
Nuit du 1er au 2 mars 2014
- Cela se passait dans une petite salle de spectacle très peu éclairée. Nous étions dans un groupe où j'étais le seul garçon et nous étions, mon amie chanteuse Matilda Aeolia et moi, les seuls blancs de peau. J'étais assis sur les marches en tant que spectateur, toutes les autres étaient chanteuses. Elles chantaient ensemble, puis, celle qui était la "chef de chorale" annonça que c'était l'heure des performances individuelles ou duettistes, ce sont alors Carole Fredericks et Yvonne Jones qui ont interprété une chanson. A la fin de celle-ci, la chef de chorale leur demanda si elles s'étaient aperçues de qui était venue les rejoindre dans les chœurs. Embarrassées, elles répondirent par la négative... et elles furent sidérées en se retournant de voir Tina Turner qui leur faisait coucou. Très émues, elles regagnèrent leur place dans le groupe. Chacune passa en solo ou en duo, et vint le tour de Matilda... A ce moment-là, elle se leva et vint me trouver pour me demander à l'oreille de prendre sa place et elle sortit de la pièce. J'étais un peu interloqué, je suis allé et j'ai chanté "Allumer le feu". Puis, la chef de chorale a annoncé que Matilda reviendrait (mais il n'y avait pas de différence pour elle entre celle-ci et moi) et qu'elle ne ferait pas que chanter mais qu'elle présenterait une méthode de soin. J'espérais vraiment que Matilda allait reprendre sa place d'ici là... Puis, la chef de chorale nous mit en binôme et nous allions faire des canons. La fille avec qui je me suis retrouvé était très jeune et ne semblait pas ravie de se retrouver avec moi, elle me demandait si je ne pouvais pas changer de vêtements. Je regardais alors comment j'étais habillé, je portais une tunique africaine colorée que Matilda m'avait donnée lors d'un stage chez elle à La Ciotat où j'avais résidé dans son appartement. Ma compagne de chant en canon voulait me voir porter quelque chose de plus "près du corps". Je m'excusais et lui disais que je n'avais pas de rechange. Le canon débuta, nous débutions au milieu, il devait y avoir juste trois couples avant nous et trois après. Nos voix s'accordaient à merveille, j'avais l'impression que le lieu était devenu une église. Voilà, là je me suis réveillé, un peu embarrassé de ne pas avoir vu réapparaître Matilda.
- Cela se passait dans une petite salle de spectacle très peu éclairée. Nous étions dans un groupe où j'étais le seul garçon et nous étions, mon amie chanteuse Matilda Aeolia et moi, les seuls blancs de peau. J'étais assis sur les marches en tant que spectateur, toutes les autres étaient chanteuses. Elles chantaient ensemble, puis, celle qui était la "chef de chorale" annonça que c'était l'heure des performances individuelles ou duettistes, ce sont alors Carole Fredericks et Yvonne Jones qui ont interprété une chanson. A la fin de celle-ci, la chef de chorale leur demanda si elles s'étaient aperçues de qui était venue les rejoindre dans les chœurs. Embarrassées, elles répondirent par la négative... et elles furent sidérées en se retournant de voir Tina Turner qui leur faisait coucou. Très émues, elles regagnèrent leur place dans le groupe. Chacune passa en solo ou en duo, et vint le tour de Matilda... A ce moment-là, elle se leva et vint me trouver pour me demander à l'oreille de prendre sa place et elle sortit de la pièce. J'étais un peu interloqué, je suis allé et j'ai chanté "Allumer le feu". Puis, la chef de chorale a annoncé que Matilda reviendrait (mais il n'y avait pas de différence pour elle entre celle-ci et moi) et qu'elle ne ferait pas que chanter mais qu'elle présenterait une méthode de soin. J'espérais vraiment que Matilda allait reprendre sa place d'ici là... Puis, la chef de chorale nous mit en binôme et nous allions faire des canons. La fille avec qui je me suis retrouvé était très jeune et ne semblait pas ravie de se retrouver avec moi, elle me demandait si je ne pouvais pas changer de vêtements. Je regardais alors comment j'étais habillé, je portais une tunique africaine colorée que Matilda m'avait donnée lors d'un stage chez elle à La Ciotat où j'avais résidé dans son appartement. Ma compagne de chant en canon voulait me voir porter quelque chose de plus "près du corps". Je m'excusais et lui disais que je n'avais pas de rechange. Le canon débuta, nous débutions au milieu, il devait y avoir juste trois couples avant nous et trois après. Nos voix s'accordaient à merveille, j'avais l'impression que le lieu était devenu une église. Voilà, là je me suis réveillé, un peu embarrassé de ne pas avoir vu réapparaître Matilda.
Nuit du 2 au 3 mars 2014
- Un t'chat sur Facebook avec Marìa Soledad. Tout tourne à l'horreur, elle parle d'elle à la troisième personne, je comprends que ce n'est pas elle qui écrit, c'est Maxime qui écrit pour elle (Maxime est le "Etienne" de "Chute Ascendante").
- Ma grand-mère maternelle, qui a été la personne la plus présente de mon enfance et qui est morte le 8 août 2008, m'apprend à gober des mouches puis les croquer à la manière d'un chat. J'ai beaucoup de difficultés à en attraper une, je referme un grand nombre de fois ma mâchoire sur le vide. Puis, j'arrive à en faire une prisonnière dans mon palais, mais pas moyen de la croquer... Ma grand-mère me fait patiemment recommencer, la tâche semble être sacrée et de haute importance. Je finis par faire craquer une mouche sous ma dent, non sans un rictus de dégoût. J'ai une sensation gustative un peu acide.
- Mylène Farmer donne un concert à l'intérieur de ma bouche, il y a là toute une population hétéroclite faite de toutes sortes de petits êtres autochtones aux allures improbables. Comme toujours avec MF, une mise en scène royale : il y a des chandelles allumées partout. Je ressens la densité et la profondeur du monde grouillant de vie dans lequel je plonge à l'intérieur de ma bouche.
- Obsession de l'image d'un rectangle de sucre blanc tenu dans une pince à sucre et présenté devant un sexe féminin très légèrement entrouvert
- Ma grand-mère maternelle, qui a été la personne la plus présente de mon enfance et qui est morte le 8 août 2008, m'apprend à gober des mouches puis les croquer à la manière d'un chat. J'ai beaucoup de difficultés à en attraper une, je referme un grand nombre de fois ma mâchoire sur le vide. Puis, j'arrive à en faire une prisonnière dans mon palais, mais pas moyen de la croquer... Ma grand-mère me fait patiemment recommencer, la tâche semble être sacrée et de haute importance. Je finis par faire craquer une mouche sous ma dent, non sans un rictus de dégoût. J'ai une sensation gustative un peu acide.
- Mylène Farmer donne un concert à l'intérieur de ma bouche, il y a là toute une population hétéroclite faite de toutes sortes de petits êtres autochtones aux allures improbables. Comme toujours avec MF, une mise en scène royale : il y a des chandelles allumées partout. Je ressens la densité et la profondeur du monde grouillant de vie dans lequel je plonge à l'intérieur de ma bouche.
- Obsession de l'image d'un rectangle de sucre blanc tenu dans une pince à sucre et présenté devant un sexe féminin très légèrement entrouvert

Nuit du 3 au 4 mars 2014
Thomas Dutronc est avec sa guitare parmi la foule de Varaire. Il chante une chanson sur Sri Tathâta.
Thomas Dutronc est avec sa guitare parmi la foule de Varaire. Il chante une chanson sur Sri Tathâta.
Nuit du 4 au 5 mars 2014
- Je suis avec une bande de potes dans un café, parmi eux une jeune femme Guyanaise avec qui je m'entends particulièrement bien. Ce café est à nous, en fait on est en train de l'inaugurer. C'est le soir, il y a beaucoup de lumière. Nous avons pas mal de clients mais ce n'est pas tout à fait plein. Je suis au bar, préparant des cocktails. On sert également de la petite restauration. Les clients partent et nous nous retrouvons joyeux à compter la recette, je suis en bout de table, sur une banquette. Je m'aperçois alors que l'amie Guyanaise n'est autre que la rappeuse K-Reen, et celle-ci se met à me dire (sans chanter) : "Tu me plais...Mais t'exagères..."etc. Je me sens alors devenir Def Bond et je lui donne la réplique de la chanson.
- Marìa Soledad me parle comme si elle était dans ma tête. C'est une communication désincarnée où nos présences sont fusionnées sous formes de principes éthérés. Elle me demande de respecter davantage Maxime, ses choix et ses sentiments pour celui-ci. Ses propos ne sont pas du tout des reproches mais je me sens un peu penaud comme si elle me grondait... C'est surtout que, diantre, je ne sais pas comment je pourrais faire mieux en ce sens, j'ai déjà l'impression de faire tout mon possible, et même davantage.
- Je suis avec une bande de potes dans un café, parmi eux une jeune femme Guyanaise avec qui je m'entends particulièrement bien. Ce café est à nous, en fait on est en train de l'inaugurer. C'est le soir, il y a beaucoup de lumière. Nous avons pas mal de clients mais ce n'est pas tout à fait plein. Je suis au bar, préparant des cocktails. On sert également de la petite restauration. Les clients partent et nous nous retrouvons joyeux à compter la recette, je suis en bout de table, sur une banquette. Je m'aperçois alors que l'amie Guyanaise n'est autre que la rappeuse K-Reen, et celle-ci se met à me dire (sans chanter) : "Tu me plais...Mais t'exagères..."etc. Je me sens alors devenir Def Bond et je lui donne la réplique de la chanson.
- Marìa Soledad me parle comme si elle était dans ma tête. C'est une communication désincarnée où nos présences sont fusionnées sous formes de principes éthérés. Elle me demande de respecter davantage Maxime, ses choix et ses sentiments pour celui-ci. Ses propos ne sont pas du tout des reproches mais je me sens un peu penaud comme si elle me grondait... C'est surtout que, diantre, je ne sais pas comment je pourrais faire mieux en ce sens, j'ai déjà l'impression de faire tout mon possible, et même davantage.

Nuit du 5 au 6 mars 2014
- Je consulte ma page Facebook, j'y ai huit notifications : toutes venant de Maxime. Je suis très surpris, je croyais qu'on ne se reparlerait plus jamais ou seulement dans un contexte contraint et forcé. Il a liké quelques-uns de mes derniers statuts ainsi que quelques photos et a publié un message sur mon mur en anglais, disant qu'il avait fallu laisser passer un peu la tempête et que maintenant nous pouvions reprendre la croisière ensemble.
- J'étais chez Jeanlin, à Espéraza (Aude), avec mon père et ma grand-mère maternelle. C'était un matin pendant la période de Noël, il faisait très froid, il y avait de la neige partout. On sonne à la porte. Personne ne venant ouvrir, c'est moi qui m'y colle. Il y a là trois enfants presque ados qui me demandent des bonbons comme si nous étions à Halloween. Dans leur corbeille de verre, il n'y a pour le moment en tout et pour tout qu'un tube de Smarties. Je vais leur chercher des chocolats, je sais qu'il y en a beaucoup près de la cheminée dans la salle à manger. Je leur donne une demi-douzaine de boîtes de chocolats. Au moment de donner la dernière, je leur demande un instant, ouvre la boîte et en mets quelques-uns dans ma poche avant de leur donner, ce sont des chocolats blancs, je les sais très bons, je ne veux pas leur en donner sans m'en être réservé une petite poignée. ils me remercient et s'éloignent en rigolant. Je referme la porte et il y a alors un grand bruit de chute. Je retourne dehors et vois des gens accourir vers une petite dépendance appartenant à Sylviane et Jeanlin, qui n'existe pas en réalité dans la maison de Mickaël. Je me joins à l'attroupement et découvre mes trois quémandeurs de sucreries écroulés parterre au milieu d'une pagaille sans nom. Toutes leurs boîtes de chocolats se sont scratchées, des billets et des pièces sont visiblement sorties de leurs poches et il y a aussi un nombre impressionnant de disques et de livres. Jeanlin nous rejoint, il est habillé très chaudement (blanc en haut, vert en bas, bonnet à pompon), et je trouve pour la première fois qu'il ressemble à Marc Angot, voire à Frédéric Mitterrand. Des policiers sont arrivés au même moment et prennent des notes sur un carnet, ils demandent à Jeanlin ce qui est arrivé. Celui-ci déclare que tout cet argent, tous ces livres, disques et chocolats lui ont été volés. Je corrige en disant qu'en ce qui concerne les chocolats, je suis le seul responsable et que ceux-ci leur ont été donnés. En revanche, je suis très confus pour le reste, je ne comprends pas comment cela a pu se produire... Je me sens très coupable, même si cela ne m'empêche pas de ramasser plus ou moins discrètement à pleines mains des chocolats et m'en gaver. Je sélectionne en priorité ceux fourrés au caramel ou à la pistache, mais bientôt j'attrape tout indifféremment. Après avoir remis de l'ordre et bien rangé les CDs, Jeanlin semble très satisfait, il déclare que toute cette histoire est positive, qu'elle lui a donné l'idée d'installer la crèche dans cette pièce. Qu'il allait pouvoir ainsi en faire une à échelle humaine, ce qu'il avait toujours rêvé de faire mais n'avait jamais pu par défaut de place dans le bâtiment principal. Tout le monde semble ravi de cette annonce, les visages sont radieux. Les trois mioches se relèvent enfin et filent sans demander leur reste, en prenant tout de même au passage furtivement des chocolats trainant autour d'eux ayant réussi à échapper à ma main avide. C'est alors qu'Ilonie, matoute de 8 mois me réveille en venant miauler juste sous mon nez (un miaulement presque insonore, on entend surtout le grincement de sa mâchoire qui s'ouvre). J'ouvre les yeux, heureux de contempler cette boule de douceur, d'amour et de beauté qu'est Ilonie (Ilonie du royaume de l'Olympe, de son nom complet). J'ai une ardente envie de chocolat.
Nuit du 6 au 7 mars 2014
- Je suis avec une amie dans le Vaucluse. La nuit vient de tomber. Nous sommes dans une ville non loin d'où réside un ami que nous nous sommes fait dans le contexte d'Ashram Shambala. Cet ami très cher, un homme d'une cinquantaine d'années, féru de culture nippone, réside dans une démesurément grande propriété du Luberon. Nous décidons de lui rendre une visite impromptue, nous arrivons et nous garons sur le parking en face de l'entrée de celle-ci, un parking jalonné d'oliviers. De là, nous sommes légèrement en hauteur et pouvons admirer le village éclairé que nous venons de quitter. Personne ne répond à l'interphone. Qu'à c'la n'tienne ! Nous savons qu'il n'y a ni chien ni dispositif de sécurité particulier et nous escaladons, songeant à lui faire la surprise de notre présence quand il rentrera. Nous gagnons les premiers bâtiments de la toujours impressionnante propriété, les portes sont fermées, il commence à faire froid, mon amie commence à me vilipender, me disant que l'idée de s'introduire ici n'était pas brillante. Je ne me résigne pas si vite à ce constat. En effet, je ne suis pas étonné de trouver les premières bâtisses fermées et je demeure convaincu que nous trouverons un accès aux suivantes... En effet, dans le troisième bâtiment, nous entrons par l'entrée vitrée du salon, comme je m'y attendais la serrure de celle-ci n'a pas été verrouillée. Nous sommes fatigués et nous installons dans le confortable sofa noir et nous servons des boissons. Une fois hydraté, je réalise qu'il y a de la lumière qui vient de la dernière bâtisse, la plus typique, je me hisse discrètement pour avoir le meilleur point de vue sur celle-ci sans être vu. Il y a effectivement du monde : un dîner aux chandelles entre amis, notre bon D. est là, vêtu d'une élégante chemise rouge et accompagné de trois amis (deux femmes et un homme) avec qui il dîne dans la véranda sur pilotis. Malgré mes précautions, il m'a vu. Il ne semble pas courroucé le moins du monde et me sourit en me faisant signe de la main pour que je vienne le rejoindre. Nous le rejoignons donc avec mon amie et notre cher D. nous fait une place à sa table et nous présente ses convives. L'ambiance est merveilleuse.
- Je suis en couple avec M., une amie chanteuse, et elle me donne rendez-vous dans un endroit à Marseille pour que nous assistions ensemble à une conférence thérapeutique sur le couple. J'arrive sur les lieux en premier, je suis seul sur une pelouse du parc du 26ème centenaire. M. arrive et se blottit contre moi. La conférencière arrive, il s'agit d'une ex d'adolescence devenue prof, grande brune aux origines espagnoles et aux airs de garçon manqué, elle est vêtue tout de noir et ne semble bizarrement pas me reconnaître (peut-être ne veut-elle pas me mettre dans l'embarras devant M. ou bien elle veut rester concentrée sur sa conférence et ne pas marquer de familiarité...). La conférence débute. Hormis M. et moi, il n'y a qu'un seul autre couple, à peu près de notre âge, eux aussi allongés sur l'herbe. Mon amour de jeunesse parle en illustrant de beaucoup d'exemples dialogués et faisant les cent pas autour de nous, la conférence est dynamique. Elle parle de ce à quoi elle a renoncé pour le père de ses enfants, principalement le sport (elle a toujours été une grande sportive, laissant sur le carreau tout le monde filles et garçons dans la plupart des disciplines). Au moment où elle parle des contretemps que l'on peut rencontrer dans le couple, M. se manifeste en disant que cela lui arrive souvent avec moi. Il semblerait donc que je sois peu disposé à l'écouter quand elle en a vraiment besoin et recherche ses confidences quand elle n'éprouve pas le besoin d'en faire. Je suis surpris, mais promets de veiller à rétablir cela. Intérieurement, j'ai surtout l'amertume de me dire qu'avec Marìa Soledad il n'y aurait jamais ce problème-là... Je regarde autour de moi, cherchant de l'air, comme cherchant une autre vie.
- Je me retrouve sur l'avenue Jules Cantini à Marseille en pleine nuit. L'avenue est déserte, l'air est très sec, le temps est lourd, l'asphalte est poussiéreuse, il est trois heures du matin passées. Mais ce calme apparent ne me rassure pas, je ressens de l'agressivité dans l'air et trouve suspecte cette immobilité totale. J'essaye de me raisonner, après tout à cette heure-ci le calme plat n'a rien d'incongru. Je descends la volée d'escaliers menant à la rue Borde. Je trouve celle-ci bien changée, des nouveaux grands immeubles H.L.M. ont été construits. Il n'y a pas un chat, mais je ressens toujours la même tension palpable dans l'atmosphère. Tout à coup, le bruit d'une déflagration. Un flic barbu typiquement marseillais sort de la cage d'escaliers d'un immeuble et inspecte la rue. Je n'en mène pas large, je suis le seul individu, on va me trouver suspect. Mais non, son regard glisse sur moi, il y a bientôt des jeunes en survêtements à capuches qui sortent de diverses cachettes et se mettent à courir. L'agent de police leur court après, ils descendent vers la rue du Rouet. Je ne veux pas rester ainsi exposé dans la rue, je cherche refuge dans le premier immeuble où je peux rentrer. Mais je me retrouve comme dans un guet-apens, le hall de cet immeuble est plein de gens entassés comme en embuscade. Je ne veux pas rester parmi eux et essaye de me frayer un chemin pour monter dans les étages. Tous ces gens sont majoritairement des hommes plutôt juvéniles, mais il y a des exceptions : des femmes avec des bébés, des vieillards avec des bonnets enfoncés sur les oreilles, toutes les ethnies semblent représentées. Au début, ils sont plutôt sages, immobiles, et puis ils commencent à rugir. Je préfère ne pas connaître la raison, il a dû se passer quelque chose dehors. Il règne une chaleur torride dans cet espace confiné et nauséabond. Je continue mon chemin essayant d'aller de plus en plus vite, sans me retourner. La population est de plus en plus dense dans les couloirs alambiqués, ils ne prêtent pas trop attention à moi et se mettent bientôt à tous formuler le geste de la quenelle. Cela devient plus problématique pour moi, tous ces bras levés ne facilitent pas la progression et j'ai peur qu'ils ne stigmatisent mon absence d'adhérence à leur mouvement commun. Pour me faciliter la tâche, je fais un quart-de-tour sur moi-même et adresse moi aussi la quenelle dans la même direction qu'eux. J'espère réaliser celle-ci convenablement, je ne suis pas tout à fait sûr du geste (en particulier la position de la main gauche, paumes vers le haut ou non ?), je pense au Dr Folamour. Je me dis que si Dieudonné était vraiment mû par une motivation sociale et idéologique, il pourrait prétendre mener une révolution. Cette initiative semble m'être bénéfique, on me fait plus de place pour passer, j'arrive à enfin gagner les escaliers où la foule est beaucoup plus éparse, il ne semble y avoir que quelques hommes placés en gardiennage. Au premier étage, sortent d'un appartement deux hommes identiques, vraisemblablement des jumeaux. Ce sont deux hommes assez corpulents, plutôt âgés, les cheveux ayant survécu à la calvitie sont blancs et gras, leurs bedaines très proéminentes dépassent de leurs marcels ajustés et rentrés dans le pantalon. Celui qui est sorti de l'appartement en premier semble terrorisé, l'autre est au contraire très flegmatique, c'est pourtant celui-ci qui saigne du bras droit. Un homme posté en faction devant la porte glisse un revolver dans la main du blessé qui fait feu sur son double et le tue d'une balle dans la tête. L'autre a juste eu le temps de commencer à se baisser en geste de supplication, son sang a aspergé le mur. Le tueur réalise alors ma présence, il reste un moment interdit. Je profite de cette torpeur apparente pour reprendre mon pas, je veux mon attitude la plus neutre possible et prends soin de ne montrer aucune précipitation ni aucune attention à ce qui vient de se passer. Quand je me retrouve nez-à-nez avec un gorille rasé en haut des marches, je ne vois plus le visage de l'assassin, je suis pris d'une vive peur qu'il me tire dans le dos, je me retourne donc pour dire que je n'ai aucun intérêt pour ce qui vient de se passer, que je ne suis pas du coin et que j'ignore qui ils sont. Cela semble les convaincre, ils me laissent reprendre ma marche. Dehors, on entend des sirènes de police, je pense que cela détournera définitivement leur attention de moi. Mais lorsque j'arrive au quatrième étage qui me semble totalement désaffecté, je sens une présence sur mes talons, je me retourne, c'est l'assassin : il est seul et me met en joue. J'essaye de ne pas paniquer, je sens mon cœur battre la chamade et je parviens à articuler : "Je ne vous juge pas. Je ne connais pas votre histoire, je n'ai aucun jugement à porter sur celle-ci, ce ne sont pas mes affaires, je veux juste trouver un coin tranquille avant d'être en mesure de quitter ce quartier où je me suis égaré". Mon interlocuteur reste un moment avec son arme braquée sur moi, puis il finit par détendre un peu son bras et me dit que c'est une sale histoire de famille et qu'il n'aime pas ce qu'il a été obligé de faire. Je lui réponds que je le crois et que c'est justement pourquoi encore davantage je ne me mêlerais jamais de cette histoire ni ne parlerais de ce que j'ai vu. Je crois que cette fois-ci, il est convaincu de mon inoffensivité, il s'en retourne. Une fois qu'il n'est plus dans mon champ de vision, je me mets à gravir les escaliers quatre-à-quatre jusqu'au sommet (sixième étage). Une fois arrivé, je suis à bout de souffle, je m'assois par terre en face de la grande baie vitrée faisant face à la dernière volée d'escaliers, les premières lueurs de l'aube commencent à apparaître. Une fois le soleil vraiment levé, je cherche à sortir de cet appartement, et inspectant le dernier étage de fond en comble, je trouve un mât peint en rose, sûrement posté ici pour des pompiers, me dis-je. J'entreprends donc de descendre les six étages, non par escaliers mais en me suspendant à ce mât, sachant que je ne pourrais sans doute pas le faire en raison de mon vertige... Mais, sans doute parce que c'était un rêve, le vertige ne m'a pas trop incommodé et j'ai pu regagner le rez-de-chaussée par cet improbable biais, alternant glissades et prises progressives précautionneuses. La texture de ce mas rose était idéale, ni trop rugueuse et trop lisse, elle permettait de pouvoir se déplacer assez rapidement sans toutefois perdre le contrôle. Soulagé, j'ouvre la porte menant à l'extérieur, tout a l'air calme, il y a même un peu d'air frais qui rentre. Je me réveille avec dans la tête la voix de Vanessa Paradis chantant "Les Espaces et les Sentiments".
Nuit du 7 au 8 mars 2014
Bribes :
- j'étais au Maroc, voyageant sur un dromadaire femelle très haut sur pattes, j'avais un vertige atroce, au bord de la nausée.
- En voyage à destination du Maroc encore, sur un bateau, j'étais sur l'avant du navire, prêt de la cabine de pilotage qui était déserte, j'étais coincé à l'extérieur. Je ne trouvais plus comment rentrer à l'intérieur.
- J'avais un ipod où je faisais défiler des titres (parmi eux "Bohemian Rhapsody" version The Braids, "Ruby Tuesday" version Melanie, "Voodoo Chile" d'Hendrix, "You're not alone" d'Olive. Mais quel que soit le titre que je sélectionnais, j'entendais toujours dans les écouteurs la voix d'Helena Noguerra chanter "Latitudes".
Je me suis réveillé au matin avec une grande soif et une envie impérieuse d'écouter le "Superficiel et léger" de Michel Berger.
Nuit du 8 au 9 mars 2014
- Un doux rêve romantique autour d'une boîte à musique (jouant entre autres une chanson de "La Belle et la Bête", "il y a quelque chose dans son regard..."). Grosse émotion. Soupirs. Pleurs. Sensations cristallines.
- Une chanson d'Amma me fait vibrer comme un transistor. Comme toujours avec ce titre de chanson répétant des mantras, l'intensité monte, je répète en écho chaque phrase prononcée par la sage Kéralaise. Mais bientôt, c'est inversé, c'est moi qui dit les phrases en premier, et c'est Amma qui les répète. Ce sont de nouvelles phrases. Tout mon corps vibre très fort. Au milieu de toute cette chamade, je ressens comme une présence mâle à mes côtés qui serait en train de me besogner avec entrain. Les premières fois que j'avais eu ce genre de manifestations, je l'avais très mal vécu, me sentant comme violé par un fantôme... Aujourd'hui, je vis et observe cela sereinement, je sais que c'est ma propre énergie sexuelle que je ressens s'activer ainsi.
- Je suis l'organisateur d'un spectacle à l'Emirates' Stadium de Londres. Le stade est comble. Sur scène, il y a Sylvain Wiltord et Robert Pires qui sont méconnaissables avec le visage peinturluré et de grosses perruques frisées abondant jusqu'au bas du dos en bas et à plus de vingt centimètres au-dessus de leur tête en haut. Ils ont des déguisements avec rembourrages qui leur donnent un air pataud. Sylvain est en orange et Robert en jaune. Ils sont censés incarner deux mascottes de quelque chose. Les deux compères sont très acclamés par la foule en délire, les appareils photos crépitent, on leur lance des fleurs, des rubans et des confettis. Puis, Princess Erika déboule sur scène et commence l'interprétation d'une chanson que je viens de présenter comme étant le générique de notre soirée. Princess Erika est pêchue et toute de noir vêtue. Elle tourne autour de Wiltord et Pires, puis harangue la foule, puis se livre à des pas de danse particulièrement souples et stylés. Le natif de Reims finit par saluer et quitte la scène avant la fin de la chanson. Sylvain, lui, se retrouve alors une fois seul miraculeusement transformé : il n'a plus de maquillage, plus de déguisement, il est nature, habillé en élégant costard noir. La Princesse de la chanson Française vient alors vers lui et tourne autour de lui en une danse de séduction à laquelle l'auteur du but égalisateur en finale de l'euro 2000 ne répond que des yeux en regards tantôt complices, tantôt flattés, tantôt coquins. La chanson est longue, Erika Dabong'Na est retournée au-devant du public, et là Wiltord l'y rejoint et commence à chanter le refrain en même temps qu'elle. Leur prestation se termine sous un tonnerre d'applaudissements. Puis, devant tous les encouragements à un bis, Sylvain sort de la poche de son costard une perruque aux longs cheveux noirs lissés et l'enfile. Il commence à interpréter ainsi à capella - synchro avec son acolyte chanteuse - la chanson des jumelles des "Demoiselles de Rochefort". Les rires éclatent dans l'assistance, ils sont encore vivement et longuement acclamés. Lorsqu'ils quittent finalement la salle, j'installe quatre micros en quinconce : viennent s'y installer au premier plan Garou et Patrick Fiori et aux deux plus reculés Gérald De Palmas et Francis Cabrel, tous deux affublés d'une guitare sèche de type Andalouse. Une fois leur titre terminé, Garou annonce au public qu'ils vont maintenant avoir le droit à quelque chose d'exceptionnel, puis il m'adresse un clin d'œil. Jean-Jacques Goldman vient de s'installer avec une guitare électrique à un micro un peu en retrait de la scène. C'est un Goldman vêtu de chemise blanche et jeans qui ne parait pas si jeune mais qui porte pourtant encore sa crinière noire d'antan. Je suis très ému. J'annonce au public "And now, ladies and gentlemen, here comes the most popular singer and songwriter in France with the song which is his hymn : "Je marche seul" !!". Les premières notes magiques se répandent dans l'air, du brouillard artificiel apparaît sur scène et entoure l'artiste.
Au réveil, j'ai l'impression tenace de ne pas être où je suis à Buxerolles dans la maison de ma grand-mère, mais d'être dans mon ancien appartement de la Joliette (Marseille) où je ne vais plus depuis plus d'un an.
- Je consulte ma page Facebook, j'y ai huit notifications : toutes venant de Maxime. Je suis très surpris, je croyais qu'on ne se reparlerait plus jamais ou seulement dans un contexte contraint et forcé. Il a liké quelques-uns de mes derniers statuts ainsi que quelques photos et a publié un message sur mon mur en anglais, disant qu'il avait fallu laisser passer un peu la tempête et que maintenant nous pouvions reprendre la croisière ensemble.
- J'étais chez Jeanlin, à Espéraza (Aude), avec mon père et ma grand-mère maternelle. C'était un matin pendant la période de Noël, il faisait très froid, il y avait de la neige partout. On sonne à la porte. Personne ne venant ouvrir, c'est moi qui m'y colle. Il y a là trois enfants presque ados qui me demandent des bonbons comme si nous étions à Halloween. Dans leur corbeille de verre, il n'y a pour le moment en tout et pour tout qu'un tube de Smarties. Je vais leur chercher des chocolats, je sais qu'il y en a beaucoup près de la cheminée dans la salle à manger. Je leur donne une demi-douzaine de boîtes de chocolats. Au moment de donner la dernière, je leur demande un instant, ouvre la boîte et en mets quelques-uns dans ma poche avant de leur donner, ce sont des chocolats blancs, je les sais très bons, je ne veux pas leur en donner sans m'en être réservé une petite poignée. ils me remercient et s'éloignent en rigolant. Je referme la porte et il y a alors un grand bruit de chute. Je retourne dehors et vois des gens accourir vers une petite dépendance appartenant à Sylviane et Jeanlin, qui n'existe pas en réalité dans la maison de Mickaël. Je me joins à l'attroupement et découvre mes trois quémandeurs de sucreries écroulés parterre au milieu d'une pagaille sans nom. Toutes leurs boîtes de chocolats se sont scratchées, des billets et des pièces sont visiblement sorties de leurs poches et il y a aussi un nombre impressionnant de disques et de livres. Jeanlin nous rejoint, il est habillé très chaudement (blanc en haut, vert en bas, bonnet à pompon), et je trouve pour la première fois qu'il ressemble à Marc Angot, voire à Frédéric Mitterrand. Des policiers sont arrivés au même moment et prennent des notes sur un carnet, ils demandent à Jeanlin ce qui est arrivé. Celui-ci déclare que tout cet argent, tous ces livres, disques et chocolats lui ont été volés. Je corrige en disant qu'en ce qui concerne les chocolats, je suis le seul responsable et que ceux-ci leur ont été donnés. En revanche, je suis très confus pour le reste, je ne comprends pas comment cela a pu se produire... Je me sens très coupable, même si cela ne m'empêche pas de ramasser plus ou moins discrètement à pleines mains des chocolats et m'en gaver. Je sélectionne en priorité ceux fourrés au caramel ou à la pistache, mais bientôt j'attrape tout indifféremment. Après avoir remis de l'ordre et bien rangé les CDs, Jeanlin semble très satisfait, il déclare que toute cette histoire est positive, qu'elle lui a donné l'idée d'installer la crèche dans cette pièce. Qu'il allait pouvoir ainsi en faire une à échelle humaine, ce qu'il avait toujours rêvé de faire mais n'avait jamais pu par défaut de place dans le bâtiment principal. Tout le monde semble ravi de cette annonce, les visages sont radieux. Les trois mioches se relèvent enfin et filent sans demander leur reste, en prenant tout de même au passage furtivement des chocolats trainant autour d'eux ayant réussi à échapper à ma main avide. C'est alors qu'Ilonie, matoute de 8 mois me réveille en venant miauler juste sous mon nez (un miaulement presque insonore, on entend surtout le grincement de sa mâchoire qui s'ouvre). J'ouvre les yeux, heureux de contempler cette boule de douceur, d'amour et de beauté qu'est Ilonie (Ilonie du royaume de l'Olympe, de son nom complet). J'ai une ardente envie de chocolat.
Nuit du 6 au 7 mars 2014
- Je suis avec une amie dans le Vaucluse. La nuit vient de tomber. Nous sommes dans une ville non loin d'où réside un ami que nous nous sommes fait dans le contexte d'Ashram Shambala. Cet ami très cher, un homme d'une cinquantaine d'années, féru de culture nippone, réside dans une démesurément grande propriété du Luberon. Nous décidons de lui rendre une visite impromptue, nous arrivons et nous garons sur le parking en face de l'entrée de celle-ci, un parking jalonné d'oliviers. De là, nous sommes légèrement en hauteur et pouvons admirer le village éclairé que nous venons de quitter. Personne ne répond à l'interphone. Qu'à c'la n'tienne ! Nous savons qu'il n'y a ni chien ni dispositif de sécurité particulier et nous escaladons, songeant à lui faire la surprise de notre présence quand il rentrera. Nous gagnons les premiers bâtiments de la toujours impressionnante propriété, les portes sont fermées, il commence à faire froid, mon amie commence à me vilipender, me disant que l'idée de s'introduire ici n'était pas brillante. Je ne me résigne pas si vite à ce constat. En effet, je ne suis pas étonné de trouver les premières bâtisses fermées et je demeure convaincu que nous trouverons un accès aux suivantes... En effet, dans le troisième bâtiment, nous entrons par l'entrée vitrée du salon, comme je m'y attendais la serrure de celle-ci n'a pas été verrouillée. Nous sommes fatigués et nous installons dans le confortable sofa noir et nous servons des boissons. Une fois hydraté, je réalise qu'il y a de la lumière qui vient de la dernière bâtisse, la plus typique, je me hisse discrètement pour avoir le meilleur point de vue sur celle-ci sans être vu. Il y a effectivement du monde : un dîner aux chandelles entre amis, notre bon D. est là, vêtu d'une élégante chemise rouge et accompagné de trois amis (deux femmes et un homme) avec qui il dîne dans la véranda sur pilotis. Malgré mes précautions, il m'a vu. Il ne semble pas courroucé le moins du monde et me sourit en me faisant signe de la main pour que je vienne le rejoindre. Nous le rejoignons donc avec mon amie et notre cher D. nous fait une place à sa table et nous présente ses convives. L'ambiance est merveilleuse.
- Je suis en couple avec M., une amie chanteuse, et elle me donne rendez-vous dans un endroit à Marseille pour que nous assistions ensemble à une conférence thérapeutique sur le couple. J'arrive sur les lieux en premier, je suis seul sur une pelouse du parc du 26ème centenaire. M. arrive et se blottit contre moi. La conférencière arrive, il s'agit d'une ex d'adolescence devenue prof, grande brune aux origines espagnoles et aux airs de garçon manqué, elle est vêtue tout de noir et ne semble bizarrement pas me reconnaître (peut-être ne veut-elle pas me mettre dans l'embarras devant M. ou bien elle veut rester concentrée sur sa conférence et ne pas marquer de familiarité...). La conférence débute. Hormis M. et moi, il n'y a qu'un seul autre couple, à peu près de notre âge, eux aussi allongés sur l'herbe. Mon amour de jeunesse parle en illustrant de beaucoup d'exemples dialogués et faisant les cent pas autour de nous, la conférence est dynamique. Elle parle de ce à quoi elle a renoncé pour le père de ses enfants, principalement le sport (elle a toujours été une grande sportive, laissant sur le carreau tout le monde filles et garçons dans la plupart des disciplines). Au moment où elle parle des contretemps que l'on peut rencontrer dans le couple, M. se manifeste en disant que cela lui arrive souvent avec moi. Il semblerait donc que je sois peu disposé à l'écouter quand elle en a vraiment besoin et recherche ses confidences quand elle n'éprouve pas le besoin d'en faire. Je suis surpris, mais promets de veiller à rétablir cela. Intérieurement, j'ai surtout l'amertume de me dire qu'avec Marìa Soledad il n'y aurait jamais ce problème-là... Je regarde autour de moi, cherchant de l'air, comme cherchant une autre vie.
- Je me retrouve sur l'avenue Jules Cantini à Marseille en pleine nuit. L'avenue est déserte, l'air est très sec, le temps est lourd, l'asphalte est poussiéreuse, il est trois heures du matin passées. Mais ce calme apparent ne me rassure pas, je ressens de l'agressivité dans l'air et trouve suspecte cette immobilité totale. J'essaye de me raisonner, après tout à cette heure-ci le calme plat n'a rien d'incongru. Je descends la volée d'escaliers menant à la rue Borde. Je trouve celle-ci bien changée, des nouveaux grands immeubles H.L.M. ont été construits. Il n'y a pas un chat, mais je ressens toujours la même tension palpable dans l'atmosphère. Tout à coup, le bruit d'une déflagration. Un flic barbu typiquement marseillais sort de la cage d'escaliers d'un immeuble et inspecte la rue. Je n'en mène pas large, je suis le seul individu, on va me trouver suspect. Mais non, son regard glisse sur moi, il y a bientôt des jeunes en survêtements à capuches qui sortent de diverses cachettes et se mettent à courir. L'agent de police leur court après, ils descendent vers la rue du Rouet. Je ne veux pas rester ainsi exposé dans la rue, je cherche refuge dans le premier immeuble où je peux rentrer. Mais je me retrouve comme dans un guet-apens, le hall de cet immeuble est plein de gens entassés comme en embuscade. Je ne veux pas rester parmi eux et essaye de me frayer un chemin pour monter dans les étages. Tous ces gens sont majoritairement des hommes plutôt juvéniles, mais il y a des exceptions : des femmes avec des bébés, des vieillards avec des bonnets enfoncés sur les oreilles, toutes les ethnies semblent représentées. Au début, ils sont plutôt sages, immobiles, et puis ils commencent à rugir. Je préfère ne pas connaître la raison, il a dû se passer quelque chose dehors. Il règne une chaleur torride dans cet espace confiné et nauséabond. Je continue mon chemin essayant d'aller de plus en plus vite, sans me retourner. La population est de plus en plus dense dans les couloirs alambiqués, ils ne prêtent pas trop attention à moi et se mettent bientôt à tous formuler le geste de la quenelle. Cela devient plus problématique pour moi, tous ces bras levés ne facilitent pas la progression et j'ai peur qu'ils ne stigmatisent mon absence d'adhérence à leur mouvement commun. Pour me faciliter la tâche, je fais un quart-de-tour sur moi-même et adresse moi aussi la quenelle dans la même direction qu'eux. J'espère réaliser celle-ci convenablement, je ne suis pas tout à fait sûr du geste (en particulier la position de la main gauche, paumes vers le haut ou non ?), je pense au Dr Folamour. Je me dis que si Dieudonné était vraiment mû par une motivation sociale et idéologique, il pourrait prétendre mener une révolution. Cette initiative semble m'être bénéfique, on me fait plus de place pour passer, j'arrive à enfin gagner les escaliers où la foule est beaucoup plus éparse, il ne semble y avoir que quelques hommes placés en gardiennage. Au premier étage, sortent d'un appartement deux hommes identiques, vraisemblablement des jumeaux. Ce sont deux hommes assez corpulents, plutôt âgés, les cheveux ayant survécu à la calvitie sont blancs et gras, leurs bedaines très proéminentes dépassent de leurs marcels ajustés et rentrés dans le pantalon. Celui qui est sorti de l'appartement en premier semble terrorisé, l'autre est au contraire très flegmatique, c'est pourtant celui-ci qui saigne du bras droit. Un homme posté en faction devant la porte glisse un revolver dans la main du blessé qui fait feu sur son double et le tue d'une balle dans la tête. L'autre a juste eu le temps de commencer à se baisser en geste de supplication, son sang a aspergé le mur. Le tueur réalise alors ma présence, il reste un moment interdit. Je profite de cette torpeur apparente pour reprendre mon pas, je veux mon attitude la plus neutre possible et prends soin de ne montrer aucune précipitation ni aucune attention à ce qui vient de se passer. Quand je me retrouve nez-à-nez avec un gorille rasé en haut des marches, je ne vois plus le visage de l'assassin, je suis pris d'une vive peur qu'il me tire dans le dos, je me retourne donc pour dire que je n'ai aucun intérêt pour ce qui vient de se passer, que je ne suis pas du coin et que j'ignore qui ils sont. Cela semble les convaincre, ils me laissent reprendre ma marche. Dehors, on entend des sirènes de police, je pense que cela détournera définitivement leur attention de moi. Mais lorsque j'arrive au quatrième étage qui me semble totalement désaffecté, je sens une présence sur mes talons, je me retourne, c'est l'assassin : il est seul et me met en joue. J'essaye de ne pas paniquer, je sens mon cœur battre la chamade et je parviens à articuler : "Je ne vous juge pas. Je ne connais pas votre histoire, je n'ai aucun jugement à porter sur celle-ci, ce ne sont pas mes affaires, je veux juste trouver un coin tranquille avant d'être en mesure de quitter ce quartier où je me suis égaré". Mon interlocuteur reste un moment avec son arme braquée sur moi, puis il finit par détendre un peu son bras et me dit que c'est une sale histoire de famille et qu'il n'aime pas ce qu'il a été obligé de faire. Je lui réponds que je le crois et que c'est justement pourquoi encore davantage je ne me mêlerais jamais de cette histoire ni ne parlerais de ce que j'ai vu. Je crois que cette fois-ci, il est convaincu de mon inoffensivité, il s'en retourne. Une fois qu'il n'est plus dans mon champ de vision, je me mets à gravir les escaliers quatre-à-quatre jusqu'au sommet (sixième étage). Une fois arrivé, je suis à bout de souffle, je m'assois par terre en face de la grande baie vitrée faisant face à la dernière volée d'escaliers, les premières lueurs de l'aube commencent à apparaître. Une fois le soleil vraiment levé, je cherche à sortir de cet appartement, et inspectant le dernier étage de fond en comble, je trouve un mât peint en rose, sûrement posté ici pour des pompiers, me dis-je. J'entreprends donc de descendre les six étages, non par escaliers mais en me suspendant à ce mât, sachant que je ne pourrais sans doute pas le faire en raison de mon vertige... Mais, sans doute parce que c'était un rêve, le vertige ne m'a pas trop incommodé et j'ai pu regagner le rez-de-chaussée par cet improbable biais, alternant glissades et prises progressives précautionneuses. La texture de ce mas rose était idéale, ni trop rugueuse et trop lisse, elle permettait de pouvoir se déplacer assez rapidement sans toutefois perdre le contrôle. Soulagé, j'ouvre la porte menant à l'extérieur, tout a l'air calme, il y a même un peu d'air frais qui rentre. Je me réveille avec dans la tête la voix de Vanessa Paradis chantant "Les Espaces et les Sentiments".
Nuit du 7 au 8 mars 2014
Bribes :
- j'étais au Maroc, voyageant sur un dromadaire femelle très haut sur pattes, j'avais un vertige atroce, au bord de la nausée.
- En voyage à destination du Maroc encore, sur un bateau, j'étais sur l'avant du navire, prêt de la cabine de pilotage qui était déserte, j'étais coincé à l'extérieur. Je ne trouvais plus comment rentrer à l'intérieur.
- J'avais un ipod où je faisais défiler des titres (parmi eux "Bohemian Rhapsody" version The Braids, "Ruby Tuesday" version Melanie, "Voodoo Chile" d'Hendrix, "You're not alone" d'Olive. Mais quel que soit le titre que je sélectionnais, j'entendais toujours dans les écouteurs la voix d'Helena Noguerra chanter "Latitudes".
Je me suis réveillé au matin avec une grande soif et une envie impérieuse d'écouter le "Superficiel et léger" de Michel Berger.
Nuit du 8 au 9 mars 2014
- Un doux rêve romantique autour d'une boîte à musique (jouant entre autres une chanson de "La Belle et la Bête", "il y a quelque chose dans son regard..."). Grosse émotion. Soupirs. Pleurs. Sensations cristallines.
- Une chanson d'Amma me fait vibrer comme un transistor. Comme toujours avec ce titre de chanson répétant des mantras, l'intensité monte, je répète en écho chaque phrase prononcée par la sage Kéralaise. Mais bientôt, c'est inversé, c'est moi qui dit les phrases en premier, et c'est Amma qui les répète. Ce sont de nouvelles phrases. Tout mon corps vibre très fort. Au milieu de toute cette chamade, je ressens comme une présence mâle à mes côtés qui serait en train de me besogner avec entrain. Les premières fois que j'avais eu ce genre de manifestations, je l'avais très mal vécu, me sentant comme violé par un fantôme... Aujourd'hui, je vis et observe cela sereinement, je sais que c'est ma propre énergie sexuelle que je ressens s'activer ainsi.
- Je suis l'organisateur d'un spectacle à l'Emirates' Stadium de Londres. Le stade est comble. Sur scène, il y a Sylvain Wiltord et Robert Pires qui sont méconnaissables avec le visage peinturluré et de grosses perruques frisées abondant jusqu'au bas du dos en bas et à plus de vingt centimètres au-dessus de leur tête en haut. Ils ont des déguisements avec rembourrages qui leur donnent un air pataud. Sylvain est en orange et Robert en jaune. Ils sont censés incarner deux mascottes de quelque chose. Les deux compères sont très acclamés par la foule en délire, les appareils photos crépitent, on leur lance des fleurs, des rubans et des confettis. Puis, Princess Erika déboule sur scène et commence l'interprétation d'une chanson que je viens de présenter comme étant le générique de notre soirée. Princess Erika est pêchue et toute de noir vêtue. Elle tourne autour de Wiltord et Pires, puis harangue la foule, puis se livre à des pas de danse particulièrement souples et stylés. Le natif de Reims finit par saluer et quitte la scène avant la fin de la chanson. Sylvain, lui, se retrouve alors une fois seul miraculeusement transformé : il n'a plus de maquillage, plus de déguisement, il est nature, habillé en élégant costard noir. La Princesse de la chanson Française vient alors vers lui et tourne autour de lui en une danse de séduction à laquelle l'auteur du but égalisateur en finale de l'euro 2000 ne répond que des yeux en regards tantôt complices, tantôt flattés, tantôt coquins. La chanson est longue, Erika Dabong'Na est retournée au-devant du public, et là Wiltord l'y rejoint et commence à chanter le refrain en même temps qu'elle. Leur prestation se termine sous un tonnerre d'applaudissements. Puis, devant tous les encouragements à un bis, Sylvain sort de la poche de son costard une perruque aux longs cheveux noirs lissés et l'enfile. Il commence à interpréter ainsi à capella - synchro avec son acolyte chanteuse - la chanson des jumelles des "Demoiselles de Rochefort". Les rires éclatent dans l'assistance, ils sont encore vivement et longuement acclamés. Lorsqu'ils quittent finalement la salle, j'installe quatre micros en quinconce : viennent s'y installer au premier plan Garou et Patrick Fiori et aux deux plus reculés Gérald De Palmas et Francis Cabrel, tous deux affublés d'une guitare sèche de type Andalouse. Une fois leur titre terminé, Garou annonce au public qu'ils vont maintenant avoir le droit à quelque chose d'exceptionnel, puis il m'adresse un clin d'œil. Jean-Jacques Goldman vient de s'installer avec une guitare électrique à un micro un peu en retrait de la scène. C'est un Goldman vêtu de chemise blanche et jeans qui ne parait pas si jeune mais qui porte pourtant encore sa crinière noire d'antan. Je suis très ému. J'annonce au public "And now, ladies and gentlemen, here comes the most popular singer and songwriter in France with the song which is his hymn : "Je marche seul" !!". Les premières notes magiques se répandent dans l'air, du brouillard artificiel apparaît sur scène et entoure l'artiste.
Au réveil, j'ai l'impression tenace de ne pas être où je suis à Buxerolles dans la maison de ma grand-mère, mais d'être dans mon ancien appartement de la Joliette (Marseille) où je ne vais plus depuis plus d'un an.
Nuit du 9 au 10 mars 2014
J'étais à la terrasse d'un café Parisien avec Bernard Campan. Nous discutions de projets. Rapidement, nous avons été rejoints par Bourdon et Légitimus et nous nous sommes mis à la rédaction d'un nouveau film. Au bout d'un moment, nous avons quitté le café et nous sommes allé à un théâtre. Nous sommes rentrés sur scène et avons commencé à interpréter "Rap Tout". J'étais heureux de maîtriser le texte par cœur sans problèmes. En revanche, j'étais un peu mal à l'aise qu'ils soient tous trois maquillés et habillés en vampire alors que moi non.
Nuit du 10 au 11 mars 2014
Dédoublements, bilocations, j'évolue simultanément dans des mondes parallèles. Le tout rythmé par le "Suzette" de Dany Brillant
Nuit du 11 au 12 mars 2014
Je retournai à mon ancien magasin ("L'Arbre de Vie" au 101 boulevard Périer, à Marseille - 8ème arrondissement). Je passai au préalable chez les concierges Mauriciens de l'immeuble pour y récupérer les clefs. En entrant dans le magasin où avait été installée une lourde porte en bois, une voix d'homme se fait entendre de l'intérieur. J'ouvre la porte en même temps que lui, c'est un vieil ami travaillant sur l'environnement et plus précisément sur le traitement de l'eau. Il est ensommeillé, je suis confus de l'avoir dérangé ainsi. Je me demande si j'étais supposé savoir que c'était lui qui m'avait remplacé en ce lieu.
Nuit du 12 au 13 mars 2014
Dans un centre commercial de province moitié désert, Jamel Debbouzze fait un one-man show dans la galerie. Il porte une épaisse moustache et semble plus âgé qu'il ne l'est aujourd'hui. Après quelques sketches qui font rire aux éclats les quelques badauds présents dont je fais partie, il prend une guitare sèche et interprète une chanson qu'il dit être de Jean-Pierre Mader, la chanson s'adresse à la Vierge-Marie de façon fervente.
Nuit du 13 au 14 mars 2014
- Je découvrais qu'il existait une version yaourt de mon premier livre. Il y avait un pack de 6 yaourts "pyrénéens" (peut-être voulait se dire qu'ils étaient faits avec du lait de brebis...) avec une étiquette à l'effigie de la couverture de "Chute Ascendante". Il existait également une version (dans le même supermarché) dans une espèce de flan ensaché dans du papier d'alu. C'est cette version-là que je choisissais d'acheter pour goûter. A peine la caisse passée, je déchirai cet emballage d'aluminium avec une clef et commençai à goûter le contenu, ce qui était d'abord un liquide un peu acide dans lequel baignait le flan gélatineux.
- C'était le soir, une route longeant la mer, un ciel couvert. Je raccompagnai Mélanie (une défunte amie et ex, morte dans des circonstances tragiques) et sa petite fille qui était encore plus que dans la réalité sa copie conforme. J'avais vraiment l'impression d'avoir à faire deux Mélanie, celle qu'elle était enfant et celle qu'elle était adulte. Nous cheminions en parlant un peu, le moment était agréable. Tout à coup, il y eut un véhicule dans notre dos arrivant à vive allure dans un souffle violent et j'eus juste le temps de me dégager au dernier moment, mais n'ai pas pu entraîner avec moi mes deux accompagnatrices. Je n'ai pas pu distinguer à quoi ressemblait le véhicule, juste une ombre imposante presque silencieuse (juste le bruit de l'air se fendant), j'eus juste le temps d'hurler un prénom (qui n'était ni celui de Mélanie, ni celui de sa fille, mais celui de sa mère, mère qui est une amie et dont j'ai aussi été amoureux). La voiture n'a pas ralenti, j'étais totalement bouleversé, je claquai des dents, il me semblait qu'elles avaient été projeté sur le côté, dans le ravin. J'essayais de courir malgré mes genoux tremblants pour les chercher mais quand je suis arrivé juste au-dessus du fossé, il n'y avait rien dans celui-ci que deux rats morts. Je regardai plus loin, cherchant partout comme fou, inspectant même le ciel. Mon corps était chancelant, un chagrin immense m'envahit, une douleur insupportable, de la culpabilité aussi, je pleurais abondamment, je ressentais tellement d'amour pour les deux disparues, je me demandais pourquoi je n'avais pas réalisé cet amour avant. Je finissais par tomber à genoux, impuissant.
- Je répétai la chanson "Up Where We Belong" avec une femme brune aux cheveux courts. Après que nous ayons interprété le refrain, je lui indiquais de traîner davantage sur le "ong" final du titre. Elle me demanda si elle devait produire un vibrato sur cette syllabe, je lui répondis par la positive.
J'étais à la terrasse d'un café Parisien avec Bernard Campan. Nous discutions de projets. Rapidement, nous avons été rejoints par Bourdon et Légitimus et nous nous sommes mis à la rédaction d'un nouveau film. Au bout d'un moment, nous avons quitté le café et nous sommes allé à un théâtre. Nous sommes rentrés sur scène et avons commencé à interpréter "Rap Tout". J'étais heureux de maîtriser le texte par cœur sans problèmes. En revanche, j'étais un peu mal à l'aise qu'ils soient tous trois maquillés et habillés en vampire alors que moi non.
Nuit du 10 au 11 mars 2014
Dédoublements, bilocations, j'évolue simultanément dans des mondes parallèles. Le tout rythmé par le "Suzette" de Dany Brillant
Nuit du 11 au 12 mars 2014
Je retournai à mon ancien magasin ("L'Arbre de Vie" au 101 boulevard Périer, à Marseille - 8ème arrondissement). Je passai au préalable chez les concierges Mauriciens de l'immeuble pour y récupérer les clefs. En entrant dans le magasin où avait été installée une lourde porte en bois, une voix d'homme se fait entendre de l'intérieur. J'ouvre la porte en même temps que lui, c'est un vieil ami travaillant sur l'environnement et plus précisément sur le traitement de l'eau. Il est ensommeillé, je suis confus de l'avoir dérangé ainsi. Je me demande si j'étais supposé savoir que c'était lui qui m'avait remplacé en ce lieu.
Nuit du 12 au 13 mars 2014
Dans un centre commercial de province moitié désert, Jamel Debbouzze fait un one-man show dans la galerie. Il porte une épaisse moustache et semble plus âgé qu'il ne l'est aujourd'hui. Après quelques sketches qui font rire aux éclats les quelques badauds présents dont je fais partie, il prend une guitare sèche et interprète une chanson qu'il dit être de Jean-Pierre Mader, la chanson s'adresse à la Vierge-Marie de façon fervente.
Nuit du 13 au 14 mars 2014
- Je découvrais qu'il existait une version yaourt de mon premier livre. Il y avait un pack de 6 yaourts "pyrénéens" (peut-être voulait se dire qu'ils étaient faits avec du lait de brebis...) avec une étiquette à l'effigie de la couverture de "Chute Ascendante". Il existait également une version (dans le même supermarché) dans une espèce de flan ensaché dans du papier d'alu. C'est cette version-là que je choisissais d'acheter pour goûter. A peine la caisse passée, je déchirai cet emballage d'aluminium avec une clef et commençai à goûter le contenu, ce qui était d'abord un liquide un peu acide dans lequel baignait le flan gélatineux.
- C'était le soir, une route longeant la mer, un ciel couvert. Je raccompagnai Mélanie (une défunte amie et ex, morte dans des circonstances tragiques) et sa petite fille qui était encore plus que dans la réalité sa copie conforme. J'avais vraiment l'impression d'avoir à faire deux Mélanie, celle qu'elle était enfant et celle qu'elle était adulte. Nous cheminions en parlant un peu, le moment était agréable. Tout à coup, il y eut un véhicule dans notre dos arrivant à vive allure dans un souffle violent et j'eus juste le temps de me dégager au dernier moment, mais n'ai pas pu entraîner avec moi mes deux accompagnatrices. Je n'ai pas pu distinguer à quoi ressemblait le véhicule, juste une ombre imposante presque silencieuse (juste le bruit de l'air se fendant), j'eus juste le temps d'hurler un prénom (qui n'était ni celui de Mélanie, ni celui de sa fille, mais celui de sa mère, mère qui est une amie et dont j'ai aussi été amoureux). La voiture n'a pas ralenti, j'étais totalement bouleversé, je claquai des dents, il me semblait qu'elles avaient été projeté sur le côté, dans le ravin. J'essayais de courir malgré mes genoux tremblants pour les chercher mais quand je suis arrivé juste au-dessus du fossé, il n'y avait rien dans celui-ci que deux rats morts. Je regardai plus loin, cherchant partout comme fou, inspectant même le ciel. Mon corps était chancelant, un chagrin immense m'envahit, une douleur insupportable, de la culpabilité aussi, je pleurais abondamment, je ressentais tellement d'amour pour les deux disparues, je me demandais pourquoi je n'avais pas réalisé cet amour avant. Je finissais par tomber à genoux, impuissant.
- Je répétai la chanson "Up Where We Belong" avec une femme brune aux cheveux courts. Après que nous ayons interprété le refrain, je lui indiquais de traîner davantage sur le "ong" final du titre. Elle me demanda si elle devait produire un vibrato sur cette syllabe, je lui répondis par la positive.

Nuit du 15 au 16 mars 2014
- Je suis avec mon père dans un Paris crépusculaire. Nous arpentons les rues en voiture à très basse vitesse comme si nous menions une enquête policière. Nous faisons arrêt sur un grand parking, au loin pointent des lueurs rosées, je ne sais si c'est l'aube ou le crépuscule... C'est le parking d'un parc d'expositions, il y a un spectacle, nous décidons d'y aller pour se "fondre dans la foule". Je suis très heureux et enthousiaste d'apprendre quel est le spectacle se déroulant. Il s'agit d'un show des Robins des Bois. Je suis surpris qu'ils se soient reformés, sur les planches qui plus est, je me demande comment ai-je pu ne pas en être informé, étant pourtant fan sur Facebook de Pierre-François Martin-Laval, mais je suis surtout tellement heureux ! Une fois dans la salle où le public n'est pas assis mais debout, je ne perds pourtant pas de vue qu'il y a là des individus suspects que j'observe. Les Robins sont magnifiques, déchaînés, Maurice est toujours autant une pile électrique, Marina est toujours irrésistible et d'un culot merveilleux. Le spectacle est un triomphe, il se termine et les six trublions sont tous vivement acclamés, collectivement comme individuellement (y compris Pascal Vincent). La salle commence à se vider, un vieil homme aux cheveux gras peignés en arrière vient me tenir une conversation étrange et importune. J'aimerais me dégager, je soupçonne un leurre pour détourner mon attention. Je finis par lui fausser compagnie sans me montrer trop impoli et rejoint un groupe étant resté à bavarder dans un coin autour d'un rêve. Ce sont des notables en luxueux smokings. Parmi eux, il y a Manuel Valls appuyé sur une colonne recouverte de crépi. Un des hommes du groupe lui lance : "Il faudrait que tu fasses naturaliser Zlatan Ibrahimovic. Ce serait vraiment trop du gâchis qu'un tel joueur manque la coupe du Monde, surtout la coupe du Monde au Brésil. On ne peut pas laisser faire ça...". Un autre lui répond : "C'est impossible, il y a même pas deux ans qu'il est en France". Le ministre de l'intérieur prend un moment avant de répondre sûr de lui : "Je pourrais effectivement m'arranger. Cela pourrait être prêt pour le 2 juin mais Didier Deschamps aura déjà fait sa liste...", le plus jeune du groupe dit alors : "Il faut qu'il laisse une place ou alors qu'il trouve au dernier moment un motif de renvoyer chez lui ou Loïc Rémy ou Olivier Giroud". Je m'incruste alors dans leur conversation et lance avec enthousiasme : "C'est sûr que Benzema-Ibra, ça péterait le feu ! Personne ne pourrait nous concurrencer ! Champions du monde à tous les coups !". Là-dessus, je les quitte et rejoins mon père, non sans avoir noté dans un carnet les mouvements me semblant suspects de chevelus en bleu de travail au fond du hall d'entrée.
- Je suis sur un télésiège en compagnie de Michel Blanc, Gérard Jugnot et Josiane Balasko. Michel me montre sur son ipad des scènes des "Bronzés font du ski" coupées au montage. J'y vois entre autres une blague douteuse de Jean-Claude Dusse qui mime une bouche avec le pli au coude de la manche de son anorak et la fait parler en ventriloque. Sur la dernière séquence, je fais remarquer à Michel qu'il s'agit d'un montage, Gégé et Josi sont bien d'époque mais lui est déjà complètement chauve et sans moustache. Je lui demande s'il se paye ma tête. Il m'assure que non, que c'est sans doute une image de lui qui s'est retrouvée là suite à une erreur de montage. Nous entrons dans un tunnel avec le télésiège. Le couple Balasko-Jugnot semble faire la gueule. Le tunnel est Dieu merci un peu éclairé, il me semble que ce ne sont plus des télésièges dans lesquels nous sommes depuis que nous évoluons à l'intérieur de celui-ci. Ce sont des genres de sièges montés sur rails comme dans un train-fantôme. Nous stoppons finalement au bout de quelques kilomètres alors que se déploie sur notre droite une galerie commerciale souterraine très illuminée. Réveil avec dans la tête la voix de Nicolas Sirkis chantant "Tes yeux noirs" (ces toujours mystérieux "serpents légendaires"...)
Nuit du 16 au 17 mars 2014
- Le titre "Roule, s'enroule" de Nana Mouskouri est joué sur un 45 tours qui tourne bien malgré le fait qu'il soit recouvert de neige. Je chante en même temps que la diva Grecque. Je suis dans un chalet de montagne.
- La rue Borde, à Marseille. Je suis avec une bande de copains (majoritairement des hommes de mon âge mais pas seulement), il y a là des gens que je connais, des que je ne connais pas et aussi certains que je ne connais pas mais que je semble pourtant connaître dans le rêve. Nous buvons un peu, nous discutons fiévreusement, nous rigolons. Un moment, il y a un groupe de jeunes qui passent dans la rue sur des skateboards, nous leur faisons des doigts et des bras d'honneur, un parmi eux veut nous répondre de la même manière et perd ainsi l'équilibre sur son skate. Nous sommes hilares. Nous sommes tour à tour dans un appartement, dans les escaliers, dans le hall d'entrée ou dans la rue-même. L'air est doux, le temps semble figé entre chien et loup, il ne fait ni jour ni nuit.
- Je reçois en cadeau un album sur les rock-stars. Un beau livre avec de très belles photos où je suis surpris de trouver Ricky Martin, et sur plusieurs pages en plus.
Nuit du 18 au 19 mars 2014
- Je vis dans un vaste entrepôt en communauté avec une huitaine d'hommes et femmes. Parmi eux, le couple Nicole et Jean-Claude qui fut un des premiers à participer aux activités d'Ashram Shambala en France. Nous dormons sur des canapés usagés, notre situation semble un peu précaire, l'extérieur un peu hostile. Au fond de l'entrepôt, un endroit assez mal éclairé, se dresse un filet de volley-ball. Avec les plus jeunes de mes compagnons, nous y jouons au tennis-ballon. A un moment, alors que je me lève d'une chaise, je me mets à méditer intérieurement en récitant des "Je vous salue Marie" puis des "Notre Père". Mais dans les "Notre Père", je me trompe dans le texte, je ne dis pas "car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles" mais remplace le règne, la puissance et la gloire par des termes peu opportuns. Je finis par parvenir à me souvenir des vraies paroles au bout d'une vingtaine de récitations.
- C'est une espèce de kermesse de campagne. Un groupe s'est réuni dans un hangar et y chante le "Ensemble" de Goldman. En venant tout près d'eux, je remarque que JJG en personne est parmi eux, discret comme à l'accoutumée. Ses accompagnateurs sont des gens plutôt âgés, vêtus de façon campagnarde traditionnelle. Tout d'un coup arrive Michael Jones, celui-ci porte une épaisse tignasse teinte en rouge vif. Sa coiffure est sculptée en pointes, des vrais pics pouvant peut-être érafler des surfaces métalliques comme dans une célèbre publicité... Une fois que le Gallois est campé tout près de moi, je remarque qu'il ressemble finalement plus à Vincent Desagnat qu'à Michael Jones, même s'il a la voix de ce dernier. Je me mets alors à faire un parallèle me semblant alors évident entre le couple Goldman-Jones et le couple Youn-Desagnat.
- Je suis avec mon père dans un Paris crépusculaire. Nous arpentons les rues en voiture à très basse vitesse comme si nous menions une enquête policière. Nous faisons arrêt sur un grand parking, au loin pointent des lueurs rosées, je ne sais si c'est l'aube ou le crépuscule... C'est le parking d'un parc d'expositions, il y a un spectacle, nous décidons d'y aller pour se "fondre dans la foule". Je suis très heureux et enthousiaste d'apprendre quel est le spectacle se déroulant. Il s'agit d'un show des Robins des Bois. Je suis surpris qu'ils se soient reformés, sur les planches qui plus est, je me demande comment ai-je pu ne pas en être informé, étant pourtant fan sur Facebook de Pierre-François Martin-Laval, mais je suis surtout tellement heureux ! Une fois dans la salle où le public n'est pas assis mais debout, je ne perds pourtant pas de vue qu'il y a là des individus suspects que j'observe. Les Robins sont magnifiques, déchaînés, Maurice est toujours autant une pile électrique, Marina est toujours irrésistible et d'un culot merveilleux. Le spectacle est un triomphe, il se termine et les six trublions sont tous vivement acclamés, collectivement comme individuellement (y compris Pascal Vincent). La salle commence à se vider, un vieil homme aux cheveux gras peignés en arrière vient me tenir une conversation étrange et importune. J'aimerais me dégager, je soupçonne un leurre pour détourner mon attention. Je finis par lui fausser compagnie sans me montrer trop impoli et rejoint un groupe étant resté à bavarder dans un coin autour d'un rêve. Ce sont des notables en luxueux smokings. Parmi eux, il y a Manuel Valls appuyé sur une colonne recouverte de crépi. Un des hommes du groupe lui lance : "Il faudrait que tu fasses naturaliser Zlatan Ibrahimovic. Ce serait vraiment trop du gâchis qu'un tel joueur manque la coupe du Monde, surtout la coupe du Monde au Brésil. On ne peut pas laisser faire ça...". Un autre lui répond : "C'est impossible, il y a même pas deux ans qu'il est en France". Le ministre de l'intérieur prend un moment avant de répondre sûr de lui : "Je pourrais effectivement m'arranger. Cela pourrait être prêt pour le 2 juin mais Didier Deschamps aura déjà fait sa liste...", le plus jeune du groupe dit alors : "Il faut qu'il laisse une place ou alors qu'il trouve au dernier moment un motif de renvoyer chez lui ou Loïc Rémy ou Olivier Giroud". Je m'incruste alors dans leur conversation et lance avec enthousiasme : "C'est sûr que Benzema-Ibra, ça péterait le feu ! Personne ne pourrait nous concurrencer ! Champions du monde à tous les coups !". Là-dessus, je les quitte et rejoins mon père, non sans avoir noté dans un carnet les mouvements me semblant suspects de chevelus en bleu de travail au fond du hall d'entrée.
- Je suis sur un télésiège en compagnie de Michel Blanc, Gérard Jugnot et Josiane Balasko. Michel me montre sur son ipad des scènes des "Bronzés font du ski" coupées au montage. J'y vois entre autres une blague douteuse de Jean-Claude Dusse qui mime une bouche avec le pli au coude de la manche de son anorak et la fait parler en ventriloque. Sur la dernière séquence, je fais remarquer à Michel qu'il s'agit d'un montage, Gégé et Josi sont bien d'époque mais lui est déjà complètement chauve et sans moustache. Je lui demande s'il se paye ma tête. Il m'assure que non, que c'est sans doute une image de lui qui s'est retrouvée là suite à une erreur de montage. Nous entrons dans un tunnel avec le télésiège. Le couple Balasko-Jugnot semble faire la gueule. Le tunnel est Dieu merci un peu éclairé, il me semble que ce ne sont plus des télésièges dans lesquels nous sommes depuis que nous évoluons à l'intérieur de celui-ci. Ce sont des genres de sièges montés sur rails comme dans un train-fantôme. Nous stoppons finalement au bout de quelques kilomètres alors que se déploie sur notre droite une galerie commerciale souterraine très illuminée. Réveil avec dans la tête la voix de Nicolas Sirkis chantant "Tes yeux noirs" (ces toujours mystérieux "serpents légendaires"...)
Nuit du 16 au 17 mars 2014
- Le titre "Roule, s'enroule" de Nana Mouskouri est joué sur un 45 tours qui tourne bien malgré le fait qu'il soit recouvert de neige. Je chante en même temps que la diva Grecque. Je suis dans un chalet de montagne.
- La rue Borde, à Marseille. Je suis avec une bande de copains (majoritairement des hommes de mon âge mais pas seulement), il y a là des gens que je connais, des que je ne connais pas et aussi certains que je ne connais pas mais que je semble pourtant connaître dans le rêve. Nous buvons un peu, nous discutons fiévreusement, nous rigolons. Un moment, il y a un groupe de jeunes qui passent dans la rue sur des skateboards, nous leur faisons des doigts et des bras d'honneur, un parmi eux veut nous répondre de la même manière et perd ainsi l'équilibre sur son skate. Nous sommes hilares. Nous sommes tour à tour dans un appartement, dans les escaliers, dans le hall d'entrée ou dans la rue-même. L'air est doux, le temps semble figé entre chien et loup, il ne fait ni jour ni nuit.
- Je reçois en cadeau un album sur les rock-stars. Un beau livre avec de très belles photos où je suis surpris de trouver Ricky Martin, et sur plusieurs pages en plus.
Nuit du 18 au 19 mars 2014
- Je vis dans un vaste entrepôt en communauté avec une huitaine d'hommes et femmes. Parmi eux, le couple Nicole et Jean-Claude qui fut un des premiers à participer aux activités d'Ashram Shambala en France. Nous dormons sur des canapés usagés, notre situation semble un peu précaire, l'extérieur un peu hostile. Au fond de l'entrepôt, un endroit assez mal éclairé, se dresse un filet de volley-ball. Avec les plus jeunes de mes compagnons, nous y jouons au tennis-ballon. A un moment, alors que je me lève d'une chaise, je me mets à méditer intérieurement en récitant des "Je vous salue Marie" puis des "Notre Père". Mais dans les "Notre Père", je me trompe dans le texte, je ne dis pas "car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles" mais remplace le règne, la puissance et la gloire par des termes peu opportuns. Je finis par parvenir à me souvenir des vraies paroles au bout d'une vingtaine de récitations.
- C'est une espèce de kermesse de campagne. Un groupe s'est réuni dans un hangar et y chante le "Ensemble" de Goldman. En venant tout près d'eux, je remarque que JJG en personne est parmi eux, discret comme à l'accoutumée. Ses accompagnateurs sont des gens plutôt âgés, vêtus de façon campagnarde traditionnelle. Tout d'un coup arrive Michael Jones, celui-ci porte une épaisse tignasse teinte en rouge vif. Sa coiffure est sculptée en pointes, des vrais pics pouvant peut-être érafler des surfaces métalliques comme dans une célèbre publicité... Une fois que le Gallois est campé tout près de moi, je remarque qu'il ressemble finalement plus à Vincent Desagnat qu'à Michael Jones, même s'il a la voix de ce dernier. Je me mets alors à faire un parallèle me semblant alors évident entre le couple Goldman-Jones et le couple Youn-Desagnat.
Nuit du 19 au 20 mars 2014
- J'étais dans un hôtel à l'étranger. Dans la chambre à côté de moi, il y avait Mathieu Valbuena. Un peu contre mon gré (je ne me souviens plus pour quelle raison), je me suis retrouvé dans sa chambre. J'ai été immédiatement interpellé par une plaque de marbre gravée qu'il avait positionné au-dessus de son miroir, un dessus-de-miroir qui m'arrivait au sternum (différence de taille oblige). Sur cette plaque il était inscrit en caractères rouges "un grand merci à celle grâce à qui tout cela est possible, Marìa Soledad Domec". J'ai d'abord cru avoir la berlue, j'ai pensé que j'étais décidément obsédé par ma Marìa et qu'il était sans doute inscrit plutôt Margarita Louis-Dreyfus. Mais non, après m'être frotté les yeux, je lisais toujours la même chose. J'ai été alors incroyablement ému : ainsi ma Marìa était vraiment devenue quelqu'un d'important dans l'Hexagone, tous mes efforts n'avaient pas été vains, elle était enfin reconnue à sa juste dimension et ainsi on lui devait l'incroyable énergie de Valbuena. La chambre était un peu dans la pénombre, il faisait presque nuit et l'éclairage était majoritairement du à un néon bleu au-dehors. La chambre ressemblait dans sa disposition à celle du héros du Looking for Eric de Ken Loach. J'ai entendu du bruit dans le couloir et me suis enfui par une porte à la dérobée au fond, à côté de la salle de bains. Une porte miraculeusement apparue m'a permis de regagner ma chambre. Je me suis dit que vu l'impact qu'avait pris Marìa Soledad dans la vie Marseillaise, je devrais revenir dans la cité phocéenne voir ce qu'elle avait fait de mon entreprise et comment elle l'avait fait grandir et prospérer.
- Je rentrais chez moi, habillé élégamment, je prenais l'ascenseur. En fait, ce chez moi ne ressemblait à aucun lieu où j'ai habité. C'était un immeuble bourgeois ressemblant plutôt à la résidence de Maxime. Arrivé sur mon palier, je trouvais avec stupéfaction une lilliputienne entièrement nue recroquevillée sur mon paillasson. Elle était vraiment petite, presque comme une fée clochette mais brune et sans ailes. Elle avait de très longs cheveux qui lui tombaient jusqu'aux jambes et lui cachaient la poitrine. Elle était très pâle et tremblante, elle ouvrait la bouche, semblait vouloir parler mais n'en avoir pas la force. J'ai commencé à me pencher pour peut-être la prendre dans mes bras, comme instinctivement, pour la réchauffer. A ce moment-là, la porte de l'ascenseur s'est rouverte et il y avait dedans une femme, nue elle aussi. Elle a jailli de l'ascenseur comme une furie en me demandant avec véhémence et désespoir : "Pourquoi m'as-tu fait ça ?". J'étais totalement abasourdi, je n'avais jamais vu cette femme rousse aux cheveux courts et aux yeux verts en amande. Je lui ai demandé "Qui es-tu ?". Elle m'a répondu "Anna" (et j'ai aussi vu ce nom s'écrire dans l'espace). J'ai répondu, toujours aussi hébété : "Ca ne me dit rien. Et que t'ai-je fait ?". Et là, elle a semblé se calmer, s'est reculée un peu, a pâli et a mis la main à sa bouche, de laquelle elle a sorti une dent qu'elle m'a exhibée sous le nez. Une molaire, semblait-il, ensanglantée. Puis, avec son autre main elle m'a montré sa paupière gauche qui était lacérée de trois petites griffures.
- J'étais dans un hôtel à l'étranger. Dans la chambre à côté de moi, il y avait Mathieu Valbuena. Un peu contre mon gré (je ne me souviens plus pour quelle raison), je me suis retrouvé dans sa chambre. J'ai été immédiatement interpellé par une plaque de marbre gravée qu'il avait positionné au-dessus de son miroir, un dessus-de-miroir qui m'arrivait au sternum (différence de taille oblige). Sur cette plaque il était inscrit en caractères rouges "un grand merci à celle grâce à qui tout cela est possible, Marìa Soledad Domec". J'ai d'abord cru avoir la berlue, j'ai pensé que j'étais décidément obsédé par ma Marìa et qu'il était sans doute inscrit plutôt Margarita Louis-Dreyfus. Mais non, après m'être frotté les yeux, je lisais toujours la même chose. J'ai été alors incroyablement ému : ainsi ma Marìa était vraiment devenue quelqu'un d'important dans l'Hexagone, tous mes efforts n'avaient pas été vains, elle était enfin reconnue à sa juste dimension et ainsi on lui devait l'incroyable énergie de Valbuena. La chambre était un peu dans la pénombre, il faisait presque nuit et l'éclairage était majoritairement du à un néon bleu au-dehors. La chambre ressemblait dans sa disposition à celle du héros du Looking for Eric de Ken Loach. J'ai entendu du bruit dans le couloir et me suis enfui par une porte à la dérobée au fond, à côté de la salle de bains. Une porte miraculeusement apparue m'a permis de regagner ma chambre. Je me suis dit que vu l'impact qu'avait pris Marìa Soledad dans la vie Marseillaise, je devrais revenir dans la cité phocéenne voir ce qu'elle avait fait de mon entreprise et comment elle l'avait fait grandir et prospérer.
- Je rentrais chez moi, habillé élégamment, je prenais l'ascenseur. En fait, ce chez moi ne ressemblait à aucun lieu où j'ai habité. C'était un immeuble bourgeois ressemblant plutôt à la résidence de Maxime. Arrivé sur mon palier, je trouvais avec stupéfaction une lilliputienne entièrement nue recroquevillée sur mon paillasson. Elle était vraiment petite, presque comme une fée clochette mais brune et sans ailes. Elle avait de très longs cheveux qui lui tombaient jusqu'aux jambes et lui cachaient la poitrine. Elle était très pâle et tremblante, elle ouvrait la bouche, semblait vouloir parler mais n'en avoir pas la force. J'ai commencé à me pencher pour peut-être la prendre dans mes bras, comme instinctivement, pour la réchauffer. A ce moment-là, la porte de l'ascenseur s'est rouverte et il y avait dedans une femme, nue elle aussi. Elle a jailli de l'ascenseur comme une furie en me demandant avec véhémence et désespoir : "Pourquoi m'as-tu fait ça ?". J'étais totalement abasourdi, je n'avais jamais vu cette femme rousse aux cheveux courts et aux yeux verts en amande. Je lui ai demandé "Qui es-tu ?". Elle m'a répondu "Anna" (et j'ai aussi vu ce nom s'écrire dans l'espace). J'ai répondu, toujours aussi hébété : "Ca ne me dit rien. Et que t'ai-je fait ?". Et là, elle a semblé se calmer, s'est reculée un peu, a pâli et a mis la main à sa bouche, de laquelle elle a sorti une dent qu'elle m'a exhibée sous le nez. Une molaire, semblait-il, ensanglantée. Puis, avec son autre main elle m'a montré sa paupière gauche qui était lacérée de trois petites griffures.

Nuit du 20 au 21 mars 2014
- J'étais dans un bus dans un groupe hétéroclite. J'avais à la fois l'impression d'être dans une sortie scolaire et aussi d'être dans un transport d'incarcérés. Nous avons stoppé sur l'Avenue de la République de Marseille. Notre passage avait été dégagé, la circulation avait été interrompue et des barrières métalliques avaient été érigées sur les côtés. On nous a conduits vers l'Alcazar. Peu avant l'entrée du bâtiment municipal qui avait lui aussi été réservé à l'accès pour notre groupe, j'ai vu Lionel Dutemple derrière une barrière qui m'interpellait. Je me suis arrêté et nous avons bavardé un moment, il m'a fait part de son soutien. Pour ma part, je l'ai complimenté sur l'intégration de Benjamin Morgaine, je lui ai dit qu'il était important que Benjamin soit bien placé dans le paysage médiatique Français parce que le "Morning Live" resterait toujours pour ma génération l'émission culte de référence de ce que la télé peut offrir de meilleur. Puis, un membre du personnel nous encadrant est venu m'intimer de cesser ma conversation et de rentrer dans l'Alcazar avec mes compagnons. Je ne distinguais pas vraiment cet homme, ce n'était qu'une ombre, je pense qu'il avait une espèce d'uniforme mais je ne sais de quelle nature. En entrant dans la noble bâtisse devenue médiathèque municipale, j'eus une pensée pour Bernard Werber que j'avais croisé dans cette entrée, il avait l'air plus introverti et solitaire que jamais. Je lui avais trouvé, ce jour-là plus que tout autre, une allure mi-sociopathe, mi-savant fou. Une fois à l'intérieur de l'Alcazar, je me dirigeais au fond à gauche, là où sont les disques. C'était peu éclairé. Il y avait un homme qui cherchait dans les rayons, passant scrupuleusement un à un les ouvrages musicaux. Alors qu'il a découvert le dernier opus de Sting ("The Last Ship"), je me suis précipité et lui ai presque retiré des mains sans avertissement. L'homme, barbu, assez jeune, pouvant ressembler au Silent Bob du tandem Jay & Bob, m'a regardé d'un air surpris mais ne s'est pas montré trop offusqué. Je remarquai à ce moment-là la présence saugrenue d'une énorme lampe en sel de l'Himalaya près du bureau du responsable de rayon.
Nuit du 21 au 22 mars 2014
- J'étais aux César, quelque part dans la salle vers les fauteuils du milieu. Nous n'étions encore pour le moment qu'une vingtaine de personnes d'installées, Antoine De Caunes est venu sur la scène nous faire un petit coucou agrémenté d'une ou deux plaisanteries. J'ai jeté un œil derrière moi, il y avait des enfants assis dans les derniers rangs, parmi eux Macaulay Culkin. Cette image m'a procuré une sorte de vertige, un anachronisme perturbant... Surtout que mon regard s'est reporté sur les premiers rangs et qu'il y avait là le Macaulay de maintenant qui était dans le siège le plus à gauche du deuxième rang, non loin d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. L'ancien protégé de Michael Jackson était donc doublement dans cette pièce, en enfant et en adulte. Ses deux incarnations étaient souriantes et rayonnantes.
- J'étais dans un bus dans un groupe hétéroclite. J'avais à la fois l'impression d'être dans une sortie scolaire et aussi d'être dans un transport d'incarcérés. Nous avons stoppé sur l'Avenue de la République de Marseille. Notre passage avait été dégagé, la circulation avait été interrompue et des barrières métalliques avaient été érigées sur les côtés. On nous a conduits vers l'Alcazar. Peu avant l'entrée du bâtiment municipal qui avait lui aussi été réservé à l'accès pour notre groupe, j'ai vu Lionel Dutemple derrière une barrière qui m'interpellait. Je me suis arrêté et nous avons bavardé un moment, il m'a fait part de son soutien. Pour ma part, je l'ai complimenté sur l'intégration de Benjamin Morgaine, je lui ai dit qu'il était important que Benjamin soit bien placé dans le paysage médiatique Français parce que le "Morning Live" resterait toujours pour ma génération l'émission culte de référence de ce que la télé peut offrir de meilleur. Puis, un membre du personnel nous encadrant est venu m'intimer de cesser ma conversation et de rentrer dans l'Alcazar avec mes compagnons. Je ne distinguais pas vraiment cet homme, ce n'était qu'une ombre, je pense qu'il avait une espèce d'uniforme mais je ne sais de quelle nature. En entrant dans la noble bâtisse devenue médiathèque municipale, j'eus une pensée pour Bernard Werber que j'avais croisé dans cette entrée, il avait l'air plus introverti et solitaire que jamais. Je lui avais trouvé, ce jour-là plus que tout autre, une allure mi-sociopathe, mi-savant fou. Une fois à l'intérieur de l'Alcazar, je me dirigeais au fond à gauche, là où sont les disques. C'était peu éclairé. Il y avait un homme qui cherchait dans les rayons, passant scrupuleusement un à un les ouvrages musicaux. Alors qu'il a découvert le dernier opus de Sting ("The Last Ship"), je me suis précipité et lui ai presque retiré des mains sans avertissement. L'homme, barbu, assez jeune, pouvant ressembler au Silent Bob du tandem Jay & Bob, m'a regardé d'un air surpris mais ne s'est pas montré trop offusqué. Je remarquai à ce moment-là la présence saugrenue d'une énorme lampe en sel de l'Himalaya près du bureau du responsable de rayon.
Nuit du 21 au 22 mars 2014
- J'étais aux César, quelque part dans la salle vers les fauteuils du milieu. Nous n'étions encore pour le moment qu'une vingtaine de personnes d'installées, Antoine De Caunes est venu sur la scène nous faire un petit coucou agrémenté d'une ou deux plaisanteries. J'ai jeté un œil derrière moi, il y avait des enfants assis dans les derniers rangs, parmi eux Macaulay Culkin. Cette image m'a procuré une sorte de vertige, un anachronisme perturbant... Surtout que mon regard s'est reporté sur les premiers rangs et qu'il y avait là le Macaulay de maintenant qui était dans le siège le plus à gauche du deuxième rang, non loin d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. L'ancien protégé de Michael Jackson était donc doublement dans cette pièce, en enfant et en adulte. Ses deux incarnations étaient souriantes et rayonnantes.

Nuit du 22 au 23 mars 2014
- Je suis dans une chambre d'un hôtel miteux de Géorgie, résonne dans mes oreilles le merveilleusement langoureux "Destinée" de notre crooner national Guy Marchand. Qu'est-ce que j'aime les mélodies de Vladimir Cosma !! Les étoiles s'allument partout en moi. Je porte les doigts à mes oreilles pour voir si la musique est dans ma tête ou si j'ai des écouteurs dans celles-ci. Je suis bien branché, relié à un discman, je trouve les boutons de celui-ci et essaye de monter le son. Mais j'ai beau monter le son au maximum, cela ne change rien au niveau sonore. Les boutons ne répondent pas, mon moment de grâce se transforme rapidement en instant de frustration rageante.
Nuit du 23 au 24 mars 2014
- Je suis dans une espèce de grand entrepôt où je réside avec d'autres personnes. Le bâtiment est presque désert mais il y a un grand écran plat de télévision branché sur une chaîne de télé musicale. Je suis assis sur un sofa déglingué en train de grignoter des pistaches avec deux personnes plus jeunes que moi que je ne distingue pas complètement. A la télé est présenté le nouveau titre d'Alain Souchon, premier extrait d'un album à venir (je suis surpris, je ne pensais pas qu'il nous gratifierait d'un opus supplémentaire. La chanson s'intitule "La vie est un commerce". Le clip-vidéo est très bien réalisé, évoquant un peu celui de "Foule sentimentale", y apparaissent David Hallyday (cheveux courts et lunettes noires) et Yvan Le Bolloc'h, tous deux interviennent également vocalement sur le morceau, le fils Smet très succinctement, le breton interprète deux, trois vers et fait le chœur en écho sur le dernier passage du refrain. Le texte est bien ficelé, même si je ne peux m'empêcher de me faire la réflexion que la Souche n'a plus depuis "La vie Théodore" l'étincelle douce-amère décalée et fraîche qui égayait son cynisme (sauf bien sûr quand il écrit pour Voulzy, espace où il demeurera toujours cœur-pur).
Nuit du 24 au 25 mars 2014
- Je suis en face d'une assemblée de clones de Fernando Torres, tous vêtus de débardeurs rouges. Avec un air inspiré et dans un mouvement d'une synchronicité parfaite, ils lancent leur bras tendus en avant en offrande en adressant des regards religieux. Le tout est orchestré par "Against all odds", interprété par Bonnie Tyler.
- Nous sommes dans le Luberon, sur une route très passagère où nous avançons au pas en ce dimanche matin de beau temps. Je suis dans la voiture, assis sur la banquette arrière, avec trois amies femmes dont une architecte un peu perchée et que supporte mal mon amie qui conduit la voiture. Cette architecte un peu farfelue et fort bavarde, jamais avare de grands projets, se mélange dans ce rêve avec Zaz. La voiture tombe en panne dans une montée alors que nous étions dans un embouteillage à l'arrêt depuis un moment, impossible de redémarrer. Avec l'amie architecte, nous sortons de la voiture pour aller demander de l'aide aux occupants de la luxueuse propriété qui longe la route, ceux-ci sont dans leur jardin. Mais au moment de sonner à leur grille, nous nous ravisons en voyant des affiches sur leur portail de propagande Front National. De toute façon, la voiture a entretemps redémarré et alors que nous allions nous précipiter dedans, je remarque une plaque de marbre enneigée sur le bord de la route. Je ne me souviens plus de ce qu'il était écrit sur cette plage, mais cela m'émut, je me sentais concernée et me mit à déneiger cette stèle avec le plus grand soin.
- J'habite avec trois amis filles et garçons un spacieux appartement dans une résidence chic. Je ne me souviens plus pour quel motif, je me retrouve amené à aller trouver mon voisin du dessous que je ne connais pas pour lui demander un service. Lorsque celui-ci ouvre la porte, je suis frappé de stupeur, il s'agit de Bruno Lacombe. Bruno Lacombe, cet homme qui fut mon voisin du dessous au 166, avenue Jules Cantini de Marseille pendant de nombreuses années et avec qui la cohabitation fut très difficile (on peut difficilement imaginer plus bruyant que ce jeune homme rablé au rire gras fana de karaoké, de soirées arrosées, de l'O.M., de "Star Wars" et de jeux video de baston).
- Je suis sur une île du Pacifique, en voiture avec mon amie M. qui conduit. Le paysage est plat et désertique, nous sommes seuls au monde. Nous commençons à voir apparaître la côte, nous approchons de la mer. Mais d'un seul coup, l'eau arrive sur nous et nous submerge de tout côté, nous voyons sur notre droite un pan de terre s'effondrer dans l'océan, je me cramponne stupidement à la poignée du plafond de l'auto. Nous ne sommes pas recouverts mais ne voyons plus que de l'eau à perte de vue. Mon amie, un peu magicienne, arrive à continuer de faire avancer le véhicule qui flotte un peu. Bientôt une terre à l'horizon se fait jour, nous nous en approchons avec impatience. Au milieu de tant d'eau, l'angoisse me dessèche la gorge. Allons-nous tenir jusque là ? Je ne le saurais pas.
- Je me rendais au Bugarach avec deux journalistes dans un train désert, le décor était un peu post-apocalyptique. Avant d'être arrivé à destination, le train a stoppé au milieu de nulle part et nous avons dû poursuivre notre route à pied. Le ciel était couvert, lourd, l'air était pourtant sec. Les deux journalistes ne connaissaient pas du tout la région et j'étais leur guide. Nous n'avons pas croisé âme qui vive avant de nous retrouver à hauteur du panneau d'entrée dans le village de Bugarach, ce village cher à Steven Spielberg et à Jules Verne. A ce moment-là, nous avons alors aperçu une amie prénommée Sophie qui marchait dans le fossé longeant la route avec nonchalance, sa jupe rouge faisait des tourbillons. Elle avait l'air insouciant d'un petit enfant innocent, tout semblait être léger et en suspension autour d'elle. Elle cueillait des fleurs sans parfum et les portait à son nez en affichant une mine réjouie. Je lui ai dit bonjour, elle n'a pas répondu et m'a souri. Hormis elle, il n'y avait pas un chat à Bugarach, le lieu où j'avais rendez-vous à des amis que les journalistes étaient venus interviewer était déserté. Alors que nous commencions à désespérer et que les deux journalistes commençaient à en avoir plein les pattes, nous nous sommes arrêtés et nous sommes assis sur des rochers, non loin d'une propriété dont tous les volets étaient hermétiquement fermés. Alors que nous étions installés ainsi depuis un petit moment, la lourde porte sombre de la bâtisse s'est entrouverte et un doigt en est sorti nous invitant à entrer. La scène était surréaliste, un rayon de soleil éclairait juste l'appendice faisant signe mais le propriétaire celui-ci était invisible, entièrement dans la dense pénombre. Je me suis dirigé vers le doigt sorti de nulle part tel l'était le nez de la nouvelle de Nicolas Gogol. Je répétai le même signe de l'index pour inviter mes compagnons journalistes à m'emboîter le pas. Quand je fus presque en mesure de toucher la porte, je distinguai enfin la personne qui m'invitait ainsi à la rejoindre dans ce froid bâtiment propre à vous glacer le sang, c'était mon ami le naturopathe Eric Tournier. Il nous fait signe de rester silencieux et de rentrer dans la propriété non éclairée en vitesse. Dedans, il fait totalement nuit, nous ne voyons rien du tout et nous heurtons les mollets sur ce qui semble être des bancs de bois. Eric referme la porte et au bout d'un moment allume deux bougies chauffe-plat et nous pouvons ainsi distinguer son visage ainsi que celui de deux hommes assis près de lui, dont un que je reconnais, un ami commun médecin. L'autre a l'air un peu curieux, une barbe tressée, de longs cheveux et un regard vif un peu illuminé. C'est cet homme qui bientôt prend la parole en disant que nous sommes tous en danger si nous retournons dehors, qu'il vient de remettre au jour une espèce de trésor laissé pendant la guerre dans la région par les nazis et que l'affaire s'est ébruitée. Il nous annonce donc que toutes les milices de la terre et même les extra-terrestres vont débarquer et tenter de remettre la main sur sa découverte et qu'ils n'hésiteront pas à tuer tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Les journalistes posent beaucoup de questions, prennent, malgré le très faible éclairage, des photos de l'individu (vanté par Eric comme un éminent chercheur de génie). Nous distinguons bientôt d'autres personnes autour de la table, je devine que nous sommes dans cette pièce un nombre conséquents : hommes, femmes, enfants... Tout le monde a l'air préoccupé, les journalistes ont l'air subjugué. Pour ma part, je me demande encore ce que c'est que cette histoire de dinguos...
- Lisant les derniers mails reçus sur une boîte mail que je partage avec une amie avec laquelle je travaille, je tombe sur des messages de Maxime. Je suis effaré à la lecture de ceux-ci. Dans ces e-mails, Maxime propose ses services professionnels, les bras m'en tombent, ainsi il n'aura de cesse de toujours chercher à venir me voler le peu que j'ai... Je reçois alors un coup de fil qui me sort de mes amères pensées. Je regarde sur mon téléphone et le nom de l'appelant qui s'affiche est "Féminin Lucratif". Je me demande qu'Est-ce encore que cette nouvelle mauvaise blague...
- Je suis à une exposition avec Marìa Soledad, c'est elle qui m'a entraînée ici. Une chouette exposition, ma fois, un peu surréaliste mais aussi un peu sombre. Il y a là beaucoup d'affiches de cinéma dont un certain nombre de westerns. Il y a aussi beaucoup de photographies du début du vingtième siècle. Puis, dans le fond de la galerie tapissée de rouge sombre, il y a des tableaux, majoritairement de Salvador Dali. Il y a d'ailleurs toutes sortes d'œuvres de lui, pas seulement des peintures. Il y en a des plus étranges, curieuses, inqualifiables. Dans le hall d'expo résonne "La Fée" de Zaz.
- Je suis dans une chambre d'un hôtel miteux de Géorgie, résonne dans mes oreilles le merveilleusement langoureux "Destinée" de notre crooner national Guy Marchand. Qu'est-ce que j'aime les mélodies de Vladimir Cosma !! Les étoiles s'allument partout en moi. Je porte les doigts à mes oreilles pour voir si la musique est dans ma tête ou si j'ai des écouteurs dans celles-ci. Je suis bien branché, relié à un discman, je trouve les boutons de celui-ci et essaye de monter le son. Mais j'ai beau monter le son au maximum, cela ne change rien au niveau sonore. Les boutons ne répondent pas, mon moment de grâce se transforme rapidement en instant de frustration rageante.
Nuit du 23 au 24 mars 2014
- Je suis dans une espèce de grand entrepôt où je réside avec d'autres personnes. Le bâtiment est presque désert mais il y a un grand écran plat de télévision branché sur une chaîne de télé musicale. Je suis assis sur un sofa déglingué en train de grignoter des pistaches avec deux personnes plus jeunes que moi que je ne distingue pas complètement. A la télé est présenté le nouveau titre d'Alain Souchon, premier extrait d'un album à venir (je suis surpris, je ne pensais pas qu'il nous gratifierait d'un opus supplémentaire. La chanson s'intitule "La vie est un commerce". Le clip-vidéo est très bien réalisé, évoquant un peu celui de "Foule sentimentale", y apparaissent David Hallyday (cheveux courts et lunettes noires) et Yvan Le Bolloc'h, tous deux interviennent également vocalement sur le morceau, le fils Smet très succinctement, le breton interprète deux, trois vers et fait le chœur en écho sur le dernier passage du refrain. Le texte est bien ficelé, même si je ne peux m'empêcher de me faire la réflexion que la Souche n'a plus depuis "La vie Théodore" l'étincelle douce-amère décalée et fraîche qui égayait son cynisme (sauf bien sûr quand il écrit pour Voulzy, espace où il demeurera toujours cœur-pur).
Nuit du 24 au 25 mars 2014
- Je suis en face d'une assemblée de clones de Fernando Torres, tous vêtus de débardeurs rouges. Avec un air inspiré et dans un mouvement d'une synchronicité parfaite, ils lancent leur bras tendus en avant en offrande en adressant des regards religieux. Le tout est orchestré par "Against all odds", interprété par Bonnie Tyler.
- Nous sommes dans le Luberon, sur une route très passagère où nous avançons au pas en ce dimanche matin de beau temps. Je suis dans la voiture, assis sur la banquette arrière, avec trois amies femmes dont une architecte un peu perchée et que supporte mal mon amie qui conduit la voiture. Cette architecte un peu farfelue et fort bavarde, jamais avare de grands projets, se mélange dans ce rêve avec Zaz. La voiture tombe en panne dans une montée alors que nous étions dans un embouteillage à l'arrêt depuis un moment, impossible de redémarrer. Avec l'amie architecte, nous sortons de la voiture pour aller demander de l'aide aux occupants de la luxueuse propriété qui longe la route, ceux-ci sont dans leur jardin. Mais au moment de sonner à leur grille, nous nous ravisons en voyant des affiches sur leur portail de propagande Front National. De toute façon, la voiture a entretemps redémarré et alors que nous allions nous précipiter dedans, je remarque une plaque de marbre enneigée sur le bord de la route. Je ne me souviens plus de ce qu'il était écrit sur cette plage, mais cela m'émut, je me sentais concernée et me mit à déneiger cette stèle avec le plus grand soin.
- J'habite avec trois amis filles et garçons un spacieux appartement dans une résidence chic. Je ne me souviens plus pour quel motif, je me retrouve amené à aller trouver mon voisin du dessous que je ne connais pas pour lui demander un service. Lorsque celui-ci ouvre la porte, je suis frappé de stupeur, il s'agit de Bruno Lacombe. Bruno Lacombe, cet homme qui fut mon voisin du dessous au 166, avenue Jules Cantini de Marseille pendant de nombreuses années et avec qui la cohabitation fut très difficile (on peut difficilement imaginer plus bruyant que ce jeune homme rablé au rire gras fana de karaoké, de soirées arrosées, de l'O.M., de "Star Wars" et de jeux video de baston).
- Je suis sur une île du Pacifique, en voiture avec mon amie M. qui conduit. Le paysage est plat et désertique, nous sommes seuls au monde. Nous commençons à voir apparaître la côte, nous approchons de la mer. Mais d'un seul coup, l'eau arrive sur nous et nous submerge de tout côté, nous voyons sur notre droite un pan de terre s'effondrer dans l'océan, je me cramponne stupidement à la poignée du plafond de l'auto. Nous ne sommes pas recouverts mais ne voyons plus que de l'eau à perte de vue. Mon amie, un peu magicienne, arrive à continuer de faire avancer le véhicule qui flotte un peu. Bientôt une terre à l'horizon se fait jour, nous nous en approchons avec impatience. Au milieu de tant d'eau, l'angoisse me dessèche la gorge. Allons-nous tenir jusque là ? Je ne le saurais pas.
- Je me rendais au Bugarach avec deux journalistes dans un train désert, le décor était un peu post-apocalyptique. Avant d'être arrivé à destination, le train a stoppé au milieu de nulle part et nous avons dû poursuivre notre route à pied. Le ciel était couvert, lourd, l'air était pourtant sec. Les deux journalistes ne connaissaient pas du tout la région et j'étais leur guide. Nous n'avons pas croisé âme qui vive avant de nous retrouver à hauteur du panneau d'entrée dans le village de Bugarach, ce village cher à Steven Spielberg et à Jules Verne. A ce moment-là, nous avons alors aperçu une amie prénommée Sophie qui marchait dans le fossé longeant la route avec nonchalance, sa jupe rouge faisait des tourbillons. Elle avait l'air insouciant d'un petit enfant innocent, tout semblait être léger et en suspension autour d'elle. Elle cueillait des fleurs sans parfum et les portait à son nez en affichant une mine réjouie. Je lui ai dit bonjour, elle n'a pas répondu et m'a souri. Hormis elle, il n'y avait pas un chat à Bugarach, le lieu où j'avais rendez-vous à des amis que les journalistes étaient venus interviewer était déserté. Alors que nous commencions à désespérer et que les deux journalistes commençaient à en avoir plein les pattes, nous nous sommes arrêtés et nous sommes assis sur des rochers, non loin d'une propriété dont tous les volets étaient hermétiquement fermés. Alors que nous étions installés ainsi depuis un petit moment, la lourde porte sombre de la bâtisse s'est entrouverte et un doigt en est sorti nous invitant à entrer. La scène était surréaliste, un rayon de soleil éclairait juste l'appendice faisant signe mais le propriétaire celui-ci était invisible, entièrement dans la dense pénombre. Je me suis dirigé vers le doigt sorti de nulle part tel l'était le nez de la nouvelle de Nicolas Gogol. Je répétai le même signe de l'index pour inviter mes compagnons journalistes à m'emboîter le pas. Quand je fus presque en mesure de toucher la porte, je distinguai enfin la personne qui m'invitait ainsi à la rejoindre dans ce froid bâtiment propre à vous glacer le sang, c'était mon ami le naturopathe Eric Tournier. Il nous fait signe de rester silencieux et de rentrer dans la propriété non éclairée en vitesse. Dedans, il fait totalement nuit, nous ne voyons rien du tout et nous heurtons les mollets sur ce qui semble être des bancs de bois. Eric referme la porte et au bout d'un moment allume deux bougies chauffe-plat et nous pouvons ainsi distinguer son visage ainsi que celui de deux hommes assis près de lui, dont un que je reconnais, un ami commun médecin. L'autre a l'air un peu curieux, une barbe tressée, de longs cheveux et un regard vif un peu illuminé. C'est cet homme qui bientôt prend la parole en disant que nous sommes tous en danger si nous retournons dehors, qu'il vient de remettre au jour une espèce de trésor laissé pendant la guerre dans la région par les nazis et que l'affaire s'est ébruitée. Il nous annonce donc que toutes les milices de la terre et même les extra-terrestres vont débarquer et tenter de remettre la main sur sa découverte et qu'ils n'hésiteront pas à tuer tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Les journalistes posent beaucoup de questions, prennent, malgré le très faible éclairage, des photos de l'individu (vanté par Eric comme un éminent chercheur de génie). Nous distinguons bientôt d'autres personnes autour de la table, je devine que nous sommes dans cette pièce un nombre conséquents : hommes, femmes, enfants... Tout le monde a l'air préoccupé, les journalistes ont l'air subjugué. Pour ma part, je me demande encore ce que c'est que cette histoire de dinguos...
- Lisant les derniers mails reçus sur une boîte mail que je partage avec une amie avec laquelle je travaille, je tombe sur des messages de Maxime. Je suis effaré à la lecture de ceux-ci. Dans ces e-mails, Maxime propose ses services professionnels, les bras m'en tombent, ainsi il n'aura de cesse de toujours chercher à venir me voler le peu que j'ai... Je reçois alors un coup de fil qui me sort de mes amères pensées. Je regarde sur mon téléphone et le nom de l'appelant qui s'affiche est "Féminin Lucratif". Je me demande qu'Est-ce encore que cette nouvelle mauvaise blague...
- Je suis à une exposition avec Marìa Soledad, c'est elle qui m'a entraînée ici. Une chouette exposition, ma fois, un peu surréaliste mais aussi un peu sombre. Il y a là beaucoup d'affiches de cinéma dont un certain nombre de westerns. Il y a aussi beaucoup de photographies du début du vingtième siècle. Puis, dans le fond de la galerie tapissée de rouge sombre, il y a des tableaux, majoritairement de Salvador Dali. Il y a d'ailleurs toutes sortes d'œuvres de lui, pas seulement des peintures. Il y en a des plus étranges, curieuses, inqualifiables. Dans le hall d'expo résonne "La Fée" de Zaz.

Nuit du 25 au 26 mars 2014
- J'arrivais dans une auberge avec Marìa Soledad et Maxime. Il n'y avait plus de places dans des lits et nous nous préparions à dormir tous étendus sur le sol dans nos sacs de couchage en rang d'oignons, comme sur la partie espagnole du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Marìa s'est installée entre Maxime et moi (j'étais à sa gauche) et elle s'est mise à nous parler fiévreusement sans s'arrêter et avec beaucoup d'angoisse dans la voix d'une bicyclette "japonaise". Elle semblait un peu possédée, dans un état de transe. Maxime était comme moi embarrassé, nous ne savions que faire...
Nuit du 27 au 28 mars 2014
Mon amie Isabelle Duffaud venait avec son asso de faire l'acquisition d'une nouvelle salle de conférences et je me rendais à Marseille pour découvrir l'endroit. Alors que je tournais dans la petite rue adjacente à la Canebière, je découvrais sur la droite juste à l'angle une petite boutique bio que je ne connaissais pas. Je fus vivement surpris de découvrir mon ami D. (un des rares hommes français de moins de trente ans à avoir eu participé assidument aux activités d'Ashram Shambala... il était tombé sous le charme de "Dolly") qui était de dos au téléphone. Il était seul dans le magasin et je compris que c'était lui qui s'était installé ici. Je n'aurais jamais pensé qu'il ait pu maintenant avoir ce projet de magasin, il ne m'en avait jamais parlé et avait au départ de tout autres projets en Amérique... J'étais je ne sais pourquoi un peu mal à l'aise, peut-être parce que j'avais moi-même fait cette expérience quelques années plus tôt d'ouvrir un magasin dans le centre de Marseille... je ne savais pas si je devais attendre qu'il eut fini son coup de téléphone pour venir le saluer (après tout, il était de dos, il ne m'avait donc pas vu). Je me suis finalement convaincu de rester jusqu'à temps qu'il soit disponible en regardant ce qu'il proposait sur ses rayons. La boutique était étroite, très ramassée mais l'espace était utilisé à son maximum et les étalages de fruits et légumes dépassaient sur le trottoir. Quand il me vit, il sembla un peu penaud, notre salut fut bref, je lui ai demandé depuis combien de temps il avait ce projet et depuis combien de temps il l'avait mené à bien, je ne me souviens plus de ses réponses exactes mais cela faisait grosso-merdo deux, trois semaines qu'il était en place... Ce qui ne manqua pas de m'interroger, étant donné que c'était également le cas pour Isabelle à deux pas plus loin, j'interrogeais D. sur le lien éventuel qu'il pouvait y avoir entre son installation simultanée dans le quartier avec celle d'Isabelle. Lorsque je posais la question, j'étais certain d'une pure coïncidence, ne connaissant de plus aucun lien entre les deux... Et pourtant, sa réponse fut positive, c'était effectivement Isabelle qui lui avait trouvé ce local et avait permis son installation. Cela me laissait songeur pour différentes raisons et je le quittais sans tarder pour pouvoir parler de tout ça à Isabelle, je demandais à D. de m'excuser de ce départ un peu précipité, arguant sans huile un rendez-vous, je lui promis de repasser au retour. La ruelle où était située la nouvelle salle de conférences d'Isa était la ruelle où se trouve le cinéma "Le Variétés", elle était vraiment très sombre, sale et humide. L'entrée était très modeste et peu engageante. Et pourtant, je fus sur le cul une fois entré (la porte était entrouverte) de la grandeur et de la solennité du lieu. Le silence avait une densité religieuse. Au détour du couloir d'entrée aux proportions de palais, je découvrais la salle proprement dite. La mâchoire m'en tomba littéralement, ce n'était pas une salle de réunion mais une vraie salle de spectacles de première classe. Il y avait au bas mot 3000 fauteuils confortables, le plafond était une succession de hautes voûtes de chapelle d'architecture Romane. La scène était grande et surélevée, les fauteuils convergeaient intelligemment, offrant la vue la plus égalitaire qui soit. Isabelle était là, debout dans les premières rangées de sièges, en train de superviser les opérations de personnes s'affairant sur la scène. Lorsqu'elle me vit, elle m'adressa un rapide et distrait salut.
- J'arrivais dans une auberge avec Marìa Soledad et Maxime. Il n'y avait plus de places dans des lits et nous nous préparions à dormir tous étendus sur le sol dans nos sacs de couchage en rang d'oignons, comme sur la partie espagnole du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Marìa s'est installée entre Maxime et moi (j'étais à sa gauche) et elle s'est mise à nous parler fiévreusement sans s'arrêter et avec beaucoup d'angoisse dans la voix d'une bicyclette "japonaise". Elle semblait un peu possédée, dans un état de transe. Maxime était comme moi embarrassé, nous ne savions que faire...
Nuit du 27 au 28 mars 2014
Mon amie Isabelle Duffaud venait avec son asso de faire l'acquisition d'une nouvelle salle de conférences et je me rendais à Marseille pour découvrir l'endroit. Alors que je tournais dans la petite rue adjacente à la Canebière, je découvrais sur la droite juste à l'angle une petite boutique bio que je ne connaissais pas. Je fus vivement surpris de découvrir mon ami D. (un des rares hommes français de moins de trente ans à avoir eu participé assidument aux activités d'Ashram Shambala... il était tombé sous le charme de "Dolly") qui était de dos au téléphone. Il était seul dans le magasin et je compris que c'était lui qui s'était installé ici. Je n'aurais jamais pensé qu'il ait pu maintenant avoir ce projet de magasin, il ne m'en avait jamais parlé et avait au départ de tout autres projets en Amérique... J'étais je ne sais pourquoi un peu mal à l'aise, peut-être parce que j'avais moi-même fait cette expérience quelques années plus tôt d'ouvrir un magasin dans le centre de Marseille... je ne savais pas si je devais attendre qu'il eut fini son coup de téléphone pour venir le saluer (après tout, il était de dos, il ne m'avait donc pas vu). Je me suis finalement convaincu de rester jusqu'à temps qu'il soit disponible en regardant ce qu'il proposait sur ses rayons. La boutique était étroite, très ramassée mais l'espace était utilisé à son maximum et les étalages de fruits et légumes dépassaient sur le trottoir. Quand il me vit, il sembla un peu penaud, notre salut fut bref, je lui ai demandé depuis combien de temps il avait ce projet et depuis combien de temps il l'avait mené à bien, je ne me souviens plus de ses réponses exactes mais cela faisait grosso-merdo deux, trois semaines qu'il était en place... Ce qui ne manqua pas de m'interroger, étant donné que c'était également le cas pour Isabelle à deux pas plus loin, j'interrogeais D. sur le lien éventuel qu'il pouvait y avoir entre son installation simultanée dans le quartier avec celle d'Isabelle. Lorsque je posais la question, j'étais certain d'une pure coïncidence, ne connaissant de plus aucun lien entre les deux... Et pourtant, sa réponse fut positive, c'était effectivement Isabelle qui lui avait trouvé ce local et avait permis son installation. Cela me laissait songeur pour différentes raisons et je le quittais sans tarder pour pouvoir parler de tout ça à Isabelle, je demandais à D. de m'excuser de ce départ un peu précipité, arguant sans huile un rendez-vous, je lui promis de repasser au retour. La ruelle où était située la nouvelle salle de conférences d'Isa était la ruelle où se trouve le cinéma "Le Variétés", elle était vraiment très sombre, sale et humide. L'entrée était très modeste et peu engageante. Et pourtant, je fus sur le cul une fois entré (la porte était entrouverte) de la grandeur et de la solennité du lieu. Le silence avait une densité religieuse. Au détour du couloir d'entrée aux proportions de palais, je découvrais la salle proprement dite. La mâchoire m'en tomba littéralement, ce n'était pas une salle de réunion mais une vraie salle de spectacles de première classe. Il y avait au bas mot 3000 fauteuils confortables, le plafond était une succession de hautes voûtes de chapelle d'architecture Romane. La scène était grande et surélevée, les fauteuils convergeaient intelligemment, offrant la vue la plus égalitaire qui soit. Isabelle était là, debout dans les premières rangées de sièges, en train de superviser les opérations de personnes s'affairant sur la scène. Lorsqu'elle me vit, elle m'adressa un rapide et distrait salut.
Nuit du 28 au 29 mars 2014
J'étais en région Parisienne avec mon amie M. qui y conduisait un séminaire. Dans la nuit, elle est venue me réveiller, bouleversée. Elle avait un mal mystérieux et ne voulait surtout pas que les participants à son séminaire puissent l'apprendre. Elle me demanda de l'accompagner à l'hôpital. Nous trouvâmes un hôpital assez rapidement, c'était un établissement à l'écart de la ville, au milieu d'un beau parc avec de grands arbres. Nous étions en été et le jour commençait à se lever paisiblement. L'inquiétude de M. était palpable. Arrivés à l'accueil, elle fut un peu soulagée d'apprendre qu'un médecin était en mesure de la recevoir sur-le-champ. Le médecin en question était un homme rassurant, chaleureux, aux cheveux grisonnants et au teint basané. M. voulait que je l'accompagne avec lui dans son cabinet, il refusa et je la calma en lui procurant une caresse furtive sur la nuque et en lui assurant que tout se passerait bien, je lui fis remarquer au passage discrètement que cet établissement avait vraiment l'air des plus chics et sérieux. "Une vraie clinique Suisse", lui glissai-je dans un clin d'œil. Elle partit avec le médecin en ne cessant de me regarder jusqu'à temps que la porte se refermant ne l'en empêche. Me retrouvant seul et n'ayant pas fini ma nuit, je me trouvais un peu dans un état de torpeur, je regardais autour de moi et avisais avec envie la terrasse de l'établissement où le soleil dardait ses premiers rayons sur des chaises longues d'un blanc éclatant. Au passage, je fus arrêté par une membre du personnel hospitalier qui me demanda si je savais comment se disait le mot "confort" en anglais. C'est toujours une situation un peu embarrassante pour moi de traduire ce genre de mots : tout d'abord, parce qu'étant tellement voisin du mot français, j'ai peur qu'on ne pense que je ne sais pas et que je me fous de la gueule du monde en répétant le mot Français avec un accent anglophone; ensuite, parce que je sais qu'il est difficile à faire comprendre la différence entre le "m" et le "n" surtout avec un accent anglais. Et donc, j'imagine différentes réponses possibles : "comme en français mais avec un M à la place du N", etc... Je finis par m'imposer de répondre derechef et de cesser mes divagations mentales et sort "comfort" dans un souffle. Visiblement, elle a compris, elle s'en retourne satisfaite, sans me poser plus de questions. Je suis soulagé de pouvoir retourner tranquillement à ma perspective de lézarder tranquillement au soleil sous ces beaux arbres majestueux. Mais une fois à l'air libre, une surprise de taille m'attend, la personne me faisant face, installée sur une des chaises longues, n'est autre que Marìa Soledad. Je songe une seconde à une hallucination, mais non, c'est bien elle ! Elle est assise avec les jambes nues recroquevillées sur elles-mêmes, posées devant elle. Elle porte une robe noire très légère et bien sûr a déjà chaussé ses lunettes de soleil (surtout que l'astre dont elle partage le nom - Sol - lui fait face). Elle m'a vu, elle me sourit largement sans rien dire. Je viens rapidement m'installer à ses côtés (par chance, le siège à sa droite est libre). Mon cœur battait fort de bonheur inespéré mais j'étais surtout gagné par l'inquiétude quant à sa présence dans ce lieu. A peine assis, je lui demande la raison qui l'a conduite ici (je n'ose articuler un "es-tu malade ?", surtout qu'elle a l'air particulièrement radieuse et lascive). Sol me répond qu'elle est ici depuis une petite semaine, qu'elle est venue ici suite à un gros problème de verrues plantaires. Elle me dit qu'elle en avait sur toute la surface des deux pieds, que cela avait été une véritable infection, qu'elle ne pouvait à la fin même plus marcher tellement la douleur était forte. Mais que Dieu merci, c'était maintenant terminé et que, d'ailleurs, dès qu'elle s'était retrouvée ici, cela semblait s'être apaisé spontanément, avant même les soins, comme si le simple fait de quitter Paris avait déjà été salvateur. Marìa Soledad continue dans cette voie en me disant que cela devait être une réaction à Paris, qu'elle ne supportait décidément pas cette ville. Je suis blessé au plus haut point de ce rejet physique, de cette intolérance physiologique à ma ville (de surcroît, la capitale du romantisme, la plus belle ville du Monde, le cœur de la Terre...). Je suis chagriné également qu'elle ait pu avoir d'assez gros problèmes de santé sans m'en mettre au courant, je pense un moment à la gronder mais me ravise, en me disant que cela ne semble pas de bon ton en cet instant où elle me parle avec tant de douceur et de sincérité, et je suis trop émotionnellement chamboulé pour pouvoir le faire avec humour. Je me demandais aussi où était Maxime, s'il était quelque part par là... Mais je ne voulais pas vraiment le savoir, j'étais trop content de l'absence du ténébreux importun et ne voulait pas le faire exister dans ce tableau en évoquant son nom. Marìa me montra alors son pied droit en le posant sans crier gare sur mes genoux, m'invitant à regarder les traces qu'il restait des nombreuses verrues. Mais je n'y remarquais rien, pas la moindre trace. Elle m'a alors invité à toucher toute la surface du pied pour ressentir les endroits qui avaient été touchés par les verrues. Effectivement, au toucher je remarquais immédiatement de nombreuses zones qui étaient plus rugueuses, de nombreuses aspérités dans un pied qui était par ailleurs toujours aussi doux, suavement tendre. Les zones marquées étaient circulaires et on aurait pu croire qu'il y avait là un espèce de parasitage de dessous la peau. A palper ce pied méticuleusement pour bien en ressentir exactement son état à chaque endroit, j'effectuais là un véritable massage à ma bien-aimée qui n'y était pas sans réaction. De temps en temps, elle m'encourageait, m'orientait, roucoulait ou manifestait une petite douleur là où il y avait eu verrue (mais non sans me demander justement d'insister dans ces zones pour justement les remettre d'aplomb, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus le moindre inconfort). J'opérais un travail énergétique global du pied pour évacuer le parasitage et y réinstaller une circulation d'énergie libre, abondante et harmonieuse. J'étais bien sûr tellement heureux de pouvoir prendre soin comme cela de ce pied et de l'être duquel il est en possession. La Sud-Américaine me présenta alors son pied gauche.
J'étais en région Parisienne avec mon amie M. qui y conduisait un séminaire. Dans la nuit, elle est venue me réveiller, bouleversée. Elle avait un mal mystérieux et ne voulait surtout pas que les participants à son séminaire puissent l'apprendre. Elle me demanda de l'accompagner à l'hôpital. Nous trouvâmes un hôpital assez rapidement, c'était un établissement à l'écart de la ville, au milieu d'un beau parc avec de grands arbres. Nous étions en été et le jour commençait à se lever paisiblement. L'inquiétude de M. était palpable. Arrivés à l'accueil, elle fut un peu soulagée d'apprendre qu'un médecin était en mesure de la recevoir sur-le-champ. Le médecin en question était un homme rassurant, chaleureux, aux cheveux grisonnants et au teint basané. M. voulait que je l'accompagne avec lui dans son cabinet, il refusa et je la calma en lui procurant une caresse furtive sur la nuque et en lui assurant que tout se passerait bien, je lui fis remarquer au passage discrètement que cet établissement avait vraiment l'air des plus chics et sérieux. "Une vraie clinique Suisse", lui glissai-je dans un clin d'œil. Elle partit avec le médecin en ne cessant de me regarder jusqu'à temps que la porte se refermant ne l'en empêche. Me retrouvant seul et n'ayant pas fini ma nuit, je me trouvais un peu dans un état de torpeur, je regardais autour de moi et avisais avec envie la terrasse de l'établissement où le soleil dardait ses premiers rayons sur des chaises longues d'un blanc éclatant. Au passage, je fus arrêté par une membre du personnel hospitalier qui me demanda si je savais comment se disait le mot "confort" en anglais. C'est toujours une situation un peu embarrassante pour moi de traduire ce genre de mots : tout d'abord, parce qu'étant tellement voisin du mot français, j'ai peur qu'on ne pense que je ne sais pas et que je me fous de la gueule du monde en répétant le mot Français avec un accent anglophone; ensuite, parce que je sais qu'il est difficile à faire comprendre la différence entre le "m" et le "n" surtout avec un accent anglais. Et donc, j'imagine différentes réponses possibles : "comme en français mais avec un M à la place du N", etc... Je finis par m'imposer de répondre derechef et de cesser mes divagations mentales et sort "comfort" dans un souffle. Visiblement, elle a compris, elle s'en retourne satisfaite, sans me poser plus de questions. Je suis soulagé de pouvoir retourner tranquillement à ma perspective de lézarder tranquillement au soleil sous ces beaux arbres majestueux. Mais une fois à l'air libre, une surprise de taille m'attend, la personne me faisant face, installée sur une des chaises longues, n'est autre que Marìa Soledad. Je songe une seconde à une hallucination, mais non, c'est bien elle ! Elle est assise avec les jambes nues recroquevillées sur elles-mêmes, posées devant elle. Elle porte une robe noire très légère et bien sûr a déjà chaussé ses lunettes de soleil (surtout que l'astre dont elle partage le nom - Sol - lui fait face). Elle m'a vu, elle me sourit largement sans rien dire. Je viens rapidement m'installer à ses côtés (par chance, le siège à sa droite est libre). Mon cœur battait fort de bonheur inespéré mais j'étais surtout gagné par l'inquiétude quant à sa présence dans ce lieu. A peine assis, je lui demande la raison qui l'a conduite ici (je n'ose articuler un "es-tu malade ?", surtout qu'elle a l'air particulièrement radieuse et lascive). Sol me répond qu'elle est ici depuis une petite semaine, qu'elle est venue ici suite à un gros problème de verrues plantaires. Elle me dit qu'elle en avait sur toute la surface des deux pieds, que cela avait été une véritable infection, qu'elle ne pouvait à la fin même plus marcher tellement la douleur était forte. Mais que Dieu merci, c'était maintenant terminé et que, d'ailleurs, dès qu'elle s'était retrouvée ici, cela semblait s'être apaisé spontanément, avant même les soins, comme si le simple fait de quitter Paris avait déjà été salvateur. Marìa Soledad continue dans cette voie en me disant que cela devait être une réaction à Paris, qu'elle ne supportait décidément pas cette ville. Je suis blessé au plus haut point de ce rejet physique, de cette intolérance physiologique à ma ville (de surcroît, la capitale du romantisme, la plus belle ville du Monde, le cœur de la Terre...). Je suis chagriné également qu'elle ait pu avoir d'assez gros problèmes de santé sans m'en mettre au courant, je pense un moment à la gronder mais me ravise, en me disant que cela ne semble pas de bon ton en cet instant où elle me parle avec tant de douceur et de sincérité, et je suis trop émotionnellement chamboulé pour pouvoir le faire avec humour. Je me demandais aussi où était Maxime, s'il était quelque part par là... Mais je ne voulais pas vraiment le savoir, j'étais trop content de l'absence du ténébreux importun et ne voulait pas le faire exister dans ce tableau en évoquant son nom. Marìa me montra alors son pied droit en le posant sans crier gare sur mes genoux, m'invitant à regarder les traces qu'il restait des nombreuses verrues. Mais je n'y remarquais rien, pas la moindre trace. Elle m'a alors invité à toucher toute la surface du pied pour ressentir les endroits qui avaient été touchés par les verrues. Effectivement, au toucher je remarquais immédiatement de nombreuses zones qui étaient plus rugueuses, de nombreuses aspérités dans un pied qui était par ailleurs toujours aussi doux, suavement tendre. Les zones marquées étaient circulaires et on aurait pu croire qu'il y avait là un espèce de parasitage de dessous la peau. A palper ce pied méticuleusement pour bien en ressentir exactement son état à chaque endroit, j'effectuais là un véritable massage à ma bien-aimée qui n'y était pas sans réaction. De temps en temps, elle m'encourageait, m'orientait, roucoulait ou manifestait une petite douleur là où il y avait eu verrue (mais non sans me demander justement d'insister dans ces zones pour justement les remettre d'aplomb, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus le moindre inconfort). J'opérais un travail énergétique global du pied pour évacuer le parasitage et y réinstaller une circulation d'énergie libre, abondante et harmonieuse. J'étais bien sûr tellement heureux de pouvoir prendre soin comme cela de ce pied et de l'être duquel il est en possession. La Sud-Américaine me présenta alors son pied gauche.

Nuit du 29 au 30 mars 2014
Cela se passait dans ma maison familiale buxerolloise. Il y avait là mon père et un bon nombre d'amis, principalement des couples. L'ambiance était très bonne, nous mangions des hors-d'œuvre et buvions en discutant et riant. Les amis allaient et venaient au détour des pièces, nous étions si nombreux que je ne distinguais pas tout à fait toutes les convives. D'un seul coup, l'ambiance s'est un peu refroidie aux propos d'une femme que je ne connaissais pas, une femme d'un certain âge au chignon strict de cheveux noir corbeau. Cette femme se tenait assise là où la densité d'invités m'avait toujours empêché de voir clairement qui était là. Cette femme lançait des regards noirs de part et d'autre et parlait vertement à mes amis, et plus spécialement à mes amies. Elle donnait des ordres et les femmes présentes semblaient terrifiées par elle et s'empressaient de lui obéir. Après avoir observé le manège un moment, je me décidais à intervenir pour faire cesser ce drôle de jeu qui empoisonnait la soirée. Mais, à ce moment-là, tous mes amis disparurent et il ne resta plus que mon père et la femme acariâtre. Celle-ci nous toisa avant de disparaître également, sa disparition provoquant un souple faisant valser la table en arrière. Mon père, assis en face de cette scène, était terrifié. Puis, la nappe de la table se dressa au-dessus de celle-ci telle un tapis volant et je compris que c'était cette femme qui s'était incarnée dans la nappe. Une nappe bleue d'assez mauvais goût qui avait été achetée par mes grands-parents et dont nous continuions de nous servir à contre-cœur. Je m'assis sur une chaise à côté de mon paternel, j'eus l'impression qu'on m'avait poussé en arrière sur cette chaise, peut-être était-ce le souffle de cette femme qui avait fait cela. Après tout, elle avait bien renverser une lourde table en bois massif... La nappe paradait maintenant fièrement devant nous avec un air menaçant et découvrait des yeux, des yeux fluorescents d'un bleu clair aveuglant. Je refusais de me laisser intimider et me concentra dans mon ventre pour prendre le contrôle de la situation et mettre en échec celui qu'exerçait cette femme. Je sentais que cela opérait quelque peu, la nappe s'était figée. Je fis naître un feu dans mon ventre et imagina que celui-ci commençait à gagner la nappe. J'exhortai la combustion en me hurlant intérieurement le mot "Fire" avec toute l'impressionnante détermination inébranlable qu'Ohin Hara peut mettre à ce mot. Je ressentais le bras de fer s'établir et le sentais légèrement ployer en ma faveur lorsque la nappe commença ç s'enflammer dans le coin qui était le plus proche de moi. L'incendie gagnait rapidement, la nappe gesticulait sur elle-même en jetant des regards en tous sens ressemblant à des rayons lasers décochés dans "Star Wars". Mon père était de plus en plus terrorisé, je commençais également pour la première fois à craindre ce qui allait se passer. Je me disais que se sentant mourir ainsi, la créature infernale allait jeter ses dernières cartouches et je me préparais à affronter mes peurs les plus violentes. Mais je gardais un calme intérieur, un détachement, je savais que la seule chose que pouvait me faire cette nappe en furie était de m'infliger de cauchemardesques illusions, elle n'avait pas d'autre pouvoir sur moi. C'était moi qui avait gagné, mon feu l'atteignait et la rongeait, j'étais inaccessible à ses attaques qui ne pouvaient être que de l'ordre de manipulations mentales et émotionnelles. Un frisson d'adrénaline me parcourut l'échine, je me remis bien vertical sur mon siège. J'ai pensé à un moment qu'après tout je n'avais qu'à fermer les yeux et laisser passer l'orage, mais je ne pris pas cette option, je me sentais en mesure d'affronter mes pires ombres et l'enivrement de pouvoir les surmonter me donnait la force de continuer à attiser le feu dont se consumait mon vis-à-vis.
Cela se passait dans ma maison familiale buxerolloise. Il y avait là mon père et un bon nombre d'amis, principalement des couples. L'ambiance était très bonne, nous mangions des hors-d'œuvre et buvions en discutant et riant. Les amis allaient et venaient au détour des pièces, nous étions si nombreux que je ne distinguais pas tout à fait toutes les convives. D'un seul coup, l'ambiance s'est un peu refroidie aux propos d'une femme que je ne connaissais pas, une femme d'un certain âge au chignon strict de cheveux noir corbeau. Cette femme se tenait assise là où la densité d'invités m'avait toujours empêché de voir clairement qui était là. Cette femme lançait des regards noirs de part et d'autre et parlait vertement à mes amis, et plus spécialement à mes amies. Elle donnait des ordres et les femmes présentes semblaient terrifiées par elle et s'empressaient de lui obéir. Après avoir observé le manège un moment, je me décidais à intervenir pour faire cesser ce drôle de jeu qui empoisonnait la soirée. Mais, à ce moment-là, tous mes amis disparurent et il ne resta plus que mon père et la femme acariâtre. Celle-ci nous toisa avant de disparaître également, sa disparition provoquant un souple faisant valser la table en arrière. Mon père, assis en face de cette scène, était terrifié. Puis, la nappe de la table se dressa au-dessus de celle-ci telle un tapis volant et je compris que c'était cette femme qui s'était incarnée dans la nappe. Une nappe bleue d'assez mauvais goût qui avait été achetée par mes grands-parents et dont nous continuions de nous servir à contre-cœur. Je m'assis sur une chaise à côté de mon paternel, j'eus l'impression qu'on m'avait poussé en arrière sur cette chaise, peut-être était-ce le souffle de cette femme qui avait fait cela. Après tout, elle avait bien renverser une lourde table en bois massif... La nappe paradait maintenant fièrement devant nous avec un air menaçant et découvrait des yeux, des yeux fluorescents d'un bleu clair aveuglant. Je refusais de me laisser intimider et me concentra dans mon ventre pour prendre le contrôle de la situation et mettre en échec celui qu'exerçait cette femme. Je sentais que cela opérait quelque peu, la nappe s'était figée. Je fis naître un feu dans mon ventre et imagina que celui-ci commençait à gagner la nappe. J'exhortai la combustion en me hurlant intérieurement le mot "Fire" avec toute l'impressionnante détermination inébranlable qu'Ohin Hara peut mettre à ce mot. Je ressentais le bras de fer s'établir et le sentais légèrement ployer en ma faveur lorsque la nappe commença ç s'enflammer dans le coin qui était le plus proche de moi. L'incendie gagnait rapidement, la nappe gesticulait sur elle-même en jetant des regards en tous sens ressemblant à des rayons lasers décochés dans "Star Wars". Mon père était de plus en plus terrorisé, je commençais également pour la première fois à craindre ce qui allait se passer. Je me disais que se sentant mourir ainsi, la créature infernale allait jeter ses dernières cartouches et je me préparais à affronter mes peurs les plus violentes. Mais je gardais un calme intérieur, un détachement, je savais que la seule chose que pouvait me faire cette nappe en furie était de m'infliger de cauchemardesques illusions, elle n'avait pas d'autre pouvoir sur moi. C'était moi qui avait gagné, mon feu l'atteignait et la rongeait, j'étais inaccessible à ses attaques qui ne pouvaient être que de l'ordre de manipulations mentales et émotionnelles. Un frisson d'adrénaline me parcourut l'échine, je me remis bien vertical sur mon siège. J'ai pensé à un moment qu'après tout je n'avais qu'à fermer les yeux et laisser passer l'orage, mais je ne pris pas cette option, je me sentais en mesure d'affronter mes pires ombres et l'enivrement de pouvoir les surmonter me donnait la force de continuer à attiser le feu dont se consumait mon vis-à-vis.

Nuit du 30 au 31 mars 2014
- J'étais sur scène dans la troupe des Enfoirés, entre Coco Maurane et Gérard Darmon (lequel faisait un sketch). Et là, d'un coup, dans une entrée théâtrale avec la fumée tout autour apparaît... Jean-Luc Lahaye. Je ne peux m'empêcher en le découvrant de sourire, puis à l'amusement initial se substitue l'incrédulité... Le chanteur gaffeur est ovationné par le public tel un héros national. Je me demande ce que va en dire Enora Malagré...
- Il fait nuit. Je suis à Avignon avec mon père et j'apprends que ma cousine-jumelle arrive en ville. Nous nous précipitons alors à la gare du centre-ville (tout en me disant que nous ferions sans doute mieux de rejoindre la gare TGV de la Courtine). La gare est déserte, le dernier train est arrivé il y a plus d'un quart d'heure. Nous partons, je me demande où a-t-elle pu allé en sortant d'ici, je m'interroge aussi de si elle s'attendait à ce que je sois là ou non, avait-elle veillé à ce que j'apprenne son arrivée à Avignon ou l'avais-je appris par erreur ? Comptait-elle sur moi ou au contraire voulait-elle surtout m'éviter ? La confusion était totale. J'orientais mon chauffeur de père vers le centre commercial Cap Sud, avec la volonté de noyer mon chagrin comme à l'accoutumée dans un centre commercial cher à mon cœur, et aussi mû par un je-ne-sais-quoi d'intuition. En entrant sur le parking par la route de Marseille, nous voyons sur le trottoir près du Pier Import marcher ma cousine accompagnée de sa mère. Je crois d'abord à une hallucination mais ce sont bien elle. Nous nous garons prestement et venons les rejoindre, ma cousine ne semble pas le moins du monde étonnée de me voir. Je lui dis bonjour et m'extasie qu'elle se soit venue de sa venue à Avignon il y a seize ans du chemin menant des remparts à ici. Elle me sourit avec une certaine fierté d'être aussi débrouillarde. Il me vient alors l'idée d'une chanson : une mélodie un peu éléctro avec des paroles obsédantes faites de "Bella" et d'onomatopées. Arrivés à la cafétéria Casino pour nous restaurer, ma cousine et sa mère me faisaient remarquer un autocollant autour d'un soda fruité à l'effigie de mon second roman "D'où leurres et minuties". L'autocollant en question était rouge et jaune, ce que je trouvais assez déplacé pour représenter mon ouvrage. Les filles étaient admiratives que je pus avoir du succès au point d'avoir scellé un partenariat commercial avec cette célèbre enseigne. Je feignais d'être au courant mais intérieurement je bouillonnais qu'ils aient pu se servir de mon œuvre sans m'en avoir demandé l'autorisation ni ne m'ayant fait parvenir aucune proposition de contrat.
- J'étais sur scène dans la troupe des Enfoirés, entre Coco Maurane et Gérard Darmon (lequel faisait un sketch). Et là, d'un coup, dans une entrée théâtrale avec la fumée tout autour apparaît... Jean-Luc Lahaye. Je ne peux m'empêcher en le découvrant de sourire, puis à l'amusement initial se substitue l'incrédulité... Le chanteur gaffeur est ovationné par le public tel un héros national. Je me demande ce que va en dire Enora Malagré...
- Il fait nuit. Je suis à Avignon avec mon père et j'apprends que ma cousine-jumelle arrive en ville. Nous nous précipitons alors à la gare du centre-ville (tout en me disant que nous ferions sans doute mieux de rejoindre la gare TGV de la Courtine). La gare est déserte, le dernier train est arrivé il y a plus d'un quart d'heure. Nous partons, je me demande où a-t-elle pu allé en sortant d'ici, je m'interroge aussi de si elle s'attendait à ce que je sois là ou non, avait-elle veillé à ce que j'apprenne son arrivée à Avignon ou l'avais-je appris par erreur ? Comptait-elle sur moi ou au contraire voulait-elle surtout m'éviter ? La confusion était totale. J'orientais mon chauffeur de père vers le centre commercial Cap Sud, avec la volonté de noyer mon chagrin comme à l'accoutumée dans un centre commercial cher à mon cœur, et aussi mû par un je-ne-sais-quoi d'intuition. En entrant sur le parking par la route de Marseille, nous voyons sur le trottoir près du Pier Import marcher ma cousine accompagnée de sa mère. Je crois d'abord à une hallucination mais ce sont bien elle. Nous nous garons prestement et venons les rejoindre, ma cousine ne semble pas le moins du monde étonnée de me voir. Je lui dis bonjour et m'extasie qu'elle se soit venue de sa venue à Avignon il y a seize ans du chemin menant des remparts à ici. Elle me sourit avec une certaine fierté d'être aussi débrouillarde. Il me vient alors l'idée d'une chanson : une mélodie un peu éléctro avec des paroles obsédantes faites de "Bella" et d'onomatopées. Arrivés à la cafétéria Casino pour nous restaurer, ma cousine et sa mère me faisaient remarquer un autocollant autour d'un soda fruité à l'effigie de mon second roman "D'où leurres et minuties". L'autocollant en question était rouge et jaune, ce que je trouvais assez déplacé pour représenter mon ouvrage. Les filles étaient admiratives que je pus avoir du succès au point d'avoir scellé un partenariat commercial avec cette célèbre enseigne. Je feignais d'être au courant mais intérieurement je bouillonnais qu'ils aient pu se servir de mon œuvre sans m'en avoir demandé l'autorisation ni ne m'ayant fait parvenir aucune proposition de contrat.

Nuit du 31 mars au 1er avril 2014
- Je voyage sur l'A6 dans une voiture pleine, conduite par une femme à lunettes d'une cinquantaine d'années que je ne connais pas. Je suis assis à la place du mort et regarde défiler le paysage de ce trajet que je connais si bien. Nous remontons cette route dans le sens Marseille-Lyon, je n'ai aucune idée de notre destination, les discussions des passagers du véhicule dans lequel je suis me sont complètement étrangères. Le temps est couvert. Nous nous arrêtons sur l'aire de Porte-lès-Valence pour nous dégourdir les jambes et prendre des boissons chaudes. Nous reprenons ensuite la route et sortons de l'autoroute à Tain-l'ermitage. Après une trentaine de kilomètres sur d'agréables petites routes dans une nature très verte, nous nous garons dans un champ où sont stationnées à nos côtés plusieurs dizaines de véhicules (il y a là des voitures de collection). Lorsque nous sortons de la voiture, nous sommes accueillis par des gens affluant de toute part, des gens que je ne connais pas mais qui semblent ravis de nous retrouver. Notre conductrice vient alors vers moi et me fait un geste amical (une tape sur l'épaule avec un air à la fois coquin et mystérieux). Nous nous plaçons un peu plus loin dans un champ d'herbe grasse agrémenté de coquelicots et pissenlits. Nous nous mettons en cercle. La femme qui m'a conduit ici est à ma droite, elle me glisse à l'oreille "Tu as vu qui est là ?". Elle me désigne des personnes à ma gauche un peu plus loin que je reconnais effectivement comme étant Corinne Lepage et son mari. Ils me sourient. Notre cercle est impressionnant, nous sommes près de 200, j'ai un pincement au cœur en pensant que j'aurais aimé réunir tout ce monde-là pour Marìa Soledad. A ma grande surprise, c'est ma conductrice qui prend alors la parole et mène le groupe. Visiblement, nous sommes partis pour un stage qu'elle s'apprête à tenir. Je remarque au loin la grande bâtisse en pierre où je devine que nous sommes hébergés, le lieu a l'air un havre de paix idéal.
- Je suis reçu dans le bureau d'une personne qui me fait un peu l'effet d'être un commissaire. Son bureau est tout au bout de longs couloir administratifs déserts. L'homme, cigarette au bec et bedonnant, me reçoit jovialement tout en prenant des airs de connivence. Il m'annonce que je participe sans le savoir à une enquête top-secret qui va bientôt révéler ses résultats. Il me présente avec grande satisfaction la photographie d'un homme qui va nous apporter une précieuse aide censée garantir le succès de notre opération. J'ai l'impression d'être un agent-secret. L'homme en photographie, c'est Christian Clavier avec de longs cheveux (presque ainsi que dans "Le Père Noël" mais en plus vieux et plus gros). Cet homme m'est présenté comme s'appelant Fratucchi. Je veux poser des questions en demandant s'il s'agit d'un nom de code pour Clavier ou Est-ce qu'au contraire c'est Clavier qui est la couverture de cet homme ? Mon interlocuteur me demande de ne pas chercher à savoir cela, que j'apprendrais tout en temps voulu et qu'il ne fallait pas pour le moment que je me mêle de cela. Il enfile ensuite une gabardine et m'invite au-dehors en m'annonçant que nous nous rendons à un rendez-vous avec ce Fratucchi dans la cafétéria d'une aire d'autoroute... La consonance corse de ce patronyme pour Christian Clavier porte mon esprit à toutes sortes de divagations.
- Je suis dans une assemblée d'une cinquantaine de personnes, assistant à la démonstration d'une médium qui dit travailler avec l'âme de grands poètes Français. Celle-ci me désigne comme premier cobaye et me demande de choisir avec lequel des poètes je désire travailler. Elle me fait choisir dans une liste d'une dizaine, et mon choix se porte sur Paul Verlaine, ce qui semble un peu la décevoir. Elle commence à invoquer Verlaine tout en déployant un roll-up bleu à son effigie. Mais la "canalisation" ne donne pas grand chose, les paroles qu'elle me communique sont assez insipides et personne n'est convaincu dans le public. Voyant cela, elle me propose de retenter l'expérience avec Baudelaire. Là, elle semble sûre de son fait et annonce qu'avec Baudelaire on ne s'ennuie jamais, qu'apparaissent même souvent des propos confinant à la pornographie. Elle semble se lancer avec malice dans un show qu'elle nous annonce éclatant. Son enthousiasme ne parvient pas à me gagner, je me demande ce que je fais là, je regarde autour de moi... En fait, j'ai l'impression d'être venu là pour retrouver quelqu'une qui ne serait pas encore arrivée. Pour invoquer l'auteur des "Fleurs du Mal", elle déroule un roll-up à son effigie de couleur rose (je me fais alors la réflexion qu'à l'égard du penchant sexuel de Verlaine, il aurait sembler plus logique que les couleurs eussent été inversées).
- Je voyage sur l'A6 dans une voiture pleine, conduite par une femme à lunettes d'une cinquantaine d'années que je ne connais pas. Je suis assis à la place du mort et regarde défiler le paysage de ce trajet que je connais si bien. Nous remontons cette route dans le sens Marseille-Lyon, je n'ai aucune idée de notre destination, les discussions des passagers du véhicule dans lequel je suis me sont complètement étrangères. Le temps est couvert. Nous nous arrêtons sur l'aire de Porte-lès-Valence pour nous dégourdir les jambes et prendre des boissons chaudes. Nous reprenons ensuite la route et sortons de l'autoroute à Tain-l'ermitage. Après une trentaine de kilomètres sur d'agréables petites routes dans une nature très verte, nous nous garons dans un champ où sont stationnées à nos côtés plusieurs dizaines de véhicules (il y a là des voitures de collection). Lorsque nous sortons de la voiture, nous sommes accueillis par des gens affluant de toute part, des gens que je ne connais pas mais qui semblent ravis de nous retrouver. Notre conductrice vient alors vers moi et me fait un geste amical (une tape sur l'épaule avec un air à la fois coquin et mystérieux). Nous nous plaçons un peu plus loin dans un champ d'herbe grasse agrémenté de coquelicots et pissenlits. Nous nous mettons en cercle. La femme qui m'a conduit ici est à ma droite, elle me glisse à l'oreille "Tu as vu qui est là ?". Elle me désigne des personnes à ma gauche un peu plus loin que je reconnais effectivement comme étant Corinne Lepage et son mari. Ils me sourient. Notre cercle est impressionnant, nous sommes près de 200, j'ai un pincement au cœur en pensant que j'aurais aimé réunir tout ce monde-là pour Marìa Soledad. A ma grande surprise, c'est ma conductrice qui prend alors la parole et mène le groupe. Visiblement, nous sommes partis pour un stage qu'elle s'apprête à tenir. Je remarque au loin la grande bâtisse en pierre où je devine que nous sommes hébergés, le lieu a l'air un havre de paix idéal.
- Je suis reçu dans le bureau d'une personne qui me fait un peu l'effet d'être un commissaire. Son bureau est tout au bout de longs couloir administratifs déserts. L'homme, cigarette au bec et bedonnant, me reçoit jovialement tout en prenant des airs de connivence. Il m'annonce que je participe sans le savoir à une enquête top-secret qui va bientôt révéler ses résultats. Il me présente avec grande satisfaction la photographie d'un homme qui va nous apporter une précieuse aide censée garantir le succès de notre opération. J'ai l'impression d'être un agent-secret. L'homme en photographie, c'est Christian Clavier avec de longs cheveux (presque ainsi que dans "Le Père Noël" mais en plus vieux et plus gros). Cet homme m'est présenté comme s'appelant Fratucchi. Je veux poser des questions en demandant s'il s'agit d'un nom de code pour Clavier ou Est-ce qu'au contraire c'est Clavier qui est la couverture de cet homme ? Mon interlocuteur me demande de ne pas chercher à savoir cela, que j'apprendrais tout en temps voulu et qu'il ne fallait pas pour le moment que je me mêle de cela. Il enfile ensuite une gabardine et m'invite au-dehors en m'annonçant que nous nous rendons à un rendez-vous avec ce Fratucchi dans la cafétéria d'une aire d'autoroute... La consonance corse de ce patronyme pour Christian Clavier porte mon esprit à toutes sortes de divagations.
- Je suis dans une assemblée d'une cinquantaine de personnes, assistant à la démonstration d'une médium qui dit travailler avec l'âme de grands poètes Français. Celle-ci me désigne comme premier cobaye et me demande de choisir avec lequel des poètes je désire travailler. Elle me fait choisir dans une liste d'une dizaine, et mon choix se porte sur Paul Verlaine, ce qui semble un peu la décevoir. Elle commence à invoquer Verlaine tout en déployant un roll-up bleu à son effigie. Mais la "canalisation" ne donne pas grand chose, les paroles qu'elle me communique sont assez insipides et personne n'est convaincu dans le public. Voyant cela, elle me propose de retenter l'expérience avec Baudelaire. Là, elle semble sûre de son fait et annonce qu'avec Baudelaire on ne s'ennuie jamais, qu'apparaissent même souvent des propos confinant à la pornographie. Elle semble se lancer avec malice dans un show qu'elle nous annonce éclatant. Son enthousiasme ne parvient pas à me gagner, je me demande ce que je fais là, je regarde autour de moi... En fait, j'ai l'impression d'être venu là pour retrouver quelqu'une qui ne serait pas encore arrivée. Pour invoquer l'auteur des "Fleurs du Mal", elle déroule un roll-up à son effigie de couleur rose (je me fais alors la réflexion qu'à l'égard du penchant sexuel de Verlaine, il aurait sembler plus logique que les couleurs eussent été inversées).
Nuit du 2 au 3 avril 2014
J'étais un multi-milliardaire Américain, propriétaire d'une surface agricole vertigineusement immense dont je n'avais pas complètement idée. Mes terres s'étalaient dans des endroits où je n'avais jamais mis les pieds. J'avais autour d'une cinquantaine d'années, était le mari d'une belle femme blonde pulpeuse. Un jeune membre éloigné de la famille est venu nous rendre visite. Je n'avais pas connu ce jeune homme depuis qu'il était bébé, il me semblait arrogant, hypocrite, profiteur. Cet homme me paraissait avoir des activités suspectes et mes avocats me confirmaient dans ces soupçons. Il s'était rendu dans une géante ferme en ma possession où je n'avais jamais mis les pieds. Apprenant cela, je décidai d'y aller à mon tour, je pensais qu'il abusait de son autorité en passant des ordres en mon nom, je le soupçonnais d'avoir bricolé de fausses attestations lui permettant de parler et d'agir à ma place. En effet, quand je suis arrivé sur les lieux, l'homme à casquette qui gérait la structure d'élevage me confirma qu'il avait bien reçu la visite il y a quelques jours de mon jeune parent. Pressentant un coup foireux, j'ordonnai la suspension des activités de ce site jusqu'à nouvel ordre. Je demandai qu'on me conduise partout où cet homme était allé et qu'on me fasse part de tous ces propos. Le premier endroit où l'on m'emmena était une surface hautement protégée où l'on devait revêtir une espèce de scaphandre pour être autorisé à entrer. Bien que contrarié par cette obligation, je chaussai l'inconfortable équipement. Nous passâmes un sas parfaitement étanche et nous arrivèrent dans l'espace en question. Il faisait tout noir et les sensations étaient étranges, on aurait dit que la gravité était très réduite, je me sentais comme j'imaginerais un cosmonaute dans l'espace. Mon corps me paraissait être en mesure de flotter s'il n'était retenu par la lourde combinaison. Je fulminais intérieurement car ce que je soupçonnais, c'était que le jeune membre de ma famille se soit imiscé dans cet endroit pout y introduire des produits toxiques étant capables de contaminer tous les élevages et les cultures environnants. Ma haine pour cet individu était bouillonnante mais je soupçonnais également un de mes avocats d'avoir une liaison avec ma femme. Mon ventre baignait entre feu, acide et amer. J'étais de plus en plus convaincu, visitant ces lieux que mon diabolique parent avait pour but de me rendre officiellement responsable d'un fléau meurtrier. Des terres allaient être contaminées, ce qui allait contaminer l'eau, les animaux des élevages et bientôt les gens... J'étais convaincu qu'il se préparait un désastre, que je devais agir au plus vite afin d'éviter une catastrophe écologique et que des milliers de gens meurent par ma faute.
J'étais un multi-milliardaire Américain, propriétaire d'une surface agricole vertigineusement immense dont je n'avais pas complètement idée. Mes terres s'étalaient dans des endroits où je n'avais jamais mis les pieds. J'avais autour d'une cinquantaine d'années, était le mari d'une belle femme blonde pulpeuse. Un jeune membre éloigné de la famille est venu nous rendre visite. Je n'avais pas connu ce jeune homme depuis qu'il était bébé, il me semblait arrogant, hypocrite, profiteur. Cet homme me paraissait avoir des activités suspectes et mes avocats me confirmaient dans ces soupçons. Il s'était rendu dans une géante ferme en ma possession où je n'avais jamais mis les pieds. Apprenant cela, je décidai d'y aller à mon tour, je pensais qu'il abusait de son autorité en passant des ordres en mon nom, je le soupçonnais d'avoir bricolé de fausses attestations lui permettant de parler et d'agir à ma place. En effet, quand je suis arrivé sur les lieux, l'homme à casquette qui gérait la structure d'élevage me confirma qu'il avait bien reçu la visite il y a quelques jours de mon jeune parent. Pressentant un coup foireux, j'ordonnai la suspension des activités de ce site jusqu'à nouvel ordre. Je demandai qu'on me conduise partout où cet homme était allé et qu'on me fasse part de tous ces propos. Le premier endroit où l'on m'emmena était une surface hautement protégée où l'on devait revêtir une espèce de scaphandre pour être autorisé à entrer. Bien que contrarié par cette obligation, je chaussai l'inconfortable équipement. Nous passâmes un sas parfaitement étanche et nous arrivèrent dans l'espace en question. Il faisait tout noir et les sensations étaient étranges, on aurait dit que la gravité était très réduite, je me sentais comme j'imaginerais un cosmonaute dans l'espace. Mon corps me paraissait être en mesure de flotter s'il n'était retenu par la lourde combinaison. Je fulminais intérieurement car ce que je soupçonnais, c'était que le jeune membre de ma famille se soit imiscé dans cet endroit pout y introduire des produits toxiques étant capables de contaminer tous les élevages et les cultures environnants. Ma haine pour cet individu était bouillonnante mais je soupçonnais également un de mes avocats d'avoir une liaison avec ma femme. Mon ventre baignait entre feu, acide et amer. J'étais de plus en plus convaincu, visitant ces lieux que mon diabolique parent avait pour but de me rendre officiellement responsable d'un fléau meurtrier. Des terres allaient être contaminées, ce qui allait contaminer l'eau, les animaux des élevages et bientôt les gens... J'étais convaincu qu'il se préparait un désastre, que je devais agir au plus vite afin d'éviter une catastrophe écologique et que des milliers de gens meurent par ma faute.

Nuit du 3 au 4 avril 2014
- J'étais au bord d'une patinoire avec deux potes, dont un qui est hockeyeur sur glace dans l'équipe d'Avignon. Nous attendions le coup d'envoi d'un match de foot. Je fais remarquer, rigolard, à mes potes que l'on a du se tromper d'endroit : les gradins sont presque déserts, et surtout la pelouse est faite de glace. Une remarque que ne semblent pas apprécier mes deux compagnons. Ne comprenant pas comment ils peuvent ne pas se rendre compte du ridicule de la situation, je reprends mon sérieux en demandant à mon pote O. s'il officie toujours dans l'équipe de hockey avignonnaise. Il me répond, vêxé, que c'est son métier. Là encore, je ne peux réprimer un rire moqueur dont il s'offense. J'essaye de reprendre mon sérieux en argumentant que le hockey-sur-glace ne peut pas être une discipline professionnelle en France, que je ne suis déjà pas certain qu'elle le soit au Canada où c'est le sport national. Essayant de me montrer plus fin (pensant qu'il est sans doute encore sans emploi et considère donc sûrement son sport comme son métier), je bredouille des excuses et des compliments pour sa carrière et sa loyauté envers le club de la ville récemment enfin conquise par Cécile Helle. Je réalise alors que je ne l'ai jamais vu jouer, je lui demande donc s'il peut me faire là, séance tenante, une petite démonstration sur cette patinoire peinturlurée de noir en terrain de football. Notre pote l'encourage également à se lancer. Il s'exécute et chausse des patins qu'il avait miraculeusement sous la main (ah ! les rêves !). Il se jette alors sur la "piste" et exécute des tourbillons sur lui-même ponctué d'un saut. Je suis pété de rire. De voir cette montagne de muscle (le premier homme après Roch Voisine - autre hockeyeur - dont j'avais découvert à l'adolescence d'imposants biceps dénudés me faisant m'interroger sur leur normalité) se livrer à des figures se voulant gracieuses était irrésistiblement tordant. Là, O. n'était plus vêxé mais furieux, il me décocha un regard noir proche d'un coup de crosse. J'essayai de figer mes zygomatiques (le bonjour chez madame Brun, professeur de dessin légendaire au collège Anselme Mathieu d'Avignon) et lui dit qu'il était normal que je ris, étant donné qu'il venait de nous faire une blague. Visiblement, il ne comprenait pas ce que je disais. Je m'expliquais : "tu es hockeyeur, t'es pas patineur artistique ? Et ce que tu viens de nous faire, c'est pas du hockey mais du patinage artistique". La fumée lui sortait des narines. Je réalisais que, étant seul et n'étant pas équipé de crosse et de palet, il ne pouvait se livrer à une démonstration de hockey mais bien seulement de patinage, je faisais donc amende honorable et louais sa maîtrise de mouvement patins aux pieds. Il se positionna en face de moi comme s'il me défiait en duel et me lança avec mépris et colère : "Tu n'es qu'un macho féministe !". Là encore, malgré ma meilleure volonté, je ne puis m'empêcher d'éclater de rire. Ok, j'ai écrit "Chute Ascendante", et c'est un oxymore, donc pourquoi pas "macho féministe" ? Sauf que là, pour le coup, c'est un non-sens absolu ne pouvant être que burlesque, et il peut y avoir un sérieux problème d'identité de base de la personne désignée : une femme macho, cela peut être accepté comme existant, mais un homme féministe, c'est plus délicat à envisager. Puis, je me posais la question : Après tout, O. n'avait-il pas raison ? C'est vrai, être féministe et être macho, ne serait-ce pas le même comportement, ne différant que par le sexe de la personne s'y livrant ? Et puis, personnellement, je suis d'opinion assez féministe et assez macho également à d'autres égards...
- Je suis dans le "General Music" du centre-ville d'Avignon. Les étalages de celui-ci ont bien changé. Après avoir, crise du disque oblige, été surtout focalisé sur le DVD et le vinyle, il n'y a maintenant presque plus que des articles rares et des collectors. Les rayons sont clairsemés et abondent de cédés totalement inconnus à mon bataillon (pourtant particulièrement bien fourni). Il y a là des disques de Thierry Pastor, l'album où figure "Sur des musiques noires" dans une édition agrémentée d'inédits, mais aussi un bizarre disque à la pochette très kitsch. En le prenant dans mes mains pour l'examiner, je découvre qu'il s'agit d'une comédie musicale de Pastor qu'il interprète avec Cyndi Lauper, le disque date de 1986. Je suis bluffé par cette collaboration inattendue et hésite à l'acheter... Mais il n'est pas un seul de tous ces disques qui soit vendu à moins de trente euros, et celui-ci est étiqueté même à 55... Je repose donc, en me disant que, si j'avais encore des moyens illimités, j'achèterais sûrement presque la boutique entière. Je continue mes découvertes improbables avec un album violon-sax enregistré par Nigel Kennedy et Archie Schepp, vient ensuite un album de U2 complètement inconnu, une bande originale d'un film réalisé par Larry en 1985.
- J'étais avec le groupe avec lequel je termine aujourd'hui la formation A.G.I.R.E. Mais nous sommes cinq (six avec la formatrice), une nouvelle personne nous a rejoints : envolée, ma thèse de l'efficacité du quadrille ! Puis, après avoir passé un moment ensemble et fait le bilan, nous nous quittons non sans émotion. Je passe le portail, imbibé du "People help the People" de Birdy.
- J'étais au bord d'une patinoire avec deux potes, dont un qui est hockeyeur sur glace dans l'équipe d'Avignon. Nous attendions le coup d'envoi d'un match de foot. Je fais remarquer, rigolard, à mes potes que l'on a du se tromper d'endroit : les gradins sont presque déserts, et surtout la pelouse est faite de glace. Une remarque que ne semblent pas apprécier mes deux compagnons. Ne comprenant pas comment ils peuvent ne pas se rendre compte du ridicule de la situation, je reprends mon sérieux en demandant à mon pote O. s'il officie toujours dans l'équipe de hockey avignonnaise. Il me répond, vêxé, que c'est son métier. Là encore, je ne peux réprimer un rire moqueur dont il s'offense. J'essaye de reprendre mon sérieux en argumentant que le hockey-sur-glace ne peut pas être une discipline professionnelle en France, que je ne suis déjà pas certain qu'elle le soit au Canada où c'est le sport national. Essayant de me montrer plus fin (pensant qu'il est sans doute encore sans emploi et considère donc sûrement son sport comme son métier), je bredouille des excuses et des compliments pour sa carrière et sa loyauté envers le club de la ville récemment enfin conquise par Cécile Helle. Je réalise alors que je ne l'ai jamais vu jouer, je lui demande donc s'il peut me faire là, séance tenante, une petite démonstration sur cette patinoire peinturlurée de noir en terrain de football. Notre pote l'encourage également à se lancer. Il s'exécute et chausse des patins qu'il avait miraculeusement sous la main (ah ! les rêves !). Il se jette alors sur la "piste" et exécute des tourbillons sur lui-même ponctué d'un saut. Je suis pété de rire. De voir cette montagne de muscle (le premier homme après Roch Voisine - autre hockeyeur - dont j'avais découvert à l'adolescence d'imposants biceps dénudés me faisant m'interroger sur leur normalité) se livrer à des figures se voulant gracieuses était irrésistiblement tordant. Là, O. n'était plus vêxé mais furieux, il me décocha un regard noir proche d'un coup de crosse. J'essayai de figer mes zygomatiques (le bonjour chez madame Brun, professeur de dessin légendaire au collège Anselme Mathieu d'Avignon) et lui dit qu'il était normal que je ris, étant donné qu'il venait de nous faire une blague. Visiblement, il ne comprenait pas ce que je disais. Je m'expliquais : "tu es hockeyeur, t'es pas patineur artistique ? Et ce que tu viens de nous faire, c'est pas du hockey mais du patinage artistique". La fumée lui sortait des narines. Je réalisais que, étant seul et n'étant pas équipé de crosse et de palet, il ne pouvait se livrer à une démonstration de hockey mais bien seulement de patinage, je faisais donc amende honorable et louais sa maîtrise de mouvement patins aux pieds. Il se positionna en face de moi comme s'il me défiait en duel et me lança avec mépris et colère : "Tu n'es qu'un macho féministe !". Là encore, malgré ma meilleure volonté, je ne puis m'empêcher d'éclater de rire. Ok, j'ai écrit "Chute Ascendante", et c'est un oxymore, donc pourquoi pas "macho féministe" ? Sauf que là, pour le coup, c'est un non-sens absolu ne pouvant être que burlesque, et il peut y avoir un sérieux problème d'identité de base de la personne désignée : une femme macho, cela peut être accepté comme existant, mais un homme féministe, c'est plus délicat à envisager. Puis, je me posais la question : Après tout, O. n'avait-il pas raison ? C'est vrai, être féministe et être macho, ne serait-ce pas le même comportement, ne différant que par le sexe de la personne s'y livrant ? Et puis, personnellement, je suis d'opinion assez féministe et assez macho également à d'autres égards...
- Je suis dans le "General Music" du centre-ville d'Avignon. Les étalages de celui-ci ont bien changé. Après avoir, crise du disque oblige, été surtout focalisé sur le DVD et le vinyle, il n'y a maintenant presque plus que des articles rares et des collectors. Les rayons sont clairsemés et abondent de cédés totalement inconnus à mon bataillon (pourtant particulièrement bien fourni). Il y a là des disques de Thierry Pastor, l'album où figure "Sur des musiques noires" dans une édition agrémentée d'inédits, mais aussi un bizarre disque à la pochette très kitsch. En le prenant dans mes mains pour l'examiner, je découvre qu'il s'agit d'une comédie musicale de Pastor qu'il interprète avec Cyndi Lauper, le disque date de 1986. Je suis bluffé par cette collaboration inattendue et hésite à l'acheter... Mais il n'est pas un seul de tous ces disques qui soit vendu à moins de trente euros, et celui-ci est étiqueté même à 55... Je repose donc, en me disant que, si j'avais encore des moyens illimités, j'achèterais sûrement presque la boutique entière. Je continue mes découvertes improbables avec un album violon-sax enregistré par Nigel Kennedy et Archie Schepp, vient ensuite un album de U2 complètement inconnu, une bande originale d'un film réalisé par Larry en 1985.
- J'étais avec le groupe avec lequel je termine aujourd'hui la formation A.G.I.R.E. Mais nous sommes cinq (six avec la formatrice), une nouvelle personne nous a rejoints : envolée, ma thèse de l'efficacité du quadrille ! Puis, après avoir passé un moment ensemble et fait le bilan, nous nous quittons non sans émotion. Je passe le portail, imbibé du "People help the People" de Birdy.

Nuit du 4 au 5 avril 2014
- Je marchais sur le boulevard Michelet, à Marseille. Soudain, je trouve quelque chose de dur dans ma bouche, j'y porte mes doigts et me rend compte que c'est une dent qui vient de se déchausser, je la jette parterre. A ce moment-là, toutes mes autres dents se déchaussent d'un coup.
- J'avais un appartement dans Paris, un grand appartement sous les toits avec de longs couloirs, beaucoup d'espace... un intérieur chaleureux tout en bois sombre. Je quittais celui-ci pour un moment et laissais les clefs à Marìa Soledad pour qu'elle puisse en profiter durant mon absence. Au bout de quelques semaines, je revenais, sachant que j'allais la trouver là, et probablement pas seule. Quand je suis entré dans l'appartement tout en longueur, elle se tenait là, vêtue de son éternel sweatshirt violet. Elle m'a invité à dire bonjour à ses compagnons présents : il y avait là bien sûr en première ligne Gleb (le "Gheled" de "Chute Ascendante"). Le Moldave était ravi de me voir et notre embrassade fut chaleureuse. Derrière lui se tenait Artémisia, elle était un peu défiante envers moi mais j'ai alors commencé à pleurer, j'étais très ému, et je leur ai dit quelque chose qui les a fait rire beaucoup, elle a alors couru rejoindre notre étreinte, nous nous serrions tous trois très fort les uns contre les autres. Au bout d'un moment, Marìa Soledad a toussé quelque peu pour attirer mon attention et m'a alors montré la fenêtre située sous la mezzanine. Il y avait là Pedro Sangeon, à contre-jour et nous tournant le dos. J'étais très surpris, me demandant comment il pouvait être ici en compagnie de Gleb alors qu'il était tellement en colère après lui. Je me demandais aussi comment il avait pu accepté de venir chez moi alors qu'il me fuyait et me gardait une si forte rancœur dont je n'avais jamais compris l'origine première. Il semblait être en train de préparer ses affaires pour partir. Je vins me placer en face de lui et fus alors submergé par un intense mélange d'émotions... Je voulais l'embrasser (peut-être une embrassade, peut-être un fougueux french-kiss...), dans le même temps je désirais le frapper, peut-être le tuer, l'insulter, me foutre de sa gueule... J'étais prêt à agir de toutes sortes de façons, mais en tous cas non sans passion et violence. Nous sommes restés ainsi un petit moment semblant interminable, des dragons se déployaient dans mes entrailles, prêts à passer à l'attaque. Nous nous toisions avec Marìa Soledad entre nous, placée en arbitre, nous observant tour à tour l'un l'autre. Et au bout d'un temps, nous avons commencé à nous sourire mutuellement, mais pas d'un sourire moqueur comme nous pouvions avoir au départ. Et finalement, nous nous sommes tombés dans les bras. J'étais si heureux, enfin libéré de toute cette souffrance et toute cette incompréhension. Je pleurais, je riais, je criais, je tremblais... Marìa Soledad a rejoint notre étreinte et s'est serrée sensuellement et tendrement contre nous, s'encastrant presque de façon à ce que nous semblions former plus qu'un seul corps. Je priais pour que rien ne puisse jamais nous séparer, en ce monde comme ailleurs.
- J'étais à pied, par une matinée pluvieuse, dans le centre de Lausanne. J'étais en retard, j'avais rendez-vous avec Zazie, que je devais consulter comme si elle était thérapeute. Je n'arrivais pas à me rendre sur le lieu où elle m'avait donné rendez-vous. Il y avait toujours des travaux, des routes fermées. Cela commençait à tourner au gag et je sentais l'agacement me gagner, je n'étais plus sûr de pouvoir honorer le rendez-vous. Ce rendez-vous avait été très dur à obtenir et Zazie était la dernière personne au monde à qui j'aurais voulu donner une mauvaise impression. De plus, je n'avais sur moi que quinze euros et le montant de la consultation que j'avais obtenue était de soixante. J'appelais donc ma secrétaire pour qu'elle vienne me retrouver et me donner les quarante-cinq euros manquant. J'essayais alors de biaiser en passant par une galerie commerciale couverte donnant dans la rue où je devais me rendre. Mais à la sortie de celle-ci se tenait une gendarmette qui m'a signifié que je ne pouvais pas me rendre par ici. J'enrageais, j'étais à deux pas, j'essayais de voir si l'on ne voyait pas par hasard une plaque au nom de Zazie qui pourrait me servir de justification. Et effectivement, cette plaque existait bien, elle était là, à deux entrées de maison : et je pouvais distinguer "Isabelle Truchis de Varenne". Je la montrais à la femme-gendarme helvète en lui disant que c'était là que je me rendais, que je n'emprunterais donc cette rue que sur une petite dizaine deux pas. Elle me dit d'attendre un moment, qu'elle allait passer un coup de fil à son supérieur. Pendant ce temps-là, arrivèrent par la galerie mon chauffeur et ma secrétaire qui me portèrent les quarante-cinq euros demandés. Je pris vivement les billets en leur faisant signe de s'éclipser rapidement. Je me demandais alors comment cela se faisait que la séance fût facturée en euros, à Lausanne. J'essayais de faire la conversion en francs suisses, me demandais si il ne fallait pas que je téléphone pour faire préciser les choses, peut-être allais-je devoir passer par un bureau de change... Il ne manquait plus que ça.
- De manière récurrente, j'étais dans une voiture de nuit avec Marìa Soledad, elle conduisait.
Nuit du 5 au 6 avril 2014
- Cela se passait dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle. J'étais une jeune bohémienne d'environ 18 ans, très miséreuse, sans éducation, avec des haillons pour vêtements. J'ai fait alors accidentellement dans la rue la rencontre de Marìa Soledad qui était sous la forme d'un homme d'une trentaine d'années, mince, élégant, magnétique, avec de longs cheveux noirs bouclés. Cet homme était dans une diligence qui avait bien failli me renverser alors que je traversais furtivement la rue pavée défoncée. J'étais tombée sous le charme tout de suite, tétanisée devant cette apparition comme un lapin pris dans les phares d'une voiture. Cet état de béatitude s'est emparé de moi de façon constante, ma vie avait totalement basculé, plus rien n'était pareil, j'étais follement amoureuse de cet homme, il n'y avait plus que cette réalité-là. L'homme, qui était le chef d'une grande troupe d'artistes pluridisciplinaires, avait été très gentil avec moi, s'excusant au nom du chauffeur et m'invitant à venir le voir à cet endroit le lendemain pour m'offrir quelque chose à manger ou autre. Je venais tous les jours à la même heure à l'endroit où je l'avais rencontré, c'était l'heure où il arrivait invariablement. En descendant de sa charrette, il m'adressait de temps en temps un sourire. Un jour, prenant mon courage à deux mains, je me suis placée juste en face de lui et ai exécuté la plus belle danse que je connaissais. J'étais morte de trouille qu'il se moque de moi et qu'il en soit de même pour tous les gens autour... Mais non, il m'a gentiment souri et m'a invitée à venir assister aux répétitions de sa troupe qui se tenait sous le chapiteau où je le voyais disparaître tous les jours à la même heure. L'endroit était merveilleux ! Mes mirettes n'en revenaient pas de tant de beauté : il y avait des musiciens, des magiciens, des danseurs, des acrobates, des comédiens, des décorateurs... Beaucoup de lumières partout !!! (alors que mon monde dans les rues de ce Paris populaire était si sombre). Tous les jours, je pus revenir dans cette antre magique car mon bienfaiteur bien-aimé laissait toujours pour moi ouverte une petite porte à l'arrière. Bientôt, il est venu me trouver et a commencé à accorder un soin particulier à ma personne, me faisant danser avec lui et chanter le "Habanera" de Carmen. Il m'inclut ensuite dans le groupe de danseurs qui m'accueillirent avec bienveillance. J'étais à lui corps et âme, une pièce dans son échiquier, un artiste dans son spectacle, un morceau de pâte à modeler entre ses mains. Je pouvais désormais porter de belles robes colorées spécialement conçues pour moi par l'habilleuse de la compagnie.
- Marìa Soledad et Maxime me donnaient rendez-vous pour déjeuner dans un restaurant sur le bord de mer vers la Pointe Rouge (Marseille). Nous mangions sur la terrasse. Il faisait grand soleil mais le mistral soufflait quelque peu et nous avons mangé en nous pressant, impatient de rentrer nous mettre à l'abri du vent. Nous courions dans les escaliers de la rue Borde pour gagner l'endroit où ils résidaient. L'appartement qu'ils habitaient tous deux (avec les deux fils de Maxime) était celui où j'ai vécu durant une dizaine d'années, au 166 avenue Jules Cantini. Finalement, nous arrivions dans l'immeuble en poussant un "ouf" de soulagement de nous être soustraits aux assauts éoliens. L'appartement se situe au premier étage, pas besoin de prendre l'ascenseur. J'ai repensé alors à la mezouza qu'il y avait sur le palier d'en face lorsque j'avais emménagé ici. Je me demandais si désormais ce serait à ma porte qu'elle y serait; mais non, Maxime n'est pas religieux. Celui-ci nous ouvre la porte et nous précède dans l'appartement, se hâtant d'aller nous préparer des boissons chaudes. Il y avait à l'entrée un grand dressing, qui n'existait pas auparavant, où nous avons posé nos chaussures que nous avions retirées sur le seuil. Alors que nous installions nos chaussures, Marìa a vu quelque chose dans le dressing et me dit : "Oh non ! Je savais que tu allais faire ça, mais je ne peux accepter". Je ne savais pas de quoi elle parlait et lui ai demandé des explications quant à ces paroles sibyllines. Elle a pris la chose qu'elle avait vue, il s'agissait d'un vieux pantalon marron m'appartenant, et a dit : "Je viens de trouver cela, je sais qu'il s'agit d'un cadeau que tu me fais". J'étais embarrassé qu'elle dise cela parce que cela me faisait réaliser que je n'avais pas de cadeau pour elle, j'étais venu les mains vides. J'ai répondu, un peu mal-à-l'aise : "Il ne s'agit nullement d'un présent à ton attention, c'est un vieux pantalon à moi que j'ai oublié ici un jour où je suis venu rendre visite à Maxime lorsque tu étais au Brésil". Et puis, amusé, j'ai rajouté : "Soledad, sérieusement, comment cela pourrait-il être un cadeau pour toi ? Ce pantalon n'est pas joli du tout, et il est bien de trop grand et large pour toi". C'était à son tour d'être embarrassée. Alors que Maxime était toujours affairé dans la cuisine, Marìa Soledad m'installa à la table de la salle à manger dans une chaise juste en face d'elle. Elle était assise juste sous un très grand arbre de Noël richement décoré qui touchait le haut plafond. Le sapin était imposant, plein d'abondantes lumières multicolores, mais Marìa était en face de moi bien plus lumineuse que tout le reste !! J'étais au septième ciel de la voir ainsi et, comme d'habitude, je ne pouvais m'empêcher de dire : "Waow ! Qu'Est-ce que j't'aime !". Nous nous fixions à nous abimer les yeux. Et puis, finalement, elle commença à procéder au travail. Elle invoqua les esprits. Notre fixation mutuelle ne se situait plus tellement au niveau des yeux mais au niveau de l'ajna (troisième œil). L'expérience était extatique pour moi, je devais être vigilant pour rester ancré et concentré. Maxime revint de la cuisine et se plaça entre nous pour servir les boissons et les fruits secs, mais nous avons maintenu notre cap comme s'il était transparent. Un intense et profond échange énergétique opérait, je recevais d'elle une importante somme d'informations et veillais à lui en envoyer une masse à peu près équivalente. Je ressentais une forte pression entre les sourcils. J'avais l'impression que le sapin de Noël était aussi en train d'échanger et d'interagir avec moi, j'avais le sentiment qu'il était l'allié de Soledad, qu'ils menaient le travail en symbiose. Car c'était bien M.S. qui guidait l'expérience à laquelle nous nous livrions, elle nous plaçait dans un état spécial de conscience. Ma vue se déformait bien souvent mais finissait toujours par redevenir normal et se refocaliser. L'ajna de Marìa déclenchait des flashs. Je faisais de mon mieux pour suivre cette cadence infernale avec laquelle elle menait les opérations tout en essayant d'intégrer au mieux tout ce que je recevais. Je savais que ce n'était que la première étape du processus que j'attendais depuis si longtemps. J'étais déterminé à pousser celui-ci ici et maintenant le plus loin possible, je ressentais que toutes les informations que nous échangions nous nourrissaient profondément jusque dans des zones inexplorées et augmentaient notre énergie et nos capacités. Cette image de Marìa si majestueuse resta gravé un long moment, incrustée dans mon esprit comme dans ma rétine. J'étais apaisé et gonflé d'énergie de savoir que Marìa Soledad avait enfin compris ce que nous avions à réaliser ensemble.
- Je marchais sur le boulevard Michelet, à Marseille. Soudain, je trouve quelque chose de dur dans ma bouche, j'y porte mes doigts et me rend compte que c'est une dent qui vient de se déchausser, je la jette parterre. A ce moment-là, toutes mes autres dents se déchaussent d'un coup.
- J'avais un appartement dans Paris, un grand appartement sous les toits avec de longs couloirs, beaucoup d'espace... un intérieur chaleureux tout en bois sombre. Je quittais celui-ci pour un moment et laissais les clefs à Marìa Soledad pour qu'elle puisse en profiter durant mon absence. Au bout de quelques semaines, je revenais, sachant que j'allais la trouver là, et probablement pas seule. Quand je suis entré dans l'appartement tout en longueur, elle se tenait là, vêtue de son éternel sweatshirt violet. Elle m'a invité à dire bonjour à ses compagnons présents : il y avait là bien sûr en première ligne Gleb (le "Gheled" de "Chute Ascendante"). Le Moldave était ravi de me voir et notre embrassade fut chaleureuse. Derrière lui se tenait Artémisia, elle était un peu défiante envers moi mais j'ai alors commencé à pleurer, j'étais très ému, et je leur ai dit quelque chose qui les a fait rire beaucoup, elle a alors couru rejoindre notre étreinte, nous nous serrions tous trois très fort les uns contre les autres. Au bout d'un moment, Marìa Soledad a toussé quelque peu pour attirer mon attention et m'a alors montré la fenêtre située sous la mezzanine. Il y avait là Pedro Sangeon, à contre-jour et nous tournant le dos. J'étais très surpris, me demandant comment il pouvait être ici en compagnie de Gleb alors qu'il était tellement en colère après lui. Je me demandais aussi comment il avait pu accepté de venir chez moi alors qu'il me fuyait et me gardait une si forte rancœur dont je n'avais jamais compris l'origine première. Il semblait être en train de préparer ses affaires pour partir. Je vins me placer en face de lui et fus alors submergé par un intense mélange d'émotions... Je voulais l'embrasser (peut-être une embrassade, peut-être un fougueux french-kiss...), dans le même temps je désirais le frapper, peut-être le tuer, l'insulter, me foutre de sa gueule... J'étais prêt à agir de toutes sortes de façons, mais en tous cas non sans passion et violence. Nous sommes restés ainsi un petit moment semblant interminable, des dragons se déployaient dans mes entrailles, prêts à passer à l'attaque. Nous nous toisions avec Marìa Soledad entre nous, placée en arbitre, nous observant tour à tour l'un l'autre. Et au bout d'un temps, nous avons commencé à nous sourire mutuellement, mais pas d'un sourire moqueur comme nous pouvions avoir au départ. Et finalement, nous nous sommes tombés dans les bras. J'étais si heureux, enfin libéré de toute cette souffrance et toute cette incompréhension. Je pleurais, je riais, je criais, je tremblais... Marìa Soledad a rejoint notre étreinte et s'est serrée sensuellement et tendrement contre nous, s'encastrant presque de façon à ce que nous semblions former plus qu'un seul corps. Je priais pour que rien ne puisse jamais nous séparer, en ce monde comme ailleurs.
- J'étais à pied, par une matinée pluvieuse, dans le centre de Lausanne. J'étais en retard, j'avais rendez-vous avec Zazie, que je devais consulter comme si elle était thérapeute. Je n'arrivais pas à me rendre sur le lieu où elle m'avait donné rendez-vous. Il y avait toujours des travaux, des routes fermées. Cela commençait à tourner au gag et je sentais l'agacement me gagner, je n'étais plus sûr de pouvoir honorer le rendez-vous. Ce rendez-vous avait été très dur à obtenir et Zazie était la dernière personne au monde à qui j'aurais voulu donner une mauvaise impression. De plus, je n'avais sur moi que quinze euros et le montant de la consultation que j'avais obtenue était de soixante. J'appelais donc ma secrétaire pour qu'elle vienne me retrouver et me donner les quarante-cinq euros manquant. J'essayais alors de biaiser en passant par une galerie commerciale couverte donnant dans la rue où je devais me rendre. Mais à la sortie de celle-ci se tenait une gendarmette qui m'a signifié que je ne pouvais pas me rendre par ici. J'enrageais, j'étais à deux pas, j'essayais de voir si l'on ne voyait pas par hasard une plaque au nom de Zazie qui pourrait me servir de justification. Et effectivement, cette plaque existait bien, elle était là, à deux entrées de maison : et je pouvais distinguer "Isabelle Truchis de Varenne". Je la montrais à la femme-gendarme helvète en lui disant que c'était là que je me rendais, que je n'emprunterais donc cette rue que sur une petite dizaine deux pas. Elle me dit d'attendre un moment, qu'elle allait passer un coup de fil à son supérieur. Pendant ce temps-là, arrivèrent par la galerie mon chauffeur et ma secrétaire qui me portèrent les quarante-cinq euros demandés. Je pris vivement les billets en leur faisant signe de s'éclipser rapidement. Je me demandais alors comment cela se faisait que la séance fût facturée en euros, à Lausanne. J'essayais de faire la conversion en francs suisses, me demandais si il ne fallait pas que je téléphone pour faire préciser les choses, peut-être allais-je devoir passer par un bureau de change... Il ne manquait plus que ça.
- De manière récurrente, j'étais dans une voiture de nuit avec Marìa Soledad, elle conduisait.
Nuit du 5 au 6 avril 2014
- Cela se passait dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle. J'étais une jeune bohémienne d'environ 18 ans, très miséreuse, sans éducation, avec des haillons pour vêtements. J'ai fait alors accidentellement dans la rue la rencontre de Marìa Soledad qui était sous la forme d'un homme d'une trentaine d'années, mince, élégant, magnétique, avec de longs cheveux noirs bouclés. Cet homme était dans une diligence qui avait bien failli me renverser alors que je traversais furtivement la rue pavée défoncée. J'étais tombée sous le charme tout de suite, tétanisée devant cette apparition comme un lapin pris dans les phares d'une voiture. Cet état de béatitude s'est emparé de moi de façon constante, ma vie avait totalement basculé, plus rien n'était pareil, j'étais follement amoureuse de cet homme, il n'y avait plus que cette réalité-là. L'homme, qui était le chef d'une grande troupe d'artistes pluridisciplinaires, avait été très gentil avec moi, s'excusant au nom du chauffeur et m'invitant à venir le voir à cet endroit le lendemain pour m'offrir quelque chose à manger ou autre. Je venais tous les jours à la même heure à l'endroit où je l'avais rencontré, c'était l'heure où il arrivait invariablement. En descendant de sa charrette, il m'adressait de temps en temps un sourire. Un jour, prenant mon courage à deux mains, je me suis placée juste en face de lui et ai exécuté la plus belle danse que je connaissais. J'étais morte de trouille qu'il se moque de moi et qu'il en soit de même pour tous les gens autour... Mais non, il m'a gentiment souri et m'a invitée à venir assister aux répétitions de sa troupe qui se tenait sous le chapiteau où je le voyais disparaître tous les jours à la même heure. L'endroit était merveilleux ! Mes mirettes n'en revenaient pas de tant de beauté : il y avait des musiciens, des magiciens, des danseurs, des acrobates, des comédiens, des décorateurs... Beaucoup de lumières partout !!! (alors que mon monde dans les rues de ce Paris populaire était si sombre). Tous les jours, je pus revenir dans cette antre magique car mon bienfaiteur bien-aimé laissait toujours pour moi ouverte une petite porte à l'arrière. Bientôt, il est venu me trouver et a commencé à accorder un soin particulier à ma personne, me faisant danser avec lui et chanter le "Habanera" de Carmen. Il m'inclut ensuite dans le groupe de danseurs qui m'accueillirent avec bienveillance. J'étais à lui corps et âme, une pièce dans son échiquier, un artiste dans son spectacle, un morceau de pâte à modeler entre ses mains. Je pouvais désormais porter de belles robes colorées spécialement conçues pour moi par l'habilleuse de la compagnie.
- Marìa Soledad et Maxime me donnaient rendez-vous pour déjeuner dans un restaurant sur le bord de mer vers la Pointe Rouge (Marseille). Nous mangions sur la terrasse. Il faisait grand soleil mais le mistral soufflait quelque peu et nous avons mangé en nous pressant, impatient de rentrer nous mettre à l'abri du vent. Nous courions dans les escaliers de la rue Borde pour gagner l'endroit où ils résidaient. L'appartement qu'ils habitaient tous deux (avec les deux fils de Maxime) était celui où j'ai vécu durant une dizaine d'années, au 166 avenue Jules Cantini. Finalement, nous arrivions dans l'immeuble en poussant un "ouf" de soulagement de nous être soustraits aux assauts éoliens. L'appartement se situe au premier étage, pas besoin de prendre l'ascenseur. J'ai repensé alors à la mezouza qu'il y avait sur le palier d'en face lorsque j'avais emménagé ici. Je me demandais si désormais ce serait à ma porte qu'elle y serait; mais non, Maxime n'est pas religieux. Celui-ci nous ouvre la porte et nous précède dans l'appartement, se hâtant d'aller nous préparer des boissons chaudes. Il y avait à l'entrée un grand dressing, qui n'existait pas auparavant, où nous avons posé nos chaussures que nous avions retirées sur le seuil. Alors que nous installions nos chaussures, Marìa a vu quelque chose dans le dressing et me dit : "Oh non ! Je savais que tu allais faire ça, mais je ne peux accepter". Je ne savais pas de quoi elle parlait et lui ai demandé des explications quant à ces paroles sibyllines. Elle a pris la chose qu'elle avait vue, il s'agissait d'un vieux pantalon marron m'appartenant, et a dit : "Je viens de trouver cela, je sais qu'il s'agit d'un cadeau que tu me fais". J'étais embarrassé qu'elle dise cela parce que cela me faisait réaliser que je n'avais pas de cadeau pour elle, j'étais venu les mains vides. J'ai répondu, un peu mal-à-l'aise : "Il ne s'agit nullement d'un présent à ton attention, c'est un vieux pantalon à moi que j'ai oublié ici un jour où je suis venu rendre visite à Maxime lorsque tu étais au Brésil". Et puis, amusé, j'ai rajouté : "Soledad, sérieusement, comment cela pourrait-il être un cadeau pour toi ? Ce pantalon n'est pas joli du tout, et il est bien de trop grand et large pour toi". C'était à son tour d'être embarrassée. Alors que Maxime était toujours affairé dans la cuisine, Marìa Soledad m'installa à la table de la salle à manger dans une chaise juste en face d'elle. Elle était assise juste sous un très grand arbre de Noël richement décoré qui touchait le haut plafond. Le sapin était imposant, plein d'abondantes lumières multicolores, mais Marìa était en face de moi bien plus lumineuse que tout le reste !! J'étais au septième ciel de la voir ainsi et, comme d'habitude, je ne pouvais m'empêcher de dire : "Waow ! Qu'Est-ce que j't'aime !". Nous nous fixions à nous abimer les yeux. Et puis, finalement, elle commença à procéder au travail. Elle invoqua les esprits. Notre fixation mutuelle ne se situait plus tellement au niveau des yeux mais au niveau de l'ajna (troisième œil). L'expérience était extatique pour moi, je devais être vigilant pour rester ancré et concentré. Maxime revint de la cuisine et se plaça entre nous pour servir les boissons et les fruits secs, mais nous avons maintenu notre cap comme s'il était transparent. Un intense et profond échange énergétique opérait, je recevais d'elle une importante somme d'informations et veillais à lui en envoyer une masse à peu près équivalente. Je ressentais une forte pression entre les sourcils. J'avais l'impression que le sapin de Noël était aussi en train d'échanger et d'interagir avec moi, j'avais le sentiment qu'il était l'allié de Soledad, qu'ils menaient le travail en symbiose. Car c'était bien M.S. qui guidait l'expérience à laquelle nous nous livrions, elle nous plaçait dans un état spécial de conscience. Ma vue se déformait bien souvent mais finissait toujours par redevenir normal et se refocaliser. L'ajna de Marìa déclenchait des flashs. Je faisais de mon mieux pour suivre cette cadence infernale avec laquelle elle menait les opérations tout en essayant d'intégrer au mieux tout ce que je recevais. Je savais que ce n'était que la première étape du processus que j'attendais depuis si longtemps. J'étais déterminé à pousser celui-ci ici et maintenant le plus loin possible, je ressentais que toutes les informations que nous échangions nous nourrissaient profondément jusque dans des zones inexplorées et augmentaient notre énergie et nos capacités. Cette image de Marìa si majestueuse resta gravé un long moment, incrustée dans mon esprit comme dans ma rétine. J'étais apaisé et gonflé d'énergie de savoir que Marìa Soledad avait enfin compris ce que nous avions à réaliser ensemble.
Nuit du 7 au 8 avril 2014
- J'étais dans une voiture au soir couchant, conduit par une amie. Nous étions censés être en Normandie, mais je ne connaissais pas la région que nous traversions. L'éclairage était un brin surréaliste. Nous avons rencontré un embouteillage et, lassée, mon amie a décidé de prendre la prochaine sortie afin de prendre une pause pour s'aérer dans le village le plus proche. Dans ce village, nous sommes entrés tout de suite dans un grand bar sur la place où nous nous étions garés. Il se préparait pour le soir une fête avec un défilé et tout le monde était dans la rue. Mon amie buvant son thé en regardant les résultats des matchs de foot à la télé, je suis sorti me mêler à la foule festive. En voulant m'approcher du lieu de départ du défilé, je ne pus bientôt plus bouger tellement la foule était dense. La plupart des gens tenaient un gobelet de sangria ou une cannette de bière. Cela sentait l'alcool et je n'étais pas à mon aise dans ce tableau. Il y avait un cracheur de feu qui s'exerçait sur le bas côté. Certains faciès improbables me faisaient trouver un parfum Fellinien à la scène. Je rebroussais chemin. De retour dans le café, mon amie avait toujours son masque inabordable, elle n'avait pas encore suffisamment récupéré de l'usure nerveuse de l'embouteillage. Un gamin d'une bonne dizaine d'années m'a alors invité à me rapprocher de lui, disant qu'il avait quelque chose à me dire. Cet enfant était fort magnétique, des yeux noirs perçant qui pourtant avaient également un air rêveur. Pâle et de constitution faible, il semblait être sujet à s'étourdir facilement (comme l'était en son temps la sœur cadette de ma mère). J'étais vraiment sous son charme, il me parlait de Camille. Je ne comprenais pas qui était Camille. Etant un prénom mixte, je me suis demandé un instant si ce ne serait pas son propre prénom et qu'il parla alors à la troisième personne (après tout, il peut se le permettre, le salaud, son charisme vaut bien celui de Delon). Je ne pouvais également m'ôter de la tête que Camille était le prénom d'une nièce de l'amie avec qui j'étais et qu'il y avait donc peut-être un lien... Après tout, il connaissait peut-être mon amie et c'était pour cela qu'il me parlait. Mais je réalisais qu’il me parlait bien d’une petite fille de son âge dont je ne comprenais pas s’il s’agissait de sa sœur jumelle ou de son amoureuse. Peut-être parce que j’étais long à la comprenette et n’identifiais pas l’urgence qu’il semblait porter à ses propos, il se produisit soudain un phénomène paranormal. Le garçon disparut et à sa place se tenait devant moi la petite fille en question. Laquelle était une petite fille de type asiatique avec des cheveux teints en bleus et des lèvres peintes de la même couleur. Elle était en danger, elle m’appelait au secours. Quand je lui ai posé une question pour connaître la nature du danger et l’endroit où elle se trouvait, elle disparut et ce fut de nouveau mon séduisant môme qui était mon interlocuteur. C’est lui qui me donna la réponse et je courus dans la direction qu’il m’indiquait. Je me réveillais alors de ce rêve et me retrouvais assis à une table dans une pièce nue avec à ma droite Mélanie, et sa mère à ma gauche. J'étais très heureux de trouver Mélanie (qui m'apparaissait là radieusement belle, et dont je rappelle qu'elle est décédée il y a plusieurs années dans des circonstances tragiques), parce que, justement, au sortir de ce rêve, il m'était venu l'urgence de lui faire parvenir un message. Il fallait que je lui dise de regarder dans le miroir. Je lui communiquais donc ce message et elle comme sa mère semblaient dubitatives. Elles m'en demandaient plus, qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Je n'en savais rien, je savais juste que l'image du miroir que j'avais en tête était celle du miroir magique de la Bête (à sa Belle) dans la version de Walt Disney. Ma mère apparut alors de nulle part et me demanda si je connaissais Peter O'Toole. Je répondis "Oui, évidemment... pourquoi ?" (elle va encore me demander si je me suis fait rabbin de toujours répondre à une question par une autre...) et elle me précisa me demander cela parce que mon aventure ressemblait à une aventure de Peter O'Toole et que l'on pouvait donc certainement trouver les réponses à nos interrogations en cherchant dans le récit de ses aventures.
- J'étais à Moulinsart, vraisemblablement dans la peau de Tintin. Se dessinait une nouvelle aventure, le professeur Tournesol travaillait sur un nouveau projet. Un projet secret et apparemment de grande importance. Pour l'aider dans ce projet, il avait fait appel à son ami le professeur Hippolyte Bergamotte. Lorsque Bergamotte a franchi notre grille, le capitaine Haddock, qui était à côté de moi, a bondi et s'en est pris vertement à lui. Archibald était excédé, reprochait à Hippolyte une histoire passée et disait ne pas l'accepter sous son toit, qu'il ne voulait plus jamais avoir affaire à lui. A ce moment-là, Tryphon est sorti de son laboratoire et a accueilli son confrère et ami à bras ouverts. J'ai pris mon ami capitaine à bras le corps pour le retenir dans sa colère et tenter de le ramener à la raison. Le barbu marin a fini par se calmer en voyant la joie que provoquait chez Tournesol l'arrivée du truculent professeur. J'ai proposé alors de prendre un rafraîchissement en terrasse, mais les deux professeurs ont décliné l'invitation, arguant qu'ils avaient beaucoup de travail et qu'ils avaient hâte de s'y mettre. Je me suis réveillé alors de ce rêve en en atterrissant dans un autre où j'étais dans un cinéma en train de refaire les lacets de mes baskets couleur grenat. Le lacet de ma chaussure droite s'était complètement défait et déroulé d'un côté, de sorte que je devais le sortir totalement de ses gonds. J'avais donc le lacet totalement détaché et maugréais en voyant les bouts de celui-ci qui étaient un peu effilochés, cela promettait d'être difficile de le refaire passer dans tous les minces trous qu'offraient les parois de ces baskets. Mais j'ai finalement réussi l'entreprise et plus rapidement que je n'aurais pu l'imaginer. J'étais de très bonne humeur, je suis allé prendre ma place et j'ai choisi de revoir une deuxième fois "Les Trois Frères 2 : le Retour". Histoire d'être sûr de passer un bon moment, et aussi d'apporter mon soutien au box-office aux trois géniaux inconnus. La relecture de ce film a été tout aussi heureuse que ne l'était sa découverte. J'ai encore trouvé le temps très court, peut-être encore plus la première fois. On en voudrait décidément encore plus, on a l'impression qu'il n'y a eu que trois quarts d'heure de film... Dommage qu'on ne puisse pas plébisciter de "bis" au cinéma. Je remarquais dans le générique de fin une image qui m'avait échappé la première fois, celle de Didier Bourdon un doigt sur la bouche et affublé d'un costume rouge d'extra-terrestre évoquant celui de Jacques Villeret dans "La soupe aux choux". Je suis finalement sorti de la salle de projection en dernier. Un chat était derrière la porte. Je n'étais pas surpris outre mesure de trouver un animal isolé dans le cinéma, celui-ci se frottait à mes jambes. C'était un jeune, six mois environ avec un petit miaulement aigu et le pelage tigré. Je me suis alors réveillé de ce rêve et je me suis retrouvé à un pique-nique avec des amis dans le bois des trous (un bois se situant entre Fleury-Mérogis et Sainte-Geneviève-des-Bois).
- J'étais dans une voiture au soir couchant, conduit par une amie. Nous étions censés être en Normandie, mais je ne connaissais pas la région que nous traversions. L'éclairage était un brin surréaliste. Nous avons rencontré un embouteillage et, lassée, mon amie a décidé de prendre la prochaine sortie afin de prendre une pause pour s'aérer dans le village le plus proche. Dans ce village, nous sommes entrés tout de suite dans un grand bar sur la place où nous nous étions garés. Il se préparait pour le soir une fête avec un défilé et tout le monde était dans la rue. Mon amie buvant son thé en regardant les résultats des matchs de foot à la télé, je suis sorti me mêler à la foule festive. En voulant m'approcher du lieu de départ du défilé, je ne pus bientôt plus bouger tellement la foule était dense. La plupart des gens tenaient un gobelet de sangria ou une cannette de bière. Cela sentait l'alcool et je n'étais pas à mon aise dans ce tableau. Il y avait un cracheur de feu qui s'exerçait sur le bas côté. Certains faciès improbables me faisaient trouver un parfum Fellinien à la scène. Je rebroussais chemin. De retour dans le café, mon amie avait toujours son masque inabordable, elle n'avait pas encore suffisamment récupéré de l'usure nerveuse de l'embouteillage. Un gamin d'une bonne dizaine d'années m'a alors invité à me rapprocher de lui, disant qu'il avait quelque chose à me dire. Cet enfant était fort magnétique, des yeux noirs perçant qui pourtant avaient également un air rêveur. Pâle et de constitution faible, il semblait être sujet à s'étourdir facilement (comme l'était en son temps la sœur cadette de ma mère). J'étais vraiment sous son charme, il me parlait de Camille. Je ne comprenais pas qui était Camille. Etant un prénom mixte, je me suis demandé un instant si ce ne serait pas son propre prénom et qu'il parla alors à la troisième personne (après tout, il peut se le permettre, le salaud, son charisme vaut bien celui de Delon). Je ne pouvais également m'ôter de la tête que Camille était le prénom d'une nièce de l'amie avec qui j'étais et qu'il y avait donc peut-être un lien... Après tout, il connaissait peut-être mon amie et c'était pour cela qu'il me parlait. Mais je réalisais qu’il me parlait bien d’une petite fille de son âge dont je ne comprenais pas s’il s’agissait de sa sœur jumelle ou de son amoureuse. Peut-être parce que j’étais long à la comprenette et n’identifiais pas l’urgence qu’il semblait porter à ses propos, il se produisit soudain un phénomène paranormal. Le garçon disparut et à sa place se tenait devant moi la petite fille en question. Laquelle était une petite fille de type asiatique avec des cheveux teints en bleus et des lèvres peintes de la même couleur. Elle était en danger, elle m’appelait au secours. Quand je lui ai posé une question pour connaître la nature du danger et l’endroit où elle se trouvait, elle disparut et ce fut de nouveau mon séduisant môme qui était mon interlocuteur. C’est lui qui me donna la réponse et je courus dans la direction qu’il m’indiquait. Je me réveillais alors de ce rêve et me retrouvais assis à une table dans une pièce nue avec à ma droite Mélanie, et sa mère à ma gauche. J'étais très heureux de trouver Mélanie (qui m'apparaissait là radieusement belle, et dont je rappelle qu'elle est décédée il y a plusieurs années dans des circonstances tragiques), parce que, justement, au sortir de ce rêve, il m'était venu l'urgence de lui faire parvenir un message. Il fallait que je lui dise de regarder dans le miroir. Je lui communiquais donc ce message et elle comme sa mère semblaient dubitatives. Elles m'en demandaient plus, qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Je n'en savais rien, je savais juste que l'image du miroir que j'avais en tête était celle du miroir magique de la Bête (à sa Belle) dans la version de Walt Disney. Ma mère apparut alors de nulle part et me demanda si je connaissais Peter O'Toole. Je répondis "Oui, évidemment... pourquoi ?" (elle va encore me demander si je me suis fait rabbin de toujours répondre à une question par une autre...) et elle me précisa me demander cela parce que mon aventure ressemblait à une aventure de Peter O'Toole et que l'on pouvait donc certainement trouver les réponses à nos interrogations en cherchant dans le récit de ses aventures.
- J'étais à Moulinsart, vraisemblablement dans la peau de Tintin. Se dessinait une nouvelle aventure, le professeur Tournesol travaillait sur un nouveau projet. Un projet secret et apparemment de grande importance. Pour l'aider dans ce projet, il avait fait appel à son ami le professeur Hippolyte Bergamotte. Lorsque Bergamotte a franchi notre grille, le capitaine Haddock, qui était à côté de moi, a bondi et s'en est pris vertement à lui. Archibald était excédé, reprochait à Hippolyte une histoire passée et disait ne pas l'accepter sous son toit, qu'il ne voulait plus jamais avoir affaire à lui. A ce moment-là, Tryphon est sorti de son laboratoire et a accueilli son confrère et ami à bras ouverts. J'ai pris mon ami capitaine à bras le corps pour le retenir dans sa colère et tenter de le ramener à la raison. Le barbu marin a fini par se calmer en voyant la joie que provoquait chez Tournesol l'arrivée du truculent professeur. J'ai proposé alors de prendre un rafraîchissement en terrasse, mais les deux professeurs ont décliné l'invitation, arguant qu'ils avaient beaucoup de travail et qu'ils avaient hâte de s'y mettre. Je me suis réveillé alors de ce rêve en en atterrissant dans un autre où j'étais dans un cinéma en train de refaire les lacets de mes baskets couleur grenat. Le lacet de ma chaussure droite s'était complètement défait et déroulé d'un côté, de sorte que je devais le sortir totalement de ses gonds. J'avais donc le lacet totalement détaché et maugréais en voyant les bouts de celui-ci qui étaient un peu effilochés, cela promettait d'être difficile de le refaire passer dans tous les minces trous qu'offraient les parois de ces baskets. Mais j'ai finalement réussi l'entreprise et plus rapidement que je n'aurais pu l'imaginer. J'étais de très bonne humeur, je suis allé prendre ma place et j'ai choisi de revoir une deuxième fois "Les Trois Frères 2 : le Retour". Histoire d'être sûr de passer un bon moment, et aussi d'apporter mon soutien au box-office aux trois géniaux inconnus. La relecture de ce film a été tout aussi heureuse que ne l'était sa découverte. J'ai encore trouvé le temps très court, peut-être encore plus la première fois. On en voudrait décidément encore plus, on a l'impression qu'il n'y a eu que trois quarts d'heure de film... Dommage qu'on ne puisse pas plébisciter de "bis" au cinéma. Je remarquais dans le générique de fin une image qui m'avait échappé la première fois, celle de Didier Bourdon un doigt sur la bouche et affublé d'un costume rouge d'extra-terrestre évoquant celui de Jacques Villeret dans "La soupe aux choux". Je suis finalement sorti de la salle de projection en dernier. Un chat était derrière la porte. Je n'étais pas surpris outre mesure de trouver un animal isolé dans le cinéma, celui-ci se frottait à mes jambes. C'était un jeune, six mois environ avec un petit miaulement aigu et le pelage tigré. Je me suis alors réveillé de ce rêve et je me suis retrouvé à un pique-nique avec des amis dans le bois des trous (un bois se situant entre Fleury-Mérogis et Sainte-Geneviève-des-Bois).

Nuit du 8 au 9 avril 2014
- Je me préparais pour un débat télévisé avec Marine Le Pen. J'avais écrit tout un discours et nombre de questions. Et puis, alors que nous approchions du moment de prise d'antenne, je me rendis compte que j'avais rédigé tout cela en anglais. Me venait une poussée d'angoisse... Tout ce travail pour rien ! Marine Le Pen ne connaissait sûrement sans doute pas suffisamment la langue de Shakespeare pour comprendre mes questions... Et quand bien même serait-ce le cas (ce qui serait surprenant...), les téléspectateurs, eux, ne sont pas tous en mesure de le faire. Il me semblait d'avoir trop peu de temps pour procéder à une traduction maintenant et il me paraissait hasardeux de tabler sur une traduction instantanée de mes questions en direct (les lire en anglais et les formuler en français). Je me voyais déjà attaqué par Marine de snobisme (comme si tout le monde parlait anglais...). Elle allait probablement m'attaquer sur mon amour de la patrie et de sa langue. Elle allait profiter de cela pour argumenter la souveraineté de l'Europe et de ses critères mondialisés, oppressant l'identité nationale. Je ne comprenais pas pourquoi je m'étais mis sans réfléchir à rédiger en anglais. J'allais donner du grain à son moulin, j'étais mal ! La cage thoracique m'oppressait, de la sueur perlait abondamment à mon front.
Nuit du 9 au 10 avril 2014
- J'apprenais par la télévision, dans un kebab, qu'un nouveau premier ministre venait d'être nommé, un premier ministre plébiscité par 90% des français. Et ce premier ministre, c'était...Pascal Obispo. Passaient sur l'écran des interviews de français de tous horizons interrogés dans la rue, ils étaient tous unanimes à saluer cette nomination, ils disaient entre autres : "C'est l'homme du consensus mutuel, c'est une évidence ! ", "Tout le monde le respecte et l'apprécie", "On le voit partout et on le connaît depuis longtemps... A lui, au moins, nous pouvons faire confiance", etc... Le journaliste concluait avec une phrase dont il semblait être fort satisfait : "Pascal Obispo, premier ministre, une sage décision de la part de François Hollande, pour que notre bonheur s'inscrive dans le quotidien et ainsi mettre fin à notre mythe du Grand Amour". Et alors se faisait entendre le refrain du "D'un Ave Maria" du natif de Bergerac n'étant pas Cyrano.
- De manière récurrente, je cours. En extérieur jour.
- Je me préparais pour un débat télévisé avec Marine Le Pen. J'avais écrit tout un discours et nombre de questions. Et puis, alors que nous approchions du moment de prise d'antenne, je me rendis compte que j'avais rédigé tout cela en anglais. Me venait une poussée d'angoisse... Tout ce travail pour rien ! Marine Le Pen ne connaissait sûrement sans doute pas suffisamment la langue de Shakespeare pour comprendre mes questions... Et quand bien même serait-ce le cas (ce qui serait surprenant...), les téléspectateurs, eux, ne sont pas tous en mesure de le faire. Il me semblait d'avoir trop peu de temps pour procéder à une traduction maintenant et il me paraissait hasardeux de tabler sur une traduction instantanée de mes questions en direct (les lire en anglais et les formuler en français). Je me voyais déjà attaqué par Marine de snobisme (comme si tout le monde parlait anglais...). Elle allait probablement m'attaquer sur mon amour de la patrie et de sa langue. Elle allait profiter de cela pour argumenter la souveraineté de l'Europe et de ses critères mondialisés, oppressant l'identité nationale. Je ne comprenais pas pourquoi je m'étais mis sans réfléchir à rédiger en anglais. J'allais donner du grain à son moulin, j'étais mal ! La cage thoracique m'oppressait, de la sueur perlait abondamment à mon front.
Nuit du 9 au 10 avril 2014
- J'apprenais par la télévision, dans un kebab, qu'un nouveau premier ministre venait d'être nommé, un premier ministre plébiscité par 90% des français. Et ce premier ministre, c'était...Pascal Obispo. Passaient sur l'écran des interviews de français de tous horizons interrogés dans la rue, ils étaient tous unanimes à saluer cette nomination, ils disaient entre autres : "C'est l'homme du consensus mutuel, c'est une évidence ! ", "Tout le monde le respecte et l'apprécie", "On le voit partout et on le connaît depuis longtemps... A lui, au moins, nous pouvons faire confiance", etc... Le journaliste concluait avec une phrase dont il semblait être fort satisfait : "Pascal Obispo, premier ministre, une sage décision de la part de François Hollande, pour que notre bonheur s'inscrive dans le quotidien et ainsi mettre fin à notre mythe du Grand Amour". Et alors se faisait entendre le refrain du "D'un Ave Maria" du natif de Bergerac n'étant pas Cyrano.
- De manière récurrente, je cours. En extérieur jour.

Nuit du 10 au 11 avril 2014
- J'étais un enfant dans un pays du Moyen-Orient, je devais avoir à peu près dix ans. J'avais deux sœurs aînées dont une était une jeune adulte. Elles avaient publié des articles dans un journal et bientôt aussi un livre. En fait, c'était ma sœur la plus jeune qui écrivait, mais comme elle n'avait que quatorze ans, elle écrivait sous le nom de sa grande sœur. Un jour que nous étions tous les trois à la maison tout seuls, je leur posais des questions sur leur inspiration, sur ce que ça faisait d'avoir écrit un livre. Elles disaient qu'elles avaient hâte d'attirer l'attention de l'Occident. La plus grande, au visage rond émaillé de grands yeux, se voyait déjà aller habiter en Angleterre et se retrouver aux bras d'Hugh Grant. Je pouffais, notre sœur aussi. Je me disais aussi qu'elle ne s'en faisait pas, elle qui n'était qu'un prête-nom et qui n'était pour rien aux écrits de sa sœur. Avec notre sœur écrivaine, nous lui avons alors posé des questions hardies sur sa vie privée, nous voulions savoir si elle avait déjà couché avec un garçon, etc... Elle répondait volontiers, avec des mines coquines. Elle nous apprit qu'elle avait non seulement déjà couché avec un garçon, mais aussi avec une fille, et même avec les deux en même temps. Elle disait qu'elle aimait être admirée, jouer de son pouvoir de séduction sur le plus grand nombre. Nous étions médusés. Elle nous dit alors qu'il fallait toujours chercher à en avoir plus, ne jamais se contenter de ce qu'on a, toujours en demander davantage. Un éclairage doré aux accents de feu illuminait son visage radieux.
- J'étais un enfant dans un pays du Moyen-Orient, je devais avoir à peu près dix ans. J'avais deux sœurs aînées dont une était une jeune adulte. Elles avaient publié des articles dans un journal et bientôt aussi un livre. En fait, c'était ma sœur la plus jeune qui écrivait, mais comme elle n'avait que quatorze ans, elle écrivait sous le nom de sa grande sœur. Un jour que nous étions tous les trois à la maison tout seuls, je leur posais des questions sur leur inspiration, sur ce que ça faisait d'avoir écrit un livre. Elles disaient qu'elles avaient hâte d'attirer l'attention de l'Occident. La plus grande, au visage rond émaillé de grands yeux, se voyait déjà aller habiter en Angleterre et se retrouver aux bras d'Hugh Grant. Je pouffais, notre sœur aussi. Je me disais aussi qu'elle ne s'en faisait pas, elle qui n'était qu'un prête-nom et qui n'était pour rien aux écrits de sa sœur. Avec notre sœur écrivaine, nous lui avons alors posé des questions hardies sur sa vie privée, nous voulions savoir si elle avait déjà couché avec un garçon, etc... Elle répondait volontiers, avec des mines coquines. Elle nous apprit qu'elle avait non seulement déjà couché avec un garçon, mais aussi avec une fille, et même avec les deux en même temps. Elle disait qu'elle aimait être admirée, jouer de son pouvoir de séduction sur le plus grand nombre. Nous étions médusés. Elle nous dit alors qu'il fallait toujours chercher à en avoir plus, ne jamais se contenter de ce qu'on a, toujours en demander davantage. Un éclairage doré aux accents de feu illuminait son visage radieux.
Nuit du 11 au 12 avril 2014
- Je faisais du vélo avec des amis sur des routes de campagne. Nous avions pris les vélos dans une remise ressemblant à celle de Bremdoux. A un moment, j'ai fini par me demander comment, moi qui ne sais pas faire de vélo, je réussissais à tenir mon équilibre et à avancer ainsi à si bon rythme au milieu des autres, les devançant même légèrement.
- J'étais avec Michael Jones dans une mégalopole futuriste. Il était grimé, coiffé et habillé en chinois caricatural. Nous travaillions tous deux dans les cuisines d'une espèce de fast-food. Il y avait là un grand aquarium où se tenaient en nombre des langoustes, des poulpes, des homards et même une méduse. Tous ceux-ci exécutaient une espèce de ballet, dont j'étais le chef d'orchestre, au rythme du magnifique "A kiss is a terrible thing to waste" de Meat Loaf et Bonnie Tyler. Les commandes allaient bon train et beaucoup de choses étaient en train de frire de tout côté. Tout d'un coup, toutes les lumières se sont éteintes. Il n'y avait plus de lumière électrique, mais même la clarté venant du dehors avait disparu. On n'y voyait plus rien. Nous nous sommes mis à la fenêtre dans un élan commun, nous étions au moins à un étage dont le numéro devait comporter trois chiffres. Une masse sombre venait d'obscurcir le ciel, comme si une espèce de vaisseau spatial gigantesque était venu se camper au-dessus de la ville.
- Je faisais du vélo avec des amis sur des routes de campagne. Nous avions pris les vélos dans une remise ressemblant à celle de Bremdoux. A un moment, j'ai fini par me demander comment, moi qui ne sais pas faire de vélo, je réussissais à tenir mon équilibre et à avancer ainsi à si bon rythme au milieu des autres, les devançant même légèrement.
- J'étais avec Michael Jones dans une mégalopole futuriste. Il était grimé, coiffé et habillé en chinois caricatural. Nous travaillions tous deux dans les cuisines d'une espèce de fast-food. Il y avait là un grand aquarium où se tenaient en nombre des langoustes, des poulpes, des homards et même une méduse. Tous ceux-ci exécutaient une espèce de ballet, dont j'étais le chef d'orchestre, au rythme du magnifique "A kiss is a terrible thing to waste" de Meat Loaf et Bonnie Tyler. Les commandes allaient bon train et beaucoup de choses étaient en train de frire de tout côté. Tout d'un coup, toutes les lumières se sont éteintes. Il n'y avait plus de lumière électrique, mais même la clarté venant du dehors avait disparu. On n'y voyait plus rien. Nous nous sommes mis à la fenêtre dans un élan commun, nous étions au moins à un étage dont le numéro devait comporter trois chiffres. Une masse sombre venait d'obscurcir le ciel, comme si une espèce de vaisseau spatial gigantesque était venu se camper au-dessus de la ville.

Nuit du 12 au 13 avril 2014
- Je faisais un voyage en train avec ma mère et des amis. Nous rentrions sur Marseille, je n'étais pas fâché de rentrer enfin de cette éprouvante épopée. Nous sortions de la gare avec nos sacs à dos et rejoignions à pied un appartement situé rue Roger Salengro, juste sous l'échangeur. Le ciel était gris et le soleil allait se coucher. Alors que nous arrivions à l'angle de la rue, le téléphone de ma mère sonne, celle-ci parle brièvement, raccroche et se retourne vers nous en nous disant que nous repartions immédiatement. Je suis estomaqué, je n'ai pas aucune envie de repartir immédiatement. J'annonce que moi, de toute façon, je rentre et reste ici. C'est alors que nous sommes abordés par un groupe de jeunes gens qui semblent visiblement vouloir nous séduire. Il y a dans leur groupe comme dans le nôtre deux hommes et deux femmes. Ils nous invitent à les rejoindre d'ici une demi-heure dans le bar d'à côté. Nous acceptons. Ma mère pense ainsi m'amadouer et que je serai disposé à repartir une fois m'être changé les idées et m'être posé un moment. Je ne vois pas les choses pareillement, mais au moins, pour le moment, nous rentrons à la maison poser nos affaires, c'est déjà ça de gagné ! Je n'en peux plus du fardeau de ce sac à dos. Le jour décline rapidement, il fait déjà sombre. Alors que nous nous remettons en route, je suis interpelé par Marc Lavoine, celui-ci est à bout de souffle, il vient visiblement de faire une longue course. Je m'arrête, mes compagnons n'ont visiblement pas entendu, ils ne se sont pas retournés. J'attends que Marco ait repris son souffle et nous nous remettons en chemin, c'est alors qu'un vague ami de longue date ressemblant à Swami Roberto se pointe soudainement devant nous avec un air exalté. Le chanteur au nom de céréale (qui avait anglicisé son nom pour s'offrir un pseudonyme de signature "M.Oats" lorsque Jean-Jacques Goldman avait co-signé avec lui en françisant le sien : Omenor) est dépité et s'arrête net en se lamentant face au ciel : "C'est pas vrai qu'elle voit toujours cet homme, qu'il est toujours là sur mon chemin. Mais à la fin, qu'est-ce qu'il a ce Gilbert qui lui plaît donc tant ?". Je suis estomaqué, je suppose que le "lui" de la dernière phrase doit désigner ma mère. Je lui réponds qu'il divague, cet homme n'est nullement le compagnon de ma mère et il ne s'appelle point Gilbert et est juste un gondolier. Et effectivement, alors que je prononce ces mots, le roux frisoté au nez proéminent se retrouve affublé d'un foulard noir à carreaux et siège au fond d'une gondole, la rame à la main. La vision est totalement surréaliste, je prends Marco par les épaules et nous montons à bord de la gondole, celle-ci glissant sur le goudron qui n'est pourtant même pas mouillé. L'étape dans l'appartement de rez-de-chaussée est brève, je dépose mes affaires, prend une douche rapide et change de vêtements, m'habillant de jaune un peu flashy dans le haut, je suis heureux d'être dans une tenue propre et plus légère donc mieux adaptée au climat phocéen. Ma mère ne semble ni surprise ni heureuse de voir le beau Marc, celui-ci fait tête basse. Nous arrivions au bar où nous avions rendez-vous, les quatre mystérieux individus qui nous avaient donné rendez-vous avaient déjà entrepris de chauffer l'ambiance. C'était une vraie atmosphère de fête, il y avait des lampions allumés, le "Boogie wonderland" d'Earth, Wind & Fire rugissait à plein volume et les mecs avaient déboutonné leurs chemises en commençant déjà à se livrer à des pas endiablés. Les autres clients du bar battaient des mains, la lumière était particulièrement vive, comme si l'éclairage du café eût été fait de spots. Nous avons été accueillis fort chaleureusement par notre cavalier(e) respectif(ve). Après avoir dansé un bon moment, passant du disco au madison, nous commencions à fatiguer et nous préoccupions de passer nos commandes. Ma cavalière se rapprocha alors de moi et tenta de m'embrasser toute langue dehors mais je la rejetai au dernier moment en remarquant qu'elle avait de la barbe naissante sur tout le visage. Je ne pus réprimer un vif rictus de dégoût, je ne comprenais pas comment cela avait pu apparaître soudainement. Je jetai alors un coup d'œil aux trois autres de nos "hôtes" et vis que l'autre femme avait aussi maintenant une barbe équivalente et que les deux hommes s'étaient très efféminés. Les quatre créatures semblaient maintenant toutes être des transgenres. Ma cavalière revient à la charge pour m'embrasser en me disant que la barbe n'est pas gênante et que peut-être d'ailleurs je vais aimer ça. Cette fois-ci, je me précipite vers la sortie en disant que ce qui se passe ici ne me plait pas le moins du monde et que cet avis ne pourra jamais changer. Je m'en vais en claquant la porte vitrée, je suis heureux d'avoir pu le faire... Un moment, j'ai eu peur du traquenard : d'avoir affaire à des brigands voire des sorcier(e)s. Je prends alors une marche nonchalante et laisse mes pas me porter dans la bienfaisante fraîcheur du soir. Je me retrouve bientôt dans un petit parc et là, j'entends mon prénom prononcé par une voix familière que je n'ai entendu depuis des lustres, je me retourne et vois trois femmes derrière moi. Celle qui m'a appelé, c'est une amie d'enfance d'origine Malienne qui habitait mon immeuble à Fleury-Mérogis. Elle est accompagnée de mon premier amour (celle qui était comme mon épouse entre 3 et 6 ans et demi) et de la mère de celle-ci. Je suis fort surpris de leur présence, avise un banc, m'y assoit et les invite à en faire de même, ce qu'elles font. Mon amour blonde s'installe au milieu de ses deux compagnes. Elle semble bizarre, très pâle, déconnecté, comme profondément traumatisée par un évènement, elle semble aussi être restée un peu enfant. Ses deux compagnes m'annoncent qu'elle ne parlera pas, que c'est elle qui désire me voir et me parler mais que ce sont elles qui seront mes seules interlocutrices, en quelque sorte interprètes. Couillonnement, je ne demande pas pourquoi... Il faut dire que je suis très ému, bouleversé. Je sors de la poche de mon jeans un objet qu'elle m'avait jadis offert, c'est une poche d'eau en plastique sur laquelle elle a dessiné un cœur et d'autres signes cabalistiques avec un feutre noir. Cet objet ne m'a quasiment jamais quitté de toute ma vie. Lorsqu'elle le voit, mon amour d'enfance se lève comme hypnotisée et vient se planter devant moi, elle prend alors la pochette entre ses mains avec un sourire un peu dément et l'éventre de ses longs ongles peints en rose pâle. Je tremble, des sanglots me viennent, j'aimerais demander "pourquoi ?", le crier, mais je n'en ai pas le souffle et d'ailleurs je sais qu'elle ne peut pas me répondre directement. Non contente d'avoir éventré le précieux témoignage d'amour et d'avoir fait s'écouler tout le liquide y étant renfermé, elle jette ce qu'il reste dans une poubelle verte de jardin. C'est alors qu'un frère de notre amie Malienne vient nous dire bonjour, il me fait la bise, je ne remets pas bien qui il est (il faut dire que la fratrie compte au bas mot une quinzaine de membres). Lorsque notre amie prononce son prénom, celui-ci ne me dit rien. Ma mémoire défaille peut-être et puis, je suis sans doute trop ému pour être bien alerte. Une fois que le jovial jeune homme est reparti, la mère de mon premier amour vient se camper devant moi, imposante, elle me tient tout un long discours d'un extrême sérieux dont je ne me souviens guère. D'ailleurs, je crois que, même sur le coup, ses mots n'ont pas grande signification pour moi. Toutes les trois alors tournent les talons et s'en retournent dans la nuit. Mon amour sautille insoucieusement telle une petite fille, elle sourit toutes dents dehors. Je me sens assez anéanti, j'ai une peine monstrueuse, mes yeux pleurent abondamment. Plusieurs idées et émotions me submergent, j'ai l'impression qu'elle est détruite, qu'elle ne sera jamais une femme par ma faute, qu'elle est restée petite fille et qu'elle s'est inventée un monde alternatif, qu'elle est devenue autiste pour pouvoir survivre à son chagrin. Je retourne donc au bar où je constate qu'ils sont passés à table, je rentre donc. C'est Marc Lavoine que je vois en premier, il est en bout de table, souriant de manière éclatante. Auprès de lui, il y a un enfant autiste dont il s'occupe avec la plus grande attention. Il y a là aussi Alizée qui s'est jointe au groupe. Derrière sa chaise, une petite fille au teint hâlé. Le tableau me fait penser au clip de "Moi Lolita", je suis sur le point de demander à la chanteuse corse combien au final a-t-elle vendu d'exemplaires du single de cette chanson, et puis je me ravise, elle va sans doute se vêxer, pensant que je fais partie des personnes qui veulent résumer sa carrière à ce tube. Je ne me joins finalement pas à eux, mal à l'aise dans cette assemblée qui, de plus, ne se soucie nullement de mon retour. Je regagne l'appartement.
- J'étais le meilleur ami et confident d'Anne Gravoin et je guettais ce jour-là la sortie de Manuel Valls de son appartement pour la rejoindre ainsi qu'elle m'y avait invité. Elle avait quelque chose d'urgent à me dire, mais je ne voulais en aucun cas croiser son premier ministre hispanique de mari. Elle m'ouvrit et me reçut dans sa chambre, assise sur son lit à la parure blanc pur. Elle me fit longuement des confidences de filles. Nous parlions très longuement, la journée avançait à grands pas. Et puis, elle tint à me montrer un petit film dans lequel elle avait réussi à convaincre son époux de tourner. Le moyen-métrage était très plaisant et Valls y était impressionnant d'auto-dérision dans un rôle de fiévreux macho mégalo, il s'était pour le rôle mis une fausse moustache et portait à un moment dans une scène érotique un chapeau de toréador. Il jouait avec son image d'arriviste obnubilé par la présidence de la république. J'apprenais que c'était Anne elle-même qui avait rédigé le scénario en compagnie du metteur en scène, un ami à elle. Bien sûr, le film ne serait jamais exploité, ce que je ne pouvais que regretter tant cela était marrant et tant cela aurait contribué à donner une autre image de l'homme d'état.
- Je faisais un voyage en train avec ma mère et des amis. Nous rentrions sur Marseille, je n'étais pas fâché de rentrer enfin de cette éprouvante épopée. Nous sortions de la gare avec nos sacs à dos et rejoignions à pied un appartement situé rue Roger Salengro, juste sous l'échangeur. Le ciel était gris et le soleil allait se coucher. Alors que nous arrivions à l'angle de la rue, le téléphone de ma mère sonne, celle-ci parle brièvement, raccroche et se retourne vers nous en nous disant que nous repartions immédiatement. Je suis estomaqué, je n'ai pas aucune envie de repartir immédiatement. J'annonce que moi, de toute façon, je rentre et reste ici. C'est alors que nous sommes abordés par un groupe de jeunes gens qui semblent visiblement vouloir nous séduire. Il y a dans leur groupe comme dans le nôtre deux hommes et deux femmes. Ils nous invitent à les rejoindre d'ici une demi-heure dans le bar d'à côté. Nous acceptons. Ma mère pense ainsi m'amadouer et que je serai disposé à repartir une fois m'être changé les idées et m'être posé un moment. Je ne vois pas les choses pareillement, mais au moins, pour le moment, nous rentrons à la maison poser nos affaires, c'est déjà ça de gagné ! Je n'en peux plus du fardeau de ce sac à dos. Le jour décline rapidement, il fait déjà sombre. Alors que nous nous remettons en route, je suis interpelé par Marc Lavoine, celui-ci est à bout de souffle, il vient visiblement de faire une longue course. Je m'arrête, mes compagnons n'ont visiblement pas entendu, ils ne se sont pas retournés. J'attends que Marco ait repris son souffle et nous nous remettons en chemin, c'est alors qu'un vague ami de longue date ressemblant à Swami Roberto se pointe soudainement devant nous avec un air exalté. Le chanteur au nom de céréale (qui avait anglicisé son nom pour s'offrir un pseudonyme de signature "M.Oats" lorsque Jean-Jacques Goldman avait co-signé avec lui en françisant le sien : Omenor) est dépité et s'arrête net en se lamentant face au ciel : "C'est pas vrai qu'elle voit toujours cet homme, qu'il est toujours là sur mon chemin. Mais à la fin, qu'est-ce qu'il a ce Gilbert qui lui plaît donc tant ?". Je suis estomaqué, je suppose que le "lui" de la dernière phrase doit désigner ma mère. Je lui réponds qu'il divague, cet homme n'est nullement le compagnon de ma mère et il ne s'appelle point Gilbert et est juste un gondolier. Et effectivement, alors que je prononce ces mots, le roux frisoté au nez proéminent se retrouve affublé d'un foulard noir à carreaux et siège au fond d'une gondole, la rame à la main. La vision est totalement surréaliste, je prends Marco par les épaules et nous montons à bord de la gondole, celle-ci glissant sur le goudron qui n'est pourtant même pas mouillé. L'étape dans l'appartement de rez-de-chaussée est brève, je dépose mes affaires, prend une douche rapide et change de vêtements, m'habillant de jaune un peu flashy dans le haut, je suis heureux d'être dans une tenue propre et plus légère donc mieux adaptée au climat phocéen. Ma mère ne semble ni surprise ni heureuse de voir le beau Marc, celui-ci fait tête basse. Nous arrivions au bar où nous avions rendez-vous, les quatre mystérieux individus qui nous avaient donné rendez-vous avaient déjà entrepris de chauffer l'ambiance. C'était une vraie atmosphère de fête, il y avait des lampions allumés, le "Boogie wonderland" d'Earth, Wind & Fire rugissait à plein volume et les mecs avaient déboutonné leurs chemises en commençant déjà à se livrer à des pas endiablés. Les autres clients du bar battaient des mains, la lumière était particulièrement vive, comme si l'éclairage du café eût été fait de spots. Nous avons été accueillis fort chaleureusement par notre cavalier(e) respectif(ve). Après avoir dansé un bon moment, passant du disco au madison, nous commencions à fatiguer et nous préoccupions de passer nos commandes. Ma cavalière se rapprocha alors de moi et tenta de m'embrasser toute langue dehors mais je la rejetai au dernier moment en remarquant qu'elle avait de la barbe naissante sur tout le visage. Je ne pus réprimer un vif rictus de dégoût, je ne comprenais pas comment cela avait pu apparaître soudainement. Je jetai alors un coup d'œil aux trois autres de nos "hôtes" et vis que l'autre femme avait aussi maintenant une barbe équivalente et que les deux hommes s'étaient très efféminés. Les quatre créatures semblaient maintenant toutes être des transgenres. Ma cavalière revient à la charge pour m'embrasser en me disant que la barbe n'est pas gênante et que peut-être d'ailleurs je vais aimer ça. Cette fois-ci, je me précipite vers la sortie en disant que ce qui se passe ici ne me plait pas le moins du monde et que cet avis ne pourra jamais changer. Je m'en vais en claquant la porte vitrée, je suis heureux d'avoir pu le faire... Un moment, j'ai eu peur du traquenard : d'avoir affaire à des brigands voire des sorcier(e)s. Je prends alors une marche nonchalante et laisse mes pas me porter dans la bienfaisante fraîcheur du soir. Je me retrouve bientôt dans un petit parc et là, j'entends mon prénom prononcé par une voix familière que je n'ai entendu depuis des lustres, je me retourne et vois trois femmes derrière moi. Celle qui m'a appelé, c'est une amie d'enfance d'origine Malienne qui habitait mon immeuble à Fleury-Mérogis. Elle est accompagnée de mon premier amour (celle qui était comme mon épouse entre 3 et 6 ans et demi) et de la mère de celle-ci. Je suis fort surpris de leur présence, avise un banc, m'y assoit et les invite à en faire de même, ce qu'elles font. Mon amour blonde s'installe au milieu de ses deux compagnes. Elle semble bizarre, très pâle, déconnecté, comme profondément traumatisée par un évènement, elle semble aussi être restée un peu enfant. Ses deux compagnes m'annoncent qu'elle ne parlera pas, que c'est elle qui désire me voir et me parler mais que ce sont elles qui seront mes seules interlocutrices, en quelque sorte interprètes. Couillonnement, je ne demande pas pourquoi... Il faut dire que je suis très ému, bouleversé. Je sors de la poche de mon jeans un objet qu'elle m'avait jadis offert, c'est une poche d'eau en plastique sur laquelle elle a dessiné un cœur et d'autres signes cabalistiques avec un feutre noir. Cet objet ne m'a quasiment jamais quitté de toute ma vie. Lorsqu'elle le voit, mon amour d'enfance se lève comme hypnotisée et vient se planter devant moi, elle prend alors la pochette entre ses mains avec un sourire un peu dément et l'éventre de ses longs ongles peints en rose pâle. Je tremble, des sanglots me viennent, j'aimerais demander "pourquoi ?", le crier, mais je n'en ai pas le souffle et d'ailleurs je sais qu'elle ne peut pas me répondre directement. Non contente d'avoir éventré le précieux témoignage d'amour et d'avoir fait s'écouler tout le liquide y étant renfermé, elle jette ce qu'il reste dans une poubelle verte de jardin. C'est alors qu'un frère de notre amie Malienne vient nous dire bonjour, il me fait la bise, je ne remets pas bien qui il est (il faut dire que la fratrie compte au bas mot une quinzaine de membres). Lorsque notre amie prononce son prénom, celui-ci ne me dit rien. Ma mémoire défaille peut-être et puis, je suis sans doute trop ému pour être bien alerte. Une fois que le jovial jeune homme est reparti, la mère de mon premier amour vient se camper devant moi, imposante, elle me tient tout un long discours d'un extrême sérieux dont je ne me souviens guère. D'ailleurs, je crois que, même sur le coup, ses mots n'ont pas grande signification pour moi. Toutes les trois alors tournent les talons et s'en retournent dans la nuit. Mon amour sautille insoucieusement telle une petite fille, elle sourit toutes dents dehors. Je me sens assez anéanti, j'ai une peine monstrueuse, mes yeux pleurent abondamment. Plusieurs idées et émotions me submergent, j'ai l'impression qu'elle est détruite, qu'elle ne sera jamais une femme par ma faute, qu'elle est restée petite fille et qu'elle s'est inventée un monde alternatif, qu'elle est devenue autiste pour pouvoir survivre à son chagrin. Je retourne donc au bar où je constate qu'ils sont passés à table, je rentre donc. C'est Marc Lavoine que je vois en premier, il est en bout de table, souriant de manière éclatante. Auprès de lui, il y a un enfant autiste dont il s'occupe avec la plus grande attention. Il y a là aussi Alizée qui s'est jointe au groupe. Derrière sa chaise, une petite fille au teint hâlé. Le tableau me fait penser au clip de "Moi Lolita", je suis sur le point de demander à la chanteuse corse combien au final a-t-elle vendu d'exemplaires du single de cette chanson, et puis je me ravise, elle va sans doute se vêxer, pensant que je fais partie des personnes qui veulent résumer sa carrière à ce tube. Je ne me joins finalement pas à eux, mal à l'aise dans cette assemblée qui, de plus, ne se soucie nullement de mon retour. Je regagne l'appartement.
- J'étais le meilleur ami et confident d'Anne Gravoin et je guettais ce jour-là la sortie de Manuel Valls de son appartement pour la rejoindre ainsi qu'elle m'y avait invité. Elle avait quelque chose d'urgent à me dire, mais je ne voulais en aucun cas croiser son premier ministre hispanique de mari. Elle m'ouvrit et me reçut dans sa chambre, assise sur son lit à la parure blanc pur. Elle me fit longuement des confidences de filles. Nous parlions très longuement, la journée avançait à grands pas. Et puis, elle tint à me montrer un petit film dans lequel elle avait réussi à convaincre son époux de tourner. Le moyen-métrage était très plaisant et Valls y était impressionnant d'auto-dérision dans un rôle de fiévreux macho mégalo, il s'était pour le rôle mis une fausse moustache et portait à un moment dans une scène érotique un chapeau de toréador. Il jouait avec son image d'arriviste obnubilé par la présidence de la république. J'apprenais que c'était Anne elle-même qui avait rédigé le scénario en compagnie du metteur en scène, un ami à elle. Bien sûr, le film ne serait jamais exploité, ce que je ne pouvais que regretter tant cela était marrant et tant cela aurait contribué à donner une autre image de l'homme d'état.

Nuit du 13 au 14 avril 2014
- J'étais à Marseille, chez une amie lesbienne. Je faisais ma toilette du matin, j'avais dormi tout habillé sur le canapé du salon. Je me regardais dans le miroir, j'avais beaucoup de prestance, mes cheveux étaient très longs, tombant sur mes épaules. Il y avait sur le devant de ma chevelure noire des mèches frisotées de couleur noisette un peu dorée. Mon amie me rappelait alors qu'elle avait rendez-vous le matin-même avec Marìa Soledad pour un massage. Celle-ci se déplaçait à domicile, elle serait ici d'un moment à l'autre. J'accusais le coup, je ne souhaitais pas la rencontrer maintenant et je ne voyais pas comment je pouvais maintenant me dérober. Effectivement, à peine sorti de la salle de bains, elle sonnait à la porte et mon amie lui ouvrait. Je me retrouvais face à face avec ma Marìa que je n'avais pas vue depuis un bon bout de temps. Je ravalais ma gène et lui dit bonjour de manière un peu distante et tout à fait naturelle. La chamane Sud-Américaine s'installa couchée à plat ventre sur le divan où je venais de dormir en déclarant qu'aujourd'hui, ce n'était pas elle qui allait faire le massage mais c'était nous qui allions lui faire. Surpris et un peu empruntés, nous avons tiré des chaises et nous sommes installés à son chevet. Elle avait un pullover rouge assorti à son rouge à lèvres. Pullover qu'elle retira pour être en soutif blanc à dentelles. Nous avons commencé de la masser et elle nous dit bientôt qu'il allait falloir passer au niveau supérieur : sur une échelle de force de 1 à 10, elle nous jugeait à 4 et voulait au minimum du 8. Je souriais, elle n'avait pas changé, elle a toujours apprécié qu'on appuie un maximum en la massant, et encore elle reste souvent sur sa faim...
- J'étais à Marseille, chez une amie lesbienne. Je faisais ma toilette du matin, j'avais dormi tout habillé sur le canapé du salon. Je me regardais dans le miroir, j'avais beaucoup de prestance, mes cheveux étaient très longs, tombant sur mes épaules. Il y avait sur le devant de ma chevelure noire des mèches frisotées de couleur noisette un peu dorée. Mon amie me rappelait alors qu'elle avait rendez-vous le matin-même avec Marìa Soledad pour un massage. Celle-ci se déplaçait à domicile, elle serait ici d'un moment à l'autre. J'accusais le coup, je ne souhaitais pas la rencontrer maintenant et je ne voyais pas comment je pouvais maintenant me dérober. Effectivement, à peine sorti de la salle de bains, elle sonnait à la porte et mon amie lui ouvrait. Je me retrouvais face à face avec ma Marìa que je n'avais pas vue depuis un bon bout de temps. Je ravalais ma gène et lui dit bonjour de manière un peu distante et tout à fait naturelle. La chamane Sud-Américaine s'installa couchée à plat ventre sur le divan où je venais de dormir en déclarant qu'aujourd'hui, ce n'était pas elle qui allait faire le massage mais c'était nous qui allions lui faire. Surpris et un peu empruntés, nous avons tiré des chaises et nous sommes installés à son chevet. Elle avait un pullover rouge assorti à son rouge à lèvres. Pullover qu'elle retira pour être en soutif blanc à dentelles. Nous avons commencé de la masser et elle nous dit bientôt qu'il allait falloir passer au niveau supérieur : sur une échelle de force de 1 à 10, elle nous jugeait à 4 et voulait au minimum du 8. Je souriais, elle n'avait pas changé, elle a toujours apprécié qu'on appuie un maximum en la massant, et encore elle reste souvent sur sa faim...
Nuit du 14 au 15 avril 2014
- J'étais au sortir d'un cinéma de centre commercial, un soir d'été. Là, je me retrouvais avec JoeyStarr. Et, sans raison, la police a débarqué et nous a embarqués. Après un interrogatoire sommaire dans une pièce sombre (Joey passait juste à côté en même temps que moi et je le voyais à travers la vitre), ils nous ont relâchés. Arrivés dehors devant le commissariat, je prenais mon courage à deux mains et parlais à l'idole. Je lui demandais s'il avait une idée de la raison pour laquelle on nous avait arrêté. Il répondit par la négative mais m'informa que, contrairement à moi, il n'était pas sorti totalement indemne, il avait été condamné à payer une amende en raison de ses antécédents. Quand je lui ai demandé où il se rendait, la réponse qu'il m'a faite m'a signifié que l'on pouvait faire la route ensemble. Je n'en revenais pas d'avoir cette chance de marcher côte-à-côte avec un tel monstre sacré. Alors que nous longions le stade Vélodrome, je stoppai pour refaire mon lacet et constata que Didier s'était arrêté pour m'attendre. J'étais tellement ému, nous étions bien marchant ensemble comme des amis... J'hésitais alors à demander s'il avait eu vent de ce récent sondage qui indiquait qu'il représentait aux yeux des français l'acteur idéal. J'aurais voulu savoir comment il vivait ce changement de statut mais je n'ai pas osé embarquer la conversation ainsi, j'ai préféré parler foot et musique. Un moment, il m'a pris par l'épaule et j'ai apprécié énormément ce contact physique puissant et chaleureux. West indies, we are the best !
- J'étais dans un magasin style Fnac, hésitant entre l'achat d'un livre sur Rockin' Squat et d'un autre sur JoeyStarr. Finalement, j'ai opté pour l'ouvrage sur le Mathias d'Assassin. En commençant à feuilleter l'ouvrage sur le chemin du retour à mon domicile, j'étais estomaqué de voir dans les dernières pages mentionné le nom de Marylise Rey. Il y était répertorié certaines de ses séances et je retrouvais tous les discours que nous avions pu avoir publiquement il y a quelques années, même mon nom était cité et certaines de mes interventions étaient retranscrites.
- J'étais au sortir d'un cinéma de centre commercial, un soir d'été. Là, je me retrouvais avec JoeyStarr. Et, sans raison, la police a débarqué et nous a embarqués. Après un interrogatoire sommaire dans une pièce sombre (Joey passait juste à côté en même temps que moi et je le voyais à travers la vitre), ils nous ont relâchés. Arrivés dehors devant le commissariat, je prenais mon courage à deux mains et parlais à l'idole. Je lui demandais s'il avait une idée de la raison pour laquelle on nous avait arrêté. Il répondit par la négative mais m'informa que, contrairement à moi, il n'était pas sorti totalement indemne, il avait été condamné à payer une amende en raison de ses antécédents. Quand je lui ai demandé où il se rendait, la réponse qu'il m'a faite m'a signifié que l'on pouvait faire la route ensemble. Je n'en revenais pas d'avoir cette chance de marcher côte-à-côte avec un tel monstre sacré. Alors que nous longions le stade Vélodrome, je stoppai pour refaire mon lacet et constata que Didier s'était arrêté pour m'attendre. J'étais tellement ému, nous étions bien marchant ensemble comme des amis... J'hésitais alors à demander s'il avait eu vent de ce récent sondage qui indiquait qu'il représentait aux yeux des français l'acteur idéal. J'aurais voulu savoir comment il vivait ce changement de statut mais je n'ai pas osé embarquer la conversation ainsi, j'ai préféré parler foot et musique. Un moment, il m'a pris par l'épaule et j'ai apprécié énormément ce contact physique puissant et chaleureux. West indies, we are the best !
- J'étais dans un magasin style Fnac, hésitant entre l'achat d'un livre sur Rockin' Squat et d'un autre sur JoeyStarr. Finalement, j'ai opté pour l'ouvrage sur le Mathias d'Assassin. En commençant à feuilleter l'ouvrage sur le chemin du retour à mon domicile, j'étais estomaqué de voir dans les dernières pages mentionné le nom de Marylise Rey. Il y était répertorié certaines de ses séances et je retrouvais tous les discours que nous avions pu avoir publiquement il y a quelques années, même mon nom était cité et certaines de mes interventions étaient retranscrites.
Nuit du 15 au 16 avril 2014
- Je faisais mes courses au Carrefour du Merlan (Marseille). Comme d'habitude, lorsque je vais dans ce centre commercial, j'espérais y croiser mon amie Frédérique habitant juste à côté. Je m'attardais un long moment à rêvasser dans les rayons non-alimentaires. Au détour d'une allée, j'entendais une conversation : une voix féminine disait qu'il était quand même incroyable qu'Ajaccio soit bon dernier du classement alors qu'ils avaient avec Ochoa le gardien de but le plus côté de Ligue 1. Puis, j'atterrissais dans un rayon de promotions sur la nourriture ethnique. Il y avait là quelque chose qui m'intriguait au plus haut point. C'était dans les produits mexicains Old El Paso, il y avait des endives et des courgettes emballées qui baignaient dans un jus de couleur sauce cocktail. C'était pas très présentable, cela n'avait pas du tout l'air d'un truc standardisé mais artisanal, mais pas très appétissant en plus... Il y avait là un plateau où il y avait ces produits en dégustation. Je touchais le plateau pour mieux regarder et pour voir si c'était chauffé. Effectivement, le plateau était bouillant et, en plus, ses côtés étaient tranchants. Je me suis fait mal et ai lâché vivement le plateau qui ai retombé de travers. Hostile comme il était, j'ai eu un mal fou à le remettre bien en place. Je regardais ensuite autour, j'espérais qu'on ne m'avait pas vu.
- Je faisais mes courses au Carrefour du Merlan (Marseille). Comme d'habitude, lorsque je vais dans ce centre commercial, j'espérais y croiser mon amie Frédérique habitant juste à côté. Je m'attardais un long moment à rêvasser dans les rayons non-alimentaires. Au détour d'une allée, j'entendais une conversation : une voix féminine disait qu'il était quand même incroyable qu'Ajaccio soit bon dernier du classement alors qu'ils avaient avec Ochoa le gardien de but le plus côté de Ligue 1. Puis, j'atterrissais dans un rayon de promotions sur la nourriture ethnique. Il y avait là quelque chose qui m'intriguait au plus haut point. C'était dans les produits mexicains Old El Paso, il y avait des endives et des courgettes emballées qui baignaient dans un jus de couleur sauce cocktail. C'était pas très présentable, cela n'avait pas du tout l'air d'un truc standardisé mais artisanal, mais pas très appétissant en plus... Il y avait là un plateau où il y avait ces produits en dégustation. Je touchais le plateau pour mieux regarder et pour voir si c'était chauffé. Effectivement, le plateau était bouillant et, en plus, ses côtés étaient tranchants. Je me suis fait mal et ai lâché vivement le plateau qui ai retombé de travers. Hostile comme il était, j'ai eu un mal fou à le remettre bien en place. Je regardais ensuite autour, j'espérais qu'on ne m'avait pas vu.
Nuit du 16 au 17 avril 2014
- J'ai rêvé à deux reprises que je retournais dans mon ancien magasin marseillais "L'Arbre de Vie" avec deux-trois amis et nous y faisions des rituels du feu.
- J'ai rêvé à deux reprises que je retournais dans mon ancien magasin marseillais "L'Arbre de Vie" avec deux-trois amis et nous y faisions des rituels du feu.

Nuit du 17 au 18 avril 2014
- Je regardais le match France-Honduras de la coupe du monde Brésilienne de football. Les français marquaient but sur but avec un festival du trio Benzéma - Cabaye - Debuchy. Les Bleus menaient 6-0 mais le sixième but était strange : c'était un but de Bérénice Béjo sur une passe en cloche décisive, venue du côté gauche, effectuée par Marilou Berry.
- Je regardais le match France-Honduras de la coupe du monde Brésilienne de football. Les français marquaient but sur but avec un festival du trio Benzéma - Cabaye - Debuchy. Les Bleus menaient 6-0 mais le sixième but était strange : c'était un but de Bérénice Béjo sur une passe en cloche décisive, venue du côté gauche, effectuée par Marilou Berry.
Nuit du 18 au 19 avril 2014
- Je faisais une grande marche de montagne dans le Dévoluy. J'étais parti tôt le matin d'excellente humeur. Alors que je me retrouvais à la Joue-du-Loup pour déjeuner, je suis tombé sur mon père et nous avons décidé de rentrer ensemble. Mais nous nous sommes quelque peu perdus dans un terrain boueux. J'ai fini par comprendre où nous étions, mais cela n'avait rien de rassurant... Le seul moyen de regagner l'endroit où nous devions rentrer était de franchir une vallée mais celle-ci était très profonde et il fallait pour s'y rendre au préalable escalader un pic boueux montant très raidement. J'étais d'autant plus inquiet que le soleil commençait à décliner. Nous avons attaqué la montée qui était presque à angle droit. Comme on pouvait s'y attendre, c'était presque "Mission Impossible", le sol se dérobait, trop mouillé. M'enfonçant dans la boue, j'ai fini par tomber sur le cul et la pente était alors proche d'être un toboggan. Je me suis retrouvé avec de la terre mouillée partout jusque dans la bouche. Je toussais, m'étouffais... J'en avalais, le goût était dégueulasse.
- Je participais à un stage de mon amie M. qui se déroulait dans mon ancien appartement marseillais de l'avenue Jules Cantini. Je ne voyais pas les autres participants du stage, j'étais isolé, hors du cercle, à la droite de M.
- Nous étions arrêtés sur une aire d'autoroute avec ma mère et une amie. Au retour du pavillon de restauration, nous constations qu'il avait énormément plu quand nous étions à l'intérieur. Il y avait de grosses flaques et de la boue partout. Des branches flottaient dans les flaques, visiblement arrachées par le vent. Je commençais à marcher sur celles-ci, mais remarqua que ma mère ne prenait pas cette précaution et piétinait allégrement dans la boue. Je fus alors porté à l'imiter et me mis à marcher dans les flaques bouillasseuses. Celles-ci étaient beaucoup plus profondes que je ne l'aurais cru et l'avancée était pénible et fatigante. Je regrettais amèrement de m'être ainsi embourbé. Bientôt, j'avais de la boue et de la flotte jusqu'à mi-cuisse et je me suis alors retrouvé inexplicablement avec de la boue dans la bouche, boue abondante que j'avais du mal à recracher.
- Je passais à la caisse d'un grand centre commercial avec un nombre considérable d'articles que je n'avais pas posés sur le tapis mais laissés dans le caddie. Je n'étais pas très à l'aise et ne savais déterminer si cela était intentionnel ou non. Toujours utile que, bizarrement, la caissière ne remarquait rien et les portiques ne sonnaient pas...
- Je participais à une grande réunion d'artistes et de notables dans un château de la France profonde. Il y avait là aussi quelques uns de mes amis des milieux spirituels. J'en ai raccompagné trois à la gare qui ne restaient pas pour la soirée. J'étais fâché que cette escapade ait duré plus longtemps que prévu. Je pressais le pas au retour en espérant qu'ils n'auraient pas abordé les sujets cruciaux en mon absence. Je cherchais tellement à aller le plus vite possible que bientôt je ne courais plus mais volais, faisais des sauts de géant. Lorsque je suis arrivé à la grille, celle-ci était fermée. Mais je ne me résignais pas à accepter cette situation et me concentrais au maximum tout en jetant mes deux pieds au milieu de la porte. Laquelle céda sous le poids conjugué de toute mon intention mentale et de tout mon physique. Au moment d'entrer dans la salle de réunion où nous allions dîner, je cherchais à me calmer, à reprendre une respiration normale et à apaiser ma colère et ma rage exaltée. Après tout, c'était peut-être un(e) domestique qui avait fermé, pensant que tout le monde était là... Certaines personnes étaient déjà à table devant des assiettes encore vides, mais il y avait là à peine la moitié de l'effectif supposé y être. Tous semblèrent gênés de mon arrivée. Je demandais à brûle-pourpoint où était les autres. On me répondit en bafouillant légèrement que personne n'en avait la moindre idée mais qu'ils ne devraient plus tarder. Il me semblait qu'il y avait là uniquement les membres les plus âgés de notre comité. Il y avait parmi eux un homme replet m'étant inconnu qui portait une perruque de style "Louis XV", je me demandais comment une telle incongruité était possible. Le type m'évoquait Guillaume Gallienne, il avait un grain de beauté ostensible sur la joue droite (joue qu'il semblait s'être fardé de rose). J'enrageais, j'avais la certitude au fond de moi qu'il y avait d'autres personnes dans cette pièce mais qu'elles avaient trouvé un moyen de se dérober à mon regard. Je me reprenais, me disant que je devenais paranoïaque, j'essayais aussi de me concentrer pour qu'à mes yeux apparaissent toute la vérité. Et, effectivement, apparut au bout d'un petit moment un homme brun barbu au nez pointu que je n'avais pas encore vu, il n'était pas à table mais assis en décalage, juste derrière le rescapé de la cour de Versailles.
- J'avais un rendez-vous politique avec le mouvement "Nouvelle Donne". Nous n'étions que quatre, mais parmi nous Christian Clavier. J'étais très étonné de le trouver là, déjà parce que j'ignorais qu'il avait un pied-à-terre dans la région de Poitiers, ensuite parce que le Sarkozyste de Neuilly-sur-Seine virait à gauche... Un monsieur âgé à lunettes qui présidait la réunion annonça que lui et Clavier s'étaient insérés au dernier moment sur la liste des Européennes. J'étais un peu vêxé parce que je n'avais pas été concerté alors que le fonctionnement du parti était censé être extrêmement démocratique et participatif. J'étais contrarié également parce que j'aurais bien voulu figurer personnellement sur cette liste mais je m'inclinais aussi logiquement devant Cricri, son aura et la médiatisation et le rassemblement populaire qu'il pouvait nous apporter. Notre maître de séance nous invite alors à nous retrouver tous dans la voiture de Clavier pour nous rendre ensemble sur le site du Futuroscope où nous avions rendez-vous avec je-ne-sais-qui (c'était assez mystérieux, cela ressemblait à une organisation secrète). Nous nous installons confortablement dans la Porsche décapotée de Clavier, je repense alors que celui-ci avait adhéré dans sa jeunesse au Parti Communiste, entraîné par Thierry Lhermitte. Je lui fais remarquer que la presse va le chambrer, lui demander s'il s'est fait à nouveau communiste... Je lui partage des surnoms qu'on va sûrement lui coller "Le communiste de Neuilly-sur-Seine", "l'ami communiste de Nicolas Sarkozy", "le Napoléon de gauche"... La star sourit en conduisant, ne portant pas grand cas à ce que je dis. Nous approchons alors du lieu de rendez-vous et je sens que, d'un coup, l'atmosphère se crispe. J'ai le sentiment que nous sommes comme si nous étions dans une combine mafieuse. Je me réveille avec dans la tête le "Classez-moi dans la variét'" de Doc Gynéco.
- Je faisais une grande marche de montagne dans le Dévoluy. J'étais parti tôt le matin d'excellente humeur. Alors que je me retrouvais à la Joue-du-Loup pour déjeuner, je suis tombé sur mon père et nous avons décidé de rentrer ensemble. Mais nous nous sommes quelque peu perdus dans un terrain boueux. J'ai fini par comprendre où nous étions, mais cela n'avait rien de rassurant... Le seul moyen de regagner l'endroit où nous devions rentrer était de franchir une vallée mais celle-ci était très profonde et il fallait pour s'y rendre au préalable escalader un pic boueux montant très raidement. J'étais d'autant plus inquiet que le soleil commençait à décliner. Nous avons attaqué la montée qui était presque à angle droit. Comme on pouvait s'y attendre, c'était presque "Mission Impossible", le sol se dérobait, trop mouillé. M'enfonçant dans la boue, j'ai fini par tomber sur le cul et la pente était alors proche d'être un toboggan. Je me suis retrouvé avec de la terre mouillée partout jusque dans la bouche. Je toussais, m'étouffais... J'en avalais, le goût était dégueulasse.
- Je participais à un stage de mon amie M. qui se déroulait dans mon ancien appartement marseillais de l'avenue Jules Cantini. Je ne voyais pas les autres participants du stage, j'étais isolé, hors du cercle, à la droite de M.
- Nous étions arrêtés sur une aire d'autoroute avec ma mère et une amie. Au retour du pavillon de restauration, nous constations qu'il avait énormément plu quand nous étions à l'intérieur. Il y avait de grosses flaques et de la boue partout. Des branches flottaient dans les flaques, visiblement arrachées par le vent. Je commençais à marcher sur celles-ci, mais remarqua que ma mère ne prenait pas cette précaution et piétinait allégrement dans la boue. Je fus alors porté à l'imiter et me mis à marcher dans les flaques bouillasseuses. Celles-ci étaient beaucoup plus profondes que je ne l'aurais cru et l'avancée était pénible et fatigante. Je regrettais amèrement de m'être ainsi embourbé. Bientôt, j'avais de la boue et de la flotte jusqu'à mi-cuisse et je me suis alors retrouvé inexplicablement avec de la boue dans la bouche, boue abondante que j'avais du mal à recracher.
- Je passais à la caisse d'un grand centre commercial avec un nombre considérable d'articles que je n'avais pas posés sur le tapis mais laissés dans le caddie. Je n'étais pas très à l'aise et ne savais déterminer si cela était intentionnel ou non. Toujours utile que, bizarrement, la caissière ne remarquait rien et les portiques ne sonnaient pas...
- Je participais à une grande réunion d'artistes et de notables dans un château de la France profonde. Il y avait là aussi quelques uns de mes amis des milieux spirituels. J'en ai raccompagné trois à la gare qui ne restaient pas pour la soirée. J'étais fâché que cette escapade ait duré plus longtemps que prévu. Je pressais le pas au retour en espérant qu'ils n'auraient pas abordé les sujets cruciaux en mon absence. Je cherchais tellement à aller le plus vite possible que bientôt je ne courais plus mais volais, faisais des sauts de géant. Lorsque je suis arrivé à la grille, celle-ci était fermée. Mais je ne me résignais pas à accepter cette situation et me concentrais au maximum tout en jetant mes deux pieds au milieu de la porte. Laquelle céda sous le poids conjugué de toute mon intention mentale et de tout mon physique. Au moment d'entrer dans la salle de réunion où nous allions dîner, je cherchais à me calmer, à reprendre une respiration normale et à apaiser ma colère et ma rage exaltée. Après tout, c'était peut-être un(e) domestique qui avait fermé, pensant que tout le monde était là... Certaines personnes étaient déjà à table devant des assiettes encore vides, mais il y avait là à peine la moitié de l'effectif supposé y être. Tous semblèrent gênés de mon arrivée. Je demandais à brûle-pourpoint où était les autres. On me répondit en bafouillant légèrement que personne n'en avait la moindre idée mais qu'ils ne devraient plus tarder. Il me semblait qu'il y avait là uniquement les membres les plus âgés de notre comité. Il y avait parmi eux un homme replet m'étant inconnu qui portait une perruque de style "Louis XV", je me demandais comment une telle incongruité était possible. Le type m'évoquait Guillaume Gallienne, il avait un grain de beauté ostensible sur la joue droite (joue qu'il semblait s'être fardé de rose). J'enrageais, j'avais la certitude au fond de moi qu'il y avait d'autres personnes dans cette pièce mais qu'elles avaient trouvé un moyen de se dérober à mon regard. Je me reprenais, me disant que je devenais paranoïaque, j'essayais aussi de me concentrer pour qu'à mes yeux apparaissent toute la vérité. Et, effectivement, apparut au bout d'un petit moment un homme brun barbu au nez pointu que je n'avais pas encore vu, il n'était pas à table mais assis en décalage, juste derrière le rescapé de la cour de Versailles.
- J'avais un rendez-vous politique avec le mouvement "Nouvelle Donne". Nous n'étions que quatre, mais parmi nous Christian Clavier. J'étais très étonné de le trouver là, déjà parce que j'ignorais qu'il avait un pied-à-terre dans la région de Poitiers, ensuite parce que le Sarkozyste de Neuilly-sur-Seine virait à gauche... Un monsieur âgé à lunettes qui présidait la réunion annonça que lui et Clavier s'étaient insérés au dernier moment sur la liste des Européennes. J'étais un peu vêxé parce que je n'avais pas été concerté alors que le fonctionnement du parti était censé être extrêmement démocratique et participatif. J'étais contrarié également parce que j'aurais bien voulu figurer personnellement sur cette liste mais je m'inclinais aussi logiquement devant Cricri, son aura et la médiatisation et le rassemblement populaire qu'il pouvait nous apporter. Notre maître de séance nous invite alors à nous retrouver tous dans la voiture de Clavier pour nous rendre ensemble sur le site du Futuroscope où nous avions rendez-vous avec je-ne-sais-qui (c'était assez mystérieux, cela ressemblait à une organisation secrète). Nous nous installons confortablement dans la Porsche décapotée de Clavier, je repense alors que celui-ci avait adhéré dans sa jeunesse au Parti Communiste, entraîné par Thierry Lhermitte. Je lui fais remarquer que la presse va le chambrer, lui demander s'il s'est fait à nouveau communiste... Je lui partage des surnoms qu'on va sûrement lui coller "Le communiste de Neuilly-sur-Seine", "l'ami communiste de Nicolas Sarkozy", "le Napoléon de gauche"... La star sourit en conduisant, ne portant pas grand cas à ce que je dis. Nous approchons alors du lieu de rendez-vous et je sens que, d'un coup, l'atmosphère se crispe. J'ai le sentiment que nous sommes comme si nous étions dans une combine mafieuse. Je me réveille avec dans la tête le "Classez-moi dans la variét'" de Doc Gynéco.
Nuit du 21 au 22 avril 2014
- J'étais à Avignon dans un club de sport guadeloupéen, j'étais invité par amitié à titre exceptionnel au milieu de cette association 100% guadeloupéenne. A la fin de notre séance d'exercices sont venues nous chercher deux amies de lycée martiniquaises. Avec elles, nous sommes allés au centre commercial Cap Sud. Après avoir mangé au restaurant Valli, je suis allé faire deux-trois courses dans le Géant, puis j'ai téléphoné à mon chauffeur pour qu'il vienne me chercher. J'ai alors pris congé de mes amis en leur faisant la bise (ils étaient restés en groupe à l'entrée 2 de la galerie). Quand je me suis retrouvé dans la Dacia Sendero GPL, je me suis rendu compte qu'il y avait dans mon sac de sport une dizaine de téléphones portables. J'avais, semble-t-il, embarqué le téléphone de presque tout le groupe. Je me demandais comment une telle chose était possible. Je regardais les téléphones, un vibrait et venait de recevoir un message. Je pensais à les prévenir tout de suite puis je me suis ravisé, pensant qu'il était tard, que j'étais fatigué et qu'on verrait demain... J'ai pensé aussi qu'au passage, je pourrais peut-être récupérer sur ces appareils quelques mp3 intéressants ou encore des photos ou vidéos. Cette histoire me faisait penser à un jeune membre allumé d'Ashram Shambala dont les téléphones s'étaient aussi retrouvés mystérieusement dans mes affaires. Sans doute parce qu'il changeait sans cesse de pays et d'identité, il avait une huitaine de téléphones. Je ne lui ai jamais dit les avoir trouvés dans mes affaires et les avais tous flanqués dans une poubelle. J'en ris encore... Le suffisant soi-disant chamane omniscient, élevé dans la forêt par les loups suite à la mort de ses parents, il s'est fait avoir comme un bleu. Sans doute parce qu'il avait trop honte, il n'a jamais osé parler de cette perte à quiconque.
- J'étais à Avignon dans un club de sport guadeloupéen, j'étais invité par amitié à titre exceptionnel au milieu de cette association 100% guadeloupéenne. A la fin de notre séance d'exercices sont venues nous chercher deux amies de lycée martiniquaises. Avec elles, nous sommes allés au centre commercial Cap Sud. Après avoir mangé au restaurant Valli, je suis allé faire deux-trois courses dans le Géant, puis j'ai téléphoné à mon chauffeur pour qu'il vienne me chercher. J'ai alors pris congé de mes amis en leur faisant la bise (ils étaient restés en groupe à l'entrée 2 de la galerie). Quand je me suis retrouvé dans la Dacia Sendero GPL, je me suis rendu compte qu'il y avait dans mon sac de sport une dizaine de téléphones portables. J'avais, semble-t-il, embarqué le téléphone de presque tout le groupe. Je me demandais comment une telle chose était possible. Je regardais les téléphones, un vibrait et venait de recevoir un message. Je pensais à les prévenir tout de suite puis je me suis ravisé, pensant qu'il était tard, que j'étais fatigué et qu'on verrait demain... J'ai pensé aussi qu'au passage, je pourrais peut-être récupérer sur ces appareils quelques mp3 intéressants ou encore des photos ou vidéos. Cette histoire me faisait penser à un jeune membre allumé d'Ashram Shambala dont les téléphones s'étaient aussi retrouvés mystérieusement dans mes affaires. Sans doute parce qu'il changeait sans cesse de pays et d'identité, il avait une huitaine de téléphones. Je ne lui ai jamais dit les avoir trouvés dans mes affaires et les avais tous flanqués dans une poubelle. J'en ris encore... Le suffisant soi-disant chamane omniscient, élevé dans la forêt par les loups suite à la mort de ses parents, il s'est fait avoir comme un bleu. Sans doute parce qu'il avait trop honte, il n'a jamais osé parler de cette perte à quiconque.

Nuit du 22 au 23 avril 2014
- J'étais l'un des fils d'un homme de grande renommée, riche, sage et puissant. Nous étions deux frères jumeaux. J'étais habillé en noir, l'autre en blanc. J'étais toujours resté dans le palais de mon père, mon jumeau avait arpenté le monde en pèlerin et avait amassé des adeptes qui voyaient en lui une espèce de messie. Notre père était mourant, il nous réunit et nous annonça sa décision de léguer son titre à celui d'entre nous qui se révélerait lors d'un rituel auquel il allait nous faire nous livrer. Il prit un canif et se fit une entaille profonde dans le bras. Il prit de la mie de pain et épongea son sang avec. Il le fit avec un second morceau de mie de pain blanc. Puis, il nous tendit à chacun le fruit de son œuvre en nous demandant de le manger et de sentir cela faisant son être nous pénétrer. Je fus plus prompt que mon frère à mettre en bouche la curieuse eucharistie. Je ne me suis pas posé de question, mon jumeau avait quant à lui une certaine réticence, il finit par le faire mais j'avais l'impression que cette hésitation avait joué en sa défaveur et que j'avais déjà remporté ce qu'avait mis en jeu notre père dans ce "rituel".
- Je passais la nuit à la villa Montvert de Cassis, qui était beaucoup plus grande qu'elle n'est en réalité. Je me réveillais le matin en me demandant quel genre d'activités serait proposé aujourd'hui dans la villa. Je cherchais des yeux mon amie Isabelle Duffaud. J'ai suivi le mouvement des personnes présentes et me suis retrouvé sur le parking de la Villa. Le parking sur herbe était immense. Voyant que personne ne se pressait, j'en déduis que j'avais du temps devant moi et rédigea alors avec mon smartphone un texte disant où je me trouvais, texte que je publiais instantanément sur mon mur Facebook. Aussitôt, Aymeric Caron commentait celui-ci en me disant que j'avais bien de la chance et qu'il allait partager cet info à tous ses contacts pour qu'un maximum de personnes en ayant l'opportunité puissent me rejoindre. J'étais un peu embarrassé à cette idée, j'avais peur que la villa ne sature suite à l'appel de Caron et que les gens refoulés m'en veuillent de leur avoir "vendu" une promesse de gascon. A ce moment-là, Isabelle me vit et m'appela auprès d'elle en m'invitant à me rendre au plus vite sur la terrasse de verdure, que la maître de cérémonie m'y attendait pour commencer, d'autant qu'elle avait besoin de moi pour la logistique. Je frémis un peu à l'idée de savoir quelle pourrait être l'identité de cette "maîtresse de cérémonie" (oui, je sais, elle avait dit maître, mais je me le disais intérieurement en "maîtresse" car j'ai toujours fui les maîtres et recherché les maîtresses). J'empruntai pour rejoindre l'endroit un bel escalier de pierre blanche. Arrivé en haut, mon appréhension fut encore plus grande quand j'entendis résonner les notes d'un chant d'Ohin Hara (Lada). Mon souffle fut coupé, j'ai cru tourner de l'œil. Mais non, la "maîtresse de cérémonie" venait à ma rencontre et elle n'était pas russe, c'était mon amie M. Elle me donna quelques tâches à faire, puis j'ai rejoint les participants. Quand je me suis assis parmi eux dans une place qui me semblait trop étroite, il y eut un formidable "boum !" comme si je m'étais assis sur un coussin péteur. En fait, je m'étais assis sur un tambour qui avait fort vibré d'avoir reçu mon poids sur sa peau tendue. Certains autour de moi riaient, une femme brune fit remarquer que c'était une "belle démonstration du pouvoir de mes fesses". M. nous a guidés dans une méditation suivie de quelques pratiques plus physiques, pour finir avec quelques chants de mantras. Nous nous sommes alors rapidement éparpillés et M. m'a fait savoir qu'elle avait des consultations individuelles maintenant et qu'elle n'aurait pas besoin de moi durant deux heures. En redescendant, dans l'escalier, je trouvai une vieille amie marseillaise habituée quotidienne de mon magasin, je me penchais pour l'embrasser mais réalisai qu'elle ne me reconnaissait pas. Ne pouvant avorter mon geste, je lui ai quand même fait la bise en me présentant. Lorsqu'elle entendit mon nom, elle réalisa tout à coup. Un peu plus loin, j'avisai quelques anciennes amies devenues intégristes Tathâtistes (disciples du maître hindou Sri Tathâta) avec qui mes relations étaient devenues un peu compliquées. Elles semblaient pourtant aujourd'hui bien disposées à mon endroit et me saluaient chaleureusement. Je suis alors rentré dans la partie couverte de la villa et n'en revenait pas de ce qu'elle était étendue. Il y avait plein de grandes salles imposantes, chargées de sagesse et d'une douce quiétude. La pierre blanche du Luberon gardait la fraîcheur quand le soleil commençait à être un peu agressif à l'extérieur. Les hauts plafonds voûtés et les grands arcs des lourdes portes donnaient de la hauteur à mon esprit. Il y avait une multitude d'activités différentes qui se déroulaient au hasard des pièces. J'ai aperçu de loin s'agiter l'heureux propriétaire de la villa, grand passionné des courses hippiques, qui semblait fort affairé. Isabelle revint vers moi et me présenta à un groupe de personnes joviales toutes vêtues de blanc. Une ancienne amie vint vers moi et me posa des questions, me chambrant en me disant que malgré le temps qui avait passé, j'étais resté toujours le même dans mes discours. Je lui répondis quand même avec fierté que maintenant, j'avais beaucoup plus les pieds sur terre, beaucoup plus "de pieds". Elle me quitta en me disant "à bientôt, Manoharu !". (Manohari est le nom indien de Marylise Rey, amie commune dont nous partagions les enseignements et avec qui nous étions plus ou moins associés durant de longues années). Je me dis qu'il y avait décidément une grande confusion de personnalités chez elle...
- J'étais l'un des fils d'un homme de grande renommée, riche, sage et puissant. Nous étions deux frères jumeaux. J'étais habillé en noir, l'autre en blanc. J'étais toujours resté dans le palais de mon père, mon jumeau avait arpenté le monde en pèlerin et avait amassé des adeptes qui voyaient en lui une espèce de messie. Notre père était mourant, il nous réunit et nous annonça sa décision de léguer son titre à celui d'entre nous qui se révélerait lors d'un rituel auquel il allait nous faire nous livrer. Il prit un canif et se fit une entaille profonde dans le bras. Il prit de la mie de pain et épongea son sang avec. Il le fit avec un second morceau de mie de pain blanc. Puis, il nous tendit à chacun le fruit de son œuvre en nous demandant de le manger et de sentir cela faisant son être nous pénétrer. Je fus plus prompt que mon frère à mettre en bouche la curieuse eucharistie. Je ne me suis pas posé de question, mon jumeau avait quant à lui une certaine réticence, il finit par le faire mais j'avais l'impression que cette hésitation avait joué en sa défaveur et que j'avais déjà remporté ce qu'avait mis en jeu notre père dans ce "rituel".
- Je passais la nuit à la villa Montvert de Cassis, qui était beaucoup plus grande qu'elle n'est en réalité. Je me réveillais le matin en me demandant quel genre d'activités serait proposé aujourd'hui dans la villa. Je cherchais des yeux mon amie Isabelle Duffaud. J'ai suivi le mouvement des personnes présentes et me suis retrouvé sur le parking de la Villa. Le parking sur herbe était immense. Voyant que personne ne se pressait, j'en déduis que j'avais du temps devant moi et rédigea alors avec mon smartphone un texte disant où je me trouvais, texte que je publiais instantanément sur mon mur Facebook. Aussitôt, Aymeric Caron commentait celui-ci en me disant que j'avais bien de la chance et qu'il allait partager cet info à tous ses contacts pour qu'un maximum de personnes en ayant l'opportunité puissent me rejoindre. J'étais un peu embarrassé à cette idée, j'avais peur que la villa ne sature suite à l'appel de Caron et que les gens refoulés m'en veuillent de leur avoir "vendu" une promesse de gascon. A ce moment-là, Isabelle me vit et m'appela auprès d'elle en m'invitant à me rendre au plus vite sur la terrasse de verdure, que la maître de cérémonie m'y attendait pour commencer, d'autant qu'elle avait besoin de moi pour la logistique. Je frémis un peu à l'idée de savoir quelle pourrait être l'identité de cette "maîtresse de cérémonie" (oui, je sais, elle avait dit maître, mais je me le disais intérieurement en "maîtresse" car j'ai toujours fui les maîtres et recherché les maîtresses). J'empruntai pour rejoindre l'endroit un bel escalier de pierre blanche. Arrivé en haut, mon appréhension fut encore plus grande quand j'entendis résonner les notes d'un chant d'Ohin Hara (Lada). Mon souffle fut coupé, j'ai cru tourner de l'œil. Mais non, la "maîtresse de cérémonie" venait à ma rencontre et elle n'était pas russe, c'était mon amie M. Elle me donna quelques tâches à faire, puis j'ai rejoint les participants. Quand je me suis assis parmi eux dans une place qui me semblait trop étroite, il y eut un formidable "boum !" comme si je m'étais assis sur un coussin péteur. En fait, je m'étais assis sur un tambour qui avait fort vibré d'avoir reçu mon poids sur sa peau tendue. Certains autour de moi riaient, une femme brune fit remarquer que c'était une "belle démonstration du pouvoir de mes fesses". M. nous a guidés dans une méditation suivie de quelques pratiques plus physiques, pour finir avec quelques chants de mantras. Nous nous sommes alors rapidement éparpillés et M. m'a fait savoir qu'elle avait des consultations individuelles maintenant et qu'elle n'aurait pas besoin de moi durant deux heures. En redescendant, dans l'escalier, je trouvai une vieille amie marseillaise habituée quotidienne de mon magasin, je me penchais pour l'embrasser mais réalisai qu'elle ne me reconnaissait pas. Ne pouvant avorter mon geste, je lui ai quand même fait la bise en me présentant. Lorsqu'elle entendit mon nom, elle réalisa tout à coup. Un peu plus loin, j'avisai quelques anciennes amies devenues intégristes Tathâtistes (disciples du maître hindou Sri Tathâta) avec qui mes relations étaient devenues un peu compliquées. Elles semblaient pourtant aujourd'hui bien disposées à mon endroit et me saluaient chaleureusement. Je suis alors rentré dans la partie couverte de la villa et n'en revenait pas de ce qu'elle était étendue. Il y avait plein de grandes salles imposantes, chargées de sagesse et d'une douce quiétude. La pierre blanche du Luberon gardait la fraîcheur quand le soleil commençait à être un peu agressif à l'extérieur. Les hauts plafonds voûtés et les grands arcs des lourdes portes donnaient de la hauteur à mon esprit. Il y avait une multitude d'activités différentes qui se déroulaient au hasard des pièces. J'ai aperçu de loin s'agiter l'heureux propriétaire de la villa, grand passionné des courses hippiques, qui semblait fort affairé. Isabelle revint vers moi et me présenta à un groupe de personnes joviales toutes vêtues de blanc. Une ancienne amie vint vers moi et me posa des questions, me chambrant en me disant que malgré le temps qui avait passé, j'étais resté toujours le même dans mes discours. Je lui répondis quand même avec fierté que maintenant, j'avais beaucoup plus les pieds sur terre, beaucoup plus "de pieds". Elle me quitta en me disant "à bientôt, Manoharu !". (Manohari est le nom indien de Marylise Rey, amie commune dont nous partagions les enseignements et avec qui nous étions plus ou moins associés durant de longues années). Je me dis qu'il y avait décidément une grande confusion de personnalités chez elle...
Nuit du 23 au 24 avril 2014
- J'étais dans une pièce avec une télévision. Assis sur des sofas disposés en U faisant le tour de la pièce, il y avait Patrick Bruel, Doria Tillier (qui était en face de moi et dont je pouvais difficilement décoller les yeux), Tina Arena, mon amie Anastasia P. qui semblait béate, Carla Delaroche, Kylie Minogue, Adriana Karembeu et certaines de mes cousines du côté de ma mère. Kylie était à côté d'Adriana et semblait en éprouver une certaine gêne, elle avait effectivement l'air d'une petite fille à côté de la top-model. Nous avons discuté, puis regardé un film en buvant des bières et des cocktails de fruits. Puis, nous avons regagné nos appartements. Nous étions dans une immense propriété. Sont arrivés ensuite mon père, certains de mes oncles et tantes et tous mes cousins-cousines (je n'en ai qu'une du côté de mon père mais pléthore du côté de ma mère et de ma deuxième mère).
- J'étais dans une pièce avec une télévision. Assis sur des sofas disposés en U faisant le tour de la pièce, il y avait Patrick Bruel, Doria Tillier (qui était en face de moi et dont je pouvais difficilement décoller les yeux), Tina Arena, mon amie Anastasia P. qui semblait béate, Carla Delaroche, Kylie Minogue, Adriana Karembeu et certaines de mes cousines du côté de ma mère. Kylie était à côté d'Adriana et semblait en éprouver une certaine gêne, elle avait effectivement l'air d'une petite fille à côté de la top-model. Nous avons discuté, puis regardé un film en buvant des bières et des cocktails de fruits. Puis, nous avons regagné nos appartements. Nous étions dans une immense propriété. Sont arrivés ensuite mon père, certains de mes oncles et tantes et tous mes cousins-cousines (je n'en ai qu'une du côté de mon père mais pléthore du côté de ma mère et de ma deuxième mère).
Nuit du 24 au 25 avril 2014
- J'avais deux téléphones portables qui sonnaient chacun leur tour, alors que je n'avais qu'un seul numéro de téléphone. Je me demandais bien qu'Est-ce qui pouvait faire que les appels étaient basculés sur l'un ou l'autre des appareils...
- Je me rendais de nuit à la Cadenelle. Après être resté un moment sur un banc en face de l'immeuble de Maxime et Marìa Soledad, je voyais la porte s'ouvrir alors qu'un de leur voisin sortait et me précipitais sur l'occasion pour m'introduire dans le bâtiment et m'échapper au froid nocturne. Je montais lentement les escaliers et, une fois à leur étage, je regardais l'heure, il était six heures. Sachant que Maxime était lève-tôt, je me suis hardi à sonner à la porte. A ma grande surprise, c'est une femme âgée qui m'a ouvert la porte, elle m'a demandé qui j'étais (je me demandais surtout qui elle était, elle...). Je lui ai répondu que j'étais un ami de Maxime et Marìa Soledad, elle me dit alors "elle est bien là" et fit un mouvement comme si elle allait la chercher. Je ne voulais pas qu'elle la dérange à cette heure matinale et j'ai tourné les talons en disant que je reviendrai plus tard à une heure plus décente.
- J'avais deux téléphones portables qui sonnaient chacun leur tour, alors que je n'avais qu'un seul numéro de téléphone. Je me demandais bien qu'Est-ce qui pouvait faire que les appels étaient basculés sur l'un ou l'autre des appareils...
- Je me rendais de nuit à la Cadenelle. Après être resté un moment sur un banc en face de l'immeuble de Maxime et Marìa Soledad, je voyais la porte s'ouvrir alors qu'un de leur voisin sortait et me précipitais sur l'occasion pour m'introduire dans le bâtiment et m'échapper au froid nocturne. Je montais lentement les escaliers et, une fois à leur étage, je regardais l'heure, il était six heures. Sachant que Maxime était lève-tôt, je me suis hardi à sonner à la porte. A ma grande surprise, c'est une femme âgée qui m'a ouvert la porte, elle m'a demandé qui j'étais (je me demandais surtout qui elle était, elle...). Je lui ai répondu que j'étais un ami de Maxime et Marìa Soledad, elle me dit alors "elle est bien là" et fit un mouvement comme si elle allait la chercher. Je ne voulais pas qu'elle la dérange à cette heure matinale et j'ai tourné les talons en disant que je reviendrai plus tard à une heure plus décente.
Nuit du 25 au 26 avril 2014
- Je me rendais dans la cité de mon enfance (Les Aunettes - Fleury-Mérogis), j'y parlais avec des gens que je ne connaissais pas, je leur demandais des nouvelles de ceux qui y habitaient avant. Certains immeubles étaient en réfection et étaient totalement inaccessibles, éventrés.
- Je me rendais dans la cité de mon enfance (Les Aunettes - Fleury-Mérogis), j'y parlais avec des gens que je ne connaissais pas, je leur demandais des nouvelles de ceux qui y habitaient avant. Certains immeubles étaient en réfection et étaient totalement inaccessibles, éventrés.

Nuit du 26 au 27 avril 2014
- Une histoire de vampires : un couple de vampires. La femme du couple était une vampire blonde (fait rarissime) reconnue et affirmée. L'homme était un individu respectable et influent, mais rapidement moi comme la vampire le soupçonnions d'être une créature de la nuit. La vampire blonde, avec ma complicité, lui a tendu un piège, l'a séduit et l'a fait se retrouver dans une pièce baignée de lumière. L'homme a décati, poussé des cris déchirants et a agonisé lentement.
- J'étais chez ma deuxième mère. Gleb Dirzu y venait me rendre visite. Il me tenait comme d'habitude des propos simples se voulant rassurant... Des propos qui se révélaient au final, comme à l'accoutumée, dans l'ensemble fort peu crédibles. J'enregistrais toutes ces paroles sur un dictaphone.
- Dans l'univers de la journée, hier, j'ai retrouvé sur Facebook un amour d'adolescence vauclusien nommé Marie, j'ai appris qu'elle était devenue professeur de lycée. C'est donc elle que je retrouvais cette nuit dans sa salle de classe, je souhaitais intégrer sa classe en tant qu'élève. Embarrassée par ma demande, elle me dit qu'il fallait au préalable qu'elle me fasse passer un entretien pour évaluer ma demande farfelue d'intégrer un lycée à trente ans, avec déjà un baccalauréat en poche. Elle s'installa donc en face de moi pour cet entretien et je sentais avec satisfaction que je lui faisais de l'effet, elle avait beaucoup de mal à me regarder en face et ne réussissait à le faire qu'à la dérobée avec un sourire timide. Deux personnes assistaient sur le côté de la table de l'entretien, il y avait là un ami d'enfance à moi et un androgyne black collègue professeur à elle. Elle me fit d'abord un rapide test écrit que, bien sûr, je réussis haut-la-main. Après deux-trois paroles, je me suis mis à chanter avec émotion le "Pas d'ami (comme toi)" de Stephan Eicher. J'interprétais celui-ci de façon vibrante et mes trois vis-à-vis étaient captivés. Cependant, j'essayais de reproduire l'accent helvète du "phoque du rock français" et me demandais vraiment si je n'avais pas l'air ridicule cela faisant (je ne cherchais pourtant pas à faire d'imitation ou de parodie mais je ne pouvais pas m'en empêcher). Arrivé à la conclusion de la chanson, je sentis que Marie n'aurait plus le cœur de refuser mon inscription.
- Une histoire de vampires : un couple de vampires. La femme du couple était une vampire blonde (fait rarissime) reconnue et affirmée. L'homme était un individu respectable et influent, mais rapidement moi comme la vampire le soupçonnions d'être une créature de la nuit. La vampire blonde, avec ma complicité, lui a tendu un piège, l'a séduit et l'a fait se retrouver dans une pièce baignée de lumière. L'homme a décati, poussé des cris déchirants et a agonisé lentement.
- J'étais chez ma deuxième mère. Gleb Dirzu y venait me rendre visite. Il me tenait comme d'habitude des propos simples se voulant rassurant... Des propos qui se révélaient au final, comme à l'accoutumée, dans l'ensemble fort peu crédibles. J'enregistrais toutes ces paroles sur un dictaphone.
- Dans l'univers de la journée, hier, j'ai retrouvé sur Facebook un amour d'adolescence vauclusien nommé Marie, j'ai appris qu'elle était devenue professeur de lycée. C'est donc elle que je retrouvais cette nuit dans sa salle de classe, je souhaitais intégrer sa classe en tant qu'élève. Embarrassée par ma demande, elle me dit qu'il fallait au préalable qu'elle me fasse passer un entretien pour évaluer ma demande farfelue d'intégrer un lycée à trente ans, avec déjà un baccalauréat en poche. Elle s'installa donc en face de moi pour cet entretien et je sentais avec satisfaction que je lui faisais de l'effet, elle avait beaucoup de mal à me regarder en face et ne réussissait à le faire qu'à la dérobée avec un sourire timide. Deux personnes assistaient sur le côté de la table de l'entretien, il y avait là un ami d'enfance à moi et un androgyne black collègue professeur à elle. Elle me fit d'abord un rapide test écrit que, bien sûr, je réussis haut-la-main. Après deux-trois paroles, je me suis mis à chanter avec émotion le "Pas d'ami (comme toi)" de Stephan Eicher. J'interprétais celui-ci de façon vibrante et mes trois vis-à-vis étaient captivés. Cependant, j'essayais de reproduire l'accent helvète du "phoque du rock français" et me demandais vraiment si je n'avais pas l'air ridicule cela faisant (je ne cherchais pourtant pas à faire d'imitation ou de parodie mais je ne pouvais pas m'en empêcher). Arrivé à la conclusion de la chanson, je sentis que Marie n'aurait plus le cœur de refuser mon inscription.
Nuit du 27 au 28 avril 2014
- Mélanie m'apparaissait par delà les nuages, par delà la mort. Toute vêtue de blanc avec son air angélique et ses longs cheveux blonds ondulés, elle semblait sortir d'un tableau de Sandro Botticelli. Elle semblait être une icône. Je me suis mis à ressentir une furibonde colère contre elle. Je lui en voulais de m'avoir abandonné seul sur cette Terre, dans cette vie qu'initialement nous étions censés être partagés. J'éprouvais l'impression d'avoir été arraché en deux, d'avoir été trahi par ma moitié. Rien n'apaisait la rage désespérée qui me brûlait, je la traitais de lâche et d'autres qualificatifs plus corsés. Ma vie me semblait misérable, seul dans ce pan de vie orphelin d'elle, qui restait désormais misérable et dénué de tout sens et de toutes possibilités.
- J'avais rendez-vous avec une femme. Je m'asseyais en face d'elle, elle était assez jeune, toute vêtue de blanc. J'avais l'impression qu'elle était un genre de psychanalyste et que j'étais son patient. Elle m'a demandé si j'allais bien. Je lui ai répondu que c'était variable, qu'il y avait une partie de moi qui allait très bien, qui était d'un équilibre indestructible, que cette partie était parfaitement insensible et se maintenait constamment en état de forme. J'expliquais que cela formait deux sphères bien distinctes et je traçais dans l'air une figure ressemblant au symbole de l'infini. Puis, je décrivais de l'autre des deux sphères : j'expliquais que, dans celle-ci, je ne pouvais nullement accepter de devoir vivre sans Marìa Soledad et que cela était une souffrance sans nom provoquant des délires inqualifiables. Et alors, l'image coupa et je me retrouvais dans un monde comme en deux dimensions, habité de formes en noir et blanc, comme dessinées au crayon, se mouvant de façon violente et désordonnée. Dans ce chaos sans relief et sans harmonie émanaient d'atroces cris stridents suraigus. Ces cris semblaient être les miens, ils résonnaient sans fin dans ma tête. Je ressentais une oppression me coupant de toute possibilité d'idée, de toute possibilité d'échappatoire.
- Je participais à une visite guidée de la Belgique. Dany Boon était notre guide, il se montrait très attentionné et peu avare de toutes sortes d'anecdotes des plus drôles. Il nous faisait traverser les passages cloutés comme si nous étions des enfants au sortir de leur école.
- Je retrouvais Gleb qui me parlait de toutes sortes de projets et m'embarquait dans de folles aventures auxquelles je ne comprenais pas tout.
- J'étais en voiture, conduit par mon père, avec mes deux mères sur la banquette arrière. Nous passions au péage et regagnions ma région Parisienne natale. Ma deuxième mère nous montrait que nous avions déjà en vie la forêt d'antennes Corbeillienne. Nous nous demandions comment cela était possible alors que nous n'étions pas encore passés devant le centre commercial de Villiers-en-Bière. Juste à ce moment-là se présentait devant nous la pancarte d'entrée sur la commune de Dammarie-les-Lys. Je me suis alors demandé où était le fameux château et en quelle année étions nous et combien y avait-il eu de saisons de la Star Ac' depuis que la bien-aimée Nolwenn était dans ce château... Toutes ces interrogations intérieures ne trouvèrent pas réponses et nous nous sommes arrêtés prendre un encas dans la galerie commerciale de Villiers-en-Bière. Lorsque nous nous sommes installés avec nos boissons, nos sandwiches et nos pâtisseries, mes mamans disparurent et je me retrouvais seul avec mon paternel. Mais nous ne fumes pas longtemps seuls puisque nous vîmes bientôt débarquer mon oncle (le seul oncle du côté de mon père) avec sa femme et sa fille. Ils s'installèrent avec nous et le décor changea : nous étions maintenant en terrasse dans le centre ville de Poitiers. Un centre-ville de Poitiers totalement réaménagé avec le tram'. Mon oncle se mit d'ailleurs immédiatement à converser sur celui-ci, sur ses travaux, sur ce qu'il avait coûté, sur son tracé, sur son utilité... L'appareil de transport public a alors dégueulé une quantité impressionnante de jeunes gens (plus en âge d'être au lycée qu'à la fac'). Il y avait tellement de monde qu'ils se sont tous accumulés autour de nous et que certains nous marchaient même sous les pieds. J'étais impressionné de voir tant de monde soudainement dans la capitale du Poitou. Mon oncle Jean-Paul ne semblait pas perturbé et continuait son inlassable débit de paroles en trouvant tout de même le temps d'ingurgiter quelques rasades de jus d'orange.
- Mélanie m'apparaissait par delà les nuages, par delà la mort. Toute vêtue de blanc avec son air angélique et ses longs cheveux blonds ondulés, elle semblait sortir d'un tableau de Sandro Botticelli. Elle semblait être une icône. Je me suis mis à ressentir une furibonde colère contre elle. Je lui en voulais de m'avoir abandonné seul sur cette Terre, dans cette vie qu'initialement nous étions censés être partagés. J'éprouvais l'impression d'avoir été arraché en deux, d'avoir été trahi par ma moitié. Rien n'apaisait la rage désespérée qui me brûlait, je la traitais de lâche et d'autres qualificatifs plus corsés. Ma vie me semblait misérable, seul dans ce pan de vie orphelin d'elle, qui restait désormais misérable et dénué de tout sens et de toutes possibilités.
- J'avais rendez-vous avec une femme. Je m'asseyais en face d'elle, elle était assez jeune, toute vêtue de blanc. J'avais l'impression qu'elle était un genre de psychanalyste et que j'étais son patient. Elle m'a demandé si j'allais bien. Je lui ai répondu que c'était variable, qu'il y avait une partie de moi qui allait très bien, qui était d'un équilibre indestructible, que cette partie était parfaitement insensible et se maintenait constamment en état de forme. J'expliquais que cela formait deux sphères bien distinctes et je traçais dans l'air une figure ressemblant au symbole de l'infini. Puis, je décrivais de l'autre des deux sphères : j'expliquais que, dans celle-ci, je ne pouvais nullement accepter de devoir vivre sans Marìa Soledad et que cela était une souffrance sans nom provoquant des délires inqualifiables. Et alors, l'image coupa et je me retrouvais dans un monde comme en deux dimensions, habité de formes en noir et blanc, comme dessinées au crayon, se mouvant de façon violente et désordonnée. Dans ce chaos sans relief et sans harmonie émanaient d'atroces cris stridents suraigus. Ces cris semblaient être les miens, ils résonnaient sans fin dans ma tête. Je ressentais une oppression me coupant de toute possibilité d'idée, de toute possibilité d'échappatoire.
- Je participais à une visite guidée de la Belgique. Dany Boon était notre guide, il se montrait très attentionné et peu avare de toutes sortes d'anecdotes des plus drôles. Il nous faisait traverser les passages cloutés comme si nous étions des enfants au sortir de leur école.
- Je retrouvais Gleb qui me parlait de toutes sortes de projets et m'embarquait dans de folles aventures auxquelles je ne comprenais pas tout.
- J'étais en voiture, conduit par mon père, avec mes deux mères sur la banquette arrière. Nous passions au péage et regagnions ma région Parisienne natale. Ma deuxième mère nous montrait que nous avions déjà en vie la forêt d'antennes Corbeillienne. Nous nous demandions comment cela était possible alors que nous n'étions pas encore passés devant le centre commercial de Villiers-en-Bière. Juste à ce moment-là se présentait devant nous la pancarte d'entrée sur la commune de Dammarie-les-Lys. Je me suis alors demandé où était le fameux château et en quelle année étions nous et combien y avait-il eu de saisons de la Star Ac' depuis que la bien-aimée Nolwenn était dans ce château... Toutes ces interrogations intérieures ne trouvèrent pas réponses et nous nous sommes arrêtés prendre un encas dans la galerie commerciale de Villiers-en-Bière. Lorsque nous nous sommes installés avec nos boissons, nos sandwiches et nos pâtisseries, mes mamans disparurent et je me retrouvais seul avec mon paternel. Mais nous ne fumes pas longtemps seuls puisque nous vîmes bientôt débarquer mon oncle (le seul oncle du côté de mon père) avec sa femme et sa fille. Ils s'installèrent avec nous et le décor changea : nous étions maintenant en terrasse dans le centre ville de Poitiers. Un centre-ville de Poitiers totalement réaménagé avec le tram'. Mon oncle se mit d'ailleurs immédiatement à converser sur celui-ci, sur ses travaux, sur ce qu'il avait coûté, sur son tracé, sur son utilité... L'appareil de transport public a alors dégueulé une quantité impressionnante de jeunes gens (plus en âge d'être au lycée qu'à la fac'). Il y avait tellement de monde qu'ils se sont tous accumulés autour de nous et que certains nous marchaient même sous les pieds. J'étais impressionné de voir tant de monde soudainement dans la capitale du Poitou. Mon oncle Jean-Paul ne semblait pas perturbé et continuait son inlassable débit de paroles en trouvant tout de même le temps d'ingurgiter quelques rasades de jus d'orange.
Nuit du 28 au 29 avril 2014
- Je regardais un nouveau générique de "Madame est servie". Tony avait vieilli et faisait un peu androgyne, Angela n'avait pas bougé. Le ton semblait plus décalé, un peu surréaliste, je me demande si Tony n'était pas censé avoir la maladie d'Alzheimer. Alyssa Milano était toujours aussi craquante. La chanson était bien sûr la même.
- Je me rendais dans la maison d'une vieille ennemie en son absence. J'y retrouvais un de ses chats dont je m'étais jadis fort occupé. Il y avait trois autres chats. Son appartement était toujours l'ancien que je lui connaissais mais il avait été considérablement luxueusement arrangé. La cuisine était illuminée par une baie vitrée intégrale offrant une vue à couper le souffle. Un homme et deux femmes inconnus de moi étaient attablés devant, prenant un petit déjeuner. Je me suis invité à leur table et nous avons courtoisement bavardé.
- Je regardais un nouveau générique de "Madame est servie". Tony avait vieilli et faisait un peu androgyne, Angela n'avait pas bougé. Le ton semblait plus décalé, un peu surréaliste, je me demande si Tony n'était pas censé avoir la maladie d'Alzheimer. Alyssa Milano était toujours aussi craquante. La chanson était bien sûr la même.
- Je me rendais dans la maison d'une vieille ennemie en son absence. J'y retrouvais un de ses chats dont je m'étais jadis fort occupé. Il y avait trois autres chats. Son appartement était toujours l'ancien que je lui connaissais mais il avait été considérablement luxueusement arrangé. La cuisine était illuminée par une baie vitrée intégrale offrant une vue à couper le souffle. Un homme et deux femmes inconnus de moi étaient attablés devant, prenant un petit déjeuner. Je me suis invité à leur table et nous avons courtoisement bavardé.
Nuit du 29 au 30 avril 2014
- J'étais au stade Jean Laville de Gueugnon, puis dans un café en face de celui-ci.
- J'étais au stade Jean Laville de Gueugnon, puis dans un café en face de celui-ci.

Nuit du 30 avril au 1er mai 2014
- J'étais dans une médiathèque parisienne et avisais, surpris, un nouvel album de Renaud. L'album était constitué d'un boîtier traditionnel, la pochette était jaune recto-verso. Renaud y était dessiné (pas de photo), croqué dans son jeune âge, une baguette sous le bras (l'éternel auteur d'"Hexagone" attifé en "vrai français"). L'album comportait dans ses crédits de nombreuses surprises : il était produit par Christophe Dechavanne, Michael Jones épaulait Jean-Pierre Buccolo à la guitare (visiblement, le gallois ne tenait pas rigueur à la Sèche ses récents propos déplacés sur les Enfoirés), Garou était dans les chœurs sur deux chansons, il y avait deux titres écrits par Françoise Hardy et le dernier morceau de l'album était écrit et composé par Salvatore Adamo. J'étais intrigué et me dépêchais de m'emparer de l'œuvre avant que quelqu'un d'autre ne s'en saisisse. J'étais heureux de cet hétéroclite élan de solidarité autour de lui qui avait aidé le retour de l'artiste maudit. Après le rayon "chanson française" et les rayons rock, jazz et classique...j'arrivais au rap. Il y avait là en évidence deux opus de Booba que je ne connaissais pas. Le premier était doté comme celui de mister Renard d'une pochette jaune, le titre était "le Will Smith Français". Chose sidérante, il y avait un featuring de Rohff. J'ai mis ce disque dans ma besace en compagnie de celui de l'ex-teigne blonde et ai pris le second opus du rappeur qui était intitulé celui-ci "9.2. (mais 9.4. en vérité)". De plus en plus étrange... Surtout qu'il n'y avait pas là un featuring de Rohff mais 2 !! Je suis rentré en quatrième vitesse à la maison pour écouter ces trois curiosités.
- J'étais censé de faire partie du groupe U2, nous étions dans les années 80. The Edge et Bono nous réunissaient pour nous faire entendre leur nouvelle création, "Pride (In the name of love)". Nous avions rendez-vous dans une station de métro londonienne déserte. Il y avait là Larry Mullen à ma droite et à ma gauche une jeune femme au visage rond et laiteux émaillé de deux grands yeux bleus. Cette jeune femme faisait également partie du groupe et avait d'ailleurs une guitare acoustique avec elle dont elle se préparait à jouer. Bono et The Edge étaient en face de nous, The Edge en évidence à la basse, Bono un peu caché derrière lui avec une guitare électrique rouge et bleue. The Edge entame les premiers accords du titre et nous annonce que c'est lui qui chantera les couplets, Bono ne faisant que le refrain. Il commence à chanter de son ton bas et monocorde, la fille de la bande suit ses partenaires à la guitare, Larry marque le rythme au triangle. Adam n'est pas là, peut-être suis-je censé être lui... En tous cas, moi je ne fais rien, je suis le seul à ne pas participer musicalement. Le titre n'a rien de très engageant jusqu'à ce que Bono se retourne enfin vraiment vers nous et entonne le refrain fédérateur. Il est plus magnétique que jamais, beau comme un Dieu, je suis béat et pense à sa merveilleuse destinée. Il ponctue en plus son chant d'écorché céleste par des riffs à vous coller la chair de poule de sa guitare électrique qui s'avère étonnamment puissante et résonne dans l'environnement suburbain confiné. The Edge reprend les couplets. Mais au bout de deux strophes, il s'arrête et se racle la gorge. Tout le monde s'arrête. Confus, il nous annonce qu'il n'a plus de voix, que le chant de ces couplets est plus technique qu'il ne l'avait pensé, qu'il n'est pas en mesure de l'assurer et que ce serait mieux si c'était Bono qui s'en chargeait. Effectivement... Bientôt résonne dans cette station de métro le "Pride" que nous connaissons tous dans une version habitée.
- J'étais avec mon père dans la cuisine de l'appartement de mon enfance à Fleury-Mérogis. Nous regardions des VHS à la télé (la télé, que seule ma grand-mère regardait véritablement, a toujours été dans la cuisine). C'étaient de vieilles VHS que j'avais retrouvé. Une était consacrée à Véronique Sanson et on y retrouvait plusieurs heures de programme débutant par son premier passage avec Denise Glazer. J'étais très ému par cette artiste si complète, si vibrante, si pure, si forte et si fragile à la fois. La deuxième VHS était consacrée à Philippe Candeloro, on y retrouvait ses meilleures performances à patins, présentées par Michel Drucker et Nelson Monfort. Drucker disait qu'il ne fallait pas juger le sulfureux patineur sur sa réputation, qu'elle n'était pas fondée (mon œil...). Je me demandais une nouvelle fois comment pouvait-on exécuter de si gracieux mouvements et être un pareil rustre... Drucker disait qu'il jouait de son personnage (je ne le crois manifestement pas si subtil et réfléchi). Il y avait une prestation qui m'étonnait particulièrement, où il faisait un show en compagnie de Patrick Bruel et Roch Voisine (les deux idoles chantaient et servaient de clowns blancs tandis que le patineur voltigeait autour d'eux dans différents accoutrements).
- J'habitais un très grand appartement tout en longueur. J'avais de la visite (des amis) et je dormais sur le canapé du salon. Mes invités étaient nombreux et parmi eux il y avait Booba, c'était d'ailleurs lui qui avait pris mon lit. J'avais rendez-vous dehors et étais pressé mais n'osais pas trop me rendre à la salle de bains, me doutant que celle-ci était très occupé. Je me résolus finalement et frappa, c'était un pote de lycée qui y était et me dit d'entrer. Il était torse nu et me sourit, il se rasait, je me suis lavé les dents pendant qu'il continuait son œuvre avec nonchalance. Je suis sorti en courant et au retour de mon rendez-vous, j'ai remarqué un attroupement sur un bord de Seine. Je regardais et vis Booba et Rohff au milieu d'une foule. Booba était habillé en orange flashy, Rohff en noir. Tous les yeux étaient convergés vers eux. Il y avait au bout de la jetée deux hommes avec des perruques d'avocat qui semblaient faire un procès aux deux rappeurs, lesquels étaient visiblement embarrassés, regardant leurs chaussures. Toute la foule les accusait du regard. Je me suis rapproché et entendais les propos, on les accusait de jouer à des jeux dangereux en toute inconscience. Booba se défendit en disant que ce n'était pas des jeux de cours de récréation et que ce n'était pas de leur part une volonté de s'amuser à reproduire Tupac Shakur et Notorious B.I.G. Il demanda ensuite comment se faisait-il qu'eux n'avaient pas le droit de se faire la guerre alors que faire la guerre était le passe-temps favori de bon nombre de gens sur Terre. Il continua en demandant à la cantonade s'il fallait être Mariah Carey et Nicki Minaj pour pouvoir se faire la guerre en toute impunité. Tout le monde rit et on lui signifia que les deux divas n'en venaient jamais à faire preuve de violence physique.
- J'étais dans une voiture conduite par ma cousine-jumelle. J'étais dans cette voiture en compagnie également de ma mère, ma grand-mère maternelle (morte il y a six ans) et la mère de ma cousine (demi-sœur de ma mère). Nous avions une longue route à faire. Je ne me souviens plus vraiment du motif mais il était source d'une certaine inquiétude. Ma cousine-jumelle semblait habitée et déterminée à la réalisation de notre "mission", je l'admirais. L'ambiance était plutôt lourde et tendue dans la voiture, nos trois aînées ne s'adressaient pas la parole. Ma mère chantait en boucle le refrain du "Country house" de Blur.
- J'étais dans une médiathèque parisienne et avisais, surpris, un nouvel album de Renaud. L'album était constitué d'un boîtier traditionnel, la pochette était jaune recto-verso. Renaud y était dessiné (pas de photo), croqué dans son jeune âge, une baguette sous le bras (l'éternel auteur d'"Hexagone" attifé en "vrai français"). L'album comportait dans ses crédits de nombreuses surprises : il était produit par Christophe Dechavanne, Michael Jones épaulait Jean-Pierre Buccolo à la guitare (visiblement, le gallois ne tenait pas rigueur à la Sèche ses récents propos déplacés sur les Enfoirés), Garou était dans les chœurs sur deux chansons, il y avait deux titres écrits par Françoise Hardy et le dernier morceau de l'album était écrit et composé par Salvatore Adamo. J'étais intrigué et me dépêchais de m'emparer de l'œuvre avant que quelqu'un d'autre ne s'en saisisse. J'étais heureux de cet hétéroclite élan de solidarité autour de lui qui avait aidé le retour de l'artiste maudit. Après le rayon "chanson française" et les rayons rock, jazz et classique...j'arrivais au rap. Il y avait là en évidence deux opus de Booba que je ne connaissais pas. Le premier était doté comme celui de mister Renard d'une pochette jaune, le titre était "le Will Smith Français". Chose sidérante, il y avait un featuring de Rohff. J'ai mis ce disque dans ma besace en compagnie de celui de l'ex-teigne blonde et ai pris le second opus du rappeur qui était intitulé celui-ci "9.2. (mais 9.4. en vérité)". De plus en plus étrange... Surtout qu'il n'y avait pas là un featuring de Rohff mais 2 !! Je suis rentré en quatrième vitesse à la maison pour écouter ces trois curiosités.
- J'étais censé de faire partie du groupe U2, nous étions dans les années 80. The Edge et Bono nous réunissaient pour nous faire entendre leur nouvelle création, "Pride (In the name of love)". Nous avions rendez-vous dans une station de métro londonienne déserte. Il y avait là Larry Mullen à ma droite et à ma gauche une jeune femme au visage rond et laiteux émaillé de deux grands yeux bleus. Cette jeune femme faisait également partie du groupe et avait d'ailleurs une guitare acoustique avec elle dont elle se préparait à jouer. Bono et The Edge étaient en face de nous, The Edge en évidence à la basse, Bono un peu caché derrière lui avec une guitare électrique rouge et bleue. The Edge entame les premiers accords du titre et nous annonce que c'est lui qui chantera les couplets, Bono ne faisant que le refrain. Il commence à chanter de son ton bas et monocorde, la fille de la bande suit ses partenaires à la guitare, Larry marque le rythme au triangle. Adam n'est pas là, peut-être suis-je censé être lui... En tous cas, moi je ne fais rien, je suis le seul à ne pas participer musicalement. Le titre n'a rien de très engageant jusqu'à ce que Bono se retourne enfin vraiment vers nous et entonne le refrain fédérateur. Il est plus magnétique que jamais, beau comme un Dieu, je suis béat et pense à sa merveilleuse destinée. Il ponctue en plus son chant d'écorché céleste par des riffs à vous coller la chair de poule de sa guitare électrique qui s'avère étonnamment puissante et résonne dans l'environnement suburbain confiné. The Edge reprend les couplets. Mais au bout de deux strophes, il s'arrête et se racle la gorge. Tout le monde s'arrête. Confus, il nous annonce qu'il n'a plus de voix, que le chant de ces couplets est plus technique qu'il ne l'avait pensé, qu'il n'est pas en mesure de l'assurer et que ce serait mieux si c'était Bono qui s'en chargeait. Effectivement... Bientôt résonne dans cette station de métro le "Pride" que nous connaissons tous dans une version habitée.
- J'étais avec mon père dans la cuisine de l'appartement de mon enfance à Fleury-Mérogis. Nous regardions des VHS à la télé (la télé, que seule ma grand-mère regardait véritablement, a toujours été dans la cuisine). C'étaient de vieilles VHS que j'avais retrouvé. Une était consacrée à Véronique Sanson et on y retrouvait plusieurs heures de programme débutant par son premier passage avec Denise Glazer. J'étais très ému par cette artiste si complète, si vibrante, si pure, si forte et si fragile à la fois. La deuxième VHS était consacrée à Philippe Candeloro, on y retrouvait ses meilleures performances à patins, présentées par Michel Drucker et Nelson Monfort. Drucker disait qu'il ne fallait pas juger le sulfureux patineur sur sa réputation, qu'elle n'était pas fondée (mon œil...). Je me demandais une nouvelle fois comment pouvait-on exécuter de si gracieux mouvements et être un pareil rustre... Drucker disait qu'il jouait de son personnage (je ne le crois manifestement pas si subtil et réfléchi). Il y avait une prestation qui m'étonnait particulièrement, où il faisait un show en compagnie de Patrick Bruel et Roch Voisine (les deux idoles chantaient et servaient de clowns blancs tandis que le patineur voltigeait autour d'eux dans différents accoutrements).
- J'habitais un très grand appartement tout en longueur. J'avais de la visite (des amis) et je dormais sur le canapé du salon. Mes invités étaient nombreux et parmi eux il y avait Booba, c'était d'ailleurs lui qui avait pris mon lit. J'avais rendez-vous dehors et étais pressé mais n'osais pas trop me rendre à la salle de bains, me doutant que celle-ci était très occupé. Je me résolus finalement et frappa, c'était un pote de lycée qui y était et me dit d'entrer. Il était torse nu et me sourit, il se rasait, je me suis lavé les dents pendant qu'il continuait son œuvre avec nonchalance. Je suis sorti en courant et au retour de mon rendez-vous, j'ai remarqué un attroupement sur un bord de Seine. Je regardais et vis Booba et Rohff au milieu d'une foule. Booba était habillé en orange flashy, Rohff en noir. Tous les yeux étaient convergés vers eux. Il y avait au bout de la jetée deux hommes avec des perruques d'avocat qui semblaient faire un procès aux deux rappeurs, lesquels étaient visiblement embarrassés, regardant leurs chaussures. Toute la foule les accusait du regard. Je me suis rapproché et entendais les propos, on les accusait de jouer à des jeux dangereux en toute inconscience. Booba se défendit en disant que ce n'était pas des jeux de cours de récréation et que ce n'était pas de leur part une volonté de s'amuser à reproduire Tupac Shakur et Notorious B.I.G. Il demanda ensuite comment se faisait-il qu'eux n'avaient pas le droit de se faire la guerre alors que faire la guerre était le passe-temps favori de bon nombre de gens sur Terre. Il continua en demandant à la cantonade s'il fallait être Mariah Carey et Nicki Minaj pour pouvoir se faire la guerre en toute impunité. Tout le monde rit et on lui signifia que les deux divas n'en venaient jamais à faire preuve de violence physique.
- J'étais dans une voiture conduite par ma cousine-jumelle. J'étais dans cette voiture en compagnie également de ma mère, ma grand-mère maternelle (morte il y a six ans) et la mère de ma cousine (demi-sœur de ma mère). Nous avions une longue route à faire. Je ne me souviens plus vraiment du motif mais il était source d'une certaine inquiétude. Ma cousine-jumelle semblait habitée et déterminée à la réalisation de notre "mission", je l'admirais. L'ambiance était plutôt lourde et tendue dans la voiture, nos trois aînées ne s'adressaient pas la parole. Ma mère chantait en boucle le refrain du "Country house" de Blur.

Nuit du 1er au 2 mai 2014
- J'étais au milieu d'un groupe dans un voyage organisé. Nous avions une guide à la peau tannée, à la voix puissante et au physique robuste. Elle nous regroupait, j'étais dans le premier rang, sous son nez (je faisais le plein de décibels). Elle nous annonça que l'étape qui allait suivre allait être particulièrement éprouvante et qu'il ne serait pas possible de faire demi-tour une fois que nous l'aurions engagée. Elle insistait. Visiblement, elle aurait aimé que certains renoncent. Il me semblait que nous étions en Amérique du sud, le parcours que nous nous apprêtions à faire passait par une haute montagne aux neiges éternelles. J'arrivais en premier au gîte où nous devions passer la nuit. J'étais exténué et j'avais surtout une impression bizarre, comme si j'avais consommé des substances stupéfiantes... Sans doute l'ivresse des sommets, le manque d'oxygène. Le gîte était près du sommet que nous avions déjà passé. Le refuge de montagne était très spacieux, j'y ai trouvé des trucs à manger que je me suis dépêché s'engloutir sans me soucier de mes compagnons de route. J'étais seul et me suis assis à une table et le reste du groupe, accompagné de notre guide qui fermait la marche, est arrivé bruyamment. Nous étions une vingtaine, certains n'en pouvaient vraiment plus et jetaient leurs sacs à dos et se laissaient tomber assis par terre. Les deux hommes les plus jeunes cherchaient de la nourriture. Le plus vaillant ressemblait au Drazic d'"Hartley, cœurs à vif", il trouva quelque chose à manger de non identifié et lorsqu'il commença à le mâcher, il hurla en crachant et jurant. Il cracha une de ses dents, racines comprises. Il était furieux et demanda à la guide des explications, comment pouvait-il exister une nourriture si forte qu'elle fasse tomber les dents ? L'incident se clôtura lorsqu'un vieil homme arriva avec des galettes de maïs et des verres d'eau. Quelques minutes après la fin du repas, je vis arriver le professeur Tournesol et je compris alors que je vivais une aventure de Tintin. Et que, même, vu la manière dont Tryphon s'adressait à moi, je devais être le blond reporter belge lui-même. Je n'en fus pas peu fier et bomba le torse. Vu l'absence du capitaine à mes côtés, je pensa sans trop savoir pourquoi que nous devions être dans "Coke en stock" et que, bientôt, le capitaine viendrait nous sauver, accompagné du commandant Szut. Je fus alors d'humeur légère et commentais en expert la situation géographique de la région à mes compagnons. Aux faits inquiétants qu'ils m'exposaient, j'annonçais que tout cela était l'œuvre de Rastapopoulos, mais qu'il serait bientôt mis hors d'état de nuire.
- Je dégustais de la crème Chantilly sur la délicieuse poitrine de Monica Bellucci. Une fois qu'il n'y eût plus de crème, je passais à la cravate de notaire.
- Lada (Ohin Hara) venait me trouver avec deux jeunes personnes et me demandait de lui rendre toutes sortes de services. En récompense, elle m'assurait les faveurs de Rudnev et des initiations à des facultés occultes. Je me demandais comment pouvait-elle me croire si crédule, mais je ne sais pourquoi, j'avais envie de l'aider, comme ça, sans rien attendre en retour. Il y avait autour d'elle un parfum de forêt, de feu de bois.
- J'étais installé sur un sofa défoncé dans un grand entrepôt. Je regardais la télévision en faisant attention à ne pas troubler le sommeil d'une énorme monstrueuse créature qui était assise à mes côtés et ronflait bruyamment. A la télé, il y avait un sketch totalement déjanté où jouait Jean Dujardin, affublé d'un pastiche capillaire et dentaire (deux grosses incisives de lapin et un front dégarni avec au milieu un petit toupet dressé). L'intrigue du sketch se mettait à tourner autour d'un ballon de football qui avait été volé dans le coffre de Sepp Blatter. Arrivait soudain en sauveurs l'équipe de pros qui allait solutionner l'affaire : c'était un groupe de joueurs de l'équipe de France (dans le maillot blanc de l'euro 2000) emmené par Zinedine Zidane. Ils étaient quatre. Derrière Zizou : Didier Deschamps, Emmanuel Petit et Bernard Diomède. J'étais étonné de la présence de Petit, qui s'était pourtant un peu brouillé avec les autres "France 98". J'étais heureux surtout de cette réconciliation. La délégation des quatre semblait sortir de l'écran pour venir vers moi. Ils étaient entourés d'une aura lumineuse à paillettes qui résolvait tout et faisait réapparaître à sa place le ballon dérobé.
- Maxime et ma mère m'annonçaient qu'ils s'étaient mis en couple. J'étais d'abord tellement furieux que je m'en suis étranglé. Nous étions sur une terrasse sur l'avenue du Prado (Marseille), un jour beau mais venteux. Puis, je faisais remarquer à ma mère que notre amie voyante avait donc raison : elle allait bien se mettre en ménage avec un type qu'initialement elle ne pouvait pas saquer. Elle en souriait. Nous entendions depuis l'intérieur du restaurant le "Secret" de Madonna. Maxime et ma mère fredonnaient la mélodie, visiblement heureux et aimant particulièrement cette chanson. Je repensais à quand j'écoutais le hit NRJ le dimanche après-midi et qu'une ex de ma mère venait spécialement rester un peu de temps vers moi le temps de cette chanson qu'elle aimait tout spécialement. Maxime m'annonçait que leur relation était très sérieuse, qu'ils envisageaient le mariage. Ma colère a complètement disparu, le ciel s'est ouvert d'un seul coup, j'ai réalisé que Marìa Soledad était donc redevenue célibataire et sans doute bien triste de la tournure des évènements... Je les félicitais et m'empressais de téléphoner à ma belle hors de leurs regards. Elle aurait sans doute grand besoin d'être consolée, toute seule en France comme elle était maintenant, étrangère et abandonnée par ce traître goujat. Le soleil baignait mon être, je me disais que, bien sûr, c'était l'équation parfaite : Maxime avec ma mère, moi avec Marìa Soledad. Les vieux avec les vieux, les jeunes avec les jeunes. Enfin, les poules allaient être bien gardées. Enfin, la vie allait adopter un ordre doué de sens.
- J'étais le fils d'un milliardaire qui était de passage en France. Il habitait à l'hôtel où je le retrouvais, j'avais dans l'idée de lui soutirer une grosse somme d'argent, je pouvais pour cela compter sur la complicité de mon amie M. et de mon grand-père maternel qui était là (il est décédé en avril 1998). Chacun d'entre eux jouait un jeu auprès de mon père, mon amie M. jouait la mère au foyer débordée sans ressources, elle venait nous rendre visite avec un Babybel géant en guise de présent. Mon grand-père jouait le rôle d'un voisin mécontent me réclamant de l'argent au tribunal. Cependant, tout tourna court quand mon père me prit à part et me dit qu'il aurait été heureux d'aider mon amie M. et sa progéniture mais qu'il était embêté, qu'il avait perdu récemment tout son argent et ses entreprises, que c'était la raison pour laquelle il était rentré en France. Je n'en croyais pas mes oreilles, tout s'écroulait. M. et moi avions de plus engagé beaucoup de frais pour lui jouer cette petite comédie, et nous n'avions pas, sans son aide, moyen de les honorer. J'essayais de lire en lui, je ne pouvais croire qu'il se retrouvait fauché, j'étais sûr qu'il ne pouvait que mentir... Mais il semblait sincère, désolé et désemparé.
- J'étais au milieu d'un groupe dans un voyage organisé. Nous avions une guide à la peau tannée, à la voix puissante et au physique robuste. Elle nous regroupait, j'étais dans le premier rang, sous son nez (je faisais le plein de décibels). Elle nous annonça que l'étape qui allait suivre allait être particulièrement éprouvante et qu'il ne serait pas possible de faire demi-tour une fois que nous l'aurions engagée. Elle insistait. Visiblement, elle aurait aimé que certains renoncent. Il me semblait que nous étions en Amérique du sud, le parcours que nous nous apprêtions à faire passait par une haute montagne aux neiges éternelles. J'arrivais en premier au gîte où nous devions passer la nuit. J'étais exténué et j'avais surtout une impression bizarre, comme si j'avais consommé des substances stupéfiantes... Sans doute l'ivresse des sommets, le manque d'oxygène. Le gîte était près du sommet que nous avions déjà passé. Le refuge de montagne était très spacieux, j'y ai trouvé des trucs à manger que je me suis dépêché s'engloutir sans me soucier de mes compagnons de route. J'étais seul et me suis assis à une table et le reste du groupe, accompagné de notre guide qui fermait la marche, est arrivé bruyamment. Nous étions une vingtaine, certains n'en pouvaient vraiment plus et jetaient leurs sacs à dos et se laissaient tomber assis par terre. Les deux hommes les plus jeunes cherchaient de la nourriture. Le plus vaillant ressemblait au Drazic d'"Hartley, cœurs à vif", il trouva quelque chose à manger de non identifié et lorsqu'il commença à le mâcher, il hurla en crachant et jurant. Il cracha une de ses dents, racines comprises. Il était furieux et demanda à la guide des explications, comment pouvait-il exister une nourriture si forte qu'elle fasse tomber les dents ? L'incident se clôtura lorsqu'un vieil homme arriva avec des galettes de maïs et des verres d'eau. Quelques minutes après la fin du repas, je vis arriver le professeur Tournesol et je compris alors que je vivais une aventure de Tintin. Et que, même, vu la manière dont Tryphon s'adressait à moi, je devais être le blond reporter belge lui-même. Je n'en fus pas peu fier et bomba le torse. Vu l'absence du capitaine à mes côtés, je pensa sans trop savoir pourquoi que nous devions être dans "Coke en stock" et que, bientôt, le capitaine viendrait nous sauver, accompagné du commandant Szut. Je fus alors d'humeur légère et commentais en expert la situation géographique de la région à mes compagnons. Aux faits inquiétants qu'ils m'exposaient, j'annonçais que tout cela était l'œuvre de Rastapopoulos, mais qu'il serait bientôt mis hors d'état de nuire.
- Je dégustais de la crème Chantilly sur la délicieuse poitrine de Monica Bellucci. Une fois qu'il n'y eût plus de crème, je passais à la cravate de notaire.
- Lada (Ohin Hara) venait me trouver avec deux jeunes personnes et me demandait de lui rendre toutes sortes de services. En récompense, elle m'assurait les faveurs de Rudnev et des initiations à des facultés occultes. Je me demandais comment pouvait-elle me croire si crédule, mais je ne sais pourquoi, j'avais envie de l'aider, comme ça, sans rien attendre en retour. Il y avait autour d'elle un parfum de forêt, de feu de bois.
- J'étais installé sur un sofa défoncé dans un grand entrepôt. Je regardais la télévision en faisant attention à ne pas troubler le sommeil d'une énorme monstrueuse créature qui était assise à mes côtés et ronflait bruyamment. A la télé, il y avait un sketch totalement déjanté où jouait Jean Dujardin, affublé d'un pastiche capillaire et dentaire (deux grosses incisives de lapin et un front dégarni avec au milieu un petit toupet dressé). L'intrigue du sketch se mettait à tourner autour d'un ballon de football qui avait été volé dans le coffre de Sepp Blatter. Arrivait soudain en sauveurs l'équipe de pros qui allait solutionner l'affaire : c'était un groupe de joueurs de l'équipe de France (dans le maillot blanc de l'euro 2000) emmené par Zinedine Zidane. Ils étaient quatre. Derrière Zizou : Didier Deschamps, Emmanuel Petit et Bernard Diomède. J'étais étonné de la présence de Petit, qui s'était pourtant un peu brouillé avec les autres "France 98". J'étais heureux surtout de cette réconciliation. La délégation des quatre semblait sortir de l'écran pour venir vers moi. Ils étaient entourés d'une aura lumineuse à paillettes qui résolvait tout et faisait réapparaître à sa place le ballon dérobé.
- Maxime et ma mère m'annonçaient qu'ils s'étaient mis en couple. J'étais d'abord tellement furieux que je m'en suis étranglé. Nous étions sur une terrasse sur l'avenue du Prado (Marseille), un jour beau mais venteux. Puis, je faisais remarquer à ma mère que notre amie voyante avait donc raison : elle allait bien se mettre en ménage avec un type qu'initialement elle ne pouvait pas saquer. Elle en souriait. Nous entendions depuis l'intérieur du restaurant le "Secret" de Madonna. Maxime et ma mère fredonnaient la mélodie, visiblement heureux et aimant particulièrement cette chanson. Je repensais à quand j'écoutais le hit NRJ le dimanche après-midi et qu'une ex de ma mère venait spécialement rester un peu de temps vers moi le temps de cette chanson qu'elle aimait tout spécialement. Maxime m'annonçait que leur relation était très sérieuse, qu'ils envisageaient le mariage. Ma colère a complètement disparu, le ciel s'est ouvert d'un seul coup, j'ai réalisé que Marìa Soledad était donc redevenue célibataire et sans doute bien triste de la tournure des évènements... Je les félicitais et m'empressais de téléphoner à ma belle hors de leurs regards. Elle aurait sans doute grand besoin d'être consolée, toute seule en France comme elle était maintenant, étrangère et abandonnée par ce traître goujat. Le soleil baignait mon être, je me disais que, bien sûr, c'était l'équation parfaite : Maxime avec ma mère, moi avec Marìa Soledad. Les vieux avec les vieux, les jeunes avec les jeunes. Enfin, les poules allaient être bien gardées. Enfin, la vie allait adopter un ordre doué de sens.
- J'étais le fils d'un milliardaire qui était de passage en France. Il habitait à l'hôtel où je le retrouvais, j'avais dans l'idée de lui soutirer une grosse somme d'argent, je pouvais pour cela compter sur la complicité de mon amie M. et de mon grand-père maternel qui était là (il est décédé en avril 1998). Chacun d'entre eux jouait un jeu auprès de mon père, mon amie M. jouait la mère au foyer débordée sans ressources, elle venait nous rendre visite avec un Babybel géant en guise de présent. Mon grand-père jouait le rôle d'un voisin mécontent me réclamant de l'argent au tribunal. Cependant, tout tourna court quand mon père me prit à part et me dit qu'il aurait été heureux d'aider mon amie M. et sa progéniture mais qu'il était embêté, qu'il avait perdu récemment tout son argent et ses entreprises, que c'était la raison pour laquelle il était rentré en France. Je n'en croyais pas mes oreilles, tout s'écroulait. M. et moi avions de plus engagé beaucoup de frais pour lui jouer cette petite comédie, et nous n'avions pas, sans son aide, moyen de les honorer. J'essayais de lire en lui, je ne pouvais croire qu'il se retrouvait fauché, j'étais sûr qu'il ne pouvait que mentir... Mais il semblait sincère, désolé et désemparé.

Nuit du 2 au 3 mai 2014
- J'étais dans la cage d'escalier d'un hôpital et j'y changeais furtivement de pantalon dans le noir. Lorsque cela fut fait, je retournais dans les couloirs et m'aperçut que mon caleçon était passé pardessus mon pantalon. Je me demandais comment j'avais pu réussir ce tour.
- Sur fond de tournoi de tennis, j'étais dans un établissement luxueux et différents politiques venaient prendre conseil auprès de moi. Ils avaient l'air de me considérer comme une autorité presque surnaturelle. François Fillon vint me demander comment se débarrasser de Sarkozy. Je lui fis une réponse qui parut le satisfaire. Une fois qu'il fut parti, je vis arriver les marionnettes guignolesques de Jacques Chirac et Juppé. C'était Chichi qui entraînait ce dernier. Ils me remerciaient pour mes précieux conseils quant à l'éviction de Sarko. Juppé transpirait abondamment, il avait vraiment l'air étrange et me mettait mal à l'aise. Il me demanda combien je souhaitais être payé. Je fis un vif mouvement de recul, je me demandais pour quelle raison voulait-il me donner de l'argent. Chirac était vraiment d'une humeur fort joyeuse. Une ravissante femme habillée élégamment est alors rentrée et s'est mise à genoux devant moi en ouvrant ma braguette.
- Booba logeait chez moi, il dormait dans ma chambre. Il m'avait dit la veille vouloir lire mon livre "Chute Ascendante". J'étais inquiet et relisais celui-ci attentivement comme pour vérifier qu'il était bien digne d'intérêt pour lui. Je me figeais sur la page 224 que je trouvais peu intelligible. Je pestais, je ne me souvenais pas avoir écrit ça comme cela et me souvenais pourtant de tout mon livre par cœur, je me disais que l'éditeur avait dû déformer mes propos. Un homme représentant à mes yeux une haute autorité intellectuelle a alors débarqué et je lui ai chuchoté (pour ne pas que le rappeur du 9.2. nous entende) la situation. Mon visiteur tout de noir vêtu avait du mal à me comprendre tellement je parlais bas, mais lorsqu'il comprit la situation, il se voulut rassurant. Booba sortit alors de la chambre, il était vêtu d'un tee-shirt rose et arborait déjà au saut du lit ses chaînes en or. Il nous salua en se rendant aux toilettes. Je lui souriais un peu bêtement.
- J'étais dans la cage d'escalier d'un hôpital et j'y changeais furtivement de pantalon dans le noir. Lorsque cela fut fait, je retournais dans les couloirs et m'aperçut que mon caleçon était passé pardessus mon pantalon. Je me demandais comment j'avais pu réussir ce tour.
- Sur fond de tournoi de tennis, j'étais dans un établissement luxueux et différents politiques venaient prendre conseil auprès de moi. Ils avaient l'air de me considérer comme une autorité presque surnaturelle. François Fillon vint me demander comment se débarrasser de Sarkozy. Je lui fis une réponse qui parut le satisfaire. Une fois qu'il fut parti, je vis arriver les marionnettes guignolesques de Jacques Chirac et Juppé. C'était Chichi qui entraînait ce dernier. Ils me remerciaient pour mes précieux conseils quant à l'éviction de Sarko. Juppé transpirait abondamment, il avait vraiment l'air étrange et me mettait mal à l'aise. Il me demanda combien je souhaitais être payé. Je fis un vif mouvement de recul, je me demandais pour quelle raison voulait-il me donner de l'argent. Chirac était vraiment d'une humeur fort joyeuse. Une ravissante femme habillée élégamment est alors rentrée et s'est mise à genoux devant moi en ouvrant ma braguette.
- Booba logeait chez moi, il dormait dans ma chambre. Il m'avait dit la veille vouloir lire mon livre "Chute Ascendante". J'étais inquiet et relisais celui-ci attentivement comme pour vérifier qu'il était bien digne d'intérêt pour lui. Je me figeais sur la page 224 que je trouvais peu intelligible. Je pestais, je ne me souvenais pas avoir écrit ça comme cela et me souvenais pourtant de tout mon livre par cœur, je me disais que l'éditeur avait dû déformer mes propos. Un homme représentant à mes yeux une haute autorité intellectuelle a alors débarqué et je lui ai chuchoté (pour ne pas que le rappeur du 9.2. nous entende) la situation. Mon visiteur tout de noir vêtu avait du mal à me comprendre tellement je parlais bas, mais lorsqu'il comprit la situation, il se voulut rassurant. Booba sortit alors de la chambre, il était vêtu d'un tee-shirt rose et arborait déjà au saut du lit ses chaînes en or. Il nous salua en se rendant aux toilettes. Je lui souriais un peu bêtement.
Nuit du 3 au 4 mai 2014
- Je me souvenais qu'il existait, dans la maison buxerolloise de mes grands-parents paternels que j'occupe en ce moment, toute une autre partie. Une partie accessible depuis un petit passage prenant dans la chambre du bout à gauche. Une partie dont la porte était un peu dissimulée par l'endroit où se trouvait la machine à laver. Une partie symétrique à l'autre, mais beaucoup plus agréable, chaleureuse, avec un intérieur tout en bois et un immense écran de télévision. Je me demandais alors pourquoi je n'occupais avec mon père que la moitié du bâtiment, pourquoi avions nous donc occulté la moitié de l'édifice la plus paisible et plaisante ? Je ne trouvais pas de réponse mais me rendis dans cette partie et m'étendis sur le grand lit à baldaquin, la déco était d'un vieillot charmant. Dans la plus grande des chambres, je reçus la visite d'un Xavi Hernandez lumineux, je lui posais des questions sur l'avenir du Barça, il me répondit de ne pas m'en faire et s'en repartit, un grand sourire aux lèvres. J'étais heureux d'avoir réintégré ce pan qui comprenait aussi un jardin plus grand et plus fleuri que l'autre partie attenante.
- Je me souvenais qu'il existait, dans la maison buxerolloise de mes grands-parents paternels que j'occupe en ce moment, toute une autre partie. Une partie accessible depuis un petit passage prenant dans la chambre du bout à gauche. Une partie dont la porte était un peu dissimulée par l'endroit où se trouvait la machine à laver. Une partie symétrique à l'autre, mais beaucoup plus agréable, chaleureuse, avec un intérieur tout en bois et un immense écran de télévision. Je me demandais alors pourquoi je n'occupais avec mon père que la moitié du bâtiment, pourquoi avions nous donc occulté la moitié de l'édifice la plus paisible et plaisante ? Je ne trouvais pas de réponse mais me rendis dans cette partie et m'étendis sur le grand lit à baldaquin, la déco était d'un vieillot charmant. Dans la plus grande des chambres, je reçus la visite d'un Xavi Hernandez lumineux, je lui posais des questions sur l'avenir du Barça, il me répondit de ne pas m'en faire et s'en repartit, un grand sourire aux lèvres. J'étais heureux d'avoir réintégré ce pan qui comprenait aussi un jardin plus grand et plus fleuri que l'autre partie attenante.
Nuit du 4 au 5 mai 2014
- Je me rendais au centre commercial Géant de Beaulieu (Poitiers). J'y prenais au passage en arrivant un exemplaire d'un journal gratuit qui était consacré, dans sa quasi-intégralité, à un spectacle de Sébastien Cauet dont ils disaient qu'il triomphait en ce moment dans toute la France. Après avoir fait deux-trois courses et avoir passé les caisses, je voyais un attroupement de personnes qui riaient aux éclats. Je me rapprochais et constatais qu'il s'agissait du spectacle de Cauet qu'il donnait là gratuitement dans la galerie. Le spectacle était une performance à deux, sulfureuse à souhait (comme le disait le canard). Cauet était accompagné d'une jeune femme brune aux cheveux frisées et ils étaient nus en permanence. Ils se livraient à toutes sortes d'acrobaties et d'enchevêtrements ponctués de discours comiques passant du quotidien parfois trash à l'absurde. Cela ressemblait un peu à un numéro de cirque. A un moment, Cauet était tête en bas, appuyé sur ses mains et sa partenaire était debout à l'endroit sur lui, les pieds posés sur ses cuisses écartées. Ce qui fit le plus rire l'assistance fut quand Cauet était couché et qu'il portait en l'air au-dessus de lui sa menue cavalière. Ils semblaient tous les deux vouloir éviter le contact physique à tout prix dans cette position improbable et finir, à bout de souffle, par s'effondrer sur le flan.
- Je me rendais au centre commercial Géant de Beaulieu (Poitiers). J'y prenais au passage en arrivant un exemplaire d'un journal gratuit qui était consacré, dans sa quasi-intégralité, à un spectacle de Sébastien Cauet dont ils disaient qu'il triomphait en ce moment dans toute la France. Après avoir fait deux-trois courses et avoir passé les caisses, je voyais un attroupement de personnes qui riaient aux éclats. Je me rapprochais et constatais qu'il s'agissait du spectacle de Cauet qu'il donnait là gratuitement dans la galerie. Le spectacle était une performance à deux, sulfureuse à souhait (comme le disait le canard). Cauet était accompagné d'une jeune femme brune aux cheveux frisées et ils étaient nus en permanence. Ils se livraient à toutes sortes d'acrobaties et d'enchevêtrements ponctués de discours comiques passant du quotidien parfois trash à l'absurde. Cela ressemblait un peu à un numéro de cirque. A un moment, Cauet était tête en bas, appuyé sur ses mains et sa partenaire était debout à l'endroit sur lui, les pieds posés sur ses cuisses écartées. Ce qui fit le plus rire l'assistance fut quand Cauet était couché et qu'il portait en l'air au-dessus de lui sa menue cavalière. Ils semblaient tous les deux vouloir éviter le contact physique à tout prix dans cette position improbable et finir, à bout de souffle, par s'effondrer sur le flan.

Nuit du 5 au 6 mai 2014
- J'étais avec un groupe d'amis. Nous étions quatre (deux filles, deux garçons) et nous recevions la visite de Marion Cotillard. J'avais visiblement un passé sentimental lourd avec elle. Elle était vindicative et très émue, je ne me souviens plus bien de ses propos qu'elle tenait devant une cheminée allumée. Elle nous défiait un peu tous et finit par fondre en larmes. Je ne ressentais aucune empathie pour elle, ni culpabilité non plus par rapport à ce qu'elle me reprochait. Je ne me souvenais pas de la majorité des évènements qu'elle évoquait. Elle repartit, une de mes amies l'avait pris dans ses bras en la raccompagnant. Mes amis partirent tous ensuite et je compris que la maison de bois dans laquelle nous étions était mon domicile. Les jours passèrent, c'était l'hiver. Puis, au printemps, je reçus la visite d'Isabelle Carré et de son frère Benoît. Avec Isabelle, nous sommes tombés instantanément amoureux. Elle est revenue bien souvent et nous passions de longues soirées enlacés autour du feu. Elle était radieuse, nous baignions dans un bonheur total. Marion Cotillard revint une fois nous rendre visite, elle était très gênée et semblait blessée de notre bonheur, elle ne parla presque pas et s'enfuit assez rapidement encore une fois gagnée par les larmes. Il y avait véritablement un problème juridique entre elle et moi, peut-être une instance de divorce à régler. Les semaines se succédèrent encore et bientôt Isabelle tomba enceinte. C'était à nouveau l'hiver et le ventre de la Carré s'était très arrondi. Elle relevait fréquemment son pullover et j'embrassais son ventre, essayant aussi d'écouter la vie palpiter chez notre progéniture. Je me réveillais de ce rêve avec une impérieuse envie d'uriner. Je ne pus pas me retenir et je vidais ma vessie, là couché sur le côté dans mon lit. L'urine était abondante, le jet ne finissait pas, il me sembla durer une dizaine de minutes. J'éprouvais tellement de bonheur à dégager de mon organisme ce trop-plein de liquide que je ne me souciais pas des dégâts. Lorsque cela fut enfin fini, je me redressais et me soucia d'où s'était déversé toute cette urine. Je fus soulagé de voir qu'elle avait atterri intégralement dans une grande cuvette jaune miraculeusement posée à mes côtés. Cela dit, la situation n'était toutefois pas tout à fait rassurante car la cuvette était pleine à ras-bord et menaçait fortement de déborder. J'avais la flemme de me lever pour l'enlever du lit et pouvoir ainsi me recoucher tranquillement. Je resta donc un bon moment essayant de faire le moins de mouvements possible, cherchant l'immobilisme parfait, jusqu'aux respirations les plus calmes et imperceptibles. De toute façon, la situation était tellement périlleuse que je voyais mal comment n'aurais-je pas tout renversé rien qu'en me levant quand bien même le plus précautionneusement possible. Malgré le stress, je finis par me rendormir.
- J'étais installé dans mon canapé, la télévision allumée. J'attendais le coup d'envoi d'un match de l'équipe de France. Comme ce n'était pas encore l'heure, je consultais mes e-mails sur mon smartphone. J'avais reçu deux nouveaux messages : le premier était d'une femme qui m'était totalement inconnue mais c'était un message qu'elle me faisait passer de la part de Joëlle Labadie (une amie morte en fin d'année dernière), le second était de Marìa Soledad. La première phrase était "Avoue que tu es dérangé. Comment peux-tu me demander de clôturer tous mes comptes ?". Mon sang ne fit qu'un tour : se pouvait-il que je lui aie demandé une telle chose ? Je n'en avais aucun souvenir... C'est vrai que je trouvais qu'elle n'était pas assez prudente, mais quand même... Je lui répondis vite fait qu'il devait y avoir une erreur d'interprétation, que je n'avais jamais formulé une telle demande et que je n'en verrai même pas la raison. J'étais contrarié par cet impondérable survenant juste à l'aune d'un match dont je me faisais une telle joie. Lequel match qui s'apprêtait à débuter. La retransmission depuis le stade avait débuté et on annonçait une composition de Didier Deschamps ne comprenant qu'une seule surprise, mais celle-ci était de taille : Vincent Candela. Deschamps avait rappelé Candela et l'avait de plus titularisé sur le flan droit (en pendant d'Evra) avec le brassard de capitaine. On découvrait l'ancien complice de Francesco Totti à l'image. Il s'était rasé la tête comme pour la coupe du monde 98. Il était là, à l'entrée du couloir, en tête de file, avec le fanion à la main. J'étais stupéfait, j'ignorais même qu'il était encore en activité, je pensais qu'il ne restait plus qu'Henry et Trezeguet et j'avais aussi entendu parler à son sujet d'une reconversion en tant qu'agent. Visiblement, il était revenu de sa retraite, mais dans quel club pouvait-il évoluer ? Sur mes interrogations, le match débuta contre un adversaire non identifié vêtu de vert. Très vite, la France encaissa un but. Un but gag contre son camp de son capitaine du soir qui semblait vraiment avoir sciemment envoyé une grosse frappe dans ses propres buts. Cela ressemblait à une grosse farce... Mais deux minutes après, sur une longue ouverture de Matuidi, Giroud partit seul au but et marqua un but splendide. Il ne fallut que deux minutes une nouvelle fois au gunner pour rééditer l'opération et s'offrir ainsi un doublé. Tout était donc revenu dans l'ordre, d'autant que ce second but d'Olivier Giroud était inscrit suite à un débordement sur son aile de Vincent Candela qui était donc passeur décisif. Du grotesque chaos régnant quatre minutes auparavant, il ne restait plus rien. Tout était rayonnant et allait de l'avant.
- Je me retrouvais avec un groupe de jeunes adultes dans une espèce de grand gymnase. Là, il y avait un homme plus âgé qui s'adressait à nous comme s'il était notre professeur. Son discours était un peu arrogant et totalement inintéressant. L'endroit était sombre, je ne distinguais pas tous les visages de mes compagnons. Tout m'était inconnu dans ce lieu et ces gens, je me demandais comment étais-je arriver ici et pourquoi.
Une tension semblait régner dans le groupe. Lorsque le professeur nous quitta un moment et que nous nous retrouvions comme en récréation, je compris pourquoi. Une fille du groupe, portant de grandes lunettes, tenait tout le monde sous le coup d'un ignoble chantage. Je ne comprenais pas bien la situation et ses enjeux, mais cela semblait assez terrible. La maître-chanteuse paradait avec l'aplomb et la cruauté d'un chat jouant avec une souris. Les têtes étaient basses, résignées. Je me rapprochais d'une fille du groupe qui me paraissait un peu la chef, la plus courageuse et intelligente. Elle était la seule à avoir essayé de tenir tête. On fit connaissance, elle s'appelait Orlata, c'était une fille bien brune un peu boulotte avec de petites lunettes rondes. Elle me faisait penser à Samia (une ancienne camarade du collège Anselme Mathieu d'Avignon, une crack imbattable). Elle était bavarde, elle me faisait aussi penser à Valérie, une ancienne camarade du collège Paul Eluard (Sainte-Geneviève des bois). Elle me donna plus de détails sur la situation et la teneur du chantage, je ne voyais effectivement pas d'échappatoire et comprenait la sinistrose ambiante. Orlata m'était très sympathique, son esprit était vif, créatif, son langage était très riche, ses émotions colorées, je me sentais en grande empathie et en grande complicité intellectuelle. D'un seul coup, une fille aux longs cheveux clairs frisés et aux grands yeux hagards brisa le silence à couper au couteau qui venait de s'installer en se projetant au milieu du groupe et en se mettant à proférer d'aberrantes menaces diaboliques. Elle annonçait assez froidement, le sourire aux lèvres, qu'elle allait tous nous tuer un par un et que nous ne pourrions pas l'en empêcher. Elle détaillait ce qu'elle allait nous faire à chacun, elle disait qu'elle nous trouverait un par un au moment où l'on s'y attendrait le moins. Au point où on en était, sa sinistre intervention ne produit pas un électrochoc, tous étaient déjà terrorisés et n'avait même plus la force de se rebeller. A l'appel du professeur venant d'un étage inférieur, le groupe se dispersa lentement, chacun hormis Orlata étant comme enfermé dans une torpeur inquiétante. Celle qui s'annonçait tueuse fut bientôt la seule à rester dans la pièce, semblant très satisfaite de son petit effet. J'avais attendu dans l'espoir de me retrouver seul avec elle. Je m'avançai donc vers elle avec détermination mais aussi beaucoup de prudence et de tact. Je me disais que personne n'est un monstre sans raisons et que chaque être arrivé à cette extrémité l'est avant tout par manque d'amour. Je tâchais donc d'emplir mon cœur d'amour pour cette créature à mesure que je m'approchais d'elle. Elle sortit de sa béatitude d'exaltée criminelle et sembla un instant paniquer en me voyant se rapprocher d'elle sans détours. Je lui ai parlé doucement, lui ai dit que je la comprenais, que je l'avais écoutée, et que même je l'admirais et que j'aimerais l'aider. En disant cela, je réussis à lui toucher le cou et le poignet sans qu'elle se dérobe. Je vis à sa réaction qu'elle n'était pas habituée au contact physique. Je compris aussi rapidement que je lui plaisais, je lui faisais physiquement de l'effet. Elle se montra d'abord bien réticente à mes paroles comme à mes gestes mais s'ouvrit bientôt. Je posais des mains furtives mais pleines de douceur à des points stratégiques pour la rassurer, la calmer et la mettre en confiance. Bientôt, nous eûmes une conversation faite de confidences, elle était visiblement fort heureuse de trouver quelqu'un à qui parler, quelqu'un qui lui parlait et l'écoutait. Elle n'était plus du tout la même, elle était maintenant rayonnante et tenait des propos usuels à une jeune fille. J'allai jusqu'à la faire rire, elle alla même jusqu'à me toucher le dos en réaction à une de mes plaisanteries (un geste qu'elle avorta quelque peu, avec gêne). Je lui demandai alors si elle avait toujours envie de tuer. Elle me répondit "oui" en souriant, mais il n'y avait plus la même chose dans ses yeux. La flamme qui était là maintenant n'était plus pareille. Avec un peu de vice j'en conviens, je lui dis qu'elle devait d'abord essayer une première fois pour savoir si la chose lui plairait, et lui proposai de s'essayer sur la maître-chanteuse. Elle accepta et me demanda où la trouver. J'émis l'idée qu'elle était certainement aux toilettes (je ne sais pas par quel don, mais j'avais la conviction qu'elle se trouvait bien là). Ma nouvelle amie meurtrière se précipita dans l'escalier descendant avec les toilettes en ligne de mire. J'emboîtai son pas et admirai le vert pomme dont étaient peints les murs de la volée d'escaliers. Les toilettes siégeaient à l'étage juste en dessous, j'y jetai un œil auto-satisfait. Ma psychopathe venait de s'y engouffrer. J'étais sûr de parvenir à un glorieux résultat : ou elle ne pourrait pas commettre ce crime et guérirait de sa folie ou bien elle débarrasserait le groupe de la redoutable maître-chanteuse. Dans tous les cas, il y avait un des deux problèmes de résolu. Dans la seconde volée d'escaliers nous menant à l'étage encore en dessous où nous devions nous rendre, il y avait une amie Tathâtiste de Marseille. Je n'en revenais pas, ainsi il y avait quand même ici quelqu'un que je connaissais et je ne m'en étais pas aperçu. J'étais heureux, j'allais pouvoir lui poser des questions, elle allait pouvoir me renseigner. Elle marchait à un rythme incroyablement lent, les yeux dans le vague, elle était rendue à l'avant-dernière marche quand je lui ai adressé la parole. Sa torpeur la rendait semblable à un zombi. Je l'appelais par son prénom, elle ne répondit pas, je lui ai dit "Eh, c'est moi, Alban, tu ne me reconnais pas ?", elle s'est retournée lentement et m'a répondu qu'elle ne m'avait jamais vu avant aujourd'hui et qu'elle ne s'appelait pas de la manière dont je l'avais nommée. Je lui demandai si elle ne se souvenait pas de son fils, un beau grand métis précoce et plein de vie. Elle me répondit qu'elle n'avait pas d'enfant. Je crus comprendre alors que nous n'étions pas dans le monde où je vivais normalement, je lui dis que je venais d'un endroit différent (peut-être parallèle, peut-être passé, peut-être futur...), et que je la connaissais dans cet endroit, je lui parlai de qui elle y était et de ce qu'elle y faisait. Elle m'écoutait un peu dubitativement. Le professeur nous gronda pour notre retard et nous invita à nous asseoir par terre autour de lui. Nous étions à cet étage dans une bibliothèque garnie de meubles blancs gigantesques croulant sous des livres semblant tous neufs. Ma tueuse revint et s'assit parmi nous, visiblement un peu perturbée mais ne manquant pas de me sourire. Je lui rendis son sourire puis m'aperçus gêné qu'elle avait du sang sur sa chemise au niveau de l'épaule. Je m'arrangeai pour me rapprocher d'elle discrètement et lui demandai comment cela s'était passé. Elle me répondit qu'elle n'avait pas pu la tuer, que c'était trop dur. Je la questionnai sur la présence, dans ce cas, d'hémoglobine sur son chemisier blanc. Elle me répondit qu'elle avait "salement blessé" la maître-chanteuse mais qu'elle n'avait eu ni le courage ni le goût de l'achever. Ma première réaction fut de blêmir, puis je me dis que j'étais un génie parce que j'avais peut-être fait d'une pierre deux coups. Les deux menaces pouvaient s'être évaporées. La maître-chanteuse était probablement hors d'état de nuire et ma nouvelle amie était débarrassé de ses penchants destructeurs. Le professeur commença alors un exposé sur les calendriers et les différents outils de mesure du temps. Il annonça que nous étions en l'an machinchose après Jésus-Christ. Je bondis et pris la parole sans que l'on m'y ait invité : "Jésus-Christ ? Mais qui est pour vous, Jésus-Christ ? Vous avez un Jésus-Christ, vous aussi ?". Le professeur sembla un peu abasourdi et me répondis que Jésus-Christ n'était pas un personnage de chez nous, que c'était un personnage ayant existé sur la planète "Cris et Raisins" et qui avait servi de repère temporel à l'ensemble des galaxies. J'annonça vivement, comme triomphant : "Oui, "Cris et Raisins", c'est là d'où je viens !". Tout le monde se retourna sur moi et les mâchoires tombèrent. Je détaillai en disant qu'encore hier, je n'étais pas sur cette planète-ci mais que je vivais sur la planète Terre, celle que le professeur venait de désigner à l'instant par le nom "Cris et Raisins". On me regardait avec dédain et défiance, personne ne me croyait et l'on goûtait fort peu ma "plaisanterie". Je proposai alors un test, je demandai que l'on me questionne sur cette planète où nous étions... Histoire de montrer que je n'en connaissais rien, et que donc, de fait, je lui étais étranger. Ma non-connaissance des données élémentaires de la planète ne convinrent pas, on pensa que je jouai la comédie, que je feignais l'ignorance. Le professeur voulut couper court en me demandant alors, dans ce cas, de leur expliquer comment fonctionnait le calendrier sur "Cris et Raisins". J'expliquai alors en savant l'évolution du calendrier Grégorien, en détaillant même l'épisode Révolutionnaire. Mais malgré mes explications documentées, je sentais que je n'étais toujours pas pris au sérieux, ils trouvaient ce que je décrivais trop proche de ce qu'ils connaissaient.
- J'étais avec un groupe d'amis. Nous étions quatre (deux filles, deux garçons) et nous recevions la visite de Marion Cotillard. J'avais visiblement un passé sentimental lourd avec elle. Elle était vindicative et très émue, je ne me souviens plus bien de ses propos qu'elle tenait devant une cheminée allumée. Elle nous défiait un peu tous et finit par fondre en larmes. Je ne ressentais aucune empathie pour elle, ni culpabilité non plus par rapport à ce qu'elle me reprochait. Je ne me souvenais pas de la majorité des évènements qu'elle évoquait. Elle repartit, une de mes amies l'avait pris dans ses bras en la raccompagnant. Mes amis partirent tous ensuite et je compris que la maison de bois dans laquelle nous étions était mon domicile. Les jours passèrent, c'était l'hiver. Puis, au printemps, je reçus la visite d'Isabelle Carré et de son frère Benoît. Avec Isabelle, nous sommes tombés instantanément amoureux. Elle est revenue bien souvent et nous passions de longues soirées enlacés autour du feu. Elle était radieuse, nous baignions dans un bonheur total. Marion Cotillard revint une fois nous rendre visite, elle était très gênée et semblait blessée de notre bonheur, elle ne parla presque pas et s'enfuit assez rapidement encore une fois gagnée par les larmes. Il y avait véritablement un problème juridique entre elle et moi, peut-être une instance de divorce à régler. Les semaines se succédèrent encore et bientôt Isabelle tomba enceinte. C'était à nouveau l'hiver et le ventre de la Carré s'était très arrondi. Elle relevait fréquemment son pullover et j'embrassais son ventre, essayant aussi d'écouter la vie palpiter chez notre progéniture. Je me réveillais de ce rêve avec une impérieuse envie d'uriner. Je ne pus pas me retenir et je vidais ma vessie, là couché sur le côté dans mon lit. L'urine était abondante, le jet ne finissait pas, il me sembla durer une dizaine de minutes. J'éprouvais tellement de bonheur à dégager de mon organisme ce trop-plein de liquide que je ne me souciais pas des dégâts. Lorsque cela fut enfin fini, je me redressais et me soucia d'où s'était déversé toute cette urine. Je fus soulagé de voir qu'elle avait atterri intégralement dans une grande cuvette jaune miraculeusement posée à mes côtés. Cela dit, la situation n'était toutefois pas tout à fait rassurante car la cuvette était pleine à ras-bord et menaçait fortement de déborder. J'avais la flemme de me lever pour l'enlever du lit et pouvoir ainsi me recoucher tranquillement. Je resta donc un bon moment essayant de faire le moins de mouvements possible, cherchant l'immobilisme parfait, jusqu'aux respirations les plus calmes et imperceptibles. De toute façon, la situation était tellement périlleuse que je voyais mal comment n'aurais-je pas tout renversé rien qu'en me levant quand bien même le plus précautionneusement possible. Malgré le stress, je finis par me rendormir.
- J'étais installé dans mon canapé, la télévision allumée. J'attendais le coup d'envoi d'un match de l'équipe de France. Comme ce n'était pas encore l'heure, je consultais mes e-mails sur mon smartphone. J'avais reçu deux nouveaux messages : le premier était d'une femme qui m'était totalement inconnue mais c'était un message qu'elle me faisait passer de la part de Joëlle Labadie (une amie morte en fin d'année dernière), le second était de Marìa Soledad. La première phrase était "Avoue que tu es dérangé. Comment peux-tu me demander de clôturer tous mes comptes ?". Mon sang ne fit qu'un tour : se pouvait-il que je lui aie demandé une telle chose ? Je n'en avais aucun souvenir... C'est vrai que je trouvais qu'elle n'était pas assez prudente, mais quand même... Je lui répondis vite fait qu'il devait y avoir une erreur d'interprétation, que je n'avais jamais formulé une telle demande et que je n'en verrai même pas la raison. J'étais contrarié par cet impondérable survenant juste à l'aune d'un match dont je me faisais une telle joie. Lequel match qui s'apprêtait à débuter. La retransmission depuis le stade avait débuté et on annonçait une composition de Didier Deschamps ne comprenant qu'une seule surprise, mais celle-ci était de taille : Vincent Candela. Deschamps avait rappelé Candela et l'avait de plus titularisé sur le flan droit (en pendant d'Evra) avec le brassard de capitaine. On découvrait l'ancien complice de Francesco Totti à l'image. Il s'était rasé la tête comme pour la coupe du monde 98. Il était là, à l'entrée du couloir, en tête de file, avec le fanion à la main. J'étais stupéfait, j'ignorais même qu'il était encore en activité, je pensais qu'il ne restait plus qu'Henry et Trezeguet et j'avais aussi entendu parler à son sujet d'une reconversion en tant qu'agent. Visiblement, il était revenu de sa retraite, mais dans quel club pouvait-il évoluer ? Sur mes interrogations, le match débuta contre un adversaire non identifié vêtu de vert. Très vite, la France encaissa un but. Un but gag contre son camp de son capitaine du soir qui semblait vraiment avoir sciemment envoyé une grosse frappe dans ses propres buts. Cela ressemblait à une grosse farce... Mais deux minutes après, sur une longue ouverture de Matuidi, Giroud partit seul au but et marqua un but splendide. Il ne fallut que deux minutes une nouvelle fois au gunner pour rééditer l'opération et s'offrir ainsi un doublé. Tout était donc revenu dans l'ordre, d'autant que ce second but d'Olivier Giroud était inscrit suite à un débordement sur son aile de Vincent Candela qui était donc passeur décisif. Du grotesque chaos régnant quatre minutes auparavant, il ne restait plus rien. Tout était rayonnant et allait de l'avant.
- Je me retrouvais avec un groupe de jeunes adultes dans une espèce de grand gymnase. Là, il y avait un homme plus âgé qui s'adressait à nous comme s'il était notre professeur. Son discours était un peu arrogant et totalement inintéressant. L'endroit était sombre, je ne distinguais pas tous les visages de mes compagnons. Tout m'était inconnu dans ce lieu et ces gens, je me demandais comment étais-je arriver ici et pourquoi.
Une tension semblait régner dans le groupe. Lorsque le professeur nous quitta un moment et que nous nous retrouvions comme en récréation, je compris pourquoi. Une fille du groupe, portant de grandes lunettes, tenait tout le monde sous le coup d'un ignoble chantage. Je ne comprenais pas bien la situation et ses enjeux, mais cela semblait assez terrible. La maître-chanteuse paradait avec l'aplomb et la cruauté d'un chat jouant avec une souris. Les têtes étaient basses, résignées. Je me rapprochais d'une fille du groupe qui me paraissait un peu la chef, la plus courageuse et intelligente. Elle était la seule à avoir essayé de tenir tête. On fit connaissance, elle s'appelait Orlata, c'était une fille bien brune un peu boulotte avec de petites lunettes rondes. Elle me faisait penser à Samia (une ancienne camarade du collège Anselme Mathieu d'Avignon, une crack imbattable). Elle était bavarde, elle me faisait aussi penser à Valérie, une ancienne camarade du collège Paul Eluard (Sainte-Geneviève des bois). Elle me donna plus de détails sur la situation et la teneur du chantage, je ne voyais effectivement pas d'échappatoire et comprenait la sinistrose ambiante. Orlata m'était très sympathique, son esprit était vif, créatif, son langage était très riche, ses émotions colorées, je me sentais en grande empathie et en grande complicité intellectuelle. D'un seul coup, une fille aux longs cheveux clairs frisés et aux grands yeux hagards brisa le silence à couper au couteau qui venait de s'installer en se projetant au milieu du groupe et en se mettant à proférer d'aberrantes menaces diaboliques. Elle annonçait assez froidement, le sourire aux lèvres, qu'elle allait tous nous tuer un par un et que nous ne pourrions pas l'en empêcher. Elle détaillait ce qu'elle allait nous faire à chacun, elle disait qu'elle nous trouverait un par un au moment où l'on s'y attendrait le moins. Au point où on en était, sa sinistre intervention ne produit pas un électrochoc, tous étaient déjà terrorisés et n'avait même plus la force de se rebeller. A l'appel du professeur venant d'un étage inférieur, le groupe se dispersa lentement, chacun hormis Orlata étant comme enfermé dans une torpeur inquiétante. Celle qui s'annonçait tueuse fut bientôt la seule à rester dans la pièce, semblant très satisfaite de son petit effet. J'avais attendu dans l'espoir de me retrouver seul avec elle. Je m'avançai donc vers elle avec détermination mais aussi beaucoup de prudence et de tact. Je me disais que personne n'est un monstre sans raisons et que chaque être arrivé à cette extrémité l'est avant tout par manque d'amour. Je tâchais donc d'emplir mon cœur d'amour pour cette créature à mesure que je m'approchais d'elle. Elle sortit de sa béatitude d'exaltée criminelle et sembla un instant paniquer en me voyant se rapprocher d'elle sans détours. Je lui ai parlé doucement, lui ai dit que je la comprenais, que je l'avais écoutée, et que même je l'admirais et que j'aimerais l'aider. En disant cela, je réussis à lui toucher le cou et le poignet sans qu'elle se dérobe. Je vis à sa réaction qu'elle n'était pas habituée au contact physique. Je compris aussi rapidement que je lui plaisais, je lui faisais physiquement de l'effet. Elle se montra d'abord bien réticente à mes paroles comme à mes gestes mais s'ouvrit bientôt. Je posais des mains furtives mais pleines de douceur à des points stratégiques pour la rassurer, la calmer et la mettre en confiance. Bientôt, nous eûmes une conversation faite de confidences, elle était visiblement fort heureuse de trouver quelqu'un à qui parler, quelqu'un qui lui parlait et l'écoutait. Elle n'était plus du tout la même, elle était maintenant rayonnante et tenait des propos usuels à une jeune fille. J'allai jusqu'à la faire rire, elle alla même jusqu'à me toucher le dos en réaction à une de mes plaisanteries (un geste qu'elle avorta quelque peu, avec gêne). Je lui demandai alors si elle avait toujours envie de tuer. Elle me répondit "oui" en souriant, mais il n'y avait plus la même chose dans ses yeux. La flamme qui était là maintenant n'était plus pareille. Avec un peu de vice j'en conviens, je lui dis qu'elle devait d'abord essayer une première fois pour savoir si la chose lui plairait, et lui proposai de s'essayer sur la maître-chanteuse. Elle accepta et me demanda où la trouver. J'émis l'idée qu'elle était certainement aux toilettes (je ne sais pas par quel don, mais j'avais la conviction qu'elle se trouvait bien là). Ma nouvelle amie meurtrière se précipita dans l'escalier descendant avec les toilettes en ligne de mire. J'emboîtai son pas et admirai le vert pomme dont étaient peints les murs de la volée d'escaliers. Les toilettes siégeaient à l'étage juste en dessous, j'y jetai un œil auto-satisfait. Ma psychopathe venait de s'y engouffrer. J'étais sûr de parvenir à un glorieux résultat : ou elle ne pourrait pas commettre ce crime et guérirait de sa folie ou bien elle débarrasserait le groupe de la redoutable maître-chanteuse. Dans tous les cas, il y avait un des deux problèmes de résolu. Dans la seconde volée d'escaliers nous menant à l'étage encore en dessous où nous devions nous rendre, il y avait une amie Tathâtiste de Marseille. Je n'en revenais pas, ainsi il y avait quand même ici quelqu'un que je connaissais et je ne m'en étais pas aperçu. J'étais heureux, j'allais pouvoir lui poser des questions, elle allait pouvoir me renseigner. Elle marchait à un rythme incroyablement lent, les yeux dans le vague, elle était rendue à l'avant-dernière marche quand je lui ai adressé la parole. Sa torpeur la rendait semblable à un zombi. Je l'appelais par son prénom, elle ne répondit pas, je lui ai dit "Eh, c'est moi, Alban, tu ne me reconnais pas ?", elle s'est retournée lentement et m'a répondu qu'elle ne m'avait jamais vu avant aujourd'hui et qu'elle ne s'appelait pas de la manière dont je l'avais nommée. Je lui demandai si elle ne se souvenait pas de son fils, un beau grand métis précoce et plein de vie. Elle me répondit qu'elle n'avait pas d'enfant. Je crus comprendre alors que nous n'étions pas dans le monde où je vivais normalement, je lui dis que je venais d'un endroit différent (peut-être parallèle, peut-être passé, peut-être futur...), et que je la connaissais dans cet endroit, je lui parlai de qui elle y était et de ce qu'elle y faisait. Elle m'écoutait un peu dubitativement. Le professeur nous gronda pour notre retard et nous invita à nous asseoir par terre autour de lui. Nous étions à cet étage dans une bibliothèque garnie de meubles blancs gigantesques croulant sous des livres semblant tous neufs. Ma tueuse revint et s'assit parmi nous, visiblement un peu perturbée mais ne manquant pas de me sourire. Je lui rendis son sourire puis m'aperçus gêné qu'elle avait du sang sur sa chemise au niveau de l'épaule. Je m'arrangeai pour me rapprocher d'elle discrètement et lui demandai comment cela s'était passé. Elle me répondit qu'elle n'avait pas pu la tuer, que c'était trop dur. Je la questionnai sur la présence, dans ce cas, d'hémoglobine sur son chemisier blanc. Elle me répondit qu'elle avait "salement blessé" la maître-chanteuse mais qu'elle n'avait eu ni le courage ni le goût de l'achever. Ma première réaction fut de blêmir, puis je me dis que j'étais un génie parce que j'avais peut-être fait d'une pierre deux coups. Les deux menaces pouvaient s'être évaporées. La maître-chanteuse était probablement hors d'état de nuire et ma nouvelle amie était débarrassé de ses penchants destructeurs. Le professeur commença alors un exposé sur les calendriers et les différents outils de mesure du temps. Il annonça que nous étions en l'an machinchose après Jésus-Christ. Je bondis et pris la parole sans que l'on m'y ait invité : "Jésus-Christ ? Mais qui est pour vous, Jésus-Christ ? Vous avez un Jésus-Christ, vous aussi ?". Le professeur sembla un peu abasourdi et me répondis que Jésus-Christ n'était pas un personnage de chez nous, que c'était un personnage ayant existé sur la planète "Cris et Raisins" et qui avait servi de repère temporel à l'ensemble des galaxies. J'annonça vivement, comme triomphant : "Oui, "Cris et Raisins", c'est là d'où je viens !". Tout le monde se retourna sur moi et les mâchoires tombèrent. Je détaillai en disant qu'encore hier, je n'étais pas sur cette planète-ci mais que je vivais sur la planète Terre, celle que le professeur venait de désigner à l'instant par le nom "Cris et Raisins". On me regardait avec dédain et défiance, personne ne me croyait et l'on goûtait fort peu ma "plaisanterie". Je proposai alors un test, je demandai que l'on me questionne sur cette planète où nous étions... Histoire de montrer que je n'en connaissais rien, et que donc, de fait, je lui étais étranger. Ma non-connaissance des données élémentaires de la planète ne convinrent pas, on pensa que je jouai la comédie, que je feignais l'ignorance. Le professeur voulut couper court en me demandant alors, dans ce cas, de leur expliquer comment fonctionnait le calendrier sur "Cris et Raisins". J'expliquai alors en savant l'évolution du calendrier Grégorien, en détaillant même l'épisode Révolutionnaire. Mais malgré mes explications documentées, je sentais que je n'étais toujours pas pris au sérieux, ils trouvaient ce que je décrivais trop proche de ce qu'ils connaissaient.

Nuit du 6 au 7 mai 2014
- J'étais avec ma grand-mère maternelle dans une voiture, sur la banquette arrière, elle me disait qu'il fallait qu'elle me parle de mon grand-père. Elle partait ensuite et je me retrouvais avec des amis. La voiture était pleine à ras-bord de tout un déballage au milieu duquel une planche de surf, une espèce de petite barque, des filets de pêche. Nous partions en vacances. Notre lieu de vacances s'avéra être la maison sur deux étages de mes grands-parents au 14, rue du vingt-sixième dragon (Dijon). Je retrouvais avec émotion la demeure et son odeur si particulière, cette maison désertée par ma famille à la mort de mon grand-père en avril 1998. Mes amis et moi nous installions, les pièces étaient beaucoup plus spacieuses qu'avant. Je suis resté seul dans la maison quelques temps, mes amis (deux garçons et une fille) étaient sortis faire des courses. J'étais fatigué, je me suis étendu, puis j'ai commencé à préparer un repas avec les deux-trois trucs que nous avions ramené dans nos bagages. Le repas fut agréable, je me rapprochais beaucoup de mon amie et sentais avec elle une complicité nouvelle.
- J'étais le grand Schtroumpf. Je me regardais dans un miroir répétant un discours d'investiture présidentielle. Je n'étais pas peu fier. Des p'tits schtroumpfs venaient pour me parler mais s'en repartaient vite, n'osant pas me déranger. Après le discours d'investiture, je répétais ma rencontre avec un autre dirigeant, un dénommé "Vieux Schtroumpf" qui était comme mon clone à la différence près qu'au lieu de mon bonnet rouge il portait un bleu bonnet.
- J'étais avec une amie au milieu d'une foule de gens qui étaient tous entièrement dénudés. Cela se passait dans un décor sombre, l'éclairage semblant venir d'un feu. Avec cette amie, nous étions les seuls habillés et devisions philosophie tandis que nous emboîtions sexuellement par couple tous nos congénères. Nous accomplissions cette tâche mécaniquement sans y prêter la moindre importance, tout en poursuivant nos réflexions métaphysiques. Bientôt, nous n'eûmes plus rien à faire, toute la foule pourtant nombreuse avait été traitée par nos soins, tous formaient des couples en train de copuler.
- J'étais dans une grande boutique chic du centre ville de Metz. On me faisait essayer un boxer rouge. J'étais un peu réticent mais sous la pression, je sortais de la cabine d'essayage pour m'afficher dans ce boxer (j'avais de grands bas rouges également, comme des bas de footballeurs que j'aurais pu piquer aux joueurs de l'équipe de France ou de l'A.S. Monaco). Toute l'attention était sur moi, des amis étaient autour de moi m'inspectant, mais aussi la vendeuse du magasin, le vigile et des clients que je ne connaissais pas. Tous ceux-là formaient un cercle autour de moi et complimentaient mon caleçon en faisant des signes de tête et des murmures d'approbation. Je me sentais très gêné et essayais vainement de trouver un miroir où me voir. Je finis par me baisser et relever ma chemise bleu marine à pois pour pouvoir voir le caleçon suscitant tant d'enthousiasme. C'était horrible, je ne comprenais pas que l'on puisse trouver que cela m'allait bien... Je devais être victime d'une farce, ce boxer était beaucoup trop grand pour moi, le fond tombait entre mes genoux.
- J'étais avec ma grand-mère maternelle dans une voiture, sur la banquette arrière, elle me disait qu'il fallait qu'elle me parle de mon grand-père. Elle partait ensuite et je me retrouvais avec des amis. La voiture était pleine à ras-bord de tout un déballage au milieu duquel une planche de surf, une espèce de petite barque, des filets de pêche. Nous partions en vacances. Notre lieu de vacances s'avéra être la maison sur deux étages de mes grands-parents au 14, rue du vingt-sixième dragon (Dijon). Je retrouvais avec émotion la demeure et son odeur si particulière, cette maison désertée par ma famille à la mort de mon grand-père en avril 1998. Mes amis et moi nous installions, les pièces étaient beaucoup plus spacieuses qu'avant. Je suis resté seul dans la maison quelques temps, mes amis (deux garçons et une fille) étaient sortis faire des courses. J'étais fatigué, je me suis étendu, puis j'ai commencé à préparer un repas avec les deux-trois trucs que nous avions ramené dans nos bagages. Le repas fut agréable, je me rapprochais beaucoup de mon amie et sentais avec elle une complicité nouvelle.
- J'étais le grand Schtroumpf. Je me regardais dans un miroir répétant un discours d'investiture présidentielle. Je n'étais pas peu fier. Des p'tits schtroumpfs venaient pour me parler mais s'en repartaient vite, n'osant pas me déranger. Après le discours d'investiture, je répétais ma rencontre avec un autre dirigeant, un dénommé "Vieux Schtroumpf" qui était comme mon clone à la différence près qu'au lieu de mon bonnet rouge il portait un bleu bonnet.
- J'étais avec une amie au milieu d'une foule de gens qui étaient tous entièrement dénudés. Cela se passait dans un décor sombre, l'éclairage semblant venir d'un feu. Avec cette amie, nous étions les seuls habillés et devisions philosophie tandis que nous emboîtions sexuellement par couple tous nos congénères. Nous accomplissions cette tâche mécaniquement sans y prêter la moindre importance, tout en poursuivant nos réflexions métaphysiques. Bientôt, nous n'eûmes plus rien à faire, toute la foule pourtant nombreuse avait été traitée par nos soins, tous formaient des couples en train de copuler.
- J'étais dans une grande boutique chic du centre ville de Metz. On me faisait essayer un boxer rouge. J'étais un peu réticent mais sous la pression, je sortais de la cabine d'essayage pour m'afficher dans ce boxer (j'avais de grands bas rouges également, comme des bas de footballeurs que j'aurais pu piquer aux joueurs de l'équipe de France ou de l'A.S. Monaco). Toute l'attention était sur moi, des amis étaient autour de moi m'inspectant, mais aussi la vendeuse du magasin, le vigile et des clients que je ne connaissais pas. Tous ceux-là formaient un cercle autour de moi et complimentaient mon caleçon en faisant des signes de tête et des murmures d'approbation. Je me sentais très gêné et essayais vainement de trouver un miroir où me voir. Je finis par me baisser et relever ma chemise bleu marine à pois pour pouvoir voir le caleçon suscitant tant d'enthousiasme. C'était horrible, je ne comprenais pas que l'on puisse trouver que cela m'allait bien... Je devais être victime d'une farce, ce boxer était beaucoup trop grand pour moi, le fond tombait entre mes genoux.
Nuit du 7 au 8 mai 2014
- Je regardais la télévision : un reportage sur Sri Tathâta, où il était dit qu'il avait d'abord été présenté en France par un homme qui fut ensuite enlevé et remplacé par Maïtreyi Amma. Les journalistes avaient fait une enquête pour retrouver cet homme, ils avaient recueilli des informations mais n'avaient pas réussi à mettre la main sur le gus (ils ne savaient même pas à quoi celui-ci ressemblait, toutes les photographies d'époque avaient été ou brûlées ou brouillées ou déchirées à l'emplacement de son visage). Je zappais, il y allait avoir un match de l'équipe de France masculine de football. DD avait surpris son monde en rappelant la charnière centrale de l'A.C. Milan (Mexès-Rami). Il s'expliquait au micro de Christian Jeanpierre en disant qu'ils avaient énormément d'automatismes et de complicité depuis leurs années en équipe de France, et que ceux-ci s'étaient encore renforcés sous la houlette de Clarence Seedorf. Effectivement, les deux compères réalisaient un grand match avec des gestes défensifs de haut vol tel on n'en avait plus vu depuis les retraites de Nesta, Maldini, Cannavaro et Thuram.
- Je regardais la télévision : un reportage sur Sri Tathâta, où il était dit qu'il avait d'abord été présenté en France par un homme qui fut ensuite enlevé et remplacé par Maïtreyi Amma. Les journalistes avaient fait une enquête pour retrouver cet homme, ils avaient recueilli des informations mais n'avaient pas réussi à mettre la main sur le gus (ils ne savaient même pas à quoi celui-ci ressemblait, toutes les photographies d'époque avaient été ou brûlées ou brouillées ou déchirées à l'emplacement de son visage). Je zappais, il y allait avoir un match de l'équipe de France masculine de football. DD avait surpris son monde en rappelant la charnière centrale de l'A.C. Milan (Mexès-Rami). Il s'expliquait au micro de Christian Jeanpierre en disant qu'ils avaient énormément d'automatismes et de complicité depuis leurs années en équipe de France, et que ceux-ci s'étaient encore renforcés sous la houlette de Clarence Seedorf. Effectivement, les deux compères réalisaient un grand match avec des gestes défensifs de haut vol tel on n'en avait plus vu depuis les retraites de Nesta, Maldini, Cannavaro et Thuram.
Nuit du 8 au 9 mai 2014
- Marìa Soledad m'envoyait par e-mail les présentations de ces nouveaux stages afin que je rédige les flyers de présentation. Comme d'habitude, ceux-ci étaient écrits dans un mélange très personnel de québécois, d'espagnol et d'anglais. Un langage qu'il me faudrait comme à l'accoutumée décrypter et transposer en bon français. L'intitulé du deuxième stage était "Se préparer à chaque instant à l'inattendu. S'offrir totalement aux possibilités". Elle me donnait aussi rendez-vous pour dans trois jours dans la propriété des Alpes-de-Haute-Provence où ce programme devait se tenir afin que je donne mon avis sur ce lieu et que nous effectuions notre rodage. Visiblement, Maxime avait déjà payé la réservation pour les dates de séminaire (à cheval sur juin-juillet).
- Je me rendais en voiture avec mon père dans le Vaucluse. C'était la première fois depuis cinq ans que je remettais les pieds dans ce département où j'étais devenu adulte et avais passé de longues années. En chemin, je me mis à penser que je pourrais rencontrer Marylise Rey. Il me semblait que le hasard allait œuvrer à cette rencontre. C'était l'aube et nous avions roulé toute la nuit, nous nous arrêtâmes à l'entrée de Cavaillon et je descendis dans la gare, histoire d'aller aux toilettes et de manger un morceau, en passant devant le mur des dépliants sur les trajets ferroviaires, mon attention fut attiré par une dizaine de prospectus de "Quentin, le retour aux sources" (l'entreprise du compagnon de Marylise). Je reconnaissais bien là l'esprit marketing de Marylise d'être allé placer ces papiers ici. Au retour des toilettes, je me rendis vers le distributeur de nourriture et vit alors un 4*4 se garer dans la pénombre. Une femme conduisait, une ribambelle d'enfant à ses côtés. La femme, c'était Marylise. Lorsqu'elle entra dans le hall de la gare, elle ne fit aucun geste vers moi, j'ai cru qu'elle m'ignorait sciemment (après tout, je savais bien qu'il était fort probable qu'elle me tienne rancune de je-ne-sais-quoi...). Lorsqu'elle fut aux toilettes, trois des enfants de la voiture entrèrent dans la gare, parmi eux la petite-fille de Marylise dont je m'étais bien souvent occupé. Elle avait bien grandi et ressemblait toujours plus à sa mère, elle devait avoir bientôt 9 ans. Je lui dis bonjour et elle me reconnut tout de suite, sourit un instant puis détourna la tête ostensiblement. Le petit garçon à côté d'elle me dit bonjour aussi et vint vers moi, ses cheveux roux étaient en brosse et il portait un appareil dentaire, il me parla des jeux qu'il avait avec lui dans la voiture, me prit la main. La petite-fille de Marylise, contrariée, vint vers lui et essaya de l'entraîner loin de moi en lui disant qu'il ne fallait pas me parler, que j'étais méchant, que je laissais tomber les gens. Je lui expliqua alors que si elle ne m'avait pas vu depuis toutes ces années, c'est parce que j'habitais désormais très loin d'ici, à Poitiers. Elle écouta ce que je disais et se mit à me sourire, elle courut alors se coller à moi. Je la pris dans mes bras, elle m'avait pardonné. Quand Marylise sortit, elle gronda immédiatement les enfants d'être sortis de la voiture, puis elle me vit. Je remarquai sa surprise et put constater qu'elle ne m'avait donc réellement pas vu tout à l'heure. Elle ne parut pas contrariée outre mesure de me voir et vint me dire bonjour sans animosité. Je lui dis que je ne comprenais pas vraiment ce qui s'était passé entre nous. Elle me dit de laisser tomber et me demanda si tout allait bien, je lui répondais positivement et lui retourna la question. Elle me dit alors qu'elle était pressée (comme d'habitude), appela les enfants et s'en alla.
- J'accompagnais Jean-Louis Aubert sur le plateau du "Grand Journal" d'Antoine De Caunes. Antoine lui a demandé s'il considérait toujours comme son groupe préféré un groupe au nom étrange dont je n'avais jamais entendu parler. Jean-Louis a répondu par l'affirmative et alors, Mouloud et une assistante sont arrivés et l'ont invité à les suivre, Antoine annonçant qu'ils allaient le conduire jusqu'à un concert de ce groupe où il allait pouvoir chanter avec eux. Je suivais le trio. Nous nous faufilâmes dans les coulisses de Canal, puis au milieu de rues parisiennes bondées pour finir par arriver sur une grande place noire de monde où régnait une grosse ambiance. Il y avait là ce groupe que je ne connaissais pas qui jouait une musique folk-rock sur une scène. Le public était déchaîné. Au-delà du concert, il régnait aussi une ambiance de manif' partisane. Il y avait beaucoup de banderoles altermondialistes, des banderoles au bel humour et illustrées. Jean-Louis était un peu impressionné, très humble, il se rendit derrière la scène ainsi que nos deux guides l'y invitaient et monta sur celle-ci. Les deux chanteurs du groupe, qui haranguaient une foule en transe qui scandait les paroles en cadence, se retournèrent vers l'ex-chanteur de Téléphone et lui firent une espèce de référence en invitant le public à lui faire un triomphe, ce qui se passa instantanément. L'assistante de Canal passa à Aubert une guitare autour du cou et voici le chanteur de Houellebecq qui se mit à entonner le refrain de la chanson qu'était en train de chanter le groupe. Les titres se succédaient et manifestement, JLA connaissait toutes les paroles par cœur. Après la quatrième chanson, Jean-Louis prit la parole intimidé, et dit qu'il ne méritait peut-être pas d'être là ce soir car s'il se montrait solidaire des pauvres et de cet esprit que représentait le groupe, il n'en était pas moins un nanti éloigné des réalités quotidiennes des français. Ce discours toucha l'assistance qui l'acclama. Celui qui semblait être le leader du groupe sur scène se pencha vers lui et le prit dans ses bras (Jean-Louis paraissait tout petit et fragile à côté de lui) en lui disant que c'était déjà signe de conscience que d'en être conscient et lui témoigna tout ce que sa musique et ses textes avaient fait pour le peuple, combien l'œuvre d'Aubert avait eu un effet positif dans le cœur français populaire.
- Ma mère me téléphonait et m'annonçait qu'elle venait pour midi, elle serait accompagnée de son ancien receveur (de la poste d'Avignon - place Pie) et de son épouse. Je me réjouis d'abord en attaquant d'emblée la cuisine et la préparation de la table en terrasse. Et puis, je me mis à réaliser qui était ce couple. Ce sont des gens assez stricts, peu drôles, un peu cinglés, j'eus un frisson dans le dos à penser qu'ils seraient ici bientôt à la maison. Je me demandais dans quelles circonstances ma mère les avait retrouvés. Je me mis à douter de ce que j'avais cuisiné, ce ne serait sans doute pas du goût de ce couple bourgeois à l'ancienne, lui ancien militaire en plus.
- Marìa Soledad m'envoyait par e-mail les présentations de ces nouveaux stages afin que je rédige les flyers de présentation. Comme d'habitude, ceux-ci étaient écrits dans un mélange très personnel de québécois, d'espagnol et d'anglais. Un langage qu'il me faudrait comme à l'accoutumée décrypter et transposer en bon français. L'intitulé du deuxième stage était "Se préparer à chaque instant à l'inattendu. S'offrir totalement aux possibilités". Elle me donnait aussi rendez-vous pour dans trois jours dans la propriété des Alpes-de-Haute-Provence où ce programme devait se tenir afin que je donne mon avis sur ce lieu et que nous effectuions notre rodage. Visiblement, Maxime avait déjà payé la réservation pour les dates de séminaire (à cheval sur juin-juillet).
- Je me rendais en voiture avec mon père dans le Vaucluse. C'était la première fois depuis cinq ans que je remettais les pieds dans ce département où j'étais devenu adulte et avais passé de longues années. En chemin, je me mis à penser que je pourrais rencontrer Marylise Rey. Il me semblait que le hasard allait œuvrer à cette rencontre. C'était l'aube et nous avions roulé toute la nuit, nous nous arrêtâmes à l'entrée de Cavaillon et je descendis dans la gare, histoire d'aller aux toilettes et de manger un morceau, en passant devant le mur des dépliants sur les trajets ferroviaires, mon attention fut attiré par une dizaine de prospectus de "Quentin, le retour aux sources" (l'entreprise du compagnon de Marylise). Je reconnaissais bien là l'esprit marketing de Marylise d'être allé placer ces papiers ici. Au retour des toilettes, je me rendis vers le distributeur de nourriture et vit alors un 4*4 se garer dans la pénombre. Une femme conduisait, une ribambelle d'enfant à ses côtés. La femme, c'était Marylise. Lorsqu'elle entra dans le hall de la gare, elle ne fit aucun geste vers moi, j'ai cru qu'elle m'ignorait sciemment (après tout, je savais bien qu'il était fort probable qu'elle me tienne rancune de je-ne-sais-quoi...). Lorsqu'elle fut aux toilettes, trois des enfants de la voiture entrèrent dans la gare, parmi eux la petite-fille de Marylise dont je m'étais bien souvent occupé. Elle avait bien grandi et ressemblait toujours plus à sa mère, elle devait avoir bientôt 9 ans. Je lui dis bonjour et elle me reconnut tout de suite, sourit un instant puis détourna la tête ostensiblement. Le petit garçon à côté d'elle me dit bonjour aussi et vint vers moi, ses cheveux roux étaient en brosse et il portait un appareil dentaire, il me parla des jeux qu'il avait avec lui dans la voiture, me prit la main. La petite-fille de Marylise, contrariée, vint vers lui et essaya de l'entraîner loin de moi en lui disant qu'il ne fallait pas me parler, que j'étais méchant, que je laissais tomber les gens. Je lui expliqua alors que si elle ne m'avait pas vu depuis toutes ces années, c'est parce que j'habitais désormais très loin d'ici, à Poitiers. Elle écouta ce que je disais et se mit à me sourire, elle courut alors se coller à moi. Je la pris dans mes bras, elle m'avait pardonné. Quand Marylise sortit, elle gronda immédiatement les enfants d'être sortis de la voiture, puis elle me vit. Je remarquai sa surprise et put constater qu'elle ne m'avait donc réellement pas vu tout à l'heure. Elle ne parut pas contrariée outre mesure de me voir et vint me dire bonjour sans animosité. Je lui dis que je ne comprenais pas vraiment ce qui s'était passé entre nous. Elle me dit de laisser tomber et me demanda si tout allait bien, je lui répondais positivement et lui retourna la question. Elle me dit alors qu'elle était pressée (comme d'habitude), appela les enfants et s'en alla.
- J'accompagnais Jean-Louis Aubert sur le plateau du "Grand Journal" d'Antoine De Caunes. Antoine lui a demandé s'il considérait toujours comme son groupe préféré un groupe au nom étrange dont je n'avais jamais entendu parler. Jean-Louis a répondu par l'affirmative et alors, Mouloud et une assistante sont arrivés et l'ont invité à les suivre, Antoine annonçant qu'ils allaient le conduire jusqu'à un concert de ce groupe où il allait pouvoir chanter avec eux. Je suivais le trio. Nous nous faufilâmes dans les coulisses de Canal, puis au milieu de rues parisiennes bondées pour finir par arriver sur une grande place noire de monde où régnait une grosse ambiance. Il y avait là ce groupe que je ne connaissais pas qui jouait une musique folk-rock sur une scène. Le public était déchaîné. Au-delà du concert, il régnait aussi une ambiance de manif' partisane. Il y avait beaucoup de banderoles altermondialistes, des banderoles au bel humour et illustrées. Jean-Louis était un peu impressionné, très humble, il se rendit derrière la scène ainsi que nos deux guides l'y invitaient et monta sur celle-ci. Les deux chanteurs du groupe, qui haranguaient une foule en transe qui scandait les paroles en cadence, se retournèrent vers l'ex-chanteur de Téléphone et lui firent une espèce de référence en invitant le public à lui faire un triomphe, ce qui se passa instantanément. L'assistante de Canal passa à Aubert une guitare autour du cou et voici le chanteur de Houellebecq qui se mit à entonner le refrain de la chanson qu'était en train de chanter le groupe. Les titres se succédaient et manifestement, JLA connaissait toutes les paroles par cœur. Après la quatrième chanson, Jean-Louis prit la parole intimidé, et dit qu'il ne méritait peut-être pas d'être là ce soir car s'il se montrait solidaire des pauvres et de cet esprit que représentait le groupe, il n'en était pas moins un nanti éloigné des réalités quotidiennes des français. Ce discours toucha l'assistance qui l'acclama. Celui qui semblait être le leader du groupe sur scène se pencha vers lui et le prit dans ses bras (Jean-Louis paraissait tout petit et fragile à côté de lui) en lui disant que c'était déjà signe de conscience que d'en être conscient et lui témoigna tout ce que sa musique et ses textes avaient fait pour le peuple, combien l'œuvre d'Aubert avait eu un effet positif dans le cœur français populaire.
- Ma mère me téléphonait et m'annonçait qu'elle venait pour midi, elle serait accompagnée de son ancien receveur (de la poste d'Avignon - place Pie) et de son épouse. Je me réjouis d'abord en attaquant d'emblée la cuisine et la préparation de la table en terrasse. Et puis, je me mis à réaliser qui était ce couple. Ce sont des gens assez stricts, peu drôles, un peu cinglés, j'eus un frisson dans le dos à penser qu'ils seraient ici bientôt à la maison. Je me demandais dans quelles circonstances ma mère les avait retrouvés. Je me mis à douter de ce que j'avais cuisiné, ce ne serait sans doute pas du goût de ce couple bourgeois à l'ancienne, lui ancien militaire en plus.
Nuit du 10 au 11 mai 2014
- Je retrouvais Natacha Polony et Aymeric Caron. Ensemble tous trois, nous avions quelque chose à faire, une espèce de mission dans laquelle nous devions effectuer tout un parcours à pied. J'essayais de profiter de l'occasion pour avoir avec eux le maximum de discussions passionnantes. J'essayais tellement d'en dire le plus possible que j'étais rapidement à bout de souffle et avais du mal à suivre leur rythme. J'ai pris au passage sur un étalage un énorme gâteau au chocolat, nappé tel un éclair. Manger ceci m'a redonné des jambes, mais rapidement je ressentis un grand écœurement au niveau du ventre et me maudissais d'avoir englouti cette grasse pâtisserie pour ogre. Alors que nous arrivions dans une espèce de grotte, Natacha fit une pause et nous attendit, lorsque je les rejoins, elle m'intima le silence. Au bout de quelques instants, comme si un danger seul connu de la journaliste rousse s'était éloigné, nous repartîmes d'un même pas. Nous traversâmes une zone commerciale m'évoquant celle où vivent Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel dans le cultissime "Le Grand Soir". J'y rencontrai ma tante Eveline à qui je dis rapidement bonjour, un peu mal à l'aise de ne pas pouvoir rester lui parler, je ne voulais pas me laisser distancer à nouveau par mes valeureux compagnons. A un moment, Natacha (qui était notre guide) sembla soudain désorientée tel un chien ayant soudainement perdu la trace qu'il suivait. Il me vint alors une illumination et je prenais la tête de notre groupe, leur ouvrant un chemin offrant un raccourci pour parvenir à notre but en un temps record. J'ai douté un instant de la sincérité de mes propos... Après tout, le but que nous poursuivions n'était pas particulièrement cher à mes yeux, et mon intention profonde était plutôt de prolonger ce moment de complicité le plus possible. Si l'on ajoute à ça que j'ai toujours aimé l'instant où l'on se retrouve perdu...
- J’ai fait l’amour avec Cléopâtre. Sa peau était foncée, elle a gardé au cou un collier avec de gros diamants, j’ai réussi à défaire ses cheveux en partie et lui caresser les cheveux. Elle était très poilue, une vraie tignasse entre les jambes, mais une belle tignasse bien coiffée qui n’obstruait pas le chemin. Pendant l’ébat, des serviteurs venaient lui parler, il y en a même un après lequel elle s’est énervée, jugeant que ce qu’il disait ne pouvait se faire, que seule elle pouvait avoir cette autorité, elle était furieuse et resta ensuite un peu préoccupée jusqu’à temps que je ne la fasse rire en la chatouillant et en l’embrassant dans le coup tandis que les va-et-vient de la pénétration ne s’étaient pas arrêtés.
- Je retrouvais Natacha Polony et Aymeric Caron. Ensemble tous trois, nous avions quelque chose à faire, une espèce de mission dans laquelle nous devions effectuer tout un parcours à pied. J'essayais de profiter de l'occasion pour avoir avec eux le maximum de discussions passionnantes. J'essayais tellement d'en dire le plus possible que j'étais rapidement à bout de souffle et avais du mal à suivre leur rythme. J'ai pris au passage sur un étalage un énorme gâteau au chocolat, nappé tel un éclair. Manger ceci m'a redonné des jambes, mais rapidement je ressentis un grand écœurement au niveau du ventre et me maudissais d'avoir englouti cette grasse pâtisserie pour ogre. Alors que nous arrivions dans une espèce de grotte, Natacha fit une pause et nous attendit, lorsque je les rejoins, elle m'intima le silence. Au bout de quelques instants, comme si un danger seul connu de la journaliste rousse s'était éloigné, nous repartîmes d'un même pas. Nous traversâmes une zone commerciale m'évoquant celle où vivent Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel dans le cultissime "Le Grand Soir". J'y rencontrai ma tante Eveline à qui je dis rapidement bonjour, un peu mal à l'aise de ne pas pouvoir rester lui parler, je ne voulais pas me laisser distancer à nouveau par mes valeureux compagnons. A un moment, Natacha (qui était notre guide) sembla soudain désorientée tel un chien ayant soudainement perdu la trace qu'il suivait. Il me vint alors une illumination et je prenais la tête de notre groupe, leur ouvrant un chemin offrant un raccourci pour parvenir à notre but en un temps record. J'ai douté un instant de la sincérité de mes propos... Après tout, le but que nous poursuivions n'était pas particulièrement cher à mes yeux, et mon intention profonde était plutôt de prolonger ce moment de complicité le plus possible. Si l'on ajoute à ça que j'ai toujours aimé l'instant où l'on se retrouve perdu...
- J’ai fait l’amour avec Cléopâtre. Sa peau était foncée, elle a gardé au cou un collier avec de gros diamants, j’ai réussi à défaire ses cheveux en partie et lui caresser les cheveux. Elle était très poilue, une vraie tignasse entre les jambes, mais une belle tignasse bien coiffée qui n’obstruait pas le chemin. Pendant l’ébat, des serviteurs venaient lui parler, il y en a même un après lequel elle s’est énervée, jugeant que ce qu’il disait ne pouvait se faire, que seule elle pouvait avoir cette autorité, elle était furieuse et resta ensuite un peu préoccupée jusqu’à temps que je ne la fasse rire en la chatouillant et en l’embrassant dans le coup tandis que les va-et-vient de la pénétration ne s’étaient pas arrêtés.
Nuit du 11 au 12 mai 2014
- Je retournais à Avignon, dans le centre ville.
- Je retournais dans l'appartement du 166, avenue Jules Cantini (Marseille).
- Je découvrais le nouveau clip de Michel Sardou. Une chanson poignante sur la solitude du chanteur. Il était immobile tel une statue au milieu d'un décor tout blanc où l'on ne distinguait pas le sol du fond. Autour de lui, à bonne distance chacun les uns des autres se tenaient tout aussi immobiles Michel Fugain, Patricia Kaas, Eddy Mitchell, Patrick Bruel et Serge Lama.
- Je rencontrais Philippe Jaroussky sur le rond-point de la porte d'Aix (Marseille). Il me proposait de me donner des cours de chant. Je refusais tout d'abord, un peu gêné, puis j'acceptais avec joie. Le premier court vint (donné dans un appartement d'une petite rue donnant sur le cours Joseph Thierry), Philippe me faisait chanter la chanson des Choristes ("Vois sur ton chemin"). Il arriva à me faire sortir des notes improbables, surtout dans les aigus. Il me faisait pour aider à cela des manipulations physiques, des espèces de massage de la région des cordes vocales, des mâchoires également. Je sentais, comme toujours dans ces cas-là où l'on trouve en soi des sons nouveaux, des espaces s'ouvrir, des choses se débloquer, de nouveaux horizons apparaître, une nouvelle force croître en mon sein.
- Je retournais à Avignon, dans le centre ville.
- Je retournais dans l'appartement du 166, avenue Jules Cantini (Marseille).
- Je découvrais le nouveau clip de Michel Sardou. Une chanson poignante sur la solitude du chanteur. Il était immobile tel une statue au milieu d'un décor tout blanc où l'on ne distinguait pas le sol du fond. Autour de lui, à bonne distance chacun les uns des autres se tenaient tout aussi immobiles Michel Fugain, Patricia Kaas, Eddy Mitchell, Patrick Bruel et Serge Lama.
- Je rencontrais Philippe Jaroussky sur le rond-point de la porte d'Aix (Marseille). Il me proposait de me donner des cours de chant. Je refusais tout d'abord, un peu gêné, puis j'acceptais avec joie. Le premier court vint (donné dans un appartement d'une petite rue donnant sur le cours Joseph Thierry), Philippe me faisait chanter la chanson des Choristes ("Vois sur ton chemin"). Il arriva à me faire sortir des notes improbables, surtout dans les aigus. Il me faisait pour aider à cela des manipulations physiques, des espèces de massage de la région des cordes vocales, des mâchoires également. Je sentais, comme toujours dans ces cas-là où l'on trouve en soi des sons nouveaux, des espaces s'ouvrir, des choses se débloquer, de nouveaux horizons apparaître, une nouvelle force croître en mon sein.

Nuit du 12 au 13 mai 2014
- Je me mettais en ménage avec Vanessa Paradis. Elle était folle amoureuse et quittait pour moi Maxime Le Forestier. J'étais très étonné qu'elle fut en couple avec le vieux Maxime, je la croyais maquée avec Biolay...
- Je retournais à Fleury-Mérogis, reprenais mon appartement du 2, rue Jacques Decour. J'étais heureux de m'installer à nouveau dans mon chez-moi de toujours. J'étais installé dans la baignoire tout habillé, pensant à madame Riga, institutrice à mon école qui habitait autrefois l'appartement juste au-dessus (instit' capable d'émettre un impressionnant taux de décibels lorsqu'elle grondait un élève, elle "enseignait" à l'autre classe de CE1, je ne l'avais jamais eu comme maîtresse). Puis, je réalisais d'un seul coup que je n'étais pas là où je croyais être, j'étais au neuvième étage et non au septième. Je sortis vivement de la baignoire et descendis par la glauque cage d'escaliers où j'avais inscrit mon amour pour Marìa Soledad juste avant d'embarquer pour l'Ukraine. Au septième, il y avait d'autres gens que je ne connaissais pas. L'appartement où je venais d'emménager n'était pas le "mien" mais celui où vivait jadis la famille Soukouna, le même au bout du couloir mais à deux étages d'intervalle. (Il est intéressant de noter que, dans la réalité, c'est au contraire cette famille qui a changé d'étage et vit désormais "chez moi").
- Je participais à un stage de programmation positive. Celui-ci était animé par une petite femme Suisse aux cheveux blonds coiffés tels une salade frisée. Nous étions un groupe assez jeune, d'une vingtaine de personnes, comptant une légère majorité masculine. Notre guide helvète mit la chanson "Lilali" de la belge Kim Kay et nous invita à danser joyeusement en tous sens. Ce que je ne me fis pas prier pour faire, certains hommes hésitaient d'abord un peu puis finirent assez rapidement par se lâcher. Non seulement, nous dansions tous en cabriolant, mais chacun s'époumonait de plus à chanter. Je connaissais bien sûr toutes les paroles par cœur et m'aperçus rapidement que tout le monde ici était dans mon cas.
- Je me mettais en ménage avec Vanessa Paradis. Elle était folle amoureuse et quittait pour moi Maxime Le Forestier. J'étais très étonné qu'elle fut en couple avec le vieux Maxime, je la croyais maquée avec Biolay...
- Je retournais à Fleury-Mérogis, reprenais mon appartement du 2, rue Jacques Decour. J'étais heureux de m'installer à nouveau dans mon chez-moi de toujours. J'étais installé dans la baignoire tout habillé, pensant à madame Riga, institutrice à mon école qui habitait autrefois l'appartement juste au-dessus (instit' capable d'émettre un impressionnant taux de décibels lorsqu'elle grondait un élève, elle "enseignait" à l'autre classe de CE1, je ne l'avais jamais eu comme maîtresse). Puis, je réalisais d'un seul coup que je n'étais pas là où je croyais être, j'étais au neuvième étage et non au septième. Je sortis vivement de la baignoire et descendis par la glauque cage d'escaliers où j'avais inscrit mon amour pour Marìa Soledad juste avant d'embarquer pour l'Ukraine. Au septième, il y avait d'autres gens que je ne connaissais pas. L'appartement où je venais d'emménager n'était pas le "mien" mais celui où vivait jadis la famille Soukouna, le même au bout du couloir mais à deux étages d'intervalle. (Il est intéressant de noter que, dans la réalité, c'est au contraire cette famille qui a changé d'étage et vit désormais "chez moi").
- Je participais à un stage de programmation positive. Celui-ci était animé par une petite femme Suisse aux cheveux blonds coiffés tels une salade frisée. Nous étions un groupe assez jeune, d'une vingtaine de personnes, comptant une légère majorité masculine. Notre guide helvète mit la chanson "Lilali" de la belge Kim Kay et nous invita à danser joyeusement en tous sens. Ce que je ne me fis pas prier pour faire, certains hommes hésitaient d'abord un peu puis finirent assez rapidement par se lâcher. Non seulement, nous dansions tous en cabriolant, mais chacun s'époumonait de plus à chanter. Je connaissais bien sûr toutes les paroles par cœur et m'aperçus rapidement que tout le monde ici était dans mon cas.
Nuit du 13 au 14 mai 2014
J'étais invité quelques jours chez une amie que je n'avais pas vu depuis longtemps. Elle m'invitait dans sa maison des Cévennes que je ne connaissais pas encore. J'étais un peu embarrassé vis-à-vis d'elle parce que je n'avais jamais eu l'occasion d'aborder avec elle mon roman "Chute Ascendante". Un roman autobiographique racontant pourtant une histoire dans laquelle elle avait été un des témoins de premier plan, et un témoin souvent non conscient de ce qui se jouait... Je ne savais pas si elle connaissait l'existence de mon ouvrage, je lui avais envoyé un e-mail générique pour lui annoncer sa sortie, mais l'avait-elle lu ? On reçoit tellement d'e-mails de nos jours. Elle avait pu aussi le voir sur Facebook, mais ce n'était pas une facebookeuse, elle avait plus ou moins laissé à l'abandon son compte. Elle me reçut avec enthousiasme et nous passâmes un excellent moment autour d'un repas de midi composé des fruits, plantes et légumes de son jardin. Il y avait là des membres de sa famille auxquels je n'avais jamais été présenté. Tout se passait bien et j'oubliais ma gêne... jusqu'à ce que je découvre sur une de ses étagères la version audio de mon roman. Je finis par lui demander, n'y tenant plus, si elle l'avait déjà écouté/lu. Elle me répondit que non, qu'elle attendait pour cela d'être avec moi afin de réagir en direct. Une torture en perspective pour moi, je me demandais comment pouvait-elle avoir eu une telle idée et ne voyait pas d'échappatoire possible à ce calvaire annoncé. Elle décida même de faire cela maintenant puisque "tout le monde était là", qu'on avait le temps et qu'il faisait trop chaud à cette heure de l'après-midi pour sortir et me demanda de mettre le CD dans sa chaîne hi-fi. Tout le monde s'installa confortablement dans les fauteuils et sofa en cuir du salon. J'étais terrorisé et essayais de le cacher, je suais abondamment. La narration commença. C'était Yvan Attal qui faisait la lecture, Patrick Bruel assurait ma voix dialoguée, je ne reconnaissais pas les voix interprétant les autres protagonistes. Malgré mon inconfort par rapport aux propos, je trouvais que le texte ainsi interprété était fort agréable. Je ne reconnaissais pas toujours mes propos, me demandant si les célèbres comédiens n'avaient pas quelque peu adapté les répliques. Bizarrement, cette interrogation ne m'irritait pas, je trouvais que tout sonnait à merveille. Et ce qui m'importait présentement c'était de constater que l'assistance ne réagissait que favorablement à cette écoute. Mon amie me faisait même de temps à autre de grands sourires complices.
J'étais invité quelques jours chez une amie que je n'avais pas vu depuis longtemps. Elle m'invitait dans sa maison des Cévennes que je ne connaissais pas encore. J'étais un peu embarrassé vis-à-vis d'elle parce que je n'avais jamais eu l'occasion d'aborder avec elle mon roman "Chute Ascendante". Un roman autobiographique racontant pourtant une histoire dans laquelle elle avait été un des témoins de premier plan, et un témoin souvent non conscient de ce qui se jouait... Je ne savais pas si elle connaissait l'existence de mon ouvrage, je lui avais envoyé un e-mail générique pour lui annoncer sa sortie, mais l'avait-elle lu ? On reçoit tellement d'e-mails de nos jours. Elle avait pu aussi le voir sur Facebook, mais ce n'était pas une facebookeuse, elle avait plus ou moins laissé à l'abandon son compte. Elle me reçut avec enthousiasme et nous passâmes un excellent moment autour d'un repas de midi composé des fruits, plantes et légumes de son jardin. Il y avait là des membres de sa famille auxquels je n'avais jamais été présenté. Tout se passait bien et j'oubliais ma gêne... jusqu'à ce que je découvre sur une de ses étagères la version audio de mon roman. Je finis par lui demander, n'y tenant plus, si elle l'avait déjà écouté/lu. Elle me répondit que non, qu'elle attendait pour cela d'être avec moi afin de réagir en direct. Une torture en perspective pour moi, je me demandais comment pouvait-elle avoir eu une telle idée et ne voyait pas d'échappatoire possible à ce calvaire annoncé. Elle décida même de faire cela maintenant puisque "tout le monde était là", qu'on avait le temps et qu'il faisait trop chaud à cette heure de l'après-midi pour sortir et me demanda de mettre le CD dans sa chaîne hi-fi. Tout le monde s'installa confortablement dans les fauteuils et sofa en cuir du salon. J'étais terrorisé et essayais de le cacher, je suais abondamment. La narration commença. C'était Yvan Attal qui faisait la lecture, Patrick Bruel assurait ma voix dialoguée, je ne reconnaissais pas les voix interprétant les autres protagonistes. Malgré mon inconfort par rapport aux propos, je trouvais que le texte ainsi interprété était fort agréable. Je ne reconnaissais pas toujours mes propos, me demandant si les célèbres comédiens n'avaient pas quelque peu adapté les répliques. Bizarrement, cette interrogation ne m'irritait pas, je trouvais que tout sonnait à merveille. Et ce qui m'importait présentement c'était de constater que l'assistance ne réagissait que favorablement à cette écoute. Mon amie me faisait même de temps à autre de grands sourires complices.
Nuit du 15 au 16 mai 2014
Nous étions un groupe d'une bonne vingtaine de personnes et nous nous apprêtions à faire une marche en montagne dont je semblais être l'initiateur, ou du moins l'un d'entre eux. Le jour était déjà fort avancé et le temps était très couvert. Nous projetions de passer la nuit en haut dans un refuge. Nous commencions directement par une montée assez abrupte qui n'était pas pour motiver le groupe. J'étais dans le peloton de tête. Contrairement à beaucoup, je savais où nous nous rendions. Les autres membres de ce peloton m'étaient inconnus, des gens de mon âge, hommes et femmes, assez guillerets. A un moment, je voyais au sol, dans la neige, de drôles de morceaux de fer. Je m'écartai sur la gauche mais n'en avisai pas mes compagnons qui eux marchèrent dessus et se retrouvèrent bientôt tous les cinq au sol, s'étant pris les pieds dedans. Ils poussaient des cris abominables, les espèces de barbelés lacéraient leurs vêtements jusqu'à leur peau et le sang maculait la neige autour d'eux. Je me sentais doublement coupable. D'une part, j'étais un peu le guide dans cette expédition et de deux, j'avais vu ce danger (même si je ne l'avais pas mesuré) et n'en avait pas averti. Je leur tendais une main peu convaincue en feignant la surprise quant à la présence de ces redoutables structures métalliques. Heureusement, à ce moment-là nous rejoint un membre de notre groupe qui était, bien que jeune, un inspecteur de police de haute réputation. Sa présence me rassura, il m'aida à secourir les malheureux, qui, miraculeusement, une fois debout semblaient plus choqués que véritablement blessés. L'inspecteur enleva son manteau pour recouvrir une jeune fille blonde dont les vêtements n'étaient plus que haillons. Il prononça des paroles apaisantes et passa un appel avec son portable pour signaler le péril tout en nous assurant que cela allait être arrangé sur le champ et que l'on retrouverait les auteurs de cette sinistre plaisanterie. Lorsque nous reprîmes la route, la majorité du groupe nous avait rejoint et le soleil avait disparu de l'horizon, il commençait de plus à neiger. Alors que les dernières lueurs du jour commençaient à s'estomper, nous arrivâmes dans une espèce d'auberge luxueuse sur le chemin. Un grand drapeau suisse était étalé derrière le comptoir, tout l'intérieur était en bois sombre, l'éclairage était fort sans être agressif. Il y avait là beaucoup de monde et un vaste choix de victuailles. Sur des marches d'escalier étaient installés Fabrice Santoro et Arnaud Clément (j'étais heureux de les voir rabibochés, tout en frissonnant en me demandant si Nolwenn ne serait pas dans le coin...). En face d'eux, il y avait Marat Safin, un grand gobelet à la main. Tel une groupie, je me suis retourné vers mes compagnons en leur disant "Regardez, il y a Marat !". Spontanément, je commençai à me diriger vers lui pour le saluer, puis je me suis ravisé au dernier moment... J'étais stupide, il ne me connaissait pas. Je suis allé avec mes compagnons commander de quoi manger, puis nous sommes allés aux toilettes, je fus soudain pris d'une inquiétude quant à continuer ce périple dans la nuit noire que je voyais s'être installée au dehors. Était-ce vraiment raisonnable de s'engager ainsi dans ces conditions ? Le refuge était encore loin, et nous avions en plus des blessés parmi nous. En pensant cela, je me retrouvai nez-à-nez avec l'inspecteur et mes craintes s'évanouirent, je me sentais invulnérable en sa présence.
Nous étions un groupe d'une bonne vingtaine de personnes et nous nous apprêtions à faire une marche en montagne dont je semblais être l'initiateur, ou du moins l'un d'entre eux. Le jour était déjà fort avancé et le temps était très couvert. Nous projetions de passer la nuit en haut dans un refuge. Nous commencions directement par une montée assez abrupte qui n'était pas pour motiver le groupe. J'étais dans le peloton de tête. Contrairement à beaucoup, je savais où nous nous rendions. Les autres membres de ce peloton m'étaient inconnus, des gens de mon âge, hommes et femmes, assez guillerets. A un moment, je voyais au sol, dans la neige, de drôles de morceaux de fer. Je m'écartai sur la gauche mais n'en avisai pas mes compagnons qui eux marchèrent dessus et se retrouvèrent bientôt tous les cinq au sol, s'étant pris les pieds dedans. Ils poussaient des cris abominables, les espèces de barbelés lacéraient leurs vêtements jusqu'à leur peau et le sang maculait la neige autour d'eux. Je me sentais doublement coupable. D'une part, j'étais un peu le guide dans cette expédition et de deux, j'avais vu ce danger (même si je ne l'avais pas mesuré) et n'en avait pas averti. Je leur tendais une main peu convaincue en feignant la surprise quant à la présence de ces redoutables structures métalliques. Heureusement, à ce moment-là nous rejoint un membre de notre groupe qui était, bien que jeune, un inspecteur de police de haute réputation. Sa présence me rassura, il m'aida à secourir les malheureux, qui, miraculeusement, une fois debout semblaient plus choqués que véritablement blessés. L'inspecteur enleva son manteau pour recouvrir une jeune fille blonde dont les vêtements n'étaient plus que haillons. Il prononça des paroles apaisantes et passa un appel avec son portable pour signaler le péril tout en nous assurant que cela allait être arrangé sur le champ et que l'on retrouverait les auteurs de cette sinistre plaisanterie. Lorsque nous reprîmes la route, la majorité du groupe nous avait rejoint et le soleil avait disparu de l'horizon, il commençait de plus à neiger. Alors que les dernières lueurs du jour commençaient à s'estomper, nous arrivâmes dans une espèce d'auberge luxueuse sur le chemin. Un grand drapeau suisse était étalé derrière le comptoir, tout l'intérieur était en bois sombre, l'éclairage était fort sans être agressif. Il y avait là beaucoup de monde et un vaste choix de victuailles. Sur des marches d'escalier étaient installés Fabrice Santoro et Arnaud Clément (j'étais heureux de les voir rabibochés, tout en frissonnant en me demandant si Nolwenn ne serait pas dans le coin...). En face d'eux, il y avait Marat Safin, un grand gobelet à la main. Tel une groupie, je me suis retourné vers mes compagnons en leur disant "Regardez, il y a Marat !". Spontanément, je commençai à me diriger vers lui pour le saluer, puis je me suis ravisé au dernier moment... J'étais stupide, il ne me connaissait pas. Je suis allé avec mes compagnons commander de quoi manger, puis nous sommes allés aux toilettes, je fus soudain pris d'une inquiétude quant à continuer ce périple dans la nuit noire que je voyais s'être installée au dehors. Était-ce vraiment raisonnable de s'engager ainsi dans ces conditions ? Le refuge était encore loin, et nous avions en plus des blessés parmi nous. En pensant cela, je me retrouvai nez-à-nez avec l'inspecteur et mes craintes s'évanouirent, je me sentais invulnérable en sa présence.

Nuit du 16 au 17 mai 2014
- J'étais à une grande fête champêtre avec les propriétaires du restaurant "Le Dharma" de Marseille avec leurs filles, plein d'autres ami(e)s et surtout ma cousine-jumelle et ses deux frères. Il y avait aussi Melody Thomas Scott (sans maquillage) qui avait l'air complètement dépressive et me faisait regarder une par une ses rides en se lamentant que le temps ne l'épargnait pas. J'essayais de lui remonter le moral en lui disant que je ne voyais rien sur son visage que des cernes de fatigue, qu'elle devrait simplement se reposer davantage, je lui montrais ensuite une femme dans l'assemblée plus jeune qu'elle et qui paraissait pourtant plus marquée par le temps. Mes propos ne l'apaisaient qu'à moitié. Le repas était délicieux, préparé par la femme du couple propriétaire du restaurant phocéen, celle-ci me parlait longuement en grillant, à partir du fromage, cigarette sur cigarette. Nous sommes sortis de table vers 17 heures et au bout de seulement une demi-heure, on nous rappela pour un cocktail. Je pensais que nous resterions debout, enfin libres de nos mouvements, mais on nous fit asseoir. De nouvelles personnes s'étaient jointes à nous et je me retrouvais dans le plan de table loin des gens que je connaissais, au milieu des nouveaux. Parmi ces nouveaux, il y avait à 14 heures Albert Dupontel. Il était habillé d'un débardeur rouge flashant et était coiffé en banane, rasé sur les côtés. Il arborait boucle à chaque oreille. Il parlait sans arrêt aux convives proches de lui, mais il n'avait vraiment pas l'air d'une personnalité du show-business, ce qu'il racontait de sa vie tenait plutôt d'un as de la débrouille marginal. J'avais l'impression qu'il jouait un personnage de ses films ou sketches. Il me fit oublier ma déception d'avoir été mis à l'écart, le soleil commençait à décliner à l'horizon. Un homme que je ne connaissais pas est monté sur l'estrade et a commencé à interpréter a capella le "Killer" de Seal en nous invitant à taper des mains pour marquer le rythme (ce qui fut fait couci-couça, certains y étaient à fond en reprenant le refrain avec lui, d'autres restaient froids). Un jeune homme à ma gauche, qui tapait des mains dans une mauvaise mesure, me demanda "C'est quoi déjà cette chanson ?". Je lui répondis : "C'est un tube de Seal, mais peut-être que vous la connaissez davantage par George Michael, la célèbre reprise qu'il en a fait lors du concert en hommage à Freddie Mercury où il avait remplacé celui-ci dans la reformation de Queen". Le jeune homme levait vers les yeux vers la droite dans l'attitude de celui qui cherche à se souvenir, puis me demanda : "Ah oui d'accord, j'y suis. Mais je croyais que c'était "Papa was a rolling stone" le titre de cette chanson". J'expliquai alors : "Oui, c'est parce que George Michael avait mixé ce titre de Seal avec, effectivement, le "Papa was a rolling stone" des Temptations". Mon interlocuteur siffla un "Aaaah !" un peu rêveur.
- Je retournais m'installer dans mon ancien appartement Avignonnais (30, rue Campane - un infâme appartement irrespirable d'humidité, sans porte pour la salle de bains, loué à un prix indécent par l'ancien commissaire de Tarascon et ses deux filles hystériques). J'allumais un vieux poste de radio, c'était le "Azzurro" de Régine. J'étais surpris, je pensais que c'était la version duo avec son créateur (Paolo Conte) enregistrée récemment pour l'album "Regine's duets", mais non, c'était bien l'original de l'icône rousse reine de la nuit.
- J'étais à une grande fête champêtre avec les propriétaires du restaurant "Le Dharma" de Marseille avec leurs filles, plein d'autres ami(e)s et surtout ma cousine-jumelle et ses deux frères. Il y avait aussi Melody Thomas Scott (sans maquillage) qui avait l'air complètement dépressive et me faisait regarder une par une ses rides en se lamentant que le temps ne l'épargnait pas. J'essayais de lui remonter le moral en lui disant que je ne voyais rien sur son visage que des cernes de fatigue, qu'elle devrait simplement se reposer davantage, je lui montrais ensuite une femme dans l'assemblée plus jeune qu'elle et qui paraissait pourtant plus marquée par le temps. Mes propos ne l'apaisaient qu'à moitié. Le repas était délicieux, préparé par la femme du couple propriétaire du restaurant phocéen, celle-ci me parlait longuement en grillant, à partir du fromage, cigarette sur cigarette. Nous sommes sortis de table vers 17 heures et au bout de seulement une demi-heure, on nous rappela pour un cocktail. Je pensais que nous resterions debout, enfin libres de nos mouvements, mais on nous fit asseoir. De nouvelles personnes s'étaient jointes à nous et je me retrouvais dans le plan de table loin des gens que je connaissais, au milieu des nouveaux. Parmi ces nouveaux, il y avait à 14 heures Albert Dupontel. Il était habillé d'un débardeur rouge flashant et était coiffé en banane, rasé sur les côtés. Il arborait boucle à chaque oreille. Il parlait sans arrêt aux convives proches de lui, mais il n'avait vraiment pas l'air d'une personnalité du show-business, ce qu'il racontait de sa vie tenait plutôt d'un as de la débrouille marginal. J'avais l'impression qu'il jouait un personnage de ses films ou sketches. Il me fit oublier ma déception d'avoir été mis à l'écart, le soleil commençait à décliner à l'horizon. Un homme que je ne connaissais pas est monté sur l'estrade et a commencé à interpréter a capella le "Killer" de Seal en nous invitant à taper des mains pour marquer le rythme (ce qui fut fait couci-couça, certains y étaient à fond en reprenant le refrain avec lui, d'autres restaient froids). Un jeune homme à ma gauche, qui tapait des mains dans une mauvaise mesure, me demanda "C'est quoi déjà cette chanson ?". Je lui répondis : "C'est un tube de Seal, mais peut-être que vous la connaissez davantage par George Michael, la célèbre reprise qu'il en a fait lors du concert en hommage à Freddie Mercury où il avait remplacé celui-ci dans la reformation de Queen". Le jeune homme levait vers les yeux vers la droite dans l'attitude de celui qui cherche à se souvenir, puis me demanda : "Ah oui d'accord, j'y suis. Mais je croyais que c'était "Papa was a rolling stone" le titre de cette chanson". J'expliquai alors : "Oui, c'est parce que George Michael avait mixé ce titre de Seal avec, effectivement, le "Papa was a rolling stone" des Temptations". Mon interlocuteur siffla un "Aaaah !" un peu rêveur.
- Je retournais m'installer dans mon ancien appartement Avignonnais (30, rue Campane - un infâme appartement irrespirable d'humidité, sans porte pour la salle de bains, loué à un prix indécent par l'ancien commissaire de Tarascon et ses deux filles hystériques). J'allumais un vieux poste de radio, c'était le "Azzurro" de Régine. J'étais surpris, je pensais que c'était la version duo avec son créateur (Paolo Conte) enregistrée récemment pour l'album "Regine's duets", mais non, c'était bien l'original de l'icône rousse reine de la nuit.
Nuit du 18 au 19 mai 2014
- J'étais une vieille dame habitant dans une maison au bord d'un lac. Je recevais ce jour-là mes enfants et leurs familles respectives. Je n'étais pas vraiment ravie de leur visite à l'improviste, mon esprit était occupé par quelque chose et mes plans s'en retrouvaient chamboulés. J'allais chercher des boissons pour mes "invités" dans la cuisine qui était totalement déserte. Je demandai depuis cette cuisine (qui était une pièce totalement séparée) ce que chacun désirait boire. A chaque demande, je matérialisai dans mes mains leurs souhaits. Ma belle-fille s'exprima en dernier et me "commanda" un jus de goyave (telle Pierre Palmade dans "Ma sœur est un chic type"). Je matérialisai sans souci ce dernier rafraîchissement et conclus l'opération en matérialisant un grand plateau vert à l'effigie du professeur Tournesol. Au moment de servir tout le monde, ma belle-fille me demanda où était le jus de goyave. Je frémis, pensant qu'il se pouvait peut-être que ma matérialisation de l'exotique jus ne fut pas pérenne et s'était évanouie... Il était vrai que j'avais ressenti une légère faiblesse pour cette dernière opération. J'avais peur d'être percé à jour. Mais non, il était juste caché par les bouteilles de bière et Perrier.
- Je regardais la télévision, commençait "On n'est pas couché". Aymeric Caron ouvrait l'émission insolitement en interprétant le mythique "Your latest trick" de Dire Straits. L'orchestration était minimaliste et un peu de mauvais goût, le solo de saxophone était joué par un synthé au son un peu minable.
- J'étais dans un magasin de disques. Dans le rayon des promotions, je trouvais un ancien album CD de Meat Loaf, j'étais très surpris par la pochette : je n'y reconnaissais pas du tout la tonne Texane. Sur la pochette, il était mince et souriant, on aurait plutôt dit Renaud Hantson. Le design était ordinaire et sobre, sur fond blanc, aux antipodes de celui habituel des opus de ML. J'allais sortir lorsque j'avisai dans les nouveautés "Le Soldat Rose 2", il y avait un autocollant barrant toute la pochette annonçant un nouveau bonus track exceptionnel. Je pris donc le disque dans mes mains et le retourna pour voir de quoi il s'agissait... C'était un duo de Francis Cabrel avec Elton John, "Comme le goldman (like the homme-d'or)".
- Je retrouvais ma grand-mère maternelle (décédée il y a six ans). Elle était vêtue de son habituelle blouse La Poste bleu clair (couleur ciel parisien). Je me blottissais dans ses bras et nous étions fort émus. Je m'éveillai avec son odeur dans les narines.
- J'étais une vieille dame habitant dans une maison au bord d'un lac. Je recevais ce jour-là mes enfants et leurs familles respectives. Je n'étais pas vraiment ravie de leur visite à l'improviste, mon esprit était occupé par quelque chose et mes plans s'en retrouvaient chamboulés. J'allais chercher des boissons pour mes "invités" dans la cuisine qui était totalement déserte. Je demandai depuis cette cuisine (qui était une pièce totalement séparée) ce que chacun désirait boire. A chaque demande, je matérialisai dans mes mains leurs souhaits. Ma belle-fille s'exprima en dernier et me "commanda" un jus de goyave (telle Pierre Palmade dans "Ma sœur est un chic type"). Je matérialisai sans souci ce dernier rafraîchissement et conclus l'opération en matérialisant un grand plateau vert à l'effigie du professeur Tournesol. Au moment de servir tout le monde, ma belle-fille me demanda où était le jus de goyave. Je frémis, pensant qu'il se pouvait peut-être que ma matérialisation de l'exotique jus ne fut pas pérenne et s'était évanouie... Il était vrai que j'avais ressenti une légère faiblesse pour cette dernière opération. J'avais peur d'être percé à jour. Mais non, il était juste caché par les bouteilles de bière et Perrier.
- Je regardais la télévision, commençait "On n'est pas couché". Aymeric Caron ouvrait l'émission insolitement en interprétant le mythique "Your latest trick" de Dire Straits. L'orchestration était minimaliste et un peu de mauvais goût, le solo de saxophone était joué par un synthé au son un peu minable.
- J'étais dans un magasin de disques. Dans le rayon des promotions, je trouvais un ancien album CD de Meat Loaf, j'étais très surpris par la pochette : je n'y reconnaissais pas du tout la tonne Texane. Sur la pochette, il était mince et souriant, on aurait plutôt dit Renaud Hantson. Le design était ordinaire et sobre, sur fond blanc, aux antipodes de celui habituel des opus de ML. J'allais sortir lorsque j'avisai dans les nouveautés "Le Soldat Rose 2", il y avait un autocollant barrant toute la pochette annonçant un nouveau bonus track exceptionnel. Je pris donc le disque dans mes mains et le retourna pour voir de quoi il s'agissait... C'était un duo de Francis Cabrel avec Elton John, "Comme le goldman (like the homme-d'or)".
- Je retrouvais ma grand-mère maternelle (décédée il y a six ans). Elle était vêtue de son habituelle blouse La Poste bleu clair (couleur ciel parisien). Je me blottissais dans ses bras et nous étions fort émus. Je m'éveillai avec son odeur dans les narines.
Nuit du 19 au 20 mai 2014
- Je me réveillais dans la maison de ma grand-mère paternelle Odette (décédée il y a quatre jours et qui va être enterrée aujourd'hui même), une maison où je réside depuis un certain temps. Il faisait un froid terrible et je découvrais avec horreur qu'il neigeait dans la maison. Dehors, tout était blanc. Le plafond était percé et n'était plus étanche, il neigeait à plusieurs endroits de la grande salle de séjour.
- J'étais un jeune inspecteur de police jouissant d'une grande réputation professionnelle. Mais j'étais quelqu'un de très seul, très froid avec sa famille, j'essayais de faire des efforts pour changer ce comportement.
- J'étais invité chez Marylise Rey pour une espèce de fête chez elle. Une fête avec plein d'enfants (sa petite-fille et ses copains-copines). Le compagnon de Marylise n'était vraisemblablement pas averti de ma présence, il est tombé sur moi en sortant de la cuisine et se montra agréablement surpris. Il y avait des serpentins verts accrochés partout et jonchant le sol en amas.
- Je me réveillais dans la maison de ma grand-mère paternelle Odette (décédée il y a quatre jours et qui va être enterrée aujourd'hui même), une maison où je réside depuis un certain temps. Il faisait un froid terrible et je découvrais avec horreur qu'il neigeait dans la maison. Dehors, tout était blanc. Le plafond était percé et n'était plus étanche, il neigeait à plusieurs endroits de la grande salle de séjour.
- J'étais un jeune inspecteur de police jouissant d'une grande réputation professionnelle. Mais j'étais quelqu'un de très seul, très froid avec sa famille, j'essayais de faire des efforts pour changer ce comportement.
- J'étais invité chez Marylise Rey pour une espèce de fête chez elle. Une fête avec plein d'enfants (sa petite-fille et ses copains-copines). Le compagnon de Marylise n'était vraisemblablement pas averti de ma présence, il est tombé sur moi en sortant de la cuisine et se montra agréablement surpris. Il y avait des serpentins verts accrochés partout et jonchant le sol en amas.

Nuit du 20 au 21 mai 2014
- J'étais un ogre de type Shrek et on m'avait capturé pour me placer dans un magasin de type FNAC. J'étais là pour distraire la clientèle et vendre et accessoirement aussi pour faire le ménage, je logeais sur place. Je m'ennuyais comme un rat mort mais étais dans l'impossibilité de m'enfuir. Je ne sortais jamais du magasin, la grande ville grouillant au dehors me faisait peur (cette mégalopole semblait être nord-américaine). Bientôt, je vis les choses totalement différemment... On plaça à mes côtés, pour travailler en binôme avec moi, une princesse que l'on avait arraché à son château. Elle était très peinée elle aussi et notre chagrin nous rapprocha, nous nous entendîmes tout de suite bien et trouvâmes réconfort chacun auprès de l'autre. Ma princesse était séraphique et enchanteresse à souhait, tout en étant dotée d'une belle fougue et d'un caractère trempé. Nous fûmes bientôt très amoureux et notre travail nous parut enchanté, nous étions heureux d'accueillir les gens et surtout les enfants. Je découvrais combien les étalages du magasin étaient merveilleux, regorgeant d'un très large choix presque exhaustif en matière de dessins animés et jeux vidéos. Mais ce bonheur tourna court lorsque ma princesse tomba enceinte, les directeurs du magasin l'arrachèrent à moi pendant mon sommeil en me signifiant par écrit qu'ils allaient procéder à un avortement, ne pouvant imaginer laisser la vie à une créature née d'un tel accouplement. J'enrageais mais ne pouvais imaginer d'autre solution que de me résigner. A la place de ma compagne bien-aimée, la direction mit en poste un mix entre la fée Clochette et la petite sirène. Elle était minuscule et se déplaçait en volant, tout en agitant sa queue de poisson. Il m'avait été signifié qu'ils avaient choisi une telle créature pour qu'un accouplement fut impossible. Les mois passèrent et je ne revis jamais mon amour. J'avais conservé pourtant longtemps l'espoir de la revoir, l'espoir de nouvelles... J'aurais voulu qu'elle fasse ce que je n'avais le courage de faire, me retrouver envers et contre tout. Malgré ma peine inconsolable, il m'arrivait de passer de bons moments saupoudrés de poussière de fée, poussière qui s'éparpillait à chaque mouvement de ma nouvelle collègue. Celle-ci était surprenante, elle ne semblait pas le moins du monde triste de sa condition.
- J'étais un ogre de type Shrek et on m'avait capturé pour me placer dans un magasin de type FNAC. J'étais là pour distraire la clientèle et vendre et accessoirement aussi pour faire le ménage, je logeais sur place. Je m'ennuyais comme un rat mort mais étais dans l'impossibilité de m'enfuir. Je ne sortais jamais du magasin, la grande ville grouillant au dehors me faisait peur (cette mégalopole semblait être nord-américaine). Bientôt, je vis les choses totalement différemment... On plaça à mes côtés, pour travailler en binôme avec moi, une princesse que l'on avait arraché à son château. Elle était très peinée elle aussi et notre chagrin nous rapprocha, nous nous entendîmes tout de suite bien et trouvâmes réconfort chacun auprès de l'autre. Ma princesse était séraphique et enchanteresse à souhait, tout en étant dotée d'une belle fougue et d'un caractère trempé. Nous fûmes bientôt très amoureux et notre travail nous parut enchanté, nous étions heureux d'accueillir les gens et surtout les enfants. Je découvrais combien les étalages du magasin étaient merveilleux, regorgeant d'un très large choix presque exhaustif en matière de dessins animés et jeux vidéos. Mais ce bonheur tourna court lorsque ma princesse tomba enceinte, les directeurs du magasin l'arrachèrent à moi pendant mon sommeil en me signifiant par écrit qu'ils allaient procéder à un avortement, ne pouvant imaginer laisser la vie à une créature née d'un tel accouplement. J'enrageais mais ne pouvais imaginer d'autre solution que de me résigner. A la place de ma compagne bien-aimée, la direction mit en poste un mix entre la fée Clochette et la petite sirène. Elle était minuscule et se déplaçait en volant, tout en agitant sa queue de poisson. Il m'avait été signifié qu'ils avaient choisi une telle créature pour qu'un accouplement fut impossible. Les mois passèrent et je ne revis jamais mon amour. J'avais conservé pourtant longtemps l'espoir de la revoir, l'espoir de nouvelles... J'aurais voulu qu'elle fasse ce que je n'avais le courage de faire, me retrouver envers et contre tout. Malgré ma peine inconsolable, il m'arrivait de passer de bons moments saupoudrés de poussière de fée, poussière qui s'éparpillait à chaque mouvement de ma nouvelle collègue. Celle-ci était surprenante, elle ne semblait pas le moins du monde triste de sa condition.
Nuit du 21 au 22 mai 2014
- Je consultais les derniers classements du top 50 et y trouvais avec stupéfaction que ce n'était plus Pharrell Williams le premier depuis un moment. Maxime Le Forestier avait été premier trois semaines avec "L'homme au bouquet de fleurs" et il venait de se faire détrôner par Alban Bartoli avec "I realize". Je me demandais si je n'avais pas la berlue, cette chanson de Maxime avait plus de dix ans et je ne pensais pas si grand le succès d'Alban Bartoli...
- Je retrouvais un ami et MC Solaar (qui voulait qu'on l'appelle "Claudius Bonus") dans un centre commercial. Nous faisions un tour, puis un ami à eux se joignait à nous. Je ne connaissais pas cet individu et il me semblait un peu étrange (le genre qui ne sort pas souvent de chez lui), il me fut présenté sous le nom de Hugaufrette. Nous prolongions notre escapade jusqu'à ce que nous rencontrions un obstacle. A ma grande stupéfaction, l'inconnu siffla et je vis rappliquer deux minions de "Moi, moche et méchant". Le type avait des minions à son commandement et ceux-ci s'empressèrent de dégager l'obstacle que nous rencontrions.
- Je consultais les derniers classements du top 50 et y trouvais avec stupéfaction que ce n'était plus Pharrell Williams le premier depuis un moment. Maxime Le Forestier avait été premier trois semaines avec "L'homme au bouquet de fleurs" et il venait de se faire détrôner par Alban Bartoli avec "I realize". Je me demandais si je n'avais pas la berlue, cette chanson de Maxime avait plus de dix ans et je ne pensais pas si grand le succès d'Alban Bartoli...
- Je retrouvais un ami et MC Solaar (qui voulait qu'on l'appelle "Claudius Bonus") dans un centre commercial. Nous faisions un tour, puis un ami à eux se joignait à nous. Je ne connaissais pas cet individu et il me semblait un peu étrange (le genre qui ne sort pas souvent de chez lui), il me fut présenté sous le nom de Hugaufrette. Nous prolongions notre escapade jusqu'à ce que nous rencontrions un obstacle. A ma grande stupéfaction, l'inconnu siffla et je vis rappliquer deux minions de "Moi, moche et méchant". Le type avait des minions à son commandement et ceux-ci s'empressèrent de dégager l'obstacle que nous rencontrions.
Nuit du 24 au 25 mai 2014
- J'étais dans un fast-food avec ma cousine-jumelle. Après manger, je me rendais aux toilettes. Les toilettes étaient vraiment curieuses, nous étions invités à uriner dans un trou d'une profondeur d'au moins trois mètres. J'hésitais mais j'avais vraiment trop envie... Alors que je commençais à me soulager, un homme entra (j'étais seul jusque là). Cet homme se mit dans mon dos et me regardait en souriant. Je le voyais dans le miroir en face de moi, c'était Garou. Il me parla avec un signe de connivence. J'étais très gêné et arrêtai mécaniquement d'uriner. Je me retournais et le regard chaleureux que nous échangions me redonna suffisamment de confort pour me permettre de finir mon "œuvre". Mais alors que je me retournais vers ce que j'étais en train de faire, je fus pris d'un intense vertige devant ce précipice improbable. Le vertige me donnait une irrépressible envie de me jeter dans cette infâme fosse, je me sentais choir et cherchais désespérément sur les côtés quelque chose où me raccrocher.
- J'étais dans un fast-food avec ma cousine-jumelle. Après manger, je me rendais aux toilettes. Les toilettes étaient vraiment curieuses, nous étions invités à uriner dans un trou d'une profondeur d'au moins trois mètres. J'hésitais mais j'avais vraiment trop envie... Alors que je commençais à me soulager, un homme entra (j'étais seul jusque là). Cet homme se mit dans mon dos et me regardait en souriant. Je le voyais dans le miroir en face de moi, c'était Garou. Il me parla avec un signe de connivence. J'étais très gêné et arrêtai mécaniquement d'uriner. Je me retournais et le regard chaleureux que nous échangions me redonna suffisamment de confort pour me permettre de finir mon "œuvre". Mais alors que je me retournais vers ce que j'étais en train de faire, je fus pris d'un intense vertige devant ce précipice improbable. Le vertige me donnait une irrépressible envie de me jeter dans cette infâme fosse, je me sentais choir et cherchais désespérément sur les côtés quelque chose où me raccrocher.
Nuit du 29 au 30 mai 2014
- Je regardais la télévision avec mon père. Nous étions à la rentrée 2014/15, c'était une nouvelle émission sur Canal +, animée par Natacha Polony. Elle y recevait pour premier invité son mentor Jean-Pierre Chevènement. Celui-ci semblait anormalement jeune et avait même encore les cheveux bien noirs, il était tel que dans les années 80... Je lui trouvais d'ailleurs un air de ressemblance, jamais remarqué auparavant, avec Rowan Atkinson (Mr Bean). Le concept de l'émission était bizarre, Chevènement était seul sur un plateau nu, assis dans une chaise sans confort (loin du fauteuil d'"On n'est pas couché". La rousse du PAF lui faisait face à travers un grand écran qui était presque collé sous son nez, cet écran faisait penser par sa dimension et sa position à l'appareillage d'un ophtalmologue. Le débat commençait normalement jusqu'à ce que Natacha parte dans une immense litanie enfiévrée. Incrédule, je me retournais vers mon père, j'exprimais ma surprise de voir l'intervieweur s'exprimer ainsi si longuement au détriment de son invité, je demandais également à mon compagnon de canapé s'il ne trouvait pas quand même ces propos Polonyesques exagérés et alambiqués. Je ne saurais pas exactement les résumer ici tant la tirade fut longue et d'une teneur qui me dépasse dans son optique. Natacha y détaillait tout ce qui lui semblait révéler le malaise français actuel, elle s'exaltait sur une nostalgie du temps de son enfance. Elle vantait les années De Gaulle comme une espèce d'Eden perdu. Lorsqu'elle eut enfin fini son allocution, Jean-Pierre Chevènement paraissait fort touché, au bord des larmes... Il était tellement émotionné qu'il tutoya Natacha dans sa réponse. Quelque chose d'inconcevable en politique, surtout de la part d'un homme de l'ancienne école tel JPC.
- Je regardais la télévision avec mon père. Nous étions à la rentrée 2014/15, c'était une nouvelle émission sur Canal +, animée par Natacha Polony. Elle y recevait pour premier invité son mentor Jean-Pierre Chevènement. Celui-ci semblait anormalement jeune et avait même encore les cheveux bien noirs, il était tel que dans les années 80... Je lui trouvais d'ailleurs un air de ressemblance, jamais remarqué auparavant, avec Rowan Atkinson (Mr Bean). Le concept de l'émission était bizarre, Chevènement était seul sur un plateau nu, assis dans une chaise sans confort (loin du fauteuil d'"On n'est pas couché". La rousse du PAF lui faisait face à travers un grand écran qui était presque collé sous son nez, cet écran faisait penser par sa dimension et sa position à l'appareillage d'un ophtalmologue. Le débat commençait normalement jusqu'à ce que Natacha parte dans une immense litanie enfiévrée. Incrédule, je me retournais vers mon père, j'exprimais ma surprise de voir l'intervieweur s'exprimer ainsi si longuement au détriment de son invité, je demandais également à mon compagnon de canapé s'il ne trouvait pas quand même ces propos Polonyesques exagérés et alambiqués. Je ne saurais pas exactement les résumer ici tant la tirade fut longue et d'une teneur qui me dépasse dans son optique. Natacha y détaillait tout ce qui lui semblait révéler le malaise français actuel, elle s'exaltait sur une nostalgie du temps de son enfance. Elle vantait les années De Gaulle comme une espèce d'Eden perdu. Lorsqu'elle eut enfin fini son allocution, Jean-Pierre Chevènement paraissait fort touché, au bord des larmes... Il était tellement émotionné qu'il tutoya Natacha dans sa réponse. Quelque chose d'inconcevable en politique, surtout de la part d'un homme de l'ancienne école tel JPC.

Nuit du 1er au 2 juin 2014
Marìa Soledad et Maxime venaient m'annoncer qu'ils allaient avoir un enfant, Soledad était enceinte. Je n'ai pas tiqué sur la quasi-impossibilité de la chose liée à l'âge de M.S., la seule chose qui me préoccupait était de savoir qui serait le parrain. J'ai ouvertement posé la question et d'un air gêné ils m'ont signifié qu'ils avaient déjà porté leur choix sur quelqu'un d'autre. J'étais furieusement vêxé, cela m'eut paru la moindre logique que je sois le parrain de cet enfant. Comme j'insistais, ils m'ont dit qui était leur élu à ce poste, il s'agissait d'Etienne Daho. Mon mécontentement s'est écroulé à cette annonce... C'est vrai que je ne pouvais pas rivaliser avec l'aura, la classe et le talent de St-E.D.
Marìa Soledad et Maxime venaient m'annoncer qu'ils allaient avoir un enfant, Soledad était enceinte. Je n'ai pas tiqué sur la quasi-impossibilité de la chose liée à l'âge de M.S., la seule chose qui me préoccupait était de savoir qui serait le parrain. J'ai ouvertement posé la question et d'un air gêné ils m'ont signifié qu'ils avaient déjà porté leur choix sur quelqu'un d'autre. J'étais furieusement vêxé, cela m'eut paru la moindre logique que je sois le parrain de cet enfant. Comme j'insistais, ils m'ont dit qui était leur élu à ce poste, il s'agissait d'Etienne Daho. Mon mécontentement s'est écroulé à cette annonce... C'est vrai que je ne pouvais pas rivaliser avec l'aura, la classe et le talent de St-E.D.
Nuit du 2 au 3 juin 2014
- Il se préparait une édition spéciale du "Grand Journal" de Canal + en direct du champ de mars, entièrement consacrée au retour tant attendu du Ministere A.M.E.R. La foule était impressionnante, depuis la scène où je travaillais comme technicien, on n'en voyait pas le bout. Dans toutes les directions, on voyait une marée humaine (la scène était ouverte de tous côtés). Le temps était couvert, l'obscurité commençait déjà à gagner et j'espérais qu'il ne pleuve pas et que l'éclairage soit suffisant jusqu'à la fin de la retransmission. Passi et Stomy étaient là en coulisses, prêts à monter sur scène, ils devaient interpréter trois titres en live, comprenant un en compagnie de Doc Gynéco qui n'était pas encore arrivé. Le Doc finit par se pointer dans une tenue peu présentable. Ses fringues étaient un peu sales, et surtout, il avait bien trop d'épaisseurs empilées sur le dos, on aurait dit un SDF qui porterait sur ses épaules l'intégralité de sa garde-robe... Mais le pire était sa coiffure, ses cheveux étaient longs, défrisés et blonds (et pas très propres). Stomy ne put s'empêcher de rigoler en le voyant, même s'il riait un peu jaune... Il lui demanda s'il avait mis une perruque, s'il comptait monter sur scène comme cela. Le Doc ne semblait pas voir le problème, il baragouinait à son rythme de grande lenteur. My-sto me demanda si je pouvais faire quelque chose pour l'arranger, lui couper les cheveux et lui trouver des vêtements corrects. Je paniquais un peu intérieurement mais répondais par la positive en affichant un regard assuré. Je me retrouvais donc à tondre la tignasse blonde emmêlée de Bruno qui couignait quand la tondeuse se coinçait dans cet amas improbable. Pendant ce temps-là, Antoine De Caunes était monté sur l'estrade et faisait son numéro, chauffant le public au max malgré les nuages noirs qui étaient de plus en plus menaçants. La prestation d'ADC était comme d'habitude élégante, brillante et tellement drôle... Je rigolais à de nombreuses reprises, ce qui faisait trembler ma main tenant la tondeuse. Doria Tillier entra en scène et fit un sketch merveilleux aux côtés du maître de cérémonie, puis ce fut le tour de Pierre Menès qui se joignit au sketch, et enfin les rappeurs sarcellites entrèrent dans une ambiance de folie. Tout se passa à merveille et le Doc, à peu près arrangé, les rejoignit pour son morceau, et ce ne fut que du bonheur et de la liesse !!
- J'habitais dans un très spacieux et austère appartement bourgeois parisien. J'étais tout aussi austère que mon domicile, j'étais bien Alban Bourdy mais ayant maintenant quarante ans et ayant fait carrière dans la politique. On sonnait à ma porte, je m'y rendais, c'était mes co-locataires, Marìa Soledad et Maxime (ils vivaient en couple dans une aile de l'appartement, une aile qui était davantage égayée que les parties plus vastes que j'occupais). Marìa Soledad était euphorique, sa fille allait venir emménager chez nous avec son compagnon. J'étais assez frigide émotionnellement et cette perspective ne me faisait ni chaud ni froid. Je me mêlais au mouvement de préparer l'appartement pour l'installation Française des deux brésiliens qui allaient arriver par avion dans l'après-midi... Après un long moment d'aménagements en tous genres, la sonnette de l'entrée retentit à nouveau, je m'y rendais, c'était la police. Marìa Soledad prit immédiatement peur et courut se réfugier dans une pièce sans fenêtre au bout du couloir. J'espérais pour elle que sa course n'eût pas traversé le champ de vision des deux policiers.
- Il se préparait une édition spéciale du "Grand Journal" de Canal + en direct du champ de mars, entièrement consacrée au retour tant attendu du Ministere A.M.E.R. La foule était impressionnante, depuis la scène où je travaillais comme technicien, on n'en voyait pas le bout. Dans toutes les directions, on voyait une marée humaine (la scène était ouverte de tous côtés). Le temps était couvert, l'obscurité commençait déjà à gagner et j'espérais qu'il ne pleuve pas et que l'éclairage soit suffisant jusqu'à la fin de la retransmission. Passi et Stomy étaient là en coulisses, prêts à monter sur scène, ils devaient interpréter trois titres en live, comprenant un en compagnie de Doc Gynéco qui n'était pas encore arrivé. Le Doc finit par se pointer dans une tenue peu présentable. Ses fringues étaient un peu sales, et surtout, il avait bien trop d'épaisseurs empilées sur le dos, on aurait dit un SDF qui porterait sur ses épaules l'intégralité de sa garde-robe... Mais le pire était sa coiffure, ses cheveux étaient longs, défrisés et blonds (et pas très propres). Stomy ne put s'empêcher de rigoler en le voyant, même s'il riait un peu jaune... Il lui demanda s'il avait mis une perruque, s'il comptait monter sur scène comme cela. Le Doc ne semblait pas voir le problème, il baragouinait à son rythme de grande lenteur. My-sto me demanda si je pouvais faire quelque chose pour l'arranger, lui couper les cheveux et lui trouver des vêtements corrects. Je paniquais un peu intérieurement mais répondais par la positive en affichant un regard assuré. Je me retrouvais donc à tondre la tignasse blonde emmêlée de Bruno qui couignait quand la tondeuse se coinçait dans cet amas improbable. Pendant ce temps-là, Antoine De Caunes était monté sur l'estrade et faisait son numéro, chauffant le public au max malgré les nuages noirs qui étaient de plus en plus menaçants. La prestation d'ADC était comme d'habitude élégante, brillante et tellement drôle... Je rigolais à de nombreuses reprises, ce qui faisait trembler ma main tenant la tondeuse. Doria Tillier entra en scène et fit un sketch merveilleux aux côtés du maître de cérémonie, puis ce fut le tour de Pierre Menès qui se joignit au sketch, et enfin les rappeurs sarcellites entrèrent dans une ambiance de folie. Tout se passa à merveille et le Doc, à peu près arrangé, les rejoignit pour son morceau, et ce ne fut que du bonheur et de la liesse !!
- J'habitais dans un très spacieux et austère appartement bourgeois parisien. J'étais tout aussi austère que mon domicile, j'étais bien Alban Bourdy mais ayant maintenant quarante ans et ayant fait carrière dans la politique. On sonnait à ma porte, je m'y rendais, c'était mes co-locataires, Marìa Soledad et Maxime (ils vivaient en couple dans une aile de l'appartement, une aile qui était davantage égayée que les parties plus vastes que j'occupais). Marìa Soledad était euphorique, sa fille allait venir emménager chez nous avec son compagnon. J'étais assez frigide émotionnellement et cette perspective ne me faisait ni chaud ni froid. Je me mêlais au mouvement de préparer l'appartement pour l'installation Française des deux brésiliens qui allaient arriver par avion dans l'après-midi... Après un long moment d'aménagements en tous genres, la sonnette de l'entrée retentit à nouveau, je m'y rendais, c'était la police. Marìa Soledad prit immédiatement peur et courut se réfugier dans une pièce sans fenêtre au bout du couloir. J'espérais pour elle que sa course n'eût pas traversé le champ de vision des deux policiers.

Nuit du 3 au 4 juin 2014
- Je flotte dans un espace bleuté. Bientôt, autour de moi se met à s'installer une douce pluie d'anges. Il y a toutes sortes d'anges, des anges musiciens, des chérubins semblant tout droit sortis du plafond de la chapelle Sixtine... La teinte bleuté devient beaucoup plus profonde, plus nuancée, j'ai l'impression d'être en plein cœur d'un chef-d'œuvre de la Renaissance. C'est tout un ballet qui se met en place autour de moi et auquel je prends part.
- J'habitais pour l'été une petite maison fraîche en région montagneuse, la luminosité est très crue à l'extérieur sur les murs blancs, j'ai l'impression d'être en Grèce. A l'intérieur, tout est très sombre... La porte s'ouvre, j'entends des voix. Je sais qu'il s'agit de Marìa Soledad et Maxime, ils ne savent pas que je suis ici. Je les laisse s'installer un peu dans la chambre à côté de la mienne puis je vais les voir un par un. Soledad est ravie de me voir. Maxime est très surpris, gêné un moment, il se reprend et semble lui aussi heureux, nous nous étreignons chaleureusement avec force et douceur.
- Je pénétrais une jeune femme brune par voie nasale. J'étais si heureux de pouvoir se réaliser ce fantasme semblant impossible. Un fantasme qui m'habitait jadis sur les bancs du lycée Mistral (en classe de seconde) pour ma camarade Sandrine qui avait de fort mignonnes narines mais était pourtant également dotée d'un avantageux postérieur.
- Je traversais la France en train avec un groupe d'une quinzaine de personnes (parmi lesquelles comptaient mes parents). Nous étions debout, nous étions très préoccupés par le fait qu'il y ait de la neige partout alors que nous étions au mois de juillet... (je crois que nous étions très précisément le 4 juillet). La neige ne recouvrait pas tout le paysage, mais des névés étaient omniprésents à intervalle régulier. Lorsque nous arrivions en Normandie, nous pouvions voir des vaches les pattes dans la neige (des vaches n'ayant pas peur du cliché, puisque affairées à regarder les trains, ne pouvant vraisemblablement de toute façon pas paître à cause de la neige). Il y avait dans ce train une ambiance de fin du monde, d'ailleurs nous ne voyions par les fenêtres aucune trace de présence humaine. C'était un peu comme si nous abandonnions la France et que tous les survivants du pays avaient été placés dans ce train. Tout le groupe que nous formions était resserré debout les uns contre les autres dans un mutisme ne tolérant que quelques souffles inquiets et onomatopées de stupeur. Je fis bientôt bande à part et m'assis en m'appuyant la tête contre la vitre. Nous étions descendus du train il y a quelques temps et nous nous retrouvions dans une cité ressemblant à celle de la Traverso (résidence des quartiers sud d'Avignon où j'ai vécu un court moment à l'adolescence). Nous étions censés être en Italie du sud. J'emménageais dans un petit appartement donnant sur une cour, j'y étais avec un couple âgé, ma mère et deux jeunes femmes (Isabelle Carré et une autre m'étant inconnue). La lumière était aveuglante au dehors, mais à l'intérieur tout était fort sombre. Il faisait très froid et humide, nous n'aurions jamais cru être en Italie du sud en été. Avec l'autre jeune femme, une brune massive assez masculine qui m'était plutôt antipathique (j'avais d'ailleurs l'impression que c'était réciproque), nous aidions Isabelle Carré à gagner "notre" nouvel appartement. Isabelle avait des béquilles et se déplaçait d'autant difficilement qu'elle avait de plus une très mauvaise vue, et ce malgré ses très épaisses lunettes à monture rouge. Elle était habillée d'une robe vert pomme très stricte, ses bas étaient filés. Nous nous placions de chaque côté d'elle pour qu'elle puisse s'appuyer sur nous. Elle était plutôt d'une humeur joyeuse assez inconsciente tandis que s'ajoutait à la sinistrose ambiante l'agacement de devoir nous déplacer à tous petits pas dans une infâme bouillasse mal odorante (il semblait que les égouts eussent débordé et on pouvait craindre que la boue que nous piétinions fut mélangée à des excréments). Une fois Isabelle installée dans sa chambre qu'elle allait partager avec le tank, je me suis isolé dans ma chambre où j'allais demeurer seul. La chambre était vide, les murs étaient tout blanc, je n'avais aucune affaire à y installer. Je me laissai aller à regarder par la fenêtre pensivement. Je remarquai sur le toit de nos immeubles des nids de cigognes dans les cheminées. Cette vue fut la première depuis le début du périple à m'apporter un peu de baume au cœur. Je me tordais le cou pour essayer de voir si l'on pouvait apercevoir un des majestueux oiseaux. Je me grondai intérieurement de croire au succès de cette entreprise pour laquelle je risquais de me faire un torticolis : nous étions en juillet, les cigognes devaient être en Afrique et les nids que je voyais ne devaient être que vestiges du printemps. Mon regard se promena alors au loin devant moi. Il y avait une espèce d'église éventrée où je détectais du mouvement. Je pris des jumelles, qui se trouvaient miraculeusement au pied de mon lit, et les réglais pour pouvoir observer la chose de plus près. A l'intérieur du monument religieux dévasté s'affairaient tout un groupe de gens (filles et garçons), pour la plupart jeunes (seul un homme avait l'air d'un âge avancé et semblait être le chef, il n'accomplissait pas de labeur mais donnait des indications et des ordres au groupe). Il y avait des bottes de foin partout autour d'eux, du foin était également transporté dans leurs bras, leur travail semblait tourner autour de celui-ci. Cette vue du monde qui continue sa marche dans ce contexte me porta sur une intense méditation. Les évènements semblaient indiquer l'apocalypse imminent et ces gens continuaient à travailler comme si de rien n'était, probablement de la même façon que nombre de générations précédentes l'avaient fait. Ils reproduisaient sûrement un travail qu'accomplissaient leurs parents, leurs grands-parents, je me prenais à penser qu'ils n'avaient probablement jamais quitté ce village et qu'ils n'en étaient aucunement frustrés. Plus globalement, j'étais en mon for intérieur sous le choc de réaliser que demeuraient encore certaines personnes vivant selon les règles du travail. Ils semblaient avoir une voie définie, une identité propre. J'enviais leur condition, tout en les plaignant en même temps. Il se passa alors quelque chose d'incroyable, comme un retour dans le même sillon, comme un phénomène comparable à celui se déroulant dans "Matrix" lorsque le chat passe dans le couloir. Je me retrouvais à nouveau au bas du pâté d'immeubles à accompagner Isabelle Carré. Tout était identique, sauf qu'il me semblait cette fois que nous n'étions plus en Italie du sud, mais en R.D.A. (ce qui suppose également bien sûr un voyage dans le temps), ce qui était davantage en adéquation avec le temps de chien qu'il faisait. Je pestais encore plus que la première fois sur ce climat humide et glacial et sur ce marécage écœurant que nous devions traverser. Isabelle Carré répétait les mêmes phrases que précédemment, je lui demandais si elle n'avait pas le souvenir d'avoir déjà vécu cela il y a juste une petite heure, elle me répondit que non en riant. Elle me tint pour un doux fou, tout en nuançant qu'il était vrai que parfois les rêves pouvaient nous donner ce genre d'impressions. J'étais assez satisfait d'avoir soulevé ce sujet, au moins cela avait apporté dans la bouche d'Isabelle de nouvelles paroles, mais celles qui suivirent furent à nouveau des paroles déjà prononcées dans la situation précédente. Je désespérais, d'autant que le moment où je m'enfonçais jusqu'à la cheville dans la boue merdeuse revint, malgré toutes mes précautions ce coup-ci pour l'éviter. Cela semblait une mauvaise blague dont je n'arrivais pas à trouver le cœur d'en rire. Mais la brune qui m'aidait à soutenir la sœur du chanteur de Lilicub m'adressa bientôt un regard perplexe et complice. Elle me glissa discrètement à l'oreille qu'elle était dans la même situation que moi, elle se souvenait comme moi avoir déjà vécu tout cela juste auparavant. Cette révélation me fit chaud au cœur, cela me rassura profondément, tout me sembla alors moins hostile. Je regardais notre compagne avec des yeux différents, je finissais même par la trouver gracieuse. Une fois que nous avons installé Isabelle dans sa chambre, j'enlaçais ma binôme en lui disant que cela me faisait du bien de savoir qu'elle partageait mon sort, elle me répondit très émue qu'elle ressentait la même chose. Nous y allions chacun de notre larme alors que nous nous étreignions de plus en plus fort. Nous nous lâchâmes et n'osions du coup plus nous regarder. Je quittais la chambre précipitamment en baragouinant une excuse bidon. Je ne me rendis cette fois pas dans ma chambre mais retournai dans les escaliers où je m'assis. Je remarquai des phrases qui avaient été gravés en français en petit caractère sur l'envers des marches, dans un coin peu accessible. Ces mots m'étaient adressés, ils étaient signés de mon grand-père qui interdisait que l'on republie de façon privée ou publique l'ouvrage "La clé de la lumière" dont j'étais l'auteur. Il disait une drôle de phrase dont je ne me souviens pas complètement, mais qui disait qu'il fallait que cette œuvre soit traitée comme "La Bible". J'étais sidéré. A ce moment-là, ma mère est sortie de l'appartement et me présenta une édition de ce roman ("La Clé de Lumière") en me demandant si j'avais remarqué "cela" et comment j'avais pu le laisser passer... Je ne comprenais pas ce dont elle parlait, je regardais le livre qu'elle me tendait... C'était une édition que je ne connaissais pas avec une couverture grise écrite en caractère doré. Le motif de fond (noir et blanc) était une photographie de deux filles, Isabelle Carré et ma nouvelle amie. Cette dernière faisait ostensiblement la gueule sur ce cliché. C'était cette attitude que ma mère mettait en exergue, elle me demandait des comptes sur l'utilisation de cette photographie. Utilisation il est vrai semblant importune au regard de l'attitude négative de la jeune femme photographiée.
- Je flotte dans un espace bleuté. Bientôt, autour de moi se met à s'installer une douce pluie d'anges. Il y a toutes sortes d'anges, des anges musiciens, des chérubins semblant tout droit sortis du plafond de la chapelle Sixtine... La teinte bleuté devient beaucoup plus profonde, plus nuancée, j'ai l'impression d'être en plein cœur d'un chef-d'œuvre de la Renaissance. C'est tout un ballet qui se met en place autour de moi et auquel je prends part.
- J'habitais pour l'été une petite maison fraîche en région montagneuse, la luminosité est très crue à l'extérieur sur les murs blancs, j'ai l'impression d'être en Grèce. A l'intérieur, tout est très sombre... La porte s'ouvre, j'entends des voix. Je sais qu'il s'agit de Marìa Soledad et Maxime, ils ne savent pas que je suis ici. Je les laisse s'installer un peu dans la chambre à côté de la mienne puis je vais les voir un par un. Soledad est ravie de me voir. Maxime est très surpris, gêné un moment, il se reprend et semble lui aussi heureux, nous nous étreignons chaleureusement avec force et douceur.
- Je pénétrais une jeune femme brune par voie nasale. J'étais si heureux de pouvoir se réaliser ce fantasme semblant impossible. Un fantasme qui m'habitait jadis sur les bancs du lycée Mistral (en classe de seconde) pour ma camarade Sandrine qui avait de fort mignonnes narines mais était pourtant également dotée d'un avantageux postérieur.
- Je traversais la France en train avec un groupe d'une quinzaine de personnes (parmi lesquelles comptaient mes parents). Nous étions debout, nous étions très préoccupés par le fait qu'il y ait de la neige partout alors que nous étions au mois de juillet... (je crois que nous étions très précisément le 4 juillet). La neige ne recouvrait pas tout le paysage, mais des névés étaient omniprésents à intervalle régulier. Lorsque nous arrivions en Normandie, nous pouvions voir des vaches les pattes dans la neige (des vaches n'ayant pas peur du cliché, puisque affairées à regarder les trains, ne pouvant vraisemblablement de toute façon pas paître à cause de la neige). Il y avait dans ce train une ambiance de fin du monde, d'ailleurs nous ne voyions par les fenêtres aucune trace de présence humaine. C'était un peu comme si nous abandonnions la France et que tous les survivants du pays avaient été placés dans ce train. Tout le groupe que nous formions était resserré debout les uns contre les autres dans un mutisme ne tolérant que quelques souffles inquiets et onomatopées de stupeur. Je fis bientôt bande à part et m'assis en m'appuyant la tête contre la vitre. Nous étions descendus du train il y a quelques temps et nous nous retrouvions dans une cité ressemblant à celle de la Traverso (résidence des quartiers sud d'Avignon où j'ai vécu un court moment à l'adolescence). Nous étions censés être en Italie du sud. J'emménageais dans un petit appartement donnant sur une cour, j'y étais avec un couple âgé, ma mère et deux jeunes femmes (Isabelle Carré et une autre m'étant inconnue). La lumière était aveuglante au dehors, mais à l'intérieur tout était fort sombre. Il faisait très froid et humide, nous n'aurions jamais cru être en Italie du sud en été. Avec l'autre jeune femme, une brune massive assez masculine qui m'était plutôt antipathique (j'avais d'ailleurs l'impression que c'était réciproque), nous aidions Isabelle Carré à gagner "notre" nouvel appartement. Isabelle avait des béquilles et se déplaçait d'autant difficilement qu'elle avait de plus une très mauvaise vue, et ce malgré ses très épaisses lunettes à monture rouge. Elle était habillée d'une robe vert pomme très stricte, ses bas étaient filés. Nous nous placions de chaque côté d'elle pour qu'elle puisse s'appuyer sur nous. Elle était plutôt d'une humeur joyeuse assez inconsciente tandis que s'ajoutait à la sinistrose ambiante l'agacement de devoir nous déplacer à tous petits pas dans une infâme bouillasse mal odorante (il semblait que les égouts eussent débordé et on pouvait craindre que la boue que nous piétinions fut mélangée à des excréments). Une fois Isabelle installée dans sa chambre qu'elle allait partager avec le tank, je me suis isolé dans ma chambre où j'allais demeurer seul. La chambre était vide, les murs étaient tout blanc, je n'avais aucune affaire à y installer. Je me laissai aller à regarder par la fenêtre pensivement. Je remarquai sur le toit de nos immeubles des nids de cigognes dans les cheminées. Cette vue fut la première depuis le début du périple à m'apporter un peu de baume au cœur. Je me tordais le cou pour essayer de voir si l'on pouvait apercevoir un des majestueux oiseaux. Je me grondai intérieurement de croire au succès de cette entreprise pour laquelle je risquais de me faire un torticolis : nous étions en juillet, les cigognes devaient être en Afrique et les nids que je voyais ne devaient être que vestiges du printemps. Mon regard se promena alors au loin devant moi. Il y avait une espèce d'église éventrée où je détectais du mouvement. Je pris des jumelles, qui se trouvaient miraculeusement au pied de mon lit, et les réglais pour pouvoir observer la chose de plus près. A l'intérieur du monument religieux dévasté s'affairaient tout un groupe de gens (filles et garçons), pour la plupart jeunes (seul un homme avait l'air d'un âge avancé et semblait être le chef, il n'accomplissait pas de labeur mais donnait des indications et des ordres au groupe). Il y avait des bottes de foin partout autour d'eux, du foin était également transporté dans leurs bras, leur travail semblait tourner autour de celui-ci. Cette vue du monde qui continue sa marche dans ce contexte me porta sur une intense méditation. Les évènements semblaient indiquer l'apocalypse imminent et ces gens continuaient à travailler comme si de rien n'était, probablement de la même façon que nombre de générations précédentes l'avaient fait. Ils reproduisaient sûrement un travail qu'accomplissaient leurs parents, leurs grands-parents, je me prenais à penser qu'ils n'avaient probablement jamais quitté ce village et qu'ils n'en étaient aucunement frustrés. Plus globalement, j'étais en mon for intérieur sous le choc de réaliser que demeuraient encore certaines personnes vivant selon les règles du travail. Ils semblaient avoir une voie définie, une identité propre. J'enviais leur condition, tout en les plaignant en même temps. Il se passa alors quelque chose d'incroyable, comme un retour dans le même sillon, comme un phénomène comparable à celui se déroulant dans "Matrix" lorsque le chat passe dans le couloir. Je me retrouvais à nouveau au bas du pâté d'immeubles à accompagner Isabelle Carré. Tout était identique, sauf qu'il me semblait cette fois que nous n'étions plus en Italie du sud, mais en R.D.A. (ce qui suppose également bien sûr un voyage dans le temps), ce qui était davantage en adéquation avec le temps de chien qu'il faisait. Je pestais encore plus que la première fois sur ce climat humide et glacial et sur ce marécage écœurant que nous devions traverser. Isabelle Carré répétait les mêmes phrases que précédemment, je lui demandais si elle n'avait pas le souvenir d'avoir déjà vécu cela il y a juste une petite heure, elle me répondit que non en riant. Elle me tint pour un doux fou, tout en nuançant qu'il était vrai que parfois les rêves pouvaient nous donner ce genre d'impressions. J'étais assez satisfait d'avoir soulevé ce sujet, au moins cela avait apporté dans la bouche d'Isabelle de nouvelles paroles, mais celles qui suivirent furent à nouveau des paroles déjà prononcées dans la situation précédente. Je désespérais, d'autant que le moment où je m'enfonçais jusqu'à la cheville dans la boue merdeuse revint, malgré toutes mes précautions ce coup-ci pour l'éviter. Cela semblait une mauvaise blague dont je n'arrivais pas à trouver le cœur d'en rire. Mais la brune qui m'aidait à soutenir la sœur du chanteur de Lilicub m'adressa bientôt un regard perplexe et complice. Elle me glissa discrètement à l'oreille qu'elle était dans la même situation que moi, elle se souvenait comme moi avoir déjà vécu tout cela juste auparavant. Cette révélation me fit chaud au cœur, cela me rassura profondément, tout me sembla alors moins hostile. Je regardais notre compagne avec des yeux différents, je finissais même par la trouver gracieuse. Une fois que nous avons installé Isabelle dans sa chambre, j'enlaçais ma binôme en lui disant que cela me faisait du bien de savoir qu'elle partageait mon sort, elle me répondit très émue qu'elle ressentait la même chose. Nous y allions chacun de notre larme alors que nous nous étreignions de plus en plus fort. Nous nous lâchâmes et n'osions du coup plus nous regarder. Je quittais la chambre précipitamment en baragouinant une excuse bidon. Je ne me rendis cette fois pas dans ma chambre mais retournai dans les escaliers où je m'assis. Je remarquai des phrases qui avaient été gravés en français en petit caractère sur l'envers des marches, dans un coin peu accessible. Ces mots m'étaient adressés, ils étaient signés de mon grand-père qui interdisait que l'on republie de façon privée ou publique l'ouvrage "La clé de la lumière" dont j'étais l'auteur. Il disait une drôle de phrase dont je ne me souviens pas complètement, mais qui disait qu'il fallait que cette œuvre soit traitée comme "La Bible". J'étais sidéré. A ce moment-là, ma mère est sortie de l'appartement et me présenta une édition de ce roman ("La Clé de Lumière") en me demandant si j'avais remarqué "cela" et comment j'avais pu le laisser passer... Je ne comprenais pas ce dont elle parlait, je regardais le livre qu'elle me tendait... C'était une édition que je ne connaissais pas avec une couverture grise écrite en caractère doré. Le motif de fond (noir et blanc) était une photographie de deux filles, Isabelle Carré et ma nouvelle amie. Cette dernière faisait ostensiblement la gueule sur ce cliché. C'était cette attitude que ma mère mettait en exergue, elle me demandait des comptes sur l'utilisation de cette photographie. Utilisation il est vrai semblant importune au regard de l'attitude négative de la jeune femme photographiée.

Nuit du 5 au 6 juin 2014
- J'étais en voiture avec mon père. Nous nous rendions à Paris, c'était la fin de journée, il y avait de la circulation. Au moment où nous arrivions enfin aux abords de la capitale, je fus pris d'une panique agoraphobique. Moi qui d'habitude suis si enchanté de retrouver cette amante merveilleuse, je fus là pris d'un malaise en voyant la foule sur les trottoirs. J'allai jusqu'à prendre le volant des mains de mon père pour bifurquer vers la droite sur le périph' et ne surtout pas entrer en face sur ce terrain qui me semblait alors comme étant mortellement périlleux. Nous trouvâmes assez rapidement un centre commercial Carrefour en vue, et je demandai à mon père de s'y arrêter. J'avais besoin de reprendre mes esprits et les atmosphères des centres commerciaux que j'affectionne tant étaient idéales pour cela. Mon père était un peu déboussolé par mon attitude et par le changement de plan, mais pas perturbé outre mesure. Le soleil déclinait dans le ciel alors que nous nous garâmes sur le toit d'un parking à huit étages, un parking qui était presque désert. Pour entrer dans le centre commercial, il fallait traverser la Marne dans un pont suspendu pour les piétons comme sur les aires d'autoroute. De chaque côté il y avait des vitres de plain-pied et la vue de la rivière, beaucoup plus large que je ne le pensais, me terrorisait. Au bout d'un moment, je n'arrivais même plus à avancer, nous étions très haut au-dessus de la monstrueuse rivière, un vertige atroce me ravageait. Je me sentais irrémédiablement attiré par tout ce vide et toute cette eau. Je me sentais une coquille de noix sur un océan, toute résistance à cette attirance me semblait impossible. Avec l'aide de mon père qui me prit par le bras, je réussis finalement (presque à quatre pattes) à rejoindre l'"autre rive", la porte d'un de mes temples (un grand centre commercial Carrefour presque désert, mon lieu de culte et de ravissement par excellence). Lorsque nous fûmes entrés dans le centre commercial qui s'ouvrait par cette entrée sur une boutique Benetton suivie d'une sandwicherie (celle-ci était fermée en cette fin de journée), mon père me demanda dans un rire comment j'allais faire dans ces conditions dans ma vie polonaise... Je me réveillai avec dans la tête le monumental Marie la Polonaise de Serge Lama.
- J'étais en voiture avec mon père. Nous nous rendions à Paris, c'était la fin de journée, il y avait de la circulation. Au moment où nous arrivions enfin aux abords de la capitale, je fus pris d'une panique agoraphobique. Moi qui d'habitude suis si enchanté de retrouver cette amante merveilleuse, je fus là pris d'un malaise en voyant la foule sur les trottoirs. J'allai jusqu'à prendre le volant des mains de mon père pour bifurquer vers la droite sur le périph' et ne surtout pas entrer en face sur ce terrain qui me semblait alors comme étant mortellement périlleux. Nous trouvâmes assez rapidement un centre commercial Carrefour en vue, et je demandai à mon père de s'y arrêter. J'avais besoin de reprendre mes esprits et les atmosphères des centres commerciaux que j'affectionne tant étaient idéales pour cela. Mon père était un peu déboussolé par mon attitude et par le changement de plan, mais pas perturbé outre mesure. Le soleil déclinait dans le ciel alors que nous nous garâmes sur le toit d'un parking à huit étages, un parking qui était presque désert. Pour entrer dans le centre commercial, il fallait traverser la Marne dans un pont suspendu pour les piétons comme sur les aires d'autoroute. De chaque côté il y avait des vitres de plain-pied et la vue de la rivière, beaucoup plus large que je ne le pensais, me terrorisait. Au bout d'un moment, je n'arrivais même plus à avancer, nous étions très haut au-dessus de la monstrueuse rivière, un vertige atroce me ravageait. Je me sentais irrémédiablement attiré par tout ce vide et toute cette eau. Je me sentais une coquille de noix sur un océan, toute résistance à cette attirance me semblait impossible. Avec l'aide de mon père qui me prit par le bras, je réussis finalement (presque à quatre pattes) à rejoindre l'"autre rive", la porte d'un de mes temples (un grand centre commercial Carrefour presque désert, mon lieu de culte et de ravissement par excellence). Lorsque nous fûmes entrés dans le centre commercial qui s'ouvrait par cette entrée sur une boutique Benetton suivie d'une sandwicherie (celle-ci était fermée en cette fin de journée), mon père me demanda dans un rire comment j'allais faire dans ces conditions dans ma vie polonaise... Je me réveillai avec dans la tête le monumental Marie la Polonaise de Serge Lama.
Nuit du 6 au 7 juin 2014
- J'organisais un séminaire de trois jours de Marìa Soledad et Gleb. Celui-ci se déroulait non-stop dans un splendide mas provençal dans les Alpes-Maritimes. Nous étions isolés en montagne mais à un quart d'heure en voiture de la mer où nous allions aller tous les jours nous livrer à des pratiques. Vint le premier soir dans une ambiance idyllique. Le groupe était puissant et particulièrement harmonieux. Après manger, nous avons fait un feu sur la terrasse. La température était douce comme elle l'avait été toute la journée, il y avait toujours un peu de fraîcheur pour nous éviter la trop grande chaleur. Le feu a pris quasi-instantanément, je n'ai pas eu à m'escrimer pour ce faire. Quand il atteignit un volume stable, Gleb prit sa guitare (une guitare classique) et se mit à parler, les yeux fermés, comme s'il était investi d'une présence sacrée s'exprimant par ses lèvres. J'étais son interprète durant tout le séminaire, traduisant son anglais en français. Je m'empressai donc de restituer ses mots en trouvant un ton en phase avec le sien. Les paroles du moldave devinrent bientôt des chants et je ne traduisis plus ceux-ci. Il y avait des phrases anglaises accouplées à des mantras sanskrits. Le chant était particulièrement délicieux, résonnant en chacun de nous tel une grâce, la voix de Gleb était d'une pureté confondante. Bientôt, Marìa Soledad se leva avec elle aussi un regard habité, ses yeux exorbités ne semblaient même plus percevoir ce qui l'entourait, elle était comme en béatitude. Elle se mit à prononcer des paroles dans un langage qui m'était totalement inconnu. Sa voix était un peu celle qu'elle utilise lorsqu'elle parle sa langue maternelle (l'espagnol) : diction rapide et ton ferme, mais elle était aussi porteuse d'une ferveur religieuse un peu extatique. Au bout d'un moment, lorsqu'elle eût prononcé un certain nombre de phrases, tout le groupe se retourna vers moi avec attente et un brin de reproche à mon égard... Ils attendaient que je traduise, mais j'en étais bien incapable, je ne connaissais pas cette langue et puis je traduisais Gleb qui ne parlait pas français, Marìa Soledad quant à elle pouvait parfaitement traduire elle-même ses propos dans la langue de Racine. J'étais tétanisé, je ne trouvais pas de réaction adéquate, toute l'attention était sur moi et Marìa Soledad continuait sa litanie sans se soucier des personnes autour d'elle.
- J'organisais un séminaire de trois jours de Marìa Soledad et Gleb. Celui-ci se déroulait non-stop dans un splendide mas provençal dans les Alpes-Maritimes. Nous étions isolés en montagne mais à un quart d'heure en voiture de la mer où nous allions aller tous les jours nous livrer à des pratiques. Vint le premier soir dans une ambiance idyllique. Le groupe était puissant et particulièrement harmonieux. Après manger, nous avons fait un feu sur la terrasse. La température était douce comme elle l'avait été toute la journée, il y avait toujours un peu de fraîcheur pour nous éviter la trop grande chaleur. Le feu a pris quasi-instantanément, je n'ai pas eu à m'escrimer pour ce faire. Quand il atteignit un volume stable, Gleb prit sa guitare (une guitare classique) et se mit à parler, les yeux fermés, comme s'il était investi d'une présence sacrée s'exprimant par ses lèvres. J'étais son interprète durant tout le séminaire, traduisant son anglais en français. Je m'empressai donc de restituer ses mots en trouvant un ton en phase avec le sien. Les paroles du moldave devinrent bientôt des chants et je ne traduisis plus ceux-ci. Il y avait des phrases anglaises accouplées à des mantras sanskrits. Le chant était particulièrement délicieux, résonnant en chacun de nous tel une grâce, la voix de Gleb était d'une pureté confondante. Bientôt, Marìa Soledad se leva avec elle aussi un regard habité, ses yeux exorbités ne semblaient même plus percevoir ce qui l'entourait, elle était comme en béatitude. Elle se mit à prononcer des paroles dans un langage qui m'était totalement inconnu. Sa voix était un peu celle qu'elle utilise lorsqu'elle parle sa langue maternelle (l'espagnol) : diction rapide et ton ferme, mais elle était aussi porteuse d'une ferveur religieuse un peu extatique. Au bout d'un moment, lorsqu'elle eût prononcé un certain nombre de phrases, tout le groupe se retourna vers moi avec attente et un brin de reproche à mon égard... Ils attendaient que je traduise, mais j'en étais bien incapable, je ne connaissais pas cette langue et puis je traduisais Gleb qui ne parlait pas français, Marìa Soledad quant à elle pouvait parfaitement traduire elle-même ses propos dans la langue de Racine. J'étais tétanisé, je ne trouvais pas de réaction adéquate, toute l'attention était sur moi et Marìa Soledad continuait sa litanie sans se soucier des personnes autour d'elle.
Nuit du 7 au 8 juin 2014
- J'étais dans un vol pour l'Australie. On annonça bientôt l'atterrissage dans l'aéroport de Sydney. J'étais très étonné et soulagé, le trajet m'avait semblé beaucoup moins long que je l'avais prévu. Je ne savais rien de ce que je venais faire en Australie, Marìa Soledad m'avait simplement dit de m'y rendre et j'avais obéi. Alors que je venais de passer la douane, je fus pris d'une certaine appréhension, qu'allait-il se passer ? Y aurait-il quelqu'un pour m'accueillir ? Vraisemblablement, pas Soledad elle-même, elle m'avait contacté depuis le Brésil. J'avais l'impression de laisser toute ma vie derrière moi, que celui que j'étais en train de devenir n'aurait plus rien de commun avec le Alban que j'avais incarné jusqu'alors. Après avoir fait trois pas officiellement en Australie, un homme vint vers moi d'un pas décidé, c'était Gleb Dirzu. J'aurais dû me douter que ce serait lui qui constituerait mon comité d'accueil... Il me dit bonjour en me serrant dans ses bras, une étreinte franche et délicate mais un peu sèche (le moldave n'est pas du genre à s'épancher). Il m'intime de le suivre alors qu'il se met à marcher d'un pas rapide vers l'extérieur, affublé d'un lourd sac à dos j'ai un peu de mal à le suivre. Une fois dehors, il me demande de placer mes bagages dans une voiture qui nous attend en troisième file. Je m'exécute en saluant le chauffeur qui me répond par un très léger signe de tête (caché par sa casquette, je ne distingue rien de son visage hormis une épaisse moustache noire). Mon ami et maître (le bonjour chez Serge Lama) m'ordonne maintenant de m'installer sur la banquette arrière (une banquette de moleskine beige), il a l'air vraiment très pressé. Le chauffeur fait déjà vrombir le moteur, Gleb me place dans la main des papiers en disant que ce sont mes nouveaux papiers d'identité, que je ne suis plus Alban Bourdy. Puis, il me souhaite bonne chance et je comprends alors qu'il ne va pas monter dans le véhicule avec moi. Il semble deviner mes pensées et m'informe que nous nous retrouverons bien assez tôt puisque nous travaillons dans la même "compagnie" mais que l'on ne doit pas au sein de celle-ci trop montrer notre familiarité. La voiture démarre alors au quart de tour sans que j'aie eu le temps de soulever la moindre question. Mes papiers sont dans la main, je n'ai même pas la curiosité de regarder quel est mon nouvel état civil. Tout le décor me semble recouvert d'un voile gris-beige, comme si je me trouvais dans un film dont la pellicule aurait été quelque peu abimée.
- Je suis en Inde, je suis un pèlerin, je marche pieds nus sur les chemins avec un petit balluchon bleu turquoise pour seules affaires personnelles. J'arrive aux abords d'une ville, je me dis que je vais y passer la nuit. J'atterris dans une espèce de marché, il y a énormément de monde, le chaos habituel de l'Inde et toutes ses décibels. Je suis serein face à tout cela, moi qui sort d'une longue marche solitaire au cœur de la forêt. Au loin, je crois reconnaître Gleb au milieu de la foule, il est vêtu d'une djellaba blanche, il semble réaliser un commerce avec un indien vêtu à l'occidentale (costume bleu marine). Je cours pour le rattraper mais la foule dense et peu disciplinée ne me permet pas de le faire. Il a disparu depuis un moment lorsque j'arrive finalement à l'emplacement où je l'ai vu. J'avise autour de moi les étalages : pastèques, melons d'eau, oignons, concombres, cornichons, courges en tous genres... Je monte sur la pointe des pieds pour essayer de voir le plus loin possible : je cherche Gleb mais aussi l'homme avec qui il s'entretenait. Rien. Il y a une grande maison derrière les étalages, peut-être sont-ils rentrés dedans ? Je ne vois pas d'autres explications, Gleb a beau être exceptionnellement souple et rusé, je ne vois pas comment il aurait pu se déplacer si vite dans ce fatras. Je reprends ma marche errante lorsque je tombe nez-à-nez avec un miroir. Je reste interdit. L'homme dont le reflet me fait face n'est pas Alban, c'est Gleb. Un peu paniqué, j'essaye de trouver un autre objet réfléchissant, je trouve une coupe en verre teintée que je saisis fiévreusement et à ma grande stupeur, c'est également Gleb que j'y vois. Je lâche l'objet, me retourne devant le miroir et me passe la main sur le visage pour en avoir le cœur net, et c'est bien la main de Gleb que je vois dans le miroir se mouvoir à mon commandement. Mes joues sont lisses, rasées de près (comme le sont toujours les joues du moldave) alors que je ne me suis pas rasé depuis plusieurs jours, peut-être même des semaines...
- J'étais dans un vol pour l'Australie. On annonça bientôt l'atterrissage dans l'aéroport de Sydney. J'étais très étonné et soulagé, le trajet m'avait semblé beaucoup moins long que je l'avais prévu. Je ne savais rien de ce que je venais faire en Australie, Marìa Soledad m'avait simplement dit de m'y rendre et j'avais obéi. Alors que je venais de passer la douane, je fus pris d'une certaine appréhension, qu'allait-il se passer ? Y aurait-il quelqu'un pour m'accueillir ? Vraisemblablement, pas Soledad elle-même, elle m'avait contacté depuis le Brésil. J'avais l'impression de laisser toute ma vie derrière moi, que celui que j'étais en train de devenir n'aurait plus rien de commun avec le Alban que j'avais incarné jusqu'alors. Après avoir fait trois pas officiellement en Australie, un homme vint vers moi d'un pas décidé, c'était Gleb Dirzu. J'aurais dû me douter que ce serait lui qui constituerait mon comité d'accueil... Il me dit bonjour en me serrant dans ses bras, une étreinte franche et délicate mais un peu sèche (le moldave n'est pas du genre à s'épancher). Il m'intime de le suivre alors qu'il se met à marcher d'un pas rapide vers l'extérieur, affublé d'un lourd sac à dos j'ai un peu de mal à le suivre. Une fois dehors, il me demande de placer mes bagages dans une voiture qui nous attend en troisième file. Je m'exécute en saluant le chauffeur qui me répond par un très léger signe de tête (caché par sa casquette, je ne distingue rien de son visage hormis une épaisse moustache noire). Mon ami et maître (le bonjour chez Serge Lama) m'ordonne maintenant de m'installer sur la banquette arrière (une banquette de moleskine beige), il a l'air vraiment très pressé. Le chauffeur fait déjà vrombir le moteur, Gleb me place dans la main des papiers en disant que ce sont mes nouveaux papiers d'identité, que je ne suis plus Alban Bourdy. Puis, il me souhaite bonne chance et je comprends alors qu'il ne va pas monter dans le véhicule avec moi. Il semble deviner mes pensées et m'informe que nous nous retrouverons bien assez tôt puisque nous travaillons dans la même "compagnie" mais que l'on ne doit pas au sein de celle-ci trop montrer notre familiarité. La voiture démarre alors au quart de tour sans que j'aie eu le temps de soulever la moindre question. Mes papiers sont dans la main, je n'ai même pas la curiosité de regarder quel est mon nouvel état civil. Tout le décor me semble recouvert d'un voile gris-beige, comme si je me trouvais dans un film dont la pellicule aurait été quelque peu abimée.
- Je suis en Inde, je suis un pèlerin, je marche pieds nus sur les chemins avec un petit balluchon bleu turquoise pour seules affaires personnelles. J'arrive aux abords d'une ville, je me dis que je vais y passer la nuit. J'atterris dans une espèce de marché, il y a énormément de monde, le chaos habituel de l'Inde et toutes ses décibels. Je suis serein face à tout cela, moi qui sort d'une longue marche solitaire au cœur de la forêt. Au loin, je crois reconnaître Gleb au milieu de la foule, il est vêtu d'une djellaba blanche, il semble réaliser un commerce avec un indien vêtu à l'occidentale (costume bleu marine). Je cours pour le rattraper mais la foule dense et peu disciplinée ne me permet pas de le faire. Il a disparu depuis un moment lorsque j'arrive finalement à l'emplacement où je l'ai vu. J'avise autour de moi les étalages : pastèques, melons d'eau, oignons, concombres, cornichons, courges en tous genres... Je monte sur la pointe des pieds pour essayer de voir le plus loin possible : je cherche Gleb mais aussi l'homme avec qui il s'entretenait. Rien. Il y a une grande maison derrière les étalages, peut-être sont-ils rentrés dedans ? Je ne vois pas d'autres explications, Gleb a beau être exceptionnellement souple et rusé, je ne vois pas comment il aurait pu se déplacer si vite dans ce fatras. Je reprends ma marche errante lorsque je tombe nez-à-nez avec un miroir. Je reste interdit. L'homme dont le reflet me fait face n'est pas Alban, c'est Gleb. Un peu paniqué, j'essaye de trouver un autre objet réfléchissant, je trouve une coupe en verre teintée que je saisis fiévreusement et à ma grande stupeur, c'est également Gleb que j'y vois. Je lâche l'objet, me retourne devant le miroir et me passe la main sur le visage pour en avoir le cœur net, et c'est bien la main de Gleb que je vois dans le miroir se mouvoir à mon commandement. Mes joues sont lisses, rasées de près (comme le sont toujours les joues du moldave) alors que je ne me suis pas rasé depuis plusieurs jours, peut-être même des semaines...

Nuit du 8 au 9 juin 2014
- J'écoutais la radio sur un très vieux poste fort volumineux. Je zappais sur les stations à la recherche de quelque chose de potable. Je stoppai immédiatement au repérage de la voix de Lynda Lemay. Le temps de stabiliser la fréquence pour que celle-ci soit claire, je me rendis compte que c'était une chanson que je connaissais, mais pas par elle. C'était le magnifique "Papillon" d'Erick Benzi (écrit pour le "S'il suffisait d'aimer" de Céline Dion. La version de Lynda était bien sûr moins intense que celle de Céline, mais prenait tout autant aux tripes et mettait en relief une délicatesse différente, moins absolue mais touchant d'autres zones. J'étais subjugué.
- Je me rendais dans un grand magasin de disques au plafond bas (j'ai horreur d'être dans un endroit où le plafond est à moins de 2,50m, j'ai l'impression d'étouffer). Au milieu de l'affichage des meilleures ventes et des nouveautés, je fus tout de suite attiré par un disque semblant particulièrement mis en valeur, un album de Shakira mais qui n'était pas son dernier que je connaissais et où elle apparaissait alanguie aux côtés d'une autre femme lui ressemblant mais m'étant totalement inconnue. Arrivé juste devant le présentoir, je pus lire la manchette de l'album, il y était annoncé que c'était le nouvel album de Shakira...et sa sœur. J'étais un peu abasourdi. Je retournais l'opus et voyait une image gros plan tête contre tête des deux jeunes femmes qui effectivement pouvaient difficilement cacher leur parenté. J'étais d'autant plus surpris que je ne comprenais pas le timing de sortir ce disque à quelques jours du coup d'envoi de la coupe du monde où elle allait chanter (une fois de plus) l'hymne qui figurait sur l'album précédent. A la réflexion, je me dis que c'était sans doute une bonne idée, après tout elle serait encore plus omniprésente que jamais et sur tous les fronts... Au bout d'une heure d'inspection de tous les rayons du magasin, je tombai sur un nouvel album de Loreena McKennitt, immédiatement je le saisis en me disant que j'allais l'offrir à une de mes amies qui était particulièrement fan (je savais qu'elle ignorait encore l'existence d'un nouvel opus de LMK, sinon elle en aurait déjà parlé et nous en aurait inondé les oreilles... Fier de moi, je tenais le disque en songeant à me diriger aux caisses maintenant que j'avais quelque chose à y présenter. Je retournais le disque et voyais sur l'envers que c'était un album entièrement conçu en collaboration avec sa sœur Bonnie. Je tombais des nues... Ainsi, elle aussi avait choisi de travailler avec une sœur jusque là inconnue. Il n'y avait aucune photo d'elles, juste des motifs de légendes celtes. Je me demandais un instant s'il s'agissait bien de la "vraie" Loreena et pas d'un homonyme (après tout, il était étrange que ce disque ne soit pas plus mis en évidence). Mais je fus rassuré en repérant le logo du label "Quinlan Road" en évidence sur la quatrième de couverture. Je me dirigeai donc d'un pas excité vers la caisse.
- Je me préparais à déménager. Dans l'appartement presque vide empli de carton, je reçus la visite de mon ami Iggy Pop, il venait pour m'aider mais aussi pour me parler des dernières péripéties de sa vie. Il était en chaussons. Je lui servis un thé et à ce moment-là, l'Iguane ne fut plus lui-même, sa tête et son comportement changèrent, il ne ressemblait plus à Iggy mais plutôt à Treat Williams.
- J'écoutais la radio sur un très vieux poste fort volumineux. Je zappais sur les stations à la recherche de quelque chose de potable. Je stoppai immédiatement au repérage de la voix de Lynda Lemay. Le temps de stabiliser la fréquence pour que celle-ci soit claire, je me rendis compte que c'était une chanson que je connaissais, mais pas par elle. C'était le magnifique "Papillon" d'Erick Benzi (écrit pour le "S'il suffisait d'aimer" de Céline Dion. La version de Lynda était bien sûr moins intense que celle de Céline, mais prenait tout autant aux tripes et mettait en relief une délicatesse différente, moins absolue mais touchant d'autres zones. J'étais subjugué.
- Je me rendais dans un grand magasin de disques au plafond bas (j'ai horreur d'être dans un endroit où le plafond est à moins de 2,50m, j'ai l'impression d'étouffer). Au milieu de l'affichage des meilleures ventes et des nouveautés, je fus tout de suite attiré par un disque semblant particulièrement mis en valeur, un album de Shakira mais qui n'était pas son dernier que je connaissais et où elle apparaissait alanguie aux côtés d'une autre femme lui ressemblant mais m'étant totalement inconnue. Arrivé juste devant le présentoir, je pus lire la manchette de l'album, il y était annoncé que c'était le nouvel album de Shakira...et sa sœur. J'étais un peu abasourdi. Je retournais l'opus et voyait une image gros plan tête contre tête des deux jeunes femmes qui effectivement pouvaient difficilement cacher leur parenté. J'étais d'autant plus surpris que je ne comprenais pas le timing de sortir ce disque à quelques jours du coup d'envoi de la coupe du monde où elle allait chanter (une fois de plus) l'hymne qui figurait sur l'album précédent. A la réflexion, je me dis que c'était sans doute une bonne idée, après tout elle serait encore plus omniprésente que jamais et sur tous les fronts... Au bout d'une heure d'inspection de tous les rayons du magasin, je tombai sur un nouvel album de Loreena McKennitt, immédiatement je le saisis en me disant que j'allais l'offrir à une de mes amies qui était particulièrement fan (je savais qu'elle ignorait encore l'existence d'un nouvel opus de LMK, sinon elle en aurait déjà parlé et nous en aurait inondé les oreilles... Fier de moi, je tenais le disque en songeant à me diriger aux caisses maintenant que j'avais quelque chose à y présenter. Je retournais le disque et voyais sur l'envers que c'était un album entièrement conçu en collaboration avec sa sœur Bonnie. Je tombais des nues... Ainsi, elle aussi avait choisi de travailler avec une sœur jusque là inconnue. Il n'y avait aucune photo d'elles, juste des motifs de légendes celtes. Je me demandais un instant s'il s'agissait bien de la "vraie" Loreena et pas d'un homonyme (après tout, il était étrange que ce disque ne soit pas plus mis en évidence). Mais je fus rassuré en repérant le logo du label "Quinlan Road" en évidence sur la quatrième de couverture. Je me dirigeai donc d'un pas excité vers la caisse.
- Je me préparais à déménager. Dans l'appartement presque vide empli de carton, je reçus la visite de mon ami Iggy Pop, il venait pour m'aider mais aussi pour me parler des dernières péripéties de sa vie. Il était en chaussons. Je lui servis un thé et à ce moment-là, l'Iguane ne fut plus lui-même, sa tête et son comportement changèrent, il ne ressemblait plus à Iggy mais plutôt à Treat Williams.

Nuit du 9 au 10 juin 2014
- Rêve obsessif avec Andy Murray. J'étais tour à tour lui (bataillant dans un match interminable, dans un jeu éprouvant où il y avait sans cesse des "avantage/égalité") ou bien Amélie Mauresmo l'entraînant (essayant de le conseiller, souffrant en même temps que lui, stressant encore plus car pas maître de la situation), j'étais Murraysmo en quelque sorte. Le ciel était couvert, le temps était lourd, étouffant, l'atmosphère était pesante, Andy faisait toujours de très beaux coups mais systématiquement se retrouvait débordé sur le coup d'après. Le match était censé se dérouler en Angleterre et pourtant le jeu se déroulait sur terre battue. Tout était obsédant, cyclique, interminable, je faisais des fixations sur la casquette de Murray, ses chaussettes vert foncé, la serviette avec laquelle il s'essuyait le visage...
- Je me rendais faire une balade dans le massif de la Sainte-Baume (Var), je montais au petit matin et lorsque je descendis, il y avait beaucoup de monde aux alentours de la grotte de Sainte-Marie-Madeleine. Parmi la foule, il y avait beaucoup d'amis que je n'avais pas vu depuis longtemps, la plupart Tathâtistes. Je voyais que certains faisaient semblant de ne pas me voir, moi-même j'essayais d'en éviter d'autres, puis je me retrouvai auprès de certains que j'étais ravi de revoir et pour qui c'était réciproque. Je leur tombais dans les bras dans des étreintes chaleureuses et joyeuses.
- J'assistais à une démonstration délirante de comment et pourquoi avait-on inventé les "guiguiches" dans le culte juif. L'homme qui faisait cette démonstration avait des talents de magicien pour faire apparaître autour de lui des décors illustrant sa folle histoire. L'assemblée riait parfois franchement et à d'autres moments grinçait des dents.
- J'effectuais de longs voyages en avion, je pense que j'ai fait au moins par deux fois un complet tour du monde. Parfois, l'avion semblait s'épuiser, ralentissait et perdait de l'altitude... A ces moments-là, je prenais l'initiative de me concentrer pour qu'il retrouve de l'énergie, j'enjoignais les autres passagers à en faire de même et nous repartions "comme sur des roulettes". De temps en temps, nous croisions un autre avion et souvent la collision semblait se profiler mais nous finissions toujours miraculeusement par l'éviter. Parfois, nous nous mettions à effectuer des loopings et autres acrobaties, ça remuait un peu les boyaux mais c'était surtout du bonheur, surtout que tout finissait toujours bien, nous retrouvions toujours notre bonne altitude et notre vitesse de croisière. Les paysages défilaient, même si c'était la plupart du temps l'océan au-dessus duquel nous volions. Il nous arrivait que les nuages nous cachent la vue mais c'était plutôt rare.
- Rêve obsessif avec Andy Murray. J'étais tour à tour lui (bataillant dans un match interminable, dans un jeu éprouvant où il y avait sans cesse des "avantage/égalité") ou bien Amélie Mauresmo l'entraînant (essayant de le conseiller, souffrant en même temps que lui, stressant encore plus car pas maître de la situation), j'étais Murraysmo en quelque sorte. Le ciel était couvert, le temps était lourd, étouffant, l'atmosphère était pesante, Andy faisait toujours de très beaux coups mais systématiquement se retrouvait débordé sur le coup d'après. Le match était censé se dérouler en Angleterre et pourtant le jeu se déroulait sur terre battue. Tout était obsédant, cyclique, interminable, je faisais des fixations sur la casquette de Murray, ses chaussettes vert foncé, la serviette avec laquelle il s'essuyait le visage...
- Je me rendais faire une balade dans le massif de la Sainte-Baume (Var), je montais au petit matin et lorsque je descendis, il y avait beaucoup de monde aux alentours de la grotte de Sainte-Marie-Madeleine. Parmi la foule, il y avait beaucoup d'amis que je n'avais pas vu depuis longtemps, la plupart Tathâtistes. Je voyais que certains faisaient semblant de ne pas me voir, moi-même j'essayais d'en éviter d'autres, puis je me retrouvai auprès de certains que j'étais ravi de revoir et pour qui c'était réciproque. Je leur tombais dans les bras dans des étreintes chaleureuses et joyeuses.
- J'assistais à une démonstration délirante de comment et pourquoi avait-on inventé les "guiguiches" dans le culte juif. L'homme qui faisait cette démonstration avait des talents de magicien pour faire apparaître autour de lui des décors illustrant sa folle histoire. L'assemblée riait parfois franchement et à d'autres moments grinçait des dents.
- J'effectuais de longs voyages en avion, je pense que j'ai fait au moins par deux fois un complet tour du monde. Parfois, l'avion semblait s'épuiser, ralentissait et perdait de l'altitude... A ces moments-là, je prenais l'initiative de me concentrer pour qu'il retrouve de l'énergie, j'enjoignais les autres passagers à en faire de même et nous repartions "comme sur des roulettes". De temps en temps, nous croisions un autre avion et souvent la collision semblait se profiler mais nous finissions toujours miraculeusement par l'éviter. Parfois, nous nous mettions à effectuer des loopings et autres acrobaties, ça remuait un peu les boyaux mais c'était surtout du bonheur, surtout que tout finissait toujours bien, nous retrouvions toujours notre bonne altitude et notre vitesse de croisière. Les paysages défilaient, même si c'était la plupart du temps l'océan au-dessus duquel nous volions. Il nous arrivait que les nuages nous cachent la vue mais c'était plutôt rare.
Nuit du 10 au 11 juin 2014
- J'avais réussi à m'introduire dans le bureau de travail de Catherine Barma et Laurent Ruquier. C'était madame Barma qui m'avait autorisé à entrer. Laurent Ruquier était furieux, excédé, il pestait après un invité d'"ONPC" qui s'était décommandé au dernier moment. Je me disais que j'avais là une magnifique chance, il me semblait être au bon endroit au bon moment, je pourrais remplacer cette personne au pied levé. J'essayais d'avancer un discours de présentation allant dans ce sens. Mais Laurent ne semblait pas du tout m'entendre, j'étais invisible à ses yeux, il était en pleine crise, il gesticulait en tous sens, finissant par se pencher sur son bureau en donnant des coups dans celui-ci avec une pile de journaux. Son agitation finit par avoir raison de ses lunettes qui tombèrent de son nez non loin de mes pieds. Gêné, je me penchais pour ramasser les binocles les plus célèbres du PAF et les tendis à leur propriétaire qui sembla d'abord ne rien voir mais finit par s'en saisir avec désinvolture en continuant de maudire le sort et de se lamenter sur qui il allait bien pouvoir trouver en remplacement pour son émission. Je me préparais à tourner les talons et à quitter la pièce, mais alors que je m'adressais à Catherine Barma pour lui dire au-revoir, celle-ci me retint en me demandant de laisser passer un peu l'orage et de renouveler ma présentation à son complice. A ce moment-là, toute la scène se désintégra et je me retrouvai sur le canapé de ma tante qui vit non loin de Metz. J'étais dans une position très curieuse, j'étais encastré dans ce canapé, mes bras et mon buste dépassaient, ma tête reposait sur mes coudes. Je ne pouvais pas bouger et je me demandais bien où se trouvaient mes parties inférieures que je ne pouvais ni voir ni atteindre. J'étais d'autant plus inquiet que je ressentais celles-ci comme étant dans une atmosphère plus fraîche que celle dans laquelle mes parties supérieures demeuraient. La plus jeune de mes cousines était à ma droite, une autre était à ma gauche, nous regardions la télévision. Mon oncle passa voir ce que nous regardions, il venait chercher des outils pour jardiner. Au dehors, dans le jardin, juste sous les fenêtres passait un grand cortège de jeunes gens en habits bariolés.
- On me faisait visiter les coulisses du tournoi de Roland-Garros. J'étais sidéré et émerveillé, je ne soupçonnais pas une telle richesse d'activités, autant de complexité. Tellement de choses différentes s'orchestraient dans un timing si serré... Je voyais les joueurs s'adonner à des cours de yoga, de taï-chi, de coaching, de préparation mentale. Il y avait des massages de toutes sortes qui étaient proposés. Il y avait aussi derrière chaque stade, avant chaque match, une multitude de petits spectacles éblouissants, des spectacles de cirques pour la plupart. J'en prenais plein les mirettes, toute cette merveilleuse fourmilière si bien réglée était vraiment à couper le souffle.
- Je regardais la télévision. C'était une émission de Guy Lux qu'il présentait seul. L'invité d'honneur était Michel Polnareff. Celui-ci monta sur scène mais ne ressemblait pas du tout à l'idole de Pascal Obispo. Il était à moitié-chauve, ses cheveux restants étaient noirs et non frisés. Il chantait "Tous les bateaux, tous les oiseaux". J'étais porté à la somnolence. Je luttais comme un fou pour ne pas sombrer dans le sommeil, j'étais en cela aidé par le tee-shirt jaune fluo de Popol. Cette couleur me tenait tant bien que mal les yeux ouverts, j'essayais de focaliser uniquement sur celle-ci, faisant abstraction de tout le reste.
- J'avais réussi à m'introduire dans le bureau de travail de Catherine Barma et Laurent Ruquier. C'était madame Barma qui m'avait autorisé à entrer. Laurent Ruquier était furieux, excédé, il pestait après un invité d'"ONPC" qui s'était décommandé au dernier moment. Je me disais que j'avais là une magnifique chance, il me semblait être au bon endroit au bon moment, je pourrais remplacer cette personne au pied levé. J'essayais d'avancer un discours de présentation allant dans ce sens. Mais Laurent ne semblait pas du tout m'entendre, j'étais invisible à ses yeux, il était en pleine crise, il gesticulait en tous sens, finissant par se pencher sur son bureau en donnant des coups dans celui-ci avec une pile de journaux. Son agitation finit par avoir raison de ses lunettes qui tombèrent de son nez non loin de mes pieds. Gêné, je me penchais pour ramasser les binocles les plus célèbres du PAF et les tendis à leur propriétaire qui sembla d'abord ne rien voir mais finit par s'en saisir avec désinvolture en continuant de maudire le sort et de se lamenter sur qui il allait bien pouvoir trouver en remplacement pour son émission. Je me préparais à tourner les talons et à quitter la pièce, mais alors que je m'adressais à Catherine Barma pour lui dire au-revoir, celle-ci me retint en me demandant de laisser passer un peu l'orage et de renouveler ma présentation à son complice. A ce moment-là, toute la scène se désintégra et je me retrouvai sur le canapé de ma tante qui vit non loin de Metz. J'étais dans une position très curieuse, j'étais encastré dans ce canapé, mes bras et mon buste dépassaient, ma tête reposait sur mes coudes. Je ne pouvais pas bouger et je me demandais bien où se trouvaient mes parties inférieures que je ne pouvais ni voir ni atteindre. J'étais d'autant plus inquiet que je ressentais celles-ci comme étant dans une atmosphère plus fraîche que celle dans laquelle mes parties supérieures demeuraient. La plus jeune de mes cousines était à ma droite, une autre était à ma gauche, nous regardions la télévision. Mon oncle passa voir ce que nous regardions, il venait chercher des outils pour jardiner. Au dehors, dans le jardin, juste sous les fenêtres passait un grand cortège de jeunes gens en habits bariolés.
- On me faisait visiter les coulisses du tournoi de Roland-Garros. J'étais sidéré et émerveillé, je ne soupçonnais pas une telle richesse d'activités, autant de complexité. Tellement de choses différentes s'orchestraient dans un timing si serré... Je voyais les joueurs s'adonner à des cours de yoga, de taï-chi, de coaching, de préparation mentale. Il y avait des massages de toutes sortes qui étaient proposés. Il y avait aussi derrière chaque stade, avant chaque match, une multitude de petits spectacles éblouissants, des spectacles de cirques pour la plupart. J'en prenais plein les mirettes, toute cette merveilleuse fourmilière si bien réglée était vraiment à couper le souffle.
- Je regardais la télévision. C'était une émission de Guy Lux qu'il présentait seul. L'invité d'honneur était Michel Polnareff. Celui-ci monta sur scène mais ne ressemblait pas du tout à l'idole de Pascal Obispo. Il était à moitié-chauve, ses cheveux restants étaient noirs et non frisés. Il chantait "Tous les bateaux, tous les oiseaux". J'étais porté à la somnolence. Je luttais comme un fou pour ne pas sombrer dans le sommeil, j'étais en cela aidé par le tee-shirt jaune fluo de Popol. Cette couleur me tenait tant bien que mal les yeux ouverts, j'essayais de focaliser uniquement sur celle-ci, faisant abstraction de tout le reste.
Nuit du 14 au 15 juin 2014
J'étais étendu sur un lit dans la chambre qu'occupe le héros du film "Les glandeurs" ("Mallrats") de Kevin Smith. J'étais morose, peiné par le départ de Natacha Polony d'"On n'est pas couché", je ne pouvais pas me résoudre à l'idée que c'était la dernière fois ce soir que je la voyais ici dans ce rôle. Tout d'un coup, j'entendis trois petits coups secs qui me firent me redresser, l'aube poignait. Un peu inquiet, je regardais dans la direction d'où m'était provenu le bruit, c'était la fenêtre. Je regardais à travers celle-ci et ne vit rien. Je me détournais et le bruit se mit à se refaire entendre, je me retournais vivement et vit un grand bec orange d'oiseau qui cognait contre la vitre. Vivement intrigué, je me penchais pour en voir plus. Comme ce n'était pas concluant (je ne voyais que des plumes blanches derrière le bec, l'oiseau semblait immense et trop excentré pour que ma vue l'appréhende véritablement. J'ouvris donc la fenêtre et passai à l'extérieur ma tête et mon buste, je vis alors Natacha Polony perché sur l'immense oiseau, elle me fit signe de la rejoindre tout en posant l'index sur sa bouche pour m'intimer de ne pas faire de bruit. Je réussis à réprimer toute question ou tout cri de surprise et la rejoignis. Sortir intégralement par la fenêtre ne fut pas très aisé et un peu douloureux. Devant l'oiseau, je me sentais stupide, je ne savais pas comment grimper sur son dos rejoindre la rousse incendiaire, son destrier était bien trop haut. Natacha sourit de mon embarras et me tendit la main. Ce fut comme dans un dessin animé de Disney, dès que nos mains se touchèrent (ce qui ne fut pas chose simple et nous demanda à chacun une extension un peu surnaturelle), je fus transporté en l'air par un souffle qui me reposa en douceur aux côtés de ma visiteuse de l'aube. A peine fus-je bien en place que l'oiseau s'envola. Le déploiement de ses ailes était vraiment impressionnant, je me demandai comment celui-ci n'avait pas détruit toutes les maisons environnantes... Une fois que nous fûmes à haute altitude et que je me fus rassasié de la vue qui s'offrait à nous, Natacha me jeta un air mutin et me dit de ne pas m'en faire, qu'elle ferait toujours partie de ma vie, et même de façon bien plus proche et non virtuelle. Son regard était une invitation magnifique et mon cœur battait intensément de façon sublime. Le ciel était encore rosé à l'horizon et nous nagions dans une douce féérie. Nous nous lançâmes dans une conversation merveilleuse tantôt sentimentale, tantôt philosophique. J'avais tellement envie de l'embrasser mais me retenais, je la sentais dominante et en était heureux, je voulais que ce soit elle qui garde les rennes et définisse les règles. Je formulai au bout d'un moment une question qui me brûlait les lèvres depuis fort longtemps : "Es-tu bien comme moi une adoratrice de Mylène Farmer ?". Natacha rit en levant les yeux au ciel tout en les clignant quelque peu. Je repris mon discours : "Je sais que cela semble étonnant de l'imaginer compte tenu du reste de tes penchants, mais tu dois tout au moins fortement l'admirer sur le plan du look, parce que tu fais tout comme elle : la coiffure, le teint blafard, la couleur de cheveux, les jupes et shorts ultra-courts, le cuir, l'ambivalence, la provoc' asexuée, la braise glacée, le côté SM angélique, la hauteur stratosphérique, le faciès du rapace, l'exhibitionnisme mystérieux, l'assurance et l'acuité du coup d'œil... Tu as aussi naturellement les traits fins mais anguleux de la prêtresse libertine de Pierrefonds." Pour toute réponse, elle m'offrit un baiser, un baiser de rêve, pudique bien que pointé d'indécence, doux mais légèrement épicé, irrésistiblement envoûtant.
Ce rêve me fit penser à un autre rêve d'amour, vécu il y a douze ans de cela, quasiment jour pour jour, avec une autre Natacha (mais Natasha, celle-ci) :
Flash-back : Nuit du 23 au 24 juin 2002
J'étais dans une pièce circulaire uniquement meublée d'une table en bois qui servait régulièrement à des séances de spiritisme. J'étais seul, un peu mélancolique, un peu ivre de beauté, de jeunesse et d'envie. Je me promettais alors à haute voix de ne désormais vivre de relations sentimentales qu'avec des québécoises. Une voix en moi se révoltait un peu en pensant à tout ce que je perdais en instaurant un tel critère de présélection mais j'étais inspiré et décidé, je m'y tiendrais coûte que coûte. C'est alors qu'on sonna à la porte, c'était Natasha Saint-Pier, elle était guillerette, toute contente de me voir et me salua comme si nous étions en couple. Nous nagions dans le bonheur, elle me racontait sa journée, je la mangeais des yeux... sans chercher à comprendre comment la situation était possible alors que nous ne nous connaissions pas et qu'elle était la star au sommet. Je mordais dans ce bonheur qui m'était offert, ses lèvres étaient maquillées de rouge vif, sa robe était de la même couleur (mais ce n'était pas sa robe d'Eurovision, celle qu'elle portait là était bien plus légère et sexy). Nos ébats amoureux furent sublimes, elle ne cessait de me prononcer des merveilles de mots tendres de sa sublime voix teintée de ce bel accent québécois que mes oreilles réclamaient tant.
J'étais étendu sur un lit dans la chambre qu'occupe le héros du film "Les glandeurs" ("Mallrats") de Kevin Smith. J'étais morose, peiné par le départ de Natacha Polony d'"On n'est pas couché", je ne pouvais pas me résoudre à l'idée que c'était la dernière fois ce soir que je la voyais ici dans ce rôle. Tout d'un coup, j'entendis trois petits coups secs qui me firent me redresser, l'aube poignait. Un peu inquiet, je regardais dans la direction d'où m'était provenu le bruit, c'était la fenêtre. Je regardais à travers celle-ci et ne vit rien. Je me détournais et le bruit se mit à se refaire entendre, je me retournais vivement et vit un grand bec orange d'oiseau qui cognait contre la vitre. Vivement intrigué, je me penchais pour en voir plus. Comme ce n'était pas concluant (je ne voyais que des plumes blanches derrière le bec, l'oiseau semblait immense et trop excentré pour que ma vue l'appréhende véritablement. J'ouvris donc la fenêtre et passai à l'extérieur ma tête et mon buste, je vis alors Natacha Polony perché sur l'immense oiseau, elle me fit signe de la rejoindre tout en posant l'index sur sa bouche pour m'intimer de ne pas faire de bruit. Je réussis à réprimer toute question ou tout cri de surprise et la rejoignis. Sortir intégralement par la fenêtre ne fut pas très aisé et un peu douloureux. Devant l'oiseau, je me sentais stupide, je ne savais pas comment grimper sur son dos rejoindre la rousse incendiaire, son destrier était bien trop haut. Natacha sourit de mon embarras et me tendit la main. Ce fut comme dans un dessin animé de Disney, dès que nos mains se touchèrent (ce qui ne fut pas chose simple et nous demanda à chacun une extension un peu surnaturelle), je fus transporté en l'air par un souffle qui me reposa en douceur aux côtés de ma visiteuse de l'aube. A peine fus-je bien en place que l'oiseau s'envola. Le déploiement de ses ailes était vraiment impressionnant, je me demandai comment celui-ci n'avait pas détruit toutes les maisons environnantes... Une fois que nous fûmes à haute altitude et que je me fus rassasié de la vue qui s'offrait à nous, Natacha me jeta un air mutin et me dit de ne pas m'en faire, qu'elle ferait toujours partie de ma vie, et même de façon bien plus proche et non virtuelle. Son regard était une invitation magnifique et mon cœur battait intensément de façon sublime. Le ciel était encore rosé à l'horizon et nous nagions dans une douce féérie. Nous nous lançâmes dans une conversation merveilleuse tantôt sentimentale, tantôt philosophique. J'avais tellement envie de l'embrasser mais me retenais, je la sentais dominante et en était heureux, je voulais que ce soit elle qui garde les rennes et définisse les règles. Je formulai au bout d'un moment une question qui me brûlait les lèvres depuis fort longtemps : "Es-tu bien comme moi une adoratrice de Mylène Farmer ?". Natacha rit en levant les yeux au ciel tout en les clignant quelque peu. Je repris mon discours : "Je sais que cela semble étonnant de l'imaginer compte tenu du reste de tes penchants, mais tu dois tout au moins fortement l'admirer sur le plan du look, parce que tu fais tout comme elle : la coiffure, le teint blafard, la couleur de cheveux, les jupes et shorts ultra-courts, le cuir, l'ambivalence, la provoc' asexuée, la braise glacée, le côté SM angélique, la hauteur stratosphérique, le faciès du rapace, l'exhibitionnisme mystérieux, l'assurance et l'acuité du coup d'œil... Tu as aussi naturellement les traits fins mais anguleux de la prêtresse libertine de Pierrefonds." Pour toute réponse, elle m'offrit un baiser, un baiser de rêve, pudique bien que pointé d'indécence, doux mais légèrement épicé, irrésistiblement envoûtant.
Ce rêve me fit penser à un autre rêve d'amour, vécu il y a douze ans de cela, quasiment jour pour jour, avec une autre Natacha (mais Natasha, celle-ci) :
Flash-back : Nuit du 23 au 24 juin 2002
J'étais dans une pièce circulaire uniquement meublée d'une table en bois qui servait régulièrement à des séances de spiritisme. J'étais seul, un peu mélancolique, un peu ivre de beauté, de jeunesse et d'envie. Je me promettais alors à haute voix de ne désormais vivre de relations sentimentales qu'avec des québécoises. Une voix en moi se révoltait un peu en pensant à tout ce que je perdais en instaurant un tel critère de présélection mais j'étais inspiré et décidé, je m'y tiendrais coûte que coûte. C'est alors qu'on sonna à la porte, c'était Natasha Saint-Pier, elle était guillerette, toute contente de me voir et me salua comme si nous étions en couple. Nous nagions dans le bonheur, elle me racontait sa journée, je la mangeais des yeux... sans chercher à comprendre comment la situation était possible alors que nous ne nous connaissions pas et qu'elle était la star au sommet. Je mordais dans ce bonheur qui m'était offert, ses lèvres étaient maquillées de rouge vif, sa robe était de la même couleur (mais ce n'était pas sa robe d'Eurovision, celle qu'elle portait là était bien plus légère et sexy). Nos ébats amoureux furent sublimes, elle ne cessait de me prononcer des merveilles de mots tendres de sa sublime voix teintée de ce bel accent québécois que mes oreilles réclamaient tant.
Nuit du 17 au 18 juin 2014
J'étais dans une grotte avec un groupe d'individus, nous préparions visiblement une espèce de cérémonie chamanique qui ne m'emballait guère, beaucoup essayaient assez pathétiquement de se mettre en valeur eux et leurs dogmes. Je restais en retrait, à l'entrée de la grotte dont les parois étaient quelques peu dorées. Tout d'un coup, quelqu'un vint à mes côtés et me fit une réflexion de type "eh ben, on n'est pas rendu...". Je me retournai et reconnus avec grande émotion Nicolas Billy, un ancien ami du collège Saint-Louis Saint-Clément (Viry-Châtillon). Il n'avait pas changé d'un iota, il était le même adolescent chétif que j'avais laissé quelque vingtaine d'années auparavant. J'éprouvais un bonheur immense de le retrouver et j'étais ému aux larmes en me jetant dans ses bras. Notre étreinte fut longue, nous parlâmes ensuite un peu, puis je voyais arriver derrière nous en contrebas tout un groupe de jeunes gens emmenés par Stéphanie Jory et Nathalie Dehorter. Cela semblait ainsi être une réunion des anciens élèves de 6ème B du collège Saint-Louis Saint-Clément millésime 1993-94. J'embrassais chaleureusement Stéphanie et je distinguais derrière elle Thibaut Labussière, Christophe Cano, Pierre Magnier et même Didier Malraux (une brute écervelée à qui je servais à l'époque de punching-ball). Toute cette assemblée était joyeuse et rieuse, mais le silence se fit d'un seul coup et les regards convergèrent tous vers ma droite, derrière moi, à un point qui n'était pas dans mon angle de vision. Je me retournais avec un peu d'appréhension et découvris Lucille, mon amour d'enfance, l'épouse âme-sœur de mes 3-6 ans. J'étais un peu confus, elle l'était visiblement un peu elle aussi... Au bout d'un moment, nous nous tombions dans les bras, nous avions plein de choses à nous dire, elle n'était pas la femme qu'elle est maintenant mais la petite fille de l'époque avec ses grosses lunettes ravageant sa figure pouponne. Au bout d'un moment, il y eut des mouvements en tous sens et je me retrouvai nez-à-nez avec notre professeur de français de cette classe de 6ème B (madame Françoise Colboc). Elle avait par contre vieilli quelque peu, ses cheveux poivre-et-sel d'alors étaient devenus majoritairement blancs, ce qui lui donnait plus d'allure, la rendait plus belle (oh comme j'aimerais voir Marìa Soledad avec ses cheveux blancs ! qu'elle les assume enfin ! comme j'aimerais qu'elle laisse ses cheveux à leur couleur poivre-et-sel naturelle...). J'hésitais un instant sur la conduite à tenir face à mon ancienne prof', je me remémorais subitement la fois où elle avait voulu me coller après que nous ayons formé un joli quadrille de discussion dans son cours. Visiblement, elle ne gardait que des bons souvenirs puisqu'elle me fit (en déchaussant ses lunettes tenues à son cou par une corde) un très beau sourire. Nous nous fîmes la bise (une bise un peu majestueuse qui me gênait déjà quelque peu... bien que je ressentisse à son contact un doux sentiment de chaleur m'envahir le cœur).
J'étais dans une grotte avec un groupe d'individus, nous préparions visiblement une espèce de cérémonie chamanique qui ne m'emballait guère, beaucoup essayaient assez pathétiquement de se mettre en valeur eux et leurs dogmes. Je restais en retrait, à l'entrée de la grotte dont les parois étaient quelques peu dorées. Tout d'un coup, quelqu'un vint à mes côtés et me fit une réflexion de type "eh ben, on n'est pas rendu...". Je me retournai et reconnus avec grande émotion Nicolas Billy, un ancien ami du collège Saint-Louis Saint-Clément (Viry-Châtillon). Il n'avait pas changé d'un iota, il était le même adolescent chétif que j'avais laissé quelque vingtaine d'années auparavant. J'éprouvais un bonheur immense de le retrouver et j'étais ému aux larmes en me jetant dans ses bras. Notre étreinte fut longue, nous parlâmes ensuite un peu, puis je voyais arriver derrière nous en contrebas tout un groupe de jeunes gens emmenés par Stéphanie Jory et Nathalie Dehorter. Cela semblait ainsi être une réunion des anciens élèves de 6ème B du collège Saint-Louis Saint-Clément millésime 1993-94. J'embrassais chaleureusement Stéphanie et je distinguais derrière elle Thibaut Labussière, Christophe Cano, Pierre Magnier et même Didier Malraux (une brute écervelée à qui je servais à l'époque de punching-ball). Toute cette assemblée était joyeuse et rieuse, mais le silence se fit d'un seul coup et les regards convergèrent tous vers ma droite, derrière moi, à un point qui n'était pas dans mon angle de vision. Je me retournais avec un peu d'appréhension et découvris Lucille, mon amour d'enfance, l'épouse âme-sœur de mes 3-6 ans. J'étais un peu confus, elle l'était visiblement un peu elle aussi... Au bout d'un moment, nous nous tombions dans les bras, nous avions plein de choses à nous dire, elle n'était pas la femme qu'elle est maintenant mais la petite fille de l'époque avec ses grosses lunettes ravageant sa figure pouponne. Au bout d'un moment, il y eut des mouvements en tous sens et je me retrouvai nez-à-nez avec notre professeur de français de cette classe de 6ème B (madame Françoise Colboc). Elle avait par contre vieilli quelque peu, ses cheveux poivre-et-sel d'alors étaient devenus majoritairement blancs, ce qui lui donnait plus d'allure, la rendait plus belle (oh comme j'aimerais voir Marìa Soledad avec ses cheveux blancs ! qu'elle les assume enfin ! comme j'aimerais qu'elle laisse ses cheveux à leur couleur poivre-et-sel naturelle...). J'hésitais un instant sur la conduite à tenir face à mon ancienne prof', je me remémorais subitement la fois où elle avait voulu me coller après que nous ayons formé un joli quadrille de discussion dans son cours. Visiblement, elle ne gardait que des bons souvenirs puisqu'elle me fit (en déchaussant ses lunettes tenues à son cou par une corde) un très beau sourire. Nous nous fîmes la bise (une bise un peu majestueuse qui me gênait déjà quelque peu... bien que je ressentisse à son contact un doux sentiment de chaleur m'envahir le cœur).
Nuit du 18 au 19 juin 2014
- Rêves d'espionnage avec Gleb (rêves denses, emberlificotés).
- J'assistais à un défilement d'images illustrant le 55 jours, 55 nuits de Michel Sardou, lequel titre résonnait en boucle.
- Je regardais la télévision, c'était Michel Drucker qui expliquait pourquoi la carrière de Rick Allison en tant que chanteur n'avait pas dépassé le premier album. Il parlait d'une gaffe qu'aurait commis le belge sur son plateau. La gaffe ne me paraissait pourtant pas évidente...
- Mon éditeur m'appelait sur mon portable pour me dire qu'une femme habitant à Milan avait traduit mon premier roman Chute Ascendante en italien. Elle cherchait à le faire publier.
- J'assistais avec ma grand-mère maternelle à un spectacle à la Cour du Barouf (Avignon). Il faisait nuit noire. La Commedia dell'arte habituelle était bien là, mais à renfort de grands moyens inhabituels et d'un rythme musical endiablé (beaucoup de danses, d'éclairages et d'effets spéciaux à couper le souffle).
- Rêves d'espionnage avec Gleb (rêves denses, emberlificotés).
- J'assistais à un défilement d'images illustrant le 55 jours, 55 nuits de Michel Sardou, lequel titre résonnait en boucle.
- Je regardais la télévision, c'était Michel Drucker qui expliquait pourquoi la carrière de Rick Allison en tant que chanteur n'avait pas dépassé le premier album. Il parlait d'une gaffe qu'aurait commis le belge sur son plateau. La gaffe ne me paraissait pourtant pas évidente...
- Mon éditeur m'appelait sur mon portable pour me dire qu'une femme habitant à Milan avait traduit mon premier roman Chute Ascendante en italien. Elle cherchait à le faire publier.
- J'assistais avec ma grand-mère maternelle à un spectacle à la Cour du Barouf (Avignon). Il faisait nuit noire. La Commedia dell'arte habituelle était bien là, mais à renfort de grands moyens inhabituels et d'un rythme musical endiablé (beaucoup de danses, d'éclairages et d'effets spéciaux à couper le souffle).
Nuit du jeudi 19 au vendredi 20 juin 2014
- J'étais couché dans une chambre un peu vieillotte, dans un lit à baldaquin recouvert d'un énorme édredon. Je dormais. Trois coups à ma porte me réveillèrent. Il faisait nuit, je ne voyais absolument pas qui cela pouvait être, j'étais méfiant, j'interrogeais "qui est là ?". Une voix d'homme, un peu fausse mais se voulant rassurante, se fit entendre "Bonjour monsieur Bourdy, c'est le docteur". Un frisson remonta mon épine dorsale puis je me redressais et me réveillais complètement en sentant la colère m'envahir. Je tonnai "Merci, cela va très bien, je n'ai pas besoin de vos services". Je vis alors avec stupéfaction la poignée de la porte de la chambre se tourner. La porte s'ouvrit dans un râle strident. J'étais tétanisé assis sur mon lit, je me sentais étouffer, pris au piège. L'homme qui entrait était tout de noir vêtu avec une capuche lui couvrant la tête. On ne voyait ainsi pas son visage et il semblait qu'il n'en avait point, on aurait dit que c'était la Mort en personne qui était venue me chercher. Le soi-disant docteur me dit de me rassurer, que tout allait bien, que c'était juste une "visite de courtoisie", que c'était juste un "examen de routine" "pour mon bien". Il se penchait tout en disant cela, sans doute pour masquer son absence de figure. Je laissai cette fois-ci exploser toute ma colère : "Je ne vous ai pas appelé, nous sommes en pleine nuit et on ne dérange pas les gens à cette heure-ci, et puis on n'entre pas tant qu'on n'y a pas été invité, et je ne veux pas vous voir, je ne veux pas voir de médecin, allez vous-en !". Mais le prétendu toubib n'en démordait pas, il faisait comme si de rien n'était et continuait implacablement sa marche jusqu'à mon lit. J'avais tellement peur que j'avais l'impression que j'allais fondre intégralement et instantanément si jamais j'entrais en contact avec cet être spectral. Alors que je me sentais acculé, je fis un bond pardessus lui avec l'énergie du désespoir qui me projeta près de la fenêtre. Dans un élan, sans réfléchir, je tirais les lourds rideaux bariolés et ouvrais celle-ci. Je me projetais alors à l'extérieur avec violence, mon corps était tout tremblant. Une fois dehors, je réalisais que j'étais au septième étage et que j'avais quitté un supposé péril pour une chute semblant fatalement mortelle. Je me concentrais pour ne pas chuter, pour rester en vol plané. Ce que je semblais réussir à faire, je n'avais presque pas dégringolé et m'étais stabilisé à hauteur du sixième étage, je me déployais au maximum pour éviter la chute. J'avais l'impression d'être un oiseau et que mes bras étaient devenus des ailes. Je fus soulagé quand l'immeuble disparut de mon champ de vision, j'étais hors de portée, j'avais jusque là peur que l'entité m'ayant réveillé ne m'abatte en plein vol.
- J'étais dans un grand cinéma à l'ancienne. J'étais assis en plein milieu de la salle avec des amis plus âgés, nous assistions à la projection d'un film qui tournait soudainement à l'épouvante. Un glissement de terrain dans l'histoire que rien ne laissait présager et qui m'inquiétait quelque peu. L'ambiance ne se détendit pas, bien au contraire, nous entendions de violents bruits venant de l'extérieur, cela pouvait être la foudre... Il devait y avoir un orage, un ami à l'éternel blouson de cuir sur tee-shirt blanc rigolait un peu de la situation, mais je ne le sentais pas si brave que ça... Soudain, nous fûmes définitivement frappés par la stupeur lorsque nous sentîmes de la pluie tomber sur nos crânes. Il pleuvait dans le cinéma. Et bientôt, le plafond se fissura dans un déchirement atroce. Heureusement que la salle était presque vide, nous courûmes rapidement à l'extérieur. Dehors, il n'y avait pas grand monde et l'on semblait assister au déluge avec un grand "d". Nous marchâmes un moment mais nous ne reconnaissions rien au décor, nous semblions être aux Etats-Unis. Au milieu d'un immense boulevard quatre-voies déserté, nous vîmes deux immenses colosses aussi hideux que la créature de Frankenstein. Ceux-ci semblaient vraiment sortir de l'imaginaire de Mary Shelley, ils semblaient tout rapiécés, constitués de débris de chair putréfiée. Heureusement, les créatures jumelles semblaient inertes, tels des géants endormis. Mais soudain un éclair beaucoup plus puissant que les autres zébra le ciel, la foudre tomba devant nous, en plein sur les monstres. L'impact fissura l'asphalte, mais le pire était ailleurs. Les deux créatures cauchemardesques avaient reçu la foudre et restaient baignées d'étincelles, le courant électrique semblait leur donner vie. Bientôt, ils commencèrent à se mouvoir et mes amis et moi nous sommes enfuis prestement sans demander notre reste. Un écran publicitaire un peu plus loin diffusait un communiqué exceptionnel annonçant une grave menace de fin du monde, nous découvrions sur les images qu'il y avait plein de morts un peu partout. Pascal Praud et François Pinet commentaient l'évolution des évènements
- J'étais couché dans une chambre un peu vieillotte, dans un lit à baldaquin recouvert d'un énorme édredon. Je dormais. Trois coups à ma porte me réveillèrent. Il faisait nuit, je ne voyais absolument pas qui cela pouvait être, j'étais méfiant, j'interrogeais "qui est là ?". Une voix d'homme, un peu fausse mais se voulant rassurante, se fit entendre "Bonjour monsieur Bourdy, c'est le docteur". Un frisson remonta mon épine dorsale puis je me redressais et me réveillais complètement en sentant la colère m'envahir. Je tonnai "Merci, cela va très bien, je n'ai pas besoin de vos services". Je vis alors avec stupéfaction la poignée de la porte de la chambre se tourner. La porte s'ouvrit dans un râle strident. J'étais tétanisé assis sur mon lit, je me sentais étouffer, pris au piège. L'homme qui entrait était tout de noir vêtu avec une capuche lui couvrant la tête. On ne voyait ainsi pas son visage et il semblait qu'il n'en avait point, on aurait dit que c'était la Mort en personne qui était venue me chercher. Le soi-disant docteur me dit de me rassurer, que tout allait bien, que c'était juste une "visite de courtoisie", que c'était juste un "examen de routine" "pour mon bien". Il se penchait tout en disant cela, sans doute pour masquer son absence de figure. Je laissai cette fois-ci exploser toute ma colère : "Je ne vous ai pas appelé, nous sommes en pleine nuit et on ne dérange pas les gens à cette heure-ci, et puis on n'entre pas tant qu'on n'y a pas été invité, et je ne veux pas vous voir, je ne veux pas voir de médecin, allez vous-en !". Mais le prétendu toubib n'en démordait pas, il faisait comme si de rien n'était et continuait implacablement sa marche jusqu'à mon lit. J'avais tellement peur que j'avais l'impression que j'allais fondre intégralement et instantanément si jamais j'entrais en contact avec cet être spectral. Alors que je me sentais acculé, je fis un bond pardessus lui avec l'énergie du désespoir qui me projeta près de la fenêtre. Dans un élan, sans réfléchir, je tirais les lourds rideaux bariolés et ouvrais celle-ci. Je me projetais alors à l'extérieur avec violence, mon corps était tout tremblant. Une fois dehors, je réalisais que j'étais au septième étage et que j'avais quitté un supposé péril pour une chute semblant fatalement mortelle. Je me concentrais pour ne pas chuter, pour rester en vol plané. Ce que je semblais réussir à faire, je n'avais presque pas dégringolé et m'étais stabilisé à hauteur du sixième étage, je me déployais au maximum pour éviter la chute. J'avais l'impression d'être un oiseau et que mes bras étaient devenus des ailes. Je fus soulagé quand l'immeuble disparut de mon champ de vision, j'étais hors de portée, j'avais jusque là peur que l'entité m'ayant réveillé ne m'abatte en plein vol.
- J'étais dans un grand cinéma à l'ancienne. J'étais assis en plein milieu de la salle avec des amis plus âgés, nous assistions à la projection d'un film qui tournait soudainement à l'épouvante. Un glissement de terrain dans l'histoire que rien ne laissait présager et qui m'inquiétait quelque peu. L'ambiance ne se détendit pas, bien au contraire, nous entendions de violents bruits venant de l'extérieur, cela pouvait être la foudre... Il devait y avoir un orage, un ami à l'éternel blouson de cuir sur tee-shirt blanc rigolait un peu de la situation, mais je ne le sentais pas si brave que ça... Soudain, nous fûmes définitivement frappés par la stupeur lorsque nous sentîmes de la pluie tomber sur nos crânes. Il pleuvait dans le cinéma. Et bientôt, le plafond se fissura dans un déchirement atroce. Heureusement que la salle était presque vide, nous courûmes rapidement à l'extérieur. Dehors, il n'y avait pas grand monde et l'on semblait assister au déluge avec un grand "d". Nous marchâmes un moment mais nous ne reconnaissions rien au décor, nous semblions être aux Etats-Unis. Au milieu d'un immense boulevard quatre-voies déserté, nous vîmes deux immenses colosses aussi hideux que la créature de Frankenstein. Ceux-ci semblaient vraiment sortir de l'imaginaire de Mary Shelley, ils semblaient tout rapiécés, constitués de débris de chair putréfiée. Heureusement, les créatures jumelles semblaient inertes, tels des géants endormis. Mais soudain un éclair beaucoup plus puissant que les autres zébra le ciel, la foudre tomba devant nous, en plein sur les monstres. L'impact fissura l'asphalte, mais le pire était ailleurs. Les deux créatures cauchemardesques avaient reçu la foudre et restaient baignées d'étincelles, le courant électrique semblait leur donner vie. Bientôt, ils commencèrent à se mouvoir et mes amis et moi nous sommes enfuis prestement sans demander notre reste. Un écran publicitaire un peu plus loin diffusait un communiqué exceptionnel annonçant une grave menace de fin du monde, nous découvrions sur les images qu'il y avait plein de morts un peu partout. Pascal Praud et François Pinet commentaient l'évolution des évènements
Nuit du vendredi 20 au samedi 21 juin 2014
- J'étais dans les tribunes du Maracaña (Rio de Janeiro). On n'y jouait pas un match de football, c'était pour l'heure une cérémonie. Shakira était au milieu de la pelouse, elle était censée y interpréter l'hymne de la Coupe du Monde 2014. Mais ce n'était pas du tout l'hymne attendu (le fameux "La La La"). La diva colombienne entonnait une chanson dans la langue de Molière. Elle était habillée d'un moulant tee-shirt jaune flashy et d'une minijupe en jeans déchirée, un grosse chaîne en or ballotait à sa taille au rythme endiablé de ses mouvements de hanches.
- Assis dans une pièce surchargée, dans un décor crépusculaire, j'assistais en compagnie d'ombres non identifiées au programme d'une chaîne d'information continue. Celle-ci nous relatait la mise en place d'un état de siège, il y avait des menaces de fin du monde, partout régnait le Chaos (si cher aux Brésiliens, dixit Marìa Soledad), des actes de folie étaient recensés de partout. Les gouvernements étaient démissionnaires, il régnait une espèce d'anarchie que je constatais en me rendant quelque peu dans les rues. C'était la pleine journée et pourtant on ne voyait guère de luminosité, des immondices reposaient à tous les coins. La télévision montrait un léger regain d'espoir en annonçant que Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h se constituaient plaignants pour organiser de grands procès contre les pollueurs, les multinationales, les scientifiques et les membres des différents gouvernements.
- J'étais dans les tribunes du Maracaña (Rio de Janeiro). On n'y jouait pas un match de football, c'était pour l'heure une cérémonie. Shakira était au milieu de la pelouse, elle était censée y interpréter l'hymne de la Coupe du Monde 2014. Mais ce n'était pas du tout l'hymne attendu (le fameux "La La La"). La diva colombienne entonnait une chanson dans la langue de Molière. Elle était habillée d'un moulant tee-shirt jaune flashy et d'une minijupe en jeans déchirée, un grosse chaîne en or ballotait à sa taille au rythme endiablé de ses mouvements de hanches.
- Assis dans une pièce surchargée, dans un décor crépusculaire, j'assistais en compagnie d'ombres non identifiées au programme d'une chaîne d'information continue. Celle-ci nous relatait la mise en place d'un état de siège, il y avait des menaces de fin du monde, partout régnait le Chaos (si cher aux Brésiliens, dixit Marìa Soledad), des actes de folie étaient recensés de partout. Les gouvernements étaient démissionnaires, il régnait une espèce d'anarchie que je constatais en me rendant quelque peu dans les rues. C'était la pleine journée et pourtant on ne voyait guère de luminosité, des immondices reposaient à tous les coins. La télévision montrait un léger regain d'espoir en annonçant que Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h se constituaient plaignants pour organiser de grands procès contre les pollueurs, les multinationales, les scientifiques et les membres des différents gouvernements.

Nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2014
- Je visionnais à la télévision un film dans lequel Greta Garbo, Lauren Bacall et Ingrid Bergman jouaient tous les rôles (chacune avait une demi-douzaine de rôles dans lesquels elles étaient souvent méconnaissables, à la manière d'Halle Berry, Tom Hanks et Hugh Grant dans "Cloud Atlas").
- Je recevais mon ami Gleb Dirzu à la Villa Montvert de Cassis. Nous étions émus de nous retrouver une nouvelle fois en ce lieu. Gleb était d'une humeur particulièrement guillerette. Il était mystérieux au sujet d'un grand projet qu'il nourrissait. Isabelle et Patrick, les maîtres des lieux, nous rejoignirent et Gleb se dévoila un peu plus sur ses intentions, il laissait entendre qu'il préparait un mariage. Isabelle lui demanda qui étaient les heureux élus, le Moldave prit un air plus neutre que la Suisse mais qui laissait tout de même suggéré qu'il en était. Patrick lui adressa même ses félicitations. J'attendais minuit et que nos hôtes soient couchés pour rejoindre Gleb dans sa chambre afin d'en savoir plus. J'étais d'autant plus sidéré qu'au-delà du vœu de prêtrise de Gleb, je n'avais jamais réussi à l'imaginer en couple avec une femme (avec un homme, à la rigueur, mais une femme...). Je m'assis sur le lit où il travaillait sur son ordinateur, je le questionnais hardiment sur l'identité de celle qu'il allait épouser. Il leva des yeux exorbités sur moi, sa mine était choquée. En me passant une main dans le dos, il se récria : "Voyons, Alban, il ne s'agit pas d'une femme. L'union que je vais accomplir est un mariage avec le Divin". Eh oui, c'est vrai ! Où avais-je la tête ? Ce ne pouvait être que le Divin, à croire que je l'avais oublié celui-là... (lol)
- Je visionnais à la télévision un film dans lequel Greta Garbo, Lauren Bacall et Ingrid Bergman jouaient tous les rôles (chacune avait une demi-douzaine de rôles dans lesquels elles étaient souvent méconnaissables, à la manière d'Halle Berry, Tom Hanks et Hugh Grant dans "Cloud Atlas").
- Je recevais mon ami Gleb Dirzu à la Villa Montvert de Cassis. Nous étions émus de nous retrouver une nouvelle fois en ce lieu. Gleb était d'une humeur particulièrement guillerette. Il était mystérieux au sujet d'un grand projet qu'il nourrissait. Isabelle et Patrick, les maîtres des lieux, nous rejoignirent et Gleb se dévoila un peu plus sur ses intentions, il laissait entendre qu'il préparait un mariage. Isabelle lui demanda qui étaient les heureux élus, le Moldave prit un air plus neutre que la Suisse mais qui laissait tout de même suggéré qu'il en était. Patrick lui adressa même ses félicitations. J'attendais minuit et que nos hôtes soient couchés pour rejoindre Gleb dans sa chambre afin d'en savoir plus. J'étais d'autant plus sidéré qu'au-delà du vœu de prêtrise de Gleb, je n'avais jamais réussi à l'imaginer en couple avec une femme (avec un homme, à la rigueur, mais une femme...). Je m'assis sur le lit où il travaillait sur son ordinateur, je le questionnais hardiment sur l'identité de celle qu'il allait épouser. Il leva des yeux exorbités sur moi, sa mine était choquée. En me passant une main dans le dos, il se récria : "Voyons, Alban, il ne s'agit pas d'une femme. L'union que je vais accomplir est un mariage avec le Divin". Eh oui, c'est vrai ! Où avais-je la tête ? Ce ne pouvait être que le Divin, à croire que je l'avais oublié celui-là... (lol)
Nuit du dimanche 22 au lundi 23 juin 2014
J'emménageais dans un immense loft blanc immaculé en compagnie du couple Marìa Soledad - Maxime. Nous avions fait un long voyage et nous avions tous hâte de regagner la salle de bains. Galamment, Maxime et moi avons laissé la dame nous y devancer. Au bout d'un long moment, notre bien-aimée en sortit en nous annonçant dans un grand sourire que la place était libre et chaude (ce qui était d'autant plus le cas qu'elle avait fait fonctionner un petit radiateur d'appoint que l'on entendait encore souffler bruyamment). Nous échangeâmes un regard avec Maxime, puis celui-ci me fit signe de le devancer. Je protestais quelque peu et il justifia ce choix en prétextant avoir plus d'affaires à ranger que moi (ce qui était vrai, j'étais quasiment venu les mains dans les poches, lui avait une grosse valise noire tranchant dans cette espace si blanc qu'il était difficile de distinguer les murs du plafond comme du sol). Le seul meuble présent était un immense lit blanc et visiblement, Maxime y prenait ses quartiers. Juste avant de refermer la porte de la salle de bains derrière moi, je jetais un coup d'œil et voyais le couple s'asseoir sur le lit en déballant leurs affaires. Ils établissaient leur espace conjugal. J'ai eu un pincement au cœur mais ne boudais pas mon plaisir d'être enfin dans cette salle de bains, qui était de plus fort spacieuse et luxueuse, étincelante de blancheur elle aussi. Ayant fini mes ablutions, je m'apprêtais à quitter l'endroit et le laisser ainsi à Maxime quand je remarquais avec horreur une grosse touffe de poils noirs frisés dans le lavabo. Je m'approchais avec un mélange de soulagement de m'en être aperçu à temps et de terreur qu'on ait pu trouver cela en passant derrière moi. Je ne pouvais m'expliquer la présence de ce touffus amas de poils qui pourtant selon toute vraisemblance venait bien de mon "cul". J'ouvris avec le pied la poubelle sous le lavabo et me dépêchais de faire tomber la touffe de poils pubiens dans celle-ci, mais cela ne se passa pas comme prévu. Je ne pouvais pas me saisir de la touffe, elle était comme tenue au lavabo par un fil, je compris bientôt qu'elle était reliée à la trousse de toilette de Marìa Soledad. J'hésitais un peu, puis ne pouvant faire autrement, ouvris la trousse que M.S. avait laissé au bord du lavabo pour voir qu'Est-ce qui coinçait ainsi. Je fus terrifié à l'ouverture de l'objet, il y avait là un énorme amas de mes poils de cul, un amas fort emberlificoté, comme tressé. Un amas où était pris des pinces à cheveux de Maria, des boucles d'oreille et autres... Il me fallut un long moment, aidé d'un peigne et d'une paire de ciseaux pour venir à bout de tout ce dégât. J'ai démêlé de nombreux nœuds, réussi à trancher le lien invisible qui reliait tout ça à la touffe présente dans le lavabo. Au prix d'un bel acharnement, j'arrivais à un résultat à peu près satisfaisant, tout était plus ou moins propre à la ronde comme dans le bagage de toilettes de Soledad.
J'emménageais dans un immense loft blanc immaculé en compagnie du couple Marìa Soledad - Maxime. Nous avions fait un long voyage et nous avions tous hâte de regagner la salle de bains. Galamment, Maxime et moi avons laissé la dame nous y devancer. Au bout d'un long moment, notre bien-aimée en sortit en nous annonçant dans un grand sourire que la place était libre et chaude (ce qui était d'autant plus le cas qu'elle avait fait fonctionner un petit radiateur d'appoint que l'on entendait encore souffler bruyamment). Nous échangeâmes un regard avec Maxime, puis celui-ci me fit signe de le devancer. Je protestais quelque peu et il justifia ce choix en prétextant avoir plus d'affaires à ranger que moi (ce qui était vrai, j'étais quasiment venu les mains dans les poches, lui avait une grosse valise noire tranchant dans cette espace si blanc qu'il était difficile de distinguer les murs du plafond comme du sol). Le seul meuble présent était un immense lit blanc et visiblement, Maxime y prenait ses quartiers. Juste avant de refermer la porte de la salle de bains derrière moi, je jetais un coup d'œil et voyais le couple s'asseoir sur le lit en déballant leurs affaires. Ils établissaient leur espace conjugal. J'ai eu un pincement au cœur mais ne boudais pas mon plaisir d'être enfin dans cette salle de bains, qui était de plus fort spacieuse et luxueuse, étincelante de blancheur elle aussi. Ayant fini mes ablutions, je m'apprêtais à quitter l'endroit et le laisser ainsi à Maxime quand je remarquais avec horreur une grosse touffe de poils noirs frisés dans le lavabo. Je m'approchais avec un mélange de soulagement de m'en être aperçu à temps et de terreur qu'on ait pu trouver cela en passant derrière moi. Je ne pouvais m'expliquer la présence de ce touffus amas de poils qui pourtant selon toute vraisemblance venait bien de mon "cul". J'ouvris avec le pied la poubelle sous le lavabo et me dépêchais de faire tomber la touffe de poils pubiens dans celle-ci, mais cela ne se passa pas comme prévu. Je ne pouvais pas me saisir de la touffe, elle était comme tenue au lavabo par un fil, je compris bientôt qu'elle était reliée à la trousse de toilette de Marìa Soledad. J'hésitais un peu, puis ne pouvant faire autrement, ouvris la trousse que M.S. avait laissé au bord du lavabo pour voir qu'Est-ce qui coinçait ainsi. Je fus terrifié à l'ouverture de l'objet, il y avait là un énorme amas de mes poils de cul, un amas fort emberlificoté, comme tressé. Un amas où était pris des pinces à cheveux de Maria, des boucles d'oreille et autres... Il me fallut un long moment, aidé d'un peigne et d'une paire de ciseaux pour venir à bout de tout ce dégât. J'ai démêlé de nombreux nœuds, réussi à trancher le lien invisible qui reliait tout ça à la touffe présente dans le lavabo. Au prix d'un bel acharnement, j'arrivais à un résultat à peu près satisfaisant, tout était plus ou moins propre à la ronde comme dans le bagage de toilettes de Soledad.
Nuit du lundi 23 au mardi 24 juin 2014
- J'étais dans un bureau de verre, je rédigeais un programme et des slogans pour Marine Le Pen.
- J'emménageais avec une amie dans la résidence de la Cadenelle (Marseille - 8ème arrondissement). Une fois le déménagement effectué, les cartons et les meubles empilés dans la maison, je me retournais vers mon amie en lui demandant si elle réalisait véritablement ce qu'emménager en ce lieu impliquait. Elle me sourit en répondant positivement, j'insistai en lui rappelant l'évidence que je n'osai verbaliser jusque là : Maxime et Marìa Soledad habitaient aussi dans cette résidence, juste l'immeuble en face... Mon amie opina de la tête en signe d'assentiment, elle me lança, débonnaire : "oui, je réalise tout ce que cela implique au présent comme dans le futur... Mais cela ne me fait pas peur. Oublie tout ça, viens te détendre, on l'a bien mérité ! Le déménagement a été dur, surtout par cette chaleur." Là-dessus, elle m'entraîna dans le McDonald's de la résidence, situé au rez-de-chaussée d'un des bâtiments (un emplacement où se situe dans la réalité une épicerie, juste en face du Montcalm 4 où réside le couple Hassid-Domec, le tout forme un U où le bâtiment où nous emménagions fait la jointure). Une fois dans le McDo, nous attendons pour passer la commande... Le géant américain de la malbouffe nous présente avec fierté ses deux nouveaux desserts inédits. Une vidéo nous en fait la présentation dans la file d'attente. Les écrans relayant cette présentation sont partout, de tous côtés. Le premier dessert est un colibris au chocolat, il nous est montré alors la façon dont on prépare ce mets "exquis"... On appâte un colibris avec du chocolat et du pollen frais de fleurs exotiques, l'oiseau tout heureux se pose alors au milieu de la mixture pour s'en repaître au maximum. Bientôt, le chocolat recouvre tout l'oiseau, ses pattes, ses ailes et son bec en sont tout imprégnés. C'est alors qu'on coule sur lui une nouvelle dose de chocolat. L'oiseau en est tout heureux et ouvre le bec en grand pour en absorber tout ce qu'il peut. Il ne se rend pas compte qu'il est pris au piège, empêtré dans le chocolat collant qui l'empêche de se mouvoir et de s'en repartir. C'est à ce moment-là que le dessert est servi, l'oiseau enduit de chocolat est prêt à être croqué vivant. Je ne peux échapper un haut-le-cœur devant ce procédé. Je me raccroche à un pilier, me sentant un peu défaillir, mon amie n'en a, Dieu Merci, rien remarqué. J'essaye d'oublier l'affaire et songe à ce que je vais bien pouvoir commander, sûrement rien de plus qu'un soda. C'est alors que débute la deuxième parti du film de présentation des nouveaux desserts. Le seconde raffinée gourmandise s'avère être des "inséparables cristallisés". Celui-ci résulte exactement du même procédé que le premier, aux différences minimes que le pollen a été remplacé comme appât par des graines de tournesol et que le sucre en poudre a remplacé le chocolat. Un sucre gluant, aggloméré dans du sirop pour se révéler un efficace bourbier fatal destiné à devenir linceul dans l'œsophage des "honnêtes gens".
- Je lisais dans un magazine une interview du groupe pop féminin "Les Calamités".
- Je polémiquais vertement avec ma mère quant à savoir si Kylie Minogue pouvait prétendre ou non avoir une stature comparable à celle de Madonna. Je défendais avec entêtement que oui, ma mère me regardait comme on regarde un ahuri. Il est vrai qu'à l'heure où je relate ce rêve, je ne peux qu'adhérer à ses arguments. Elle me rappelait combien Madonna avait joué un rôle majeur dans l'évolution de l'humanité en réinstaurant le mariage salutaire entre le sexe et la spiritualité. Elle avait réussi à mettre en échec la logique dualiste mortuaire des trois grandes religions monothéistes, et ce tout en ne s'opposant pas à celles-ci mais en y prenant appui. Mais dans ce rêve, je ne m'en laissais pas compter et énumérais tout l'impact et la stabilité au plus haut niveau que portait l'Australienne du haut de son mètre 55. La discussion était houleuse et passionnée, le ton n'en finissait plus de monter, chacun voulant imposer son jugement.
- Je participais à un concours de belote avec des inconnus dans la maison pour tous d'un village de campagne. J'insistais pour que l'on me confie les comptes des parties. Je prenais la chose un peu de haut en clamant qu'il était évident de me confier ces comptes parce que j'étais du signe de la balance. J'étais donc ainsi le "garant de la justice et de l'équilibre", j'étais "celui qui indexait et mesurait". Je songeais, dans la ferveur du moment, à aller jusqu'à arguer que mon amie Anastasia (qui me connaît mieux que personne) m'avait un jour dit que je portais en mon cœur la "plume de la justice".
- J'étais dans un bureau de verre, je rédigeais un programme et des slogans pour Marine Le Pen.
- J'emménageais avec une amie dans la résidence de la Cadenelle (Marseille - 8ème arrondissement). Une fois le déménagement effectué, les cartons et les meubles empilés dans la maison, je me retournais vers mon amie en lui demandant si elle réalisait véritablement ce qu'emménager en ce lieu impliquait. Elle me sourit en répondant positivement, j'insistai en lui rappelant l'évidence que je n'osai verbaliser jusque là : Maxime et Marìa Soledad habitaient aussi dans cette résidence, juste l'immeuble en face... Mon amie opina de la tête en signe d'assentiment, elle me lança, débonnaire : "oui, je réalise tout ce que cela implique au présent comme dans le futur... Mais cela ne me fait pas peur. Oublie tout ça, viens te détendre, on l'a bien mérité ! Le déménagement a été dur, surtout par cette chaleur." Là-dessus, elle m'entraîna dans le McDonald's de la résidence, situé au rez-de-chaussée d'un des bâtiments (un emplacement où se situe dans la réalité une épicerie, juste en face du Montcalm 4 où réside le couple Hassid-Domec, le tout forme un U où le bâtiment où nous emménagions fait la jointure). Une fois dans le McDo, nous attendons pour passer la commande... Le géant américain de la malbouffe nous présente avec fierté ses deux nouveaux desserts inédits. Une vidéo nous en fait la présentation dans la file d'attente. Les écrans relayant cette présentation sont partout, de tous côtés. Le premier dessert est un colibris au chocolat, il nous est montré alors la façon dont on prépare ce mets "exquis"... On appâte un colibris avec du chocolat et du pollen frais de fleurs exotiques, l'oiseau tout heureux se pose alors au milieu de la mixture pour s'en repaître au maximum. Bientôt, le chocolat recouvre tout l'oiseau, ses pattes, ses ailes et son bec en sont tout imprégnés. C'est alors qu'on coule sur lui une nouvelle dose de chocolat. L'oiseau en est tout heureux et ouvre le bec en grand pour en absorber tout ce qu'il peut. Il ne se rend pas compte qu'il est pris au piège, empêtré dans le chocolat collant qui l'empêche de se mouvoir et de s'en repartir. C'est à ce moment-là que le dessert est servi, l'oiseau enduit de chocolat est prêt à être croqué vivant. Je ne peux échapper un haut-le-cœur devant ce procédé. Je me raccroche à un pilier, me sentant un peu défaillir, mon amie n'en a, Dieu Merci, rien remarqué. J'essaye d'oublier l'affaire et songe à ce que je vais bien pouvoir commander, sûrement rien de plus qu'un soda. C'est alors que débute la deuxième parti du film de présentation des nouveaux desserts. Le seconde raffinée gourmandise s'avère être des "inséparables cristallisés". Celui-ci résulte exactement du même procédé que le premier, aux différences minimes que le pollen a été remplacé comme appât par des graines de tournesol et que le sucre en poudre a remplacé le chocolat. Un sucre gluant, aggloméré dans du sirop pour se révéler un efficace bourbier fatal destiné à devenir linceul dans l'œsophage des "honnêtes gens".
- Je lisais dans un magazine une interview du groupe pop féminin "Les Calamités".
- Je polémiquais vertement avec ma mère quant à savoir si Kylie Minogue pouvait prétendre ou non avoir une stature comparable à celle de Madonna. Je défendais avec entêtement que oui, ma mère me regardait comme on regarde un ahuri. Il est vrai qu'à l'heure où je relate ce rêve, je ne peux qu'adhérer à ses arguments. Elle me rappelait combien Madonna avait joué un rôle majeur dans l'évolution de l'humanité en réinstaurant le mariage salutaire entre le sexe et la spiritualité. Elle avait réussi à mettre en échec la logique dualiste mortuaire des trois grandes religions monothéistes, et ce tout en ne s'opposant pas à celles-ci mais en y prenant appui. Mais dans ce rêve, je ne m'en laissais pas compter et énumérais tout l'impact et la stabilité au plus haut niveau que portait l'Australienne du haut de son mètre 55. La discussion était houleuse et passionnée, le ton n'en finissait plus de monter, chacun voulant imposer son jugement.
- Je participais à un concours de belote avec des inconnus dans la maison pour tous d'un village de campagne. J'insistais pour que l'on me confie les comptes des parties. Je prenais la chose un peu de haut en clamant qu'il était évident de me confier ces comptes parce que j'étais du signe de la balance. J'étais donc ainsi le "garant de la justice et de l'équilibre", j'étais "celui qui indexait et mesurait". Je songeais, dans la ferveur du moment, à aller jusqu'à arguer que mon amie Anastasia (qui me connaît mieux que personne) m'avait un jour dit que je portais en mon cœur la "plume de la justice".

Nuit du mardi 24 au mercredi 25 juin 2014
- Je visitais un musée à Amiens. A ma grande surprise, il y avait là un tableau original de William Turner. J'étais, comme toujours en présence des œuvres du britannique, hautement fasciné par celui-ci. A force de tourner autour, je trouvai inexplicablement une entrée dans le tableau, je regardais derrière moi pour voir si on me regardait... J'étais seul dans la salle, je passai donc une jambe dans la peinture et me retrouva bientôt totalement immergé dans celle-ci. On aurait dit qu'il n'y avait pas de retour possible, on ne distinguait aucun passage inverse, aucune trace d'un monde extérieur, mais je ne me préoccupais pas, tout à mon émotion de visiter une œuvre de Turner de l'intérieur. L'ambiance sonore était particulièrement dense et enivrante, la lumière irradiait sans aveugler. J'avançais à pas religieux.
- J'étais chez Maxime, à Marseille. Celui-ci avait loué un appartement dans la cité derrière le centre commercial de Bonneveine pour que Marìa Soledad puisse recevoir ses consultations. Celle-ci avait justement rendez-vous aujourd'hui et allait découvrir le lieu pour la première fois. Maxime et moi la conduisions en voiture. Elle était un peu stressée et avait voulu prendre une heure de marge avant l'horaire pour prendre ses marques et s'installer. Arrivés dans l'appartement, elle nous a mis dehors un peu sèchement en nous disant qu'elle avait besoin d'être seul pour méditer et se poser. Un peu contrariés, nous sommes repartis à la voiture. Nous avions deux bonnes heures à tuer et nous ne savions pas trop que faire... Nous sommes allés faire deux-trois courses au Carrefour et avons pris un café dans la galerie ouverte. De retour dans la voiture, je me mettais brutalement à tancer Maxime au sujet de sa mauvaise tenue des comptes. J'étais ulcéré par sa gestion et le lui faisais savoir sans fioritures. Je ne supportais pas depuis déjà bien longtemps le gaspillage auquel il se livrait. Je lui disais qu'il ne serait peut-être pas toujours aussi riche qu'il l'était aujourd'hui et qu'il ne pouvait pas se conduire de manière si irresponsable avec l'argent. Maxime semblait agacé de mes réprimandes mais ne rétorquait rien, il s'enfermait dans un mutisme contrarié et son teint était encore plus blafard qu'à l'habitude. Nous accordions à notre belle encore une demi-heure de marge et, n'y tenant plus, nous rendions à l'appartement loué pour être le cabinet de la "conseillère en relations publiques" Marìa Soledad. Ce studio se situait au bout d'un couloir donnant sans fenêtre sur une cour intérieure, la porte était orange sombre. Nous frappions à la porte. Pas de réponse. Je n'osai sonner, pensant que peut-être la consultation s'était éternisée et ne voulant pas déranger par un bruit intempestif. Maxime ne prit pas cette précaution et sonna, une fois puis par trois coups successifs. Toujours aucune réponse. L'atmosphère était étrange, quelque chose avait changé depuis tout à l'heure. L'immeuble semblait plus sale, désaffecté, on pouvait difficilement croire que des gens vivaient ici... Maxime et moi étions désemparés, nous nous sentions les jouets de quelque sordide affaire nous ayant jusque là échappé. Je regardais l'heure à mon smartphone, il était 18:18.
- Je visitais un musée à Amiens. A ma grande surprise, il y avait là un tableau original de William Turner. J'étais, comme toujours en présence des œuvres du britannique, hautement fasciné par celui-ci. A force de tourner autour, je trouvai inexplicablement une entrée dans le tableau, je regardais derrière moi pour voir si on me regardait... J'étais seul dans la salle, je passai donc une jambe dans la peinture et me retrouva bientôt totalement immergé dans celle-ci. On aurait dit qu'il n'y avait pas de retour possible, on ne distinguait aucun passage inverse, aucune trace d'un monde extérieur, mais je ne me préoccupais pas, tout à mon émotion de visiter une œuvre de Turner de l'intérieur. L'ambiance sonore était particulièrement dense et enivrante, la lumière irradiait sans aveugler. J'avançais à pas religieux.
- J'étais chez Maxime, à Marseille. Celui-ci avait loué un appartement dans la cité derrière le centre commercial de Bonneveine pour que Marìa Soledad puisse recevoir ses consultations. Celle-ci avait justement rendez-vous aujourd'hui et allait découvrir le lieu pour la première fois. Maxime et moi la conduisions en voiture. Elle était un peu stressée et avait voulu prendre une heure de marge avant l'horaire pour prendre ses marques et s'installer. Arrivés dans l'appartement, elle nous a mis dehors un peu sèchement en nous disant qu'elle avait besoin d'être seul pour méditer et se poser. Un peu contrariés, nous sommes repartis à la voiture. Nous avions deux bonnes heures à tuer et nous ne savions pas trop que faire... Nous sommes allés faire deux-trois courses au Carrefour et avons pris un café dans la galerie ouverte. De retour dans la voiture, je me mettais brutalement à tancer Maxime au sujet de sa mauvaise tenue des comptes. J'étais ulcéré par sa gestion et le lui faisais savoir sans fioritures. Je ne supportais pas depuis déjà bien longtemps le gaspillage auquel il se livrait. Je lui disais qu'il ne serait peut-être pas toujours aussi riche qu'il l'était aujourd'hui et qu'il ne pouvait pas se conduire de manière si irresponsable avec l'argent. Maxime semblait agacé de mes réprimandes mais ne rétorquait rien, il s'enfermait dans un mutisme contrarié et son teint était encore plus blafard qu'à l'habitude. Nous accordions à notre belle encore une demi-heure de marge et, n'y tenant plus, nous rendions à l'appartement loué pour être le cabinet de la "conseillère en relations publiques" Marìa Soledad. Ce studio se situait au bout d'un couloir donnant sans fenêtre sur une cour intérieure, la porte était orange sombre. Nous frappions à la porte. Pas de réponse. Je n'osai sonner, pensant que peut-être la consultation s'était éternisée et ne voulant pas déranger par un bruit intempestif. Maxime ne prit pas cette précaution et sonna, une fois puis par trois coups successifs. Toujours aucune réponse. L'atmosphère était étrange, quelque chose avait changé depuis tout à l'heure. L'immeuble semblait plus sale, désaffecté, on pouvait difficilement croire que des gens vivaient ici... Maxime et moi étions désemparés, nous nous sentions les jouets de quelque sordide affaire nous ayant jusque là échappé. Je regardais l'heure à mon smartphone, il était 18:18.
Nuit du mercredi 25 au jeudi 26 juin 2014
- J'étais sur le plateau radio de Laurent Ruquier. Avec l'animateur et moi, il y avait aussi Christophe Alévêque. Nous devisions philosophie, humour, football et politique. Nous rigolions beaucoup.
- J'habitais une grande villa luxueuse, une vaste propriété. J'avais particulièrement réussi dans les affaires mais j'étais un peu préoccupé par mon association récente avec un homme qui venait régulièrement me rendre visite dans cette villa. Cet homme avait d'abord été mon employé puis mon bras droit, il était récemment devenu copropriétaire de mon empire bien que je n'aie pas en lui une confiance absolue. L'homme était plutôt petit, le teint mat, le crâne chauve, les épaules larges, son sourire était enjôleur, sa tchatche hémophile. Un dimanche qu'il était à la maison, je m'absentais pour aller aux toilettes et le laissait dans mon salon. J'avais peur qu'il ne profite de mon absence pour se livrer à je-ne-sais-quoi. Lorsque je revins, je ne le trouvai pas dans le fauteuil où je l'avais laissé... Je vis rouge, je voyais là la confirmation de la fantomatique menace que je sentais planer. J'avais l'impression qu'il était quelque part chez moi en train de me planter un couteau dans le dos. Je sortis dans la véranda, essayant fébrilement de deviner où mon meilleur ennemi (ma Némésis) pouvait se trouver. Je me figeai en croisant dans ma véranda un groupe de personnes m'étant totalement inconnues. Je trouvais péniblement de la salive pour articuler : "Qui êtes-vous et que faîtes-vous chez moi ?". Une femme habillée d'un tailleur rouge de coupe stricte prit la parole au nom du groupe, indiquant qu'elle menait une visite guidée de ma propriété. Il était vrai que c'était crédible, les autres personnes avaient la décontraction vestimentaire et l'air niais de touristes. Je n'en demandai pas plus, ayant d'autres chats à fouetter... Je repris ma "chasse à l'homme". Je croisais dans toutes les pièces des gens visitant ma maison comme s'ils étaient au musée, je finis par leur demander à chacun s'ils n'avaient pas vu en arrivant un homme correspondant à la description de mon associé. Leur réponse fut invariablement négative. Je finis par me dire que je n'avais probablement rien à craindre et me faisais du cinéma. Il était fort probable que mon co-worker se fut en allé en voyant le monde arriver, pensant que j'attendais une massive visite qu'il ne voulait point troubler.
- J'étais sur le plateau radio de Laurent Ruquier. Avec l'animateur et moi, il y avait aussi Christophe Alévêque. Nous devisions philosophie, humour, football et politique. Nous rigolions beaucoup.
- J'habitais une grande villa luxueuse, une vaste propriété. J'avais particulièrement réussi dans les affaires mais j'étais un peu préoccupé par mon association récente avec un homme qui venait régulièrement me rendre visite dans cette villa. Cet homme avait d'abord été mon employé puis mon bras droit, il était récemment devenu copropriétaire de mon empire bien que je n'aie pas en lui une confiance absolue. L'homme était plutôt petit, le teint mat, le crâne chauve, les épaules larges, son sourire était enjôleur, sa tchatche hémophile. Un dimanche qu'il était à la maison, je m'absentais pour aller aux toilettes et le laissait dans mon salon. J'avais peur qu'il ne profite de mon absence pour se livrer à je-ne-sais-quoi. Lorsque je revins, je ne le trouvai pas dans le fauteuil où je l'avais laissé... Je vis rouge, je voyais là la confirmation de la fantomatique menace que je sentais planer. J'avais l'impression qu'il était quelque part chez moi en train de me planter un couteau dans le dos. Je sortis dans la véranda, essayant fébrilement de deviner où mon meilleur ennemi (ma Némésis) pouvait se trouver. Je me figeai en croisant dans ma véranda un groupe de personnes m'étant totalement inconnues. Je trouvais péniblement de la salive pour articuler : "Qui êtes-vous et que faîtes-vous chez moi ?". Une femme habillée d'un tailleur rouge de coupe stricte prit la parole au nom du groupe, indiquant qu'elle menait une visite guidée de ma propriété. Il était vrai que c'était crédible, les autres personnes avaient la décontraction vestimentaire et l'air niais de touristes. Je n'en demandai pas plus, ayant d'autres chats à fouetter... Je repris ma "chasse à l'homme". Je croisais dans toutes les pièces des gens visitant ma maison comme s'ils étaient au musée, je finis par leur demander à chacun s'ils n'avaient pas vu en arrivant un homme correspondant à la description de mon associé. Leur réponse fut invariablement négative. Je finis par me dire que je n'avais probablement rien à craindre et me faisais du cinéma. Il était fort probable que mon co-worker se fut en allé en voyant le monde arriver, pensant que j'attendais une massive visite qu'il ne voulait point troubler.
Nuit du jeudi 26 au vendredi 27 juin 2014
- J'assistais, chez Isabelle Mergault, à la répétition entre Noëlle Perna et celle-ci d'un texte qu'Isabelle venait d'écrire. J'avais du mal à suivre le texte, je ne comprenais pas quel était le lien qui unissait les deux personnages.
- J'étais à Cassis, l'association "Les Nouveaux Mondes" y organisait au Centre Culturel un concert de mon amie M. Je tenais la billetterie, il y avait beaucoup de monde. Je retrouvais beaucoup d'ami(e)s que je n'avais pas vus depuis longtemps. Les retrouvailles étaient chaleureuses. Je fis aussi la connaissance d'une jeune femme pulpeuse habillée tout en noir et aux lèvres peintes de rouge vif. Une fois le concert fini, je m'arrangeai pour la retrouver au "hasard" et essayai d'engager la conversation, lui proposant un café. Rapidement, je me jetai à sa tête pour l'embrasser goulument. Elle accueillit mon élan avec tendresse.
- J'assistais, chez Isabelle Mergault, à la répétition entre Noëlle Perna et celle-ci d'un texte qu'Isabelle venait d'écrire. J'avais du mal à suivre le texte, je ne comprenais pas quel était le lien qui unissait les deux personnages.
- J'étais à Cassis, l'association "Les Nouveaux Mondes" y organisait au Centre Culturel un concert de mon amie M. Je tenais la billetterie, il y avait beaucoup de monde. Je retrouvais beaucoup d'ami(e)s que je n'avais pas vus depuis longtemps. Les retrouvailles étaient chaleureuses. Je fis aussi la connaissance d'une jeune femme pulpeuse habillée tout en noir et aux lèvres peintes de rouge vif. Une fois le concert fini, je m'arrangeai pour la retrouver au "hasard" et essayai d'engager la conversation, lui proposant un café. Rapidement, je me jetai à sa tête pour l'embrasser goulument. Elle accueillit mon élan avec tendresse.
Nuit du vendredi 27 au samedi 28 juin 2014
- Voyage en voiture aux abords de Paris. Déjeuner dans une Pizza Paï d'un centre commercial sur plusieurs étages.
- Ambiance de fin du monde. Fin de stage dans un gîte, Karim Benzéma est là, Isabelle Duffaud et Patrick également. Les espoirs et les désillusions se succèdent, la présence d'un Karim léger, gai et confiant m'aide à chaque fois à remonter la pente.
- Voyage en voiture aux abords de Paris. Déjeuner dans une Pizza Paï d'un centre commercial sur plusieurs étages.
- Ambiance de fin du monde. Fin de stage dans un gîte, Karim Benzéma est là, Isabelle Duffaud et Patrick également. Les espoirs et les désillusions se succèdent, la présence d'un Karim léger, gai et confiant m'aide à chaque fois à remonter la pente.
Nuit du samedi 28 au dimanche 29 juin 2014
- J'étais en galante compagnie dans un restaurant chic à l'ambiance feutrée aux dominantes rouge et noir. La ravissante femme qui me faisait face était grande et blonde, très mystérieuse. J'essayais d'engager la conversation sur elle mais elle la détournait invariablement vers des futilités.
- J'étais en galante compagnie dans un restaurant chic à l'ambiance feutrée aux dominantes rouge et noir. La ravissante femme qui me faisait face était grande et blonde, très mystérieuse. J'essayais d'engager la conversation sur elle mais elle la détournait invariablement vers des futilités.
Nuit du dimanche 29 au lundi 30 juin 2014
- J'étais au milieu d'un groupe de touristes. Nous faisions la visite guidée d'un bâtiment dans l'ouest de la France. Nous étions trois voitures de cinq personnes. Alors que nous déjeunions dans la salle d'accueil de l'établissement des provisions que nous avions préparées, une jeune femme brune à lunettes et aux pommettes saillantes vint me parler. Au bout d'un moment, elle se hissa à mon oreille et y murmura "je veux changer de groupe et être dans la voiture avec toi pour le trajet du retour". J'étais très surpris et me demandais si la chose était possible, je me voyais mal "virer" une de mes compagnes de voiture (il y avait une majorité de filles dans le groupe), je n'étais même pas le chauffeur et quelle raison pouvait-on avancer à cette redistribution. Après tout, peut-être que la chose était aisée, les groupes s'étaient fait au hasard et pouvaient se refaire de toute autre façon le plus naturellement du monde, mais ce n'était pas gagné, cette science-là reste obscure. Alors que je n'avais rien répondu, tout à mes rêveries et mes projections, la jeune binoclarde se mit à nouveau sur la pointe des pieds pour me glisser à l'oreille "je veux être avec toi parce que je t'aime". Waw ! Je ne savais pas du tout comment réagir, l'instant est des plus délicats : que puis-je dire moi qui suis flatté, mais qui en même temps ne l'avais jusque là pas même remarquée ? Et puis, pouvait-on prendre au sérieux une déclaration si impromptue ?
- Une histoire stratégique aux côtés de Patrice Evra.
- Je faisais du tri parmi une quantité astronomique de cds singles. Parmi eux, je retombais régulièrement sur le mythique 2-titres d'Elton John avec "Something about the way you look tonight" et la version de "Candle In The Wind" pour Lady Diana.
- J'étais au milieu d'un groupe de touristes. Nous faisions la visite guidée d'un bâtiment dans l'ouest de la France. Nous étions trois voitures de cinq personnes. Alors que nous déjeunions dans la salle d'accueil de l'établissement des provisions que nous avions préparées, une jeune femme brune à lunettes et aux pommettes saillantes vint me parler. Au bout d'un moment, elle se hissa à mon oreille et y murmura "je veux changer de groupe et être dans la voiture avec toi pour le trajet du retour". J'étais très surpris et me demandais si la chose était possible, je me voyais mal "virer" une de mes compagnes de voiture (il y avait une majorité de filles dans le groupe), je n'étais même pas le chauffeur et quelle raison pouvait-on avancer à cette redistribution. Après tout, peut-être que la chose était aisée, les groupes s'étaient fait au hasard et pouvaient se refaire de toute autre façon le plus naturellement du monde, mais ce n'était pas gagné, cette science-là reste obscure. Alors que je n'avais rien répondu, tout à mes rêveries et mes projections, la jeune binoclarde se mit à nouveau sur la pointe des pieds pour me glisser à l'oreille "je veux être avec toi parce que je t'aime". Waw ! Je ne savais pas du tout comment réagir, l'instant est des plus délicats : que puis-je dire moi qui suis flatté, mais qui en même temps ne l'avais jusque là pas même remarquée ? Et puis, pouvait-on prendre au sérieux une déclaration si impromptue ?
- Une histoire stratégique aux côtés de Patrice Evra.
- Je faisais du tri parmi une quantité astronomique de cds singles. Parmi eux, je retombais régulièrement sur le mythique 2-titres d'Elton John avec "Something about the way you look tonight" et la version de "Candle In The Wind" pour Lady Diana.
Nuit du lundi 30 juin au mardi 1er juillet 2014
- J'étais à Marseille avec des potes. Nous marchions sur le Prado pour nous rendre à la plage, il faisait un grand soleil mais la chaleur était supportable. Je recevais un coup de fil de Marìa Soledad, elle venait de rentrer du Brésil et me tenait de longs discours un peu troubles. Lorsqu'elle eût raccroché, nous étions déjà sur la plage du Prado. Je m'étais retenu de proposer à Marìa de passer lui rendre visite mais l'idée qu'elle était là, si proche, me troublait néanmoins. Mes potes étaient furieux parce que l'accès à la mer était bloqué pour cause de travaux. Résignés, nous finîmes par échouer dans un établissement de karaoké, quand vint mon tour, mes potes m'attribuèrent une chanson sans m'en informer. Aux premières mesures, j'ai cru qu'il s'agissait du Liberian Girl de Michael Jackson... Je me préparais à entonner ces paroles quand la musique changea d'un seul coup et se transforma, il s'agissait maintenant du Il fait chaud de Passi. Mes potes étaient pliés de rire tandis que j'entonnais le premier couplet de l'estival titre du Sarcellite, couplet dont je me souvenais approximativement.
- Je marchais dans la pinède avec Jean Bouchart d'Orval et Pascale Jeannin, le chemin était escarpé. Soudain, nous entendions le shofar au loin.
- Je recevais un e-mail de mon oncle Jean-Paul, seul oncle du côté paternel. Celui-ci me demandait comment, malgré mon positivisme, je pouvais me montrer tant pétri de cynisme. Il exprimait de la lassitude face à ce prétendu cynisme et me faisait des reproches sur mon comportement.
- J'étais chez ma cousine-jumelle à Dijon. C'était le matin, je m'éveillais et elle me rejoignait dans la salle de séjour où j'avais dormi et étais encore couché sur un matelas par terre. Elle était en chemise de nuit et avait, selon son expression, "la tête dans le cul". L'éclairage était très jaunâtre, nous essayions de faire le clair dans nos esprits et d'établir ce que nous allions faire ce matin. Au bout d'un moment, nous avions remis la machine en bonne marche et étions en train de boire un thé sur le balcon en devisant hardiment. Ilonie du royaume de l'Olympe, la chatte de mon père, était là, elle s'était enhardie à venir sur le balcon comme si de rien n'était. Ma cousine-jumelle était un peu inquiète à ce sujet, elle me demandait si la chose était normale. Je lui répondais que oui, hélas, elle avait été habituée ces temps-ci à venir sur les balcons, ce qui ne me rassurait pas, cela lui donnait le goût du dehors et lui ôtait progressivement ses peurs de l'extérieur, et je pensais que c'était une mauvaise chose pouvant conduire à une fin tragique.
- J'étais à Marseille avec des potes. Nous marchions sur le Prado pour nous rendre à la plage, il faisait un grand soleil mais la chaleur était supportable. Je recevais un coup de fil de Marìa Soledad, elle venait de rentrer du Brésil et me tenait de longs discours un peu troubles. Lorsqu'elle eût raccroché, nous étions déjà sur la plage du Prado. Je m'étais retenu de proposer à Marìa de passer lui rendre visite mais l'idée qu'elle était là, si proche, me troublait néanmoins. Mes potes étaient furieux parce que l'accès à la mer était bloqué pour cause de travaux. Résignés, nous finîmes par échouer dans un établissement de karaoké, quand vint mon tour, mes potes m'attribuèrent une chanson sans m'en informer. Aux premières mesures, j'ai cru qu'il s'agissait du Liberian Girl de Michael Jackson... Je me préparais à entonner ces paroles quand la musique changea d'un seul coup et se transforma, il s'agissait maintenant du Il fait chaud de Passi. Mes potes étaient pliés de rire tandis que j'entonnais le premier couplet de l'estival titre du Sarcellite, couplet dont je me souvenais approximativement.
- Je marchais dans la pinède avec Jean Bouchart d'Orval et Pascale Jeannin, le chemin était escarpé. Soudain, nous entendions le shofar au loin.
- Je recevais un e-mail de mon oncle Jean-Paul, seul oncle du côté paternel. Celui-ci me demandait comment, malgré mon positivisme, je pouvais me montrer tant pétri de cynisme. Il exprimait de la lassitude face à ce prétendu cynisme et me faisait des reproches sur mon comportement.
- J'étais chez ma cousine-jumelle à Dijon. C'était le matin, je m'éveillais et elle me rejoignait dans la salle de séjour où j'avais dormi et étais encore couché sur un matelas par terre. Elle était en chemise de nuit et avait, selon son expression, "la tête dans le cul". L'éclairage était très jaunâtre, nous essayions de faire le clair dans nos esprits et d'établir ce que nous allions faire ce matin. Au bout d'un moment, nous avions remis la machine en bonne marche et étions en train de boire un thé sur le balcon en devisant hardiment. Ilonie du royaume de l'Olympe, la chatte de mon père, était là, elle s'était enhardie à venir sur le balcon comme si de rien n'était. Ma cousine-jumelle était un peu inquiète à ce sujet, elle me demandait si la chose était normale. Je lui répondais que oui, hélas, elle avait été habituée ces temps-ci à venir sur les balcons, ce qui ne me rassurait pas, cela lui donnait le goût du dehors et lui ôtait progressivement ses peurs de l'extérieur, et je pensais que c'était une mauvaise chose pouvant conduire à une fin tragique.
Nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet 2014
- Je m'occupais de coiffer, de maquiller et d'habiller Paul Van Haver (Stromaé). Celui-ci me demandait même mon avis sur les coloris de la veste et de la cravate qu'il devait choisir pour l'interprétation de son nouveau sketch chanté (rappé). Il entra sur scène une fois prêt et y mit le feu comme à l'habitude. Après sa première prestation, il revint vers moi et là se préparait la plus grosse entreprise... Stromaé allait de nouveau jouer sa sœur et je devais l'aider à se travestir et à recomposer son personnage. J'éprouvais une émotion toute particulière à transformer le jeune homme timide en femme. Je ne faisais qu'être la main réalisant l'œuvre qu'il avait créée mais je me sentais pourtant créateur. La sœur de Stromaé était ma créature, une créature délicieuse et d'autant plus délicieuse qu'elle était réalisée d'après un jeune homme d'apparence quelconque.
- Il régnait une ambiance de fin du monde. Il faisait grand jour et pourtant il n'y avait pas âme qui vive dans la petite ville de Province où j'errais. Certains bâtiments étaient défoncés. D'autres, parmi lesquels un château d'eau, s'étaient effondrés. J'éprouvais le besoin de fuir, de quitter ce sinistre tableau. Je finis par trouver la sortie de la ville et m'engageai alors dans un bois. Le bois se révéla plus important qu'il n'y paraissait, c'était une vraie forêt. La forêt aussi semblait apocalyptique, pas un chant d'oiseau, pas un moucheron, pas un papillon... Je me fis un coin pour m'allonger sur l'herbe et m'endormis. Je fus réveillé par des bruits de craquements de bois, je m'éveillai en sursaut, un peu terrorisé par l'endroit où je me retrouvais. Il faisait encore jour, j'avais pourtant l'impression d'avoir dormi longtemps... Est-ce que j'avais dormi toute la fin de journée et toute la nuit, ou n'avais-je dormi que quelques heures ? Je n'en savais rien, je n'avais aucun repère temporel. Les bruits qui m'avaient éveillé se rapprochaient, je voyais la silhouette d'un homme de petite taille. Je finis par tomber presque nez-à-nez avec lui, il en fut le plus effrayé. Derrière les branches, il ne m'avait pas vu. Il était gêné, c'était Calogero (Maurici). Il me dit qu'il pensait être le seul survivant d'une catastrophe inconnue, je lui répondis "idem". Nous tombâmes alors dans les bras, notre gêne initiale se transforma en bonheur de nous trouver. Quiconque est perdu a toujours l'impression qu'il ne l'est plus lorsqu'il est d'abord seul et peut ensuite partager son égarement. J'étais d'autant plus heureux que l'humain que je croisais et serrais dans mes bras était le génial et séduisant Calo. Les jours passèrent et il semblait vraiment que nous étions les deux seuls humains survivants sur la Terre (ou tout au moins dans cette région du globe). Nous avons fait des recherches sur plusieurs jours, mais n'avons rien trouvé. Les postes de radio, d'internet, de téléphone et de télévision ne fonctionnaient pas. Il n'y avait aucun réseau, aucune onde. Nous nous sommes assez rapidement résignés à cette situation. Nous continuions à vivre principalement dans la forêt, où nous faisions du feu et avions constitué une réserve de boîtes de conserve. Des boîtes que nous avions pris dans un LIDL non loin de là. Il y avait de quoi voir venir... Nous étions tels Robinson et Vendredi. Je me surprenais à penser que le Dieu qui avait choisi de ne faire survivre que nous ne manquait pas d'humour... Nous avions des airs de Laurel & Hardy. Nous ressemblions bientôt physiquement aux héros de Daniel Defoe et Michel Tournier. Nos barbes avaient poussé en bataille, ainsi que nos cheveux hirsutes et emmêlés. Nous étions de plus en plus sales. C'était l'été, nous n'étions vêtus que de cache-sexes confectionnés je-ne-sais-comment dans une espèce de cuir.
- J'étais en binôme avec un pote du même âge que moi. Nous concourions dans une course à pied. Nous attendions notre tour dans un immense stade plein à craquer où régnait une chaude ambiance. J'avais un peu d'appréhension, je me remémorais mes piètres expériences à la course (particulièrement celle de mon baccalauréat). Nous n'étions que deux équipes à concourir dans cette épreuve. L'autre binôme était constitué de Ramzy Bédia et d'un jeune homme blond effacé. Le top-départ fut donné et nous nous élançâmes prestement sur la piste d'athlétisme brillant d'un rouge vif. Très rapidement, Ramzy se détacha de nous trois et faisait cavalier seul. Ses foulées étaient élégantes et il me semblait fuser à la vitesse de l'éclair. J'essayais d'accélérer mais mes jambes me faisaient mal et ma respiration peinait, je sentais venir le point de côté. Je me cantonnais donc à rester à mon rythme, le plus rapide que je pouvais soutenir sans me sentir mal. Je partageais ce rythme avec mon équipier. Nous avions bientôt un demi-tour de retard sur le pendant d'Eric Judor. Ramzy passa la ligne d'arrivée avec cette avance, il fut couvert d'applaudissements et bombait le torse. Il n'était pas peu fier de sa performance et nous jeta un regard un peu arrogant. Alors que je nous considérais perdus et un peu minables, je réalisai que l'équipier de Bédia n'était pas devant nous, il était même légèrement derrière. Cette prise de conscience et me donna du baume au cœur et me permis d'accélérer légèrement, je sentais mes pas porter vers l'avant, mon coéquipier me suivait comme mon ombre. Nous franchissâmes la ligne d'arrivée en même temps, avec une demi-douzaine de mètres d'avance sur le binôme de Ramzy. Nous exultions. Nous étions certains d'avoir gagné. Était-ce vrai ? Peut-être que non, nous ne connaissions pas les règles du jeu, il se pouvait que le palmarès de l'épreuve soit attribué en fonction d'une moyenne des temps des deux coureurs, dans ce cas nous étions loin. Si le but était juste pour les deux partenaires de passer la ligne d'arrivée avant les deux autres, pourquoi Ramzy se serait-il tant précipité ?
- J'étais à une soirée en plein air. C'était l'été, il était tard, le jour commençait à décliner. C'était une grande fête champêtre avec beaucoup de monde. Je m'amusai longuement avec des amis, dansant et rigolant beaucoup. Lorsqu'il se fit très tard et que je fus fatigué, je me mis en quête de mes affaires pour pouvoir quitter les lieux. J'avais laissé mon téléphone sur les tréteaux où était installé le buffet. Je maudissais un peu ma négligence de l'avoir laissé là maintenant que je cherchais celui-ci. Je finis par le retrouver incrusté entre deux plats vides mais quelque chose était bizarre... Il y avait un gros autocollant jaune sur l'écran tactile. Un autocollant où il était écrit "Vous connaissez Iggy Pop et Joey Starr ? Découvrez sur Instagram leurs deux nouveaux amis". Il y avait aussi sur cet autocollant deux mecs rasés à casquettes noires, probablement les "deux amis" en question. J'essayais d'arracher cette inconvenante étiquette, mais ne réussis pas, j'en ai à peine déchiré un coin (et encore, c'était dégueulasse, il restait plein de colle). C'était rudement bien fixé. Je m'assurais qu'il s'agissait bien de mon HTC et non d'un appareil identique mais ne réussis pas à l'allumer. J'entrepris alors de sortir ma carte SIM pour la remettre (opération qu'il me faut accomplir de temps en temps pour pouvoir de nouveau allumer mon smartphone). Je ne reconnaissais pas la carte SIM, celle-ci n'était pas la mienne, elle était beaucoup plus grande. Je frémis. Faute d'autre chose, je réintroduisais la nouvelle carte et regardais le résultat... Je n'avais plus aucun contact, le répertoire était vide. J'étais trop fatigué et rentrais sans m'inquiéter davantage. Sur le chemin du retour, je ruminais qu'il était quand même bizarre que l'on me prenne ma carte SIM pour la remplacer par une autre, vierge et plus volumineuse. Cela ne ressemblait aucunement à un vol d'objet mais bien à un vol d'informations. Quelqu'un avait voulu récupérer les informations présentes sur mon téléphone, mais qui ? Je rentrais dans la maison de ma tante de Metz (tante du côté maternel, cadette de la fratrie) et me laissais tomber immédiatement la porte passée sur un matelas par terre. Je m'éveillai le lendemain matin et constatais que la moustiquaire entourant mon matelas était incroyablement sale, elle était incrustée en toutes parts de toiles d'araignées dans lesquelles se prenaient des amas de feuilles mortes en décomposition. Je me redressais vivement, voulant m'extraire rapidement d'un pareil spectacle. Ce mouvement fit chuter lourdement les amas de feuilles qui se retrouvèrent sur mon lit à mes pieds. Je poussai un terrible "Bêêêrrk !". J'entendis depuis la salle de bains le rire de ma tante qui m'avait entendu. Je me levai et entendis la télévision venant de la cuisine, c'était Thierry Ardisson qui y parlait. Je saisis mon téléphone. J'avais reçu de nombreux appels et messages, ce qui avait le bel effet de faire en sorte que je pusse facilement réenregistrer les numéros de ces quelques correspondants. Je me fis la réflexion que je devais sacrément bien dormir pour n'avoir pas entendu tout cela tomber. Parmi ces correspondants, celui qui s'était le plus manifesté était Johnny Depp. Ma tante entra alors dans la pièce et me parla de la finale de la coupe du Monde de rugby à 13 qui avait eu lieu la veille au soir. Je n'en avais jamais entendu parler. Elle me dit que cette finale opposait Arsenal à Corbeil-Essonnes et que le match avait fini sur un score de 13-13. Je ne fus nullement choqué du score absurde pour une finale de rugby (il ne pouvait avoir de match nul, il n'y avait pas de tirs au but), je fus tout d'abord en bon essonnien fier qu'une équipe de mon département soit à ce niveau puis j'interrogeais ma tata sur l'existence d'une équipe de rugby d'Arsenal, cela me paraissait pour le moins saugrenu. Elle me répondit "Mais oui, bien sûr, c'est le club de Marie Laforêt". Cette réponse me plongea encore un peu plus dans le surréalisme mais son ton n'appelait pas contestation, j'avais déjà l'air d'avoir récusé une évidence en posant la question précédente. J'essayais de chercher dans ma mémoire la trace d'éléments correspondant. La chanson Sucré Salé de Zazie a alors retenti à plein volume dans la pièce.
- Je m'occupais de coiffer, de maquiller et d'habiller Paul Van Haver (Stromaé). Celui-ci me demandait même mon avis sur les coloris de la veste et de la cravate qu'il devait choisir pour l'interprétation de son nouveau sketch chanté (rappé). Il entra sur scène une fois prêt et y mit le feu comme à l'habitude. Après sa première prestation, il revint vers moi et là se préparait la plus grosse entreprise... Stromaé allait de nouveau jouer sa sœur et je devais l'aider à se travestir et à recomposer son personnage. J'éprouvais une émotion toute particulière à transformer le jeune homme timide en femme. Je ne faisais qu'être la main réalisant l'œuvre qu'il avait créée mais je me sentais pourtant créateur. La sœur de Stromaé était ma créature, une créature délicieuse et d'autant plus délicieuse qu'elle était réalisée d'après un jeune homme d'apparence quelconque.
- Il régnait une ambiance de fin du monde. Il faisait grand jour et pourtant il n'y avait pas âme qui vive dans la petite ville de Province où j'errais. Certains bâtiments étaient défoncés. D'autres, parmi lesquels un château d'eau, s'étaient effondrés. J'éprouvais le besoin de fuir, de quitter ce sinistre tableau. Je finis par trouver la sortie de la ville et m'engageai alors dans un bois. Le bois se révéla plus important qu'il n'y paraissait, c'était une vraie forêt. La forêt aussi semblait apocalyptique, pas un chant d'oiseau, pas un moucheron, pas un papillon... Je me fis un coin pour m'allonger sur l'herbe et m'endormis. Je fus réveillé par des bruits de craquements de bois, je m'éveillai en sursaut, un peu terrorisé par l'endroit où je me retrouvais. Il faisait encore jour, j'avais pourtant l'impression d'avoir dormi longtemps... Est-ce que j'avais dormi toute la fin de journée et toute la nuit, ou n'avais-je dormi que quelques heures ? Je n'en savais rien, je n'avais aucun repère temporel. Les bruits qui m'avaient éveillé se rapprochaient, je voyais la silhouette d'un homme de petite taille. Je finis par tomber presque nez-à-nez avec lui, il en fut le plus effrayé. Derrière les branches, il ne m'avait pas vu. Il était gêné, c'était Calogero (Maurici). Il me dit qu'il pensait être le seul survivant d'une catastrophe inconnue, je lui répondis "idem". Nous tombâmes alors dans les bras, notre gêne initiale se transforma en bonheur de nous trouver. Quiconque est perdu a toujours l'impression qu'il ne l'est plus lorsqu'il est d'abord seul et peut ensuite partager son égarement. J'étais d'autant plus heureux que l'humain que je croisais et serrais dans mes bras était le génial et séduisant Calo. Les jours passèrent et il semblait vraiment que nous étions les deux seuls humains survivants sur la Terre (ou tout au moins dans cette région du globe). Nous avons fait des recherches sur plusieurs jours, mais n'avons rien trouvé. Les postes de radio, d'internet, de téléphone et de télévision ne fonctionnaient pas. Il n'y avait aucun réseau, aucune onde. Nous nous sommes assez rapidement résignés à cette situation. Nous continuions à vivre principalement dans la forêt, où nous faisions du feu et avions constitué une réserve de boîtes de conserve. Des boîtes que nous avions pris dans un LIDL non loin de là. Il y avait de quoi voir venir... Nous étions tels Robinson et Vendredi. Je me surprenais à penser que le Dieu qui avait choisi de ne faire survivre que nous ne manquait pas d'humour... Nous avions des airs de Laurel & Hardy. Nous ressemblions bientôt physiquement aux héros de Daniel Defoe et Michel Tournier. Nos barbes avaient poussé en bataille, ainsi que nos cheveux hirsutes et emmêlés. Nous étions de plus en plus sales. C'était l'été, nous n'étions vêtus que de cache-sexes confectionnés je-ne-sais-comment dans une espèce de cuir.
- J'étais en binôme avec un pote du même âge que moi. Nous concourions dans une course à pied. Nous attendions notre tour dans un immense stade plein à craquer où régnait une chaude ambiance. J'avais un peu d'appréhension, je me remémorais mes piètres expériences à la course (particulièrement celle de mon baccalauréat). Nous n'étions que deux équipes à concourir dans cette épreuve. L'autre binôme était constitué de Ramzy Bédia et d'un jeune homme blond effacé. Le top-départ fut donné et nous nous élançâmes prestement sur la piste d'athlétisme brillant d'un rouge vif. Très rapidement, Ramzy se détacha de nous trois et faisait cavalier seul. Ses foulées étaient élégantes et il me semblait fuser à la vitesse de l'éclair. J'essayais d'accélérer mais mes jambes me faisaient mal et ma respiration peinait, je sentais venir le point de côté. Je me cantonnais donc à rester à mon rythme, le plus rapide que je pouvais soutenir sans me sentir mal. Je partageais ce rythme avec mon équipier. Nous avions bientôt un demi-tour de retard sur le pendant d'Eric Judor. Ramzy passa la ligne d'arrivée avec cette avance, il fut couvert d'applaudissements et bombait le torse. Il n'était pas peu fier de sa performance et nous jeta un regard un peu arrogant. Alors que je nous considérais perdus et un peu minables, je réalisai que l'équipier de Bédia n'était pas devant nous, il était même légèrement derrière. Cette prise de conscience et me donna du baume au cœur et me permis d'accélérer légèrement, je sentais mes pas porter vers l'avant, mon coéquipier me suivait comme mon ombre. Nous franchissâmes la ligne d'arrivée en même temps, avec une demi-douzaine de mètres d'avance sur le binôme de Ramzy. Nous exultions. Nous étions certains d'avoir gagné. Était-ce vrai ? Peut-être que non, nous ne connaissions pas les règles du jeu, il se pouvait que le palmarès de l'épreuve soit attribué en fonction d'une moyenne des temps des deux coureurs, dans ce cas nous étions loin. Si le but était juste pour les deux partenaires de passer la ligne d'arrivée avant les deux autres, pourquoi Ramzy se serait-il tant précipité ?
- J'étais à une soirée en plein air. C'était l'été, il était tard, le jour commençait à décliner. C'était une grande fête champêtre avec beaucoup de monde. Je m'amusai longuement avec des amis, dansant et rigolant beaucoup. Lorsqu'il se fit très tard et que je fus fatigué, je me mis en quête de mes affaires pour pouvoir quitter les lieux. J'avais laissé mon téléphone sur les tréteaux où était installé le buffet. Je maudissais un peu ma négligence de l'avoir laissé là maintenant que je cherchais celui-ci. Je finis par le retrouver incrusté entre deux plats vides mais quelque chose était bizarre... Il y avait un gros autocollant jaune sur l'écran tactile. Un autocollant où il était écrit "Vous connaissez Iggy Pop et Joey Starr ? Découvrez sur Instagram leurs deux nouveaux amis". Il y avait aussi sur cet autocollant deux mecs rasés à casquettes noires, probablement les "deux amis" en question. J'essayais d'arracher cette inconvenante étiquette, mais ne réussis pas, j'en ai à peine déchiré un coin (et encore, c'était dégueulasse, il restait plein de colle). C'était rudement bien fixé. Je m'assurais qu'il s'agissait bien de mon HTC et non d'un appareil identique mais ne réussis pas à l'allumer. J'entrepris alors de sortir ma carte SIM pour la remettre (opération qu'il me faut accomplir de temps en temps pour pouvoir de nouveau allumer mon smartphone). Je ne reconnaissais pas la carte SIM, celle-ci n'était pas la mienne, elle était beaucoup plus grande. Je frémis. Faute d'autre chose, je réintroduisais la nouvelle carte et regardais le résultat... Je n'avais plus aucun contact, le répertoire était vide. J'étais trop fatigué et rentrais sans m'inquiéter davantage. Sur le chemin du retour, je ruminais qu'il était quand même bizarre que l'on me prenne ma carte SIM pour la remplacer par une autre, vierge et plus volumineuse. Cela ne ressemblait aucunement à un vol d'objet mais bien à un vol d'informations. Quelqu'un avait voulu récupérer les informations présentes sur mon téléphone, mais qui ? Je rentrais dans la maison de ma tante de Metz (tante du côté maternel, cadette de la fratrie) et me laissais tomber immédiatement la porte passée sur un matelas par terre. Je m'éveillai le lendemain matin et constatais que la moustiquaire entourant mon matelas était incroyablement sale, elle était incrustée en toutes parts de toiles d'araignées dans lesquelles se prenaient des amas de feuilles mortes en décomposition. Je me redressais vivement, voulant m'extraire rapidement d'un pareil spectacle. Ce mouvement fit chuter lourdement les amas de feuilles qui se retrouvèrent sur mon lit à mes pieds. Je poussai un terrible "Bêêêrrk !". J'entendis depuis la salle de bains le rire de ma tante qui m'avait entendu. Je me levai et entendis la télévision venant de la cuisine, c'était Thierry Ardisson qui y parlait. Je saisis mon téléphone. J'avais reçu de nombreux appels et messages, ce qui avait le bel effet de faire en sorte que je pusse facilement réenregistrer les numéros de ces quelques correspondants. Je me fis la réflexion que je devais sacrément bien dormir pour n'avoir pas entendu tout cela tomber. Parmi ces correspondants, celui qui s'était le plus manifesté était Johnny Depp. Ma tante entra alors dans la pièce et me parla de la finale de la coupe du Monde de rugby à 13 qui avait eu lieu la veille au soir. Je n'en avais jamais entendu parler. Elle me dit que cette finale opposait Arsenal à Corbeil-Essonnes et que le match avait fini sur un score de 13-13. Je ne fus nullement choqué du score absurde pour une finale de rugby (il ne pouvait avoir de match nul, il n'y avait pas de tirs au but), je fus tout d'abord en bon essonnien fier qu'une équipe de mon département soit à ce niveau puis j'interrogeais ma tata sur l'existence d'une équipe de rugby d'Arsenal, cela me paraissait pour le moins saugrenu. Elle me répondit "Mais oui, bien sûr, c'est le club de Marie Laforêt". Cette réponse me plongea encore un peu plus dans le surréalisme mais son ton n'appelait pas contestation, j'avais déjà l'air d'avoir récusé une évidence en posant la question précédente. J'essayais de chercher dans ma mémoire la trace d'éléments correspondant. La chanson Sucré Salé de Zazie a alors retenti à plein volume dans la pièce.

Nuit du mercredi 2 au jeudi 3 juillet 2014
- J'étais dans un centre commercial Carrefour, au rayon livre. Mon sang ne fit bientôt qu'un tour en avisant un énorme volume portant le titre Chute Ascendante. Je me saisis du pavé, c'était bien extérieurement mon livre, même titre, même couverture, mais ce n'était pas signé de moi mais de l'historique meilleure ennemie de ma mère. J'étais abasourdi et furieux en feuilletant les pages. Le volume était épais comme une bible et le papier utilisé était presque aussi fin que du papier-bible. C'était une encyclopédie étoffée portant sur les sectes. Rattroupant bientôt mes esprits, je me suis mis en quête d'un article sur Marìa Soledad. Elle ne figurait pas à Domec, mais elle était bien présente à "Soledad (Marìa)". L'article la concernant était imposant, il faisait trois pages. L'illustration n'était pas une photo d'elle mais la toile de fond du compte Twitter de ma bien-aimée. J'étais tellement nerveusement à l'épreuve que j'avais du mal à lire le texte convenablement. Chaque mot me révulsait, Marìa était présentée comme un monstre se servant des peurs des gens comme de ses charmes pour les endoctriner et les rendre dépendants. J'avais beau m'attendre à tout de la part de cette femme qui avait écrit ce livre, je n'en revenais pas qu'elle détourne ainsi mon ouvrage, j'envisageais déjà le procès que j'allais lui faire. Présentement, j'étais dans un tel état que j'étais plus figé qu'autre chose, je me demandais si je n'allais pas faire une syncope là dans cette grande surface, surtout que l'énorme bouquin pesait bien trop sur mes mains tremblantes.
- J'étais animateur de télévision. J'avais une émission hebdomadaire de fin d'après-midi dont j'étais également producteur. Aujourd'hui, je recevais Sylvie Testud et sa grande sœur (grande sœur qui était la copie conforme de Sylvie, à la seule différence près qu'elle était brune et légèrement plus grande). La star était vêtue d'une robe blanche, sa sœur ainée en blouson de cuir noir. J'étais d'abord en plateau avec la sœur que j'interviewais avant de recevoir la comédienne-cinéaste et romancière. Les deux sœurs échangeaient de nombreuses anecdotes communes, l'émission était particulièrement conviviale et chaleureuse. J'étais très ému. Le plateau était circulaire, intimiste, faiblement éclairé de reflets dorés. La retransmission finie, je disais au-revoir aux deux frangines. J'avais du mal à quitter Sylvie, lui faisait part de mon trouble de me retrouver face au double cinématographique et onirique d'Amélie Nothomb (l'écrivaine dit se rêver sous la forme de Sylvie Testud, ce qu'Alain Corneau ne savait pourtant pas lorsqu'il a offert à l'actrice d'incarner la belge dame au chapeau). Au bout d'un moment, Sylvie commença à rigoler de me voir vouloir la retenir ainsi, elle me dit "Excusez-moi mais je dois y aller, je suis attendue. Et je pense que ma sœur serait plus heureuse de s'entretenir avec vous que je ne le suis". J'étais con. Je bredouillais un au-revoir définitif avant de me retourner vers la grande sœur qui baissa un peu les yeux tout en me faisant un air de connivence enrobé d'un grand sourire. Lorsque je fus seul avec la femme au blouson de cuir, je me sentais gauche, je ne savais comment me comporter face à ce que sa sœur avait suggéré. Je finis par rompre le silence embarrassé pour lui proposer de faire la visite des studios et d'aller prendre un verre ensuite. Elle accepta avec joie puis fit un pas vers moi, j'en fis un aussi et nous voici tout proche l'un de l'autre. Le ténébreux clone de Sylvie Testud se pencha alors et me renifla comme un animal, j'en fis autant. Nous nous regardions dans les yeux en essayant de nous découvrir et de nous imprégner l'un de l'autre de tous nos sens. L'instant était vertigineusement troublant, nos souffles étaient courts. Progressivement, nous nous rapprochions jusqu'à nous toucher. Nous fûmes au bout d'un moment dans les bras l'un de l'autre. Nous nous serrions fort et finîmes par sceller cette union charnelle par un tendre baiser. Son regard clair était une merveille dont je ne me lassais pas, j'aurais été heureux de prolonger ce moment à l'infini. Sans dire un mot, nous restâmes liés par les mains en quittant le plateau. Nous nous promenâmes très lentement, la main dans la main, comblés, cherchant en permanence le regard complice de l'autre. Un homme perturba ce doux silence enchanté en braillant qu'il venait de recevoir la presse du jour, nous nous approchâmes de lui et remarquâmes immédiatement une revue de style "Paris Match" qui titrait sur mon roman Chute Ascendante. Je restais ébahi. La une de cette revue était écrite en japonais sur fond rouge, il n'y ressortait dans nos caractères que le seul titre de mon roman. Je demandais des explications à l'homme qui présentait cette presse, il me dit que c'était une enquête japonaise sur l'implantation d'Ashram Shambala dans le show-biz', ils avaient des révélations incroyables qui s'arrachaient dans le monde entier. Tout en marmonnant "Qu'est-ce que c'est que ces conneries encore !" et sans quitter la main de ma nouvelle compagne, je saisissais la revue et en tournais fébrilement les pages. Pour illustrer leur soi-disant enquête, il y avait une photo d'un Jean Dujardin alcoolisé, d'un Michel Drucker semblant diriger un culte étrange avec des individus en costume d'opérette à ses côtés. Il y avait sur la page suivante l'image d'une Britney Spears blafarde et rasée, frappée par un homme en habit de prêtre. Il y avait aussi David Ginola et Benjamin Biolay assis dans de luxueux fauteuils avec des gens se prosternant devant eux. J'éructais "Non mais, tu vas me dire qu'ils connaissent Benjamin Biolay en Asie ? Les autres encore, je veux bien, mais Biolay...". Suivait derrière le cliché pornographique pleine-page d'une orgie au milieu de laquelle se trouvait Marion Cotillard. Celle-ci était entourée de sexes masculins fièrement dressés et faisait une ostensible grimace de dégoût.
- J'étais dans un centre commercial Carrefour, au rayon livre. Mon sang ne fit bientôt qu'un tour en avisant un énorme volume portant le titre Chute Ascendante. Je me saisis du pavé, c'était bien extérieurement mon livre, même titre, même couverture, mais ce n'était pas signé de moi mais de l'historique meilleure ennemie de ma mère. J'étais abasourdi et furieux en feuilletant les pages. Le volume était épais comme une bible et le papier utilisé était presque aussi fin que du papier-bible. C'était une encyclopédie étoffée portant sur les sectes. Rattroupant bientôt mes esprits, je me suis mis en quête d'un article sur Marìa Soledad. Elle ne figurait pas à Domec, mais elle était bien présente à "Soledad (Marìa)". L'article la concernant était imposant, il faisait trois pages. L'illustration n'était pas une photo d'elle mais la toile de fond du compte Twitter de ma bien-aimée. J'étais tellement nerveusement à l'épreuve que j'avais du mal à lire le texte convenablement. Chaque mot me révulsait, Marìa était présentée comme un monstre se servant des peurs des gens comme de ses charmes pour les endoctriner et les rendre dépendants. J'avais beau m'attendre à tout de la part de cette femme qui avait écrit ce livre, je n'en revenais pas qu'elle détourne ainsi mon ouvrage, j'envisageais déjà le procès que j'allais lui faire. Présentement, j'étais dans un tel état que j'étais plus figé qu'autre chose, je me demandais si je n'allais pas faire une syncope là dans cette grande surface, surtout que l'énorme bouquin pesait bien trop sur mes mains tremblantes.
- J'étais animateur de télévision. J'avais une émission hebdomadaire de fin d'après-midi dont j'étais également producteur. Aujourd'hui, je recevais Sylvie Testud et sa grande sœur (grande sœur qui était la copie conforme de Sylvie, à la seule différence près qu'elle était brune et légèrement plus grande). La star était vêtue d'une robe blanche, sa sœur ainée en blouson de cuir noir. J'étais d'abord en plateau avec la sœur que j'interviewais avant de recevoir la comédienne-cinéaste et romancière. Les deux sœurs échangeaient de nombreuses anecdotes communes, l'émission était particulièrement conviviale et chaleureuse. J'étais très ému. Le plateau était circulaire, intimiste, faiblement éclairé de reflets dorés. La retransmission finie, je disais au-revoir aux deux frangines. J'avais du mal à quitter Sylvie, lui faisait part de mon trouble de me retrouver face au double cinématographique et onirique d'Amélie Nothomb (l'écrivaine dit se rêver sous la forme de Sylvie Testud, ce qu'Alain Corneau ne savait pourtant pas lorsqu'il a offert à l'actrice d'incarner la belge dame au chapeau). Au bout d'un moment, Sylvie commença à rigoler de me voir vouloir la retenir ainsi, elle me dit "Excusez-moi mais je dois y aller, je suis attendue. Et je pense que ma sœur serait plus heureuse de s'entretenir avec vous que je ne le suis". J'étais con. Je bredouillais un au-revoir définitif avant de me retourner vers la grande sœur qui baissa un peu les yeux tout en me faisant un air de connivence enrobé d'un grand sourire. Lorsque je fus seul avec la femme au blouson de cuir, je me sentais gauche, je ne savais comment me comporter face à ce que sa sœur avait suggéré. Je finis par rompre le silence embarrassé pour lui proposer de faire la visite des studios et d'aller prendre un verre ensuite. Elle accepta avec joie puis fit un pas vers moi, j'en fis un aussi et nous voici tout proche l'un de l'autre. Le ténébreux clone de Sylvie Testud se pencha alors et me renifla comme un animal, j'en fis autant. Nous nous regardions dans les yeux en essayant de nous découvrir et de nous imprégner l'un de l'autre de tous nos sens. L'instant était vertigineusement troublant, nos souffles étaient courts. Progressivement, nous nous rapprochions jusqu'à nous toucher. Nous fûmes au bout d'un moment dans les bras l'un de l'autre. Nous nous serrions fort et finîmes par sceller cette union charnelle par un tendre baiser. Son regard clair était une merveille dont je ne me lassais pas, j'aurais été heureux de prolonger ce moment à l'infini. Sans dire un mot, nous restâmes liés par les mains en quittant le plateau. Nous nous promenâmes très lentement, la main dans la main, comblés, cherchant en permanence le regard complice de l'autre. Un homme perturba ce doux silence enchanté en braillant qu'il venait de recevoir la presse du jour, nous nous approchâmes de lui et remarquâmes immédiatement une revue de style "Paris Match" qui titrait sur mon roman Chute Ascendante. Je restais ébahi. La une de cette revue était écrite en japonais sur fond rouge, il n'y ressortait dans nos caractères que le seul titre de mon roman. Je demandais des explications à l'homme qui présentait cette presse, il me dit que c'était une enquête japonaise sur l'implantation d'Ashram Shambala dans le show-biz', ils avaient des révélations incroyables qui s'arrachaient dans le monde entier. Tout en marmonnant "Qu'est-ce que c'est que ces conneries encore !" et sans quitter la main de ma nouvelle compagne, je saisissais la revue et en tournais fébrilement les pages. Pour illustrer leur soi-disant enquête, il y avait une photo d'un Jean Dujardin alcoolisé, d'un Michel Drucker semblant diriger un culte étrange avec des individus en costume d'opérette à ses côtés. Il y avait sur la page suivante l'image d'une Britney Spears blafarde et rasée, frappée par un homme en habit de prêtre. Il y avait aussi David Ginola et Benjamin Biolay assis dans de luxueux fauteuils avec des gens se prosternant devant eux. J'éructais "Non mais, tu vas me dire qu'ils connaissent Benjamin Biolay en Asie ? Les autres encore, je veux bien, mais Biolay...". Suivait derrière le cliché pornographique pleine-page d'une orgie au milieu de laquelle se trouvait Marion Cotillard. Celle-ci était entourée de sexes masculins fièrement dressés et faisait une ostensible grimace de dégoût.
Nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet 2014
- Nous avions pris une maison de location en Ardèche pour les vacances d'été. "Nous", c'est Marìa Soledad, Maxime, ses deux fils et moi. La maison était comme celle dans laquelle a grandi le personnage incarné par Victoria Abril dans Talons Aiguilles. A savoir qu'il n'y avait que des petites fenêtres en hauteur qui donnaient dans la rue au niveau des pieds des passants. Nous étions sous le niveau du sol et il fallait allumer la lumière pour y voir correctement. Après que nous nous fûmes installés, j'allumais un vieux poste de radio qui était posé sur la table et ce que j'entendis me troubla pour le moins, c'était une version Brésilienne du Même les baleines de Dorothée.
- Nous avions pris une maison de location en Ardèche pour les vacances d'été. "Nous", c'est Marìa Soledad, Maxime, ses deux fils et moi. La maison était comme celle dans laquelle a grandi le personnage incarné par Victoria Abril dans Talons Aiguilles. A savoir qu'il n'y avait que des petites fenêtres en hauteur qui donnaient dans la rue au niveau des pieds des passants. Nous étions sous le niveau du sol et il fallait allumer la lumière pour y voir correctement. Après que nous nous fûmes installés, j'allumais un vieux poste de radio qui était posé sur la table et ce que j'entendis me troubla pour le moins, c'était une version Brésilienne du Même les baleines de Dorothée.

Nuit du vendredi 4 au samedi 5 juillet 2014
- Il y avait deux chats. Le premier était censé être Coréen, l'autre Ghanéen. Le premier était assez gros, portait une casquette à l'envers de couleur rouge, son poil était long et de dominante blanche, ses yeux étaient clairs et bridés. Le deuxième était petit, vif, de poil noir, avait de grands yeux paisibles. Le premier dansait le Gangnam style et goalait au hockey-sur-glace. Le deuxième ne pensait qu'à jouer et ses mouvements étaient beaucoup plus sensuels que ceux un peu robotiques du premier. Les deux devinrent inséparables, ils étaient les meilleurs amis du monde.
- Une femme avait organisé une rencontre entre un détenu et moi. Elle menait l'échange entre moi et le prisonnier, après des banalités, des questions techniques et un brin de philosophie, elle me posa la question de savoir quelle lecture je conseillerais à cet homme. Spontanément, ma première réponse fut Jean Cocteau. J'argumentais ensuite sur ce choix, disant qu'il me semblait idéal pour "s'évader" tout en restant ancré dans la réalité. Je mettais en valeur la poétique de Cocteau qui me semblait prompte à éveiller une dimension très abordable de sacré et de délicatesse, d'humour et de recul. Je parlais de son théâtre ni trop classique ni trop moderne, de son génie visionnaire et précurseur, de son sens du cinématographique qui le rendait en phase avec notre époque. Je me mordais les lèvres pour ne pas glisser sur le sujet de son homosexualité, de son ésotérisme, de sa médiumnité ou encore du prieuré de Sion. L'entretien se termina courtoisement et le détenu retourna dans sa cellule. Au sortir de l'établissement pénitentiaire, je me mis à la recherche d'une bibliothèque ou librairie, éprouvant un impérieux besoin de me replonger densément dans l'œuvre de Cocteau. Je me disais que j'avais peut-être trop pris à la légère ma responsabilité vis-à-vis de ce détenu. J'entrais dans une bibliothèque immense se situant au coin de la rue. Le bâtiment était imposant, presque écrasant. Quand je fus, au terme d'une marche fébrile, dans le rayon Cocteau, je fus abasourdi de tous ces titres d'œuvre m'étant totalement inconnues, il y avait particulièrement un titre qui me laissait coi, "L'Amour par mail". Je me frottai le coin des yeux pour m'assurer de ne pas avoir la berlue. Comment était-ce possible ? Qu'est-ce qu'en son temps l'expression "par mail" pouvait bien signifier ? Je me pris à penser qu'on avait peut-être créé le mot "mail", pour désigner la correspondance électronique, d'après l'imagination du natif de Maisons-Laffitte.
- Il y avait deux chats. Le premier était censé être Coréen, l'autre Ghanéen. Le premier était assez gros, portait une casquette à l'envers de couleur rouge, son poil était long et de dominante blanche, ses yeux étaient clairs et bridés. Le deuxième était petit, vif, de poil noir, avait de grands yeux paisibles. Le premier dansait le Gangnam style et goalait au hockey-sur-glace. Le deuxième ne pensait qu'à jouer et ses mouvements étaient beaucoup plus sensuels que ceux un peu robotiques du premier. Les deux devinrent inséparables, ils étaient les meilleurs amis du monde.
- Une femme avait organisé une rencontre entre un détenu et moi. Elle menait l'échange entre moi et le prisonnier, après des banalités, des questions techniques et un brin de philosophie, elle me posa la question de savoir quelle lecture je conseillerais à cet homme. Spontanément, ma première réponse fut Jean Cocteau. J'argumentais ensuite sur ce choix, disant qu'il me semblait idéal pour "s'évader" tout en restant ancré dans la réalité. Je mettais en valeur la poétique de Cocteau qui me semblait prompte à éveiller une dimension très abordable de sacré et de délicatesse, d'humour et de recul. Je parlais de son théâtre ni trop classique ni trop moderne, de son génie visionnaire et précurseur, de son sens du cinématographique qui le rendait en phase avec notre époque. Je me mordais les lèvres pour ne pas glisser sur le sujet de son homosexualité, de son ésotérisme, de sa médiumnité ou encore du prieuré de Sion. L'entretien se termina courtoisement et le détenu retourna dans sa cellule. Au sortir de l'établissement pénitentiaire, je me mis à la recherche d'une bibliothèque ou librairie, éprouvant un impérieux besoin de me replonger densément dans l'œuvre de Cocteau. Je me disais que j'avais peut-être trop pris à la légère ma responsabilité vis-à-vis de ce détenu. J'entrais dans une bibliothèque immense se situant au coin de la rue. Le bâtiment était imposant, presque écrasant. Quand je fus, au terme d'une marche fébrile, dans le rayon Cocteau, je fus abasourdi de tous ces titres d'œuvre m'étant totalement inconnues, il y avait particulièrement un titre qui me laissait coi, "L'Amour par mail". Je me frottai le coin des yeux pour m'assurer de ne pas avoir la berlue. Comment était-ce possible ? Qu'est-ce qu'en son temps l'expression "par mail" pouvait bien signifier ? Je me pris à penser qu'on avait peut-être créé le mot "mail", pour désigner la correspondance électronique, d'après l'imagination du natif de Maisons-Laffitte.
Nuit du samedi 5 au dimanche 6 juillet 2014
- C'était l'été. Je triais des 33 tours dans une maison de pierre fraîche et sombre. Parmi ces 33 tours, il y avait une abondance d'opus de Michel Sardou parmi lesquels certains m'étaient parfaitement inconnus, ce qui n'était pas sans me surprendre. Je regardais les listes de titres, tous m'étaient étrangers, je finis par me dire qu'il y avait un pan de son œuvre qui m'avait échappé. J'écoutais en même temps la radio où ils interviewaient d'outre-tombe Daniel Balavoine au sujet de sa chanson Le Blues est blanc. Balavoine exprimait ses regrets d'avoir écrit ce titre, particulièrement aujourd'hui où l'on pouvait en constater les "effets désastreux". Ce débat m'agaçait car Daniel avait déjà nuancé ce texte par sa chute, je ne voyais dès lors pas ce qu'il y avait de si terrible et ces pinailleries radiophoniques m'irritaient (d'autant que DB avait commis bien pire dans ce registre lorsqu'il était plus jeune, particulièrement sur l'album "Face Amour, Face Amère"). J'éteignis donc la radio et mis la télévision, c'était un match de foot France-Italie. On parlait beaucoup du capitaine de la Squadra Azzurra qui était Marco Masini et qui allait sur ses 44 ans. Cela m'étonnait qu'il fût si peu âgé, je comptais les années qui nous séparaient de Perché lo fai, cela faisait 22 ans, il me semblait qu'il avait à ce moment-là déjà près de quarante ans... Bizarre. Le score était de 0-0 et le commentateur pestait contre le manque de réalisme offensif de l'équipe de Didier Deschamps. Était surtout critiqué Florent Pagny qui errait en position d'avant-centre aux côtés de Karim Benzema. Pagny en tenue de footballeur (avec sa barbe, son flegme et ses longs cheveux), perdu sur cette pelouse, cela était assez cocasse et me remontait un peu le moral. La présence de Florent était incompréhensible pour les commentateurs qui le trouvaient trop vieux et qui sous-entendaient même que son exil lointain aurait dû le rendre inadmissible dans cette équipe, une équipe à laquelle il avait de plus tourné le dos pendant plusieurs années avant d'accepter d'y revenir.
- C'était l'été. Je triais des 33 tours dans une maison de pierre fraîche et sombre. Parmi ces 33 tours, il y avait une abondance d'opus de Michel Sardou parmi lesquels certains m'étaient parfaitement inconnus, ce qui n'était pas sans me surprendre. Je regardais les listes de titres, tous m'étaient étrangers, je finis par me dire qu'il y avait un pan de son œuvre qui m'avait échappé. J'écoutais en même temps la radio où ils interviewaient d'outre-tombe Daniel Balavoine au sujet de sa chanson Le Blues est blanc. Balavoine exprimait ses regrets d'avoir écrit ce titre, particulièrement aujourd'hui où l'on pouvait en constater les "effets désastreux". Ce débat m'agaçait car Daniel avait déjà nuancé ce texte par sa chute, je ne voyais dès lors pas ce qu'il y avait de si terrible et ces pinailleries radiophoniques m'irritaient (d'autant que DB avait commis bien pire dans ce registre lorsqu'il était plus jeune, particulièrement sur l'album "Face Amour, Face Amère"). J'éteignis donc la radio et mis la télévision, c'était un match de foot France-Italie. On parlait beaucoup du capitaine de la Squadra Azzurra qui était Marco Masini et qui allait sur ses 44 ans. Cela m'étonnait qu'il fût si peu âgé, je comptais les années qui nous séparaient de Perché lo fai, cela faisait 22 ans, il me semblait qu'il avait à ce moment-là déjà près de quarante ans... Bizarre. Le score était de 0-0 et le commentateur pestait contre le manque de réalisme offensif de l'équipe de Didier Deschamps. Était surtout critiqué Florent Pagny qui errait en position d'avant-centre aux côtés de Karim Benzema. Pagny en tenue de footballeur (avec sa barbe, son flegme et ses longs cheveux), perdu sur cette pelouse, cela était assez cocasse et me remontait un peu le moral. La présence de Florent était incompréhensible pour les commentateurs qui le trouvaient trop vieux et qui sous-entendaient même que son exil lointain aurait dû le rendre inadmissible dans cette équipe, une équipe à laquelle il avait de plus tourné le dos pendant plusieurs années avant d'accepter d'y revenir.
Nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet 2014
- Il faisait nuit. J'étais dans une grande maison vide, il n'y avait pas d'autre lumière qu'une légère clarté venant d'un extérieur où l'on entendait coasser des grenouilles. Il y avait aussi un drôle de bruit, comme celui d'une hélice tournant. Je gagnai la cuisine à petits pas précautionneux, il y avait énormément de conserves et de pots : des olives, des cornichons, des cerises à l'eau-de-vie. J'ai glissé sur quelque chose et suis tombé lourdement, je portai ma main à ma bouche, me demandant si je ne m'étais pas cassé une dent dans la chute.
- Il faisait nuit. J'étais dans une grande maison vide, il n'y avait pas d'autre lumière qu'une légère clarté venant d'un extérieur où l'on entendait coasser des grenouilles. Il y avait aussi un drôle de bruit, comme celui d'une hélice tournant. Je gagnai la cuisine à petits pas précautionneux, il y avait énormément de conserves et de pots : des olives, des cornichons, des cerises à l'eau-de-vie. J'ai glissé sur quelque chose et suis tombé lourdement, je portai ma main à ma bouche, me demandant si je ne m'étais pas cassé une dent dans la chute.

Nuit du lundi 7 au mardi 8 juillet 2014
- J'arpentais une immense galerie commerçante couverte s'étalant sur une demi-douzaine d'étages. Je n'en avais jamais vu de pareil, elle était toute neuve, peu éclairée et de construction moderne. Au détour d'un long couloir sans entrée de boutiques se mit à résonner le Juste une illusion de Jean-Louis Aubert. S'alluma alors sur mon passage un panneau publicitaire interactif qui projetait l'image en couleurs de Jean-Louis jouant de sa guitare et interprétant ce titre. J'étais scotché. Le panneau était si lumineux que j'avais l'impression que la galerie autour avait été plongée dans l'obscurité totale.
- J'étais à Rennes-les-Bains, dans un appartement situé dans l'immeuble annexe aux thermes. J'y écoutais la radio, on y passait le Million Dollar de Persky. On frappa à ma porte, c'était Maxime, il venait me chercher. Nous nous sommes rendus près de la source d'eau chaude où nous avons rejoint un groupe qui organisait un rassemblement festif. Maxime prenait son air sérieux comme un pape. Au milieu de cette foule, l'occasion était trop belle et je lui pinçai les fesses. Lorsque l'activité prit fin, je pris congé de tous et m'engagea dans un petit chemin solitaire grimpant dans la montagne. Je marchais longuement avant de me retrouver aux portes de Delphes. Il y avait là une caverne et j'entrai dedans en sachant que j'allais me retrouver face à la Pythie. Je frémis un peu à l'idée de ce qu'elle pouvait bien dire, je cherchais en vain une question à lui poser...
- Avec mon amie Gisèle, nous rendions visite à Marìa Soledad et Maxime. Ils habitaient une immense maison à l'Américaine avec un portique affublé d'un lampadaire à l'ancienne. C'est Maxime qui nous recevait, Gisèle avait apporté des fleurs, pour ma part j'amenais le dernier album d'Eros Ramazzotti. Maxime nous remercia pour ces offrandes mais nous dit que nous tombions hélas mal, ils allaient sortir et Marìa était en train de se préparer (une opération toujours interminable qui nous met invariablement en retard partout...). La Sud-Américaine, effectivement, ne put que paraître brièvement par l'entrebâillure de a porte de la salle de bains pour nous saluer et nous remercier avec un grand sourire toutes dents dehors (des chicos dont les deux du devant de la mâchoire supérieure sont très proéminents). Nous quittions les lieux poliment mais Gisèle était quelque peu vexée et j'avais l'âme chagrinée. Puis, Gisèle regarda son portable et s'exclama qu'il était encore tôt et qu'elle avait du temps avant sa répèt', elle me proposa alors de rendre visite aux voisins de Maxime. Je fus surpris, il ne me semblait pas les connaître. Ma fidèle amie se dirigea vers le seuil de la maison d'à côté et sonna à la porte. C'était troublant, la maison en question était mitoyenne à celle du couple M.S.-Maxime et en était la copie conforme. La symétrie était parfaite. Une femme m'étant totalement inconnue est venue nous ouvrir. Elle avait un air froid, bourgeois, elle nous invita à entrer mais nous laissa en plan en regagnant ses occupations. Je m'assis mal à l'aise dans le fauteuil que l'on m'avait tendu. Gisèle s'était installée à côté et semblait ravie. J'attendais. Je fus alors estomaqué de voir s'ouvrir au fond de la pièce une porte donnant sur la maison de mon couple d'amis. C'est Maxime qui en sortit et se montra surpris de nous retrouver ici. Il s'installa dans un fauteuil en face de nous, disant qu'il avait sans doute encore un moment à nous consacrer, Soledad n'en finissant pas de se "faire belle" (comme s'il y avait besoin de faire quoique ce soit pour cela...). Un homme âgé, blond aux cheveux rasés, fit irruption dans la pièce. Il était manifestement de mauvaise humeur. A ce moment-là, je réalisai qu'il y avait quelque chose dans ma poche et je découvris qu'il s'agissait du dernier opus de Ramazzotti. Ainsi, perturbé, je n'avais donc pas laissé l'album du crooner italien à Maxime tout à l'heure. L'homme âgé était apparemment censé être l'époux de la femme nous ayant reçus. Il ricana en nous voyant, sa présence était déjà naturellement glaçante mais son rire était assassin. J'aurais voulu fuir mais au contraire je m'enfonçai encore un peu plus dans le fauteuil comme si je voulais rentrer sous terre. Le sinistre individu se mit à dresser un tableau très peu flatteur de Maxime comme de moi, un tableau qui fut conclu par une énumération de noms d'oiseaux à notre endroit. Mais cela ne sembla pas encore le satisfaire, il continua son travail de sape en appuyant sur des points qui me donnèrent envie de vomir. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet homme était exceptionnellement mal embouché. Maxime et moi étions tétanisés. L'homme me semblait alors être un colonel Nazi, il continuait à distiller son venin avec un plaisir évident, il me faisait penser dans son sadisme, son autosatisfaction et sa perversité à mon grand-père paternel. Au bout d'un moment, la porte donnant sur la maison de Soledad et Maxime s'ouvrit brutalement, interrompant enfin le calvaire. Mais le tableau se profilant était encore bien pire. Marìa Soledad se tenait debout dans l'encadrure de la porte, des larmes roulaient sur son visage et une valise prête demeurait à ses pieds. Paniqués, Maxime et moi nous levâmes sans trop savoir quoi faire. Soledad traversa la pièce, munie de son bagage, et ne nous adressa aucun regard. Elle sortit, nous laissant hébétés. Une fois qu'elle fut dehors, nous nous précipitâmes à sa suite. Mais curieusement, malgré notre course, elle était déjà loin, nous la voyions tourner au coin de la rue, marchant d'un pas décidé. Nous courûmes d'un pas commun vers elle mais quand nous arrivions au croisement où elle était, nous pouvions alors la voir s'éloigner au loin, au bas des marches de l'escalier de la rue Borde (Marseille - 8ème arrondissement). Elle s'éloignait pour toujours et nous la voyions disparaître à l'horizon, dans le temps brumeux. Maxime était planté, les bras ballants, abasourdi. Pour ma part, c'en était trop, je me laissais tomber à terre. Couché sur l'asphalte, je pleurais toutes les larmes de mon corps.
- J'arpentais une immense galerie commerçante couverte s'étalant sur une demi-douzaine d'étages. Je n'en avais jamais vu de pareil, elle était toute neuve, peu éclairée et de construction moderne. Au détour d'un long couloir sans entrée de boutiques se mit à résonner le Juste une illusion de Jean-Louis Aubert. S'alluma alors sur mon passage un panneau publicitaire interactif qui projetait l'image en couleurs de Jean-Louis jouant de sa guitare et interprétant ce titre. J'étais scotché. Le panneau était si lumineux que j'avais l'impression que la galerie autour avait été plongée dans l'obscurité totale.
- J'étais à Rennes-les-Bains, dans un appartement situé dans l'immeuble annexe aux thermes. J'y écoutais la radio, on y passait le Million Dollar de Persky. On frappa à ma porte, c'était Maxime, il venait me chercher. Nous nous sommes rendus près de la source d'eau chaude où nous avons rejoint un groupe qui organisait un rassemblement festif. Maxime prenait son air sérieux comme un pape. Au milieu de cette foule, l'occasion était trop belle et je lui pinçai les fesses. Lorsque l'activité prit fin, je pris congé de tous et m'engagea dans un petit chemin solitaire grimpant dans la montagne. Je marchais longuement avant de me retrouver aux portes de Delphes. Il y avait là une caverne et j'entrai dedans en sachant que j'allais me retrouver face à la Pythie. Je frémis un peu à l'idée de ce qu'elle pouvait bien dire, je cherchais en vain une question à lui poser...
- Avec mon amie Gisèle, nous rendions visite à Marìa Soledad et Maxime. Ils habitaient une immense maison à l'Américaine avec un portique affublé d'un lampadaire à l'ancienne. C'est Maxime qui nous recevait, Gisèle avait apporté des fleurs, pour ma part j'amenais le dernier album d'Eros Ramazzotti. Maxime nous remercia pour ces offrandes mais nous dit que nous tombions hélas mal, ils allaient sortir et Marìa était en train de se préparer (une opération toujours interminable qui nous met invariablement en retard partout...). La Sud-Américaine, effectivement, ne put que paraître brièvement par l'entrebâillure de a porte de la salle de bains pour nous saluer et nous remercier avec un grand sourire toutes dents dehors (des chicos dont les deux du devant de la mâchoire supérieure sont très proéminents). Nous quittions les lieux poliment mais Gisèle était quelque peu vexée et j'avais l'âme chagrinée. Puis, Gisèle regarda son portable et s'exclama qu'il était encore tôt et qu'elle avait du temps avant sa répèt', elle me proposa alors de rendre visite aux voisins de Maxime. Je fus surpris, il ne me semblait pas les connaître. Ma fidèle amie se dirigea vers le seuil de la maison d'à côté et sonna à la porte. C'était troublant, la maison en question était mitoyenne à celle du couple M.S.-Maxime et en était la copie conforme. La symétrie était parfaite. Une femme m'étant totalement inconnue est venue nous ouvrir. Elle avait un air froid, bourgeois, elle nous invita à entrer mais nous laissa en plan en regagnant ses occupations. Je m'assis mal à l'aise dans le fauteuil que l'on m'avait tendu. Gisèle s'était installée à côté et semblait ravie. J'attendais. Je fus alors estomaqué de voir s'ouvrir au fond de la pièce une porte donnant sur la maison de mon couple d'amis. C'est Maxime qui en sortit et se montra surpris de nous retrouver ici. Il s'installa dans un fauteuil en face de nous, disant qu'il avait sans doute encore un moment à nous consacrer, Soledad n'en finissant pas de se "faire belle" (comme s'il y avait besoin de faire quoique ce soit pour cela...). Un homme âgé, blond aux cheveux rasés, fit irruption dans la pièce. Il était manifestement de mauvaise humeur. A ce moment-là, je réalisai qu'il y avait quelque chose dans ma poche et je découvris qu'il s'agissait du dernier opus de Ramazzotti. Ainsi, perturbé, je n'avais donc pas laissé l'album du crooner italien à Maxime tout à l'heure. L'homme âgé était apparemment censé être l'époux de la femme nous ayant reçus. Il ricana en nous voyant, sa présence était déjà naturellement glaçante mais son rire était assassin. J'aurais voulu fuir mais au contraire je m'enfonçai encore un peu plus dans le fauteuil comme si je voulais rentrer sous terre. Le sinistre individu se mit à dresser un tableau très peu flatteur de Maxime comme de moi, un tableau qui fut conclu par une énumération de noms d'oiseaux à notre endroit. Mais cela ne sembla pas encore le satisfaire, il continua son travail de sape en appuyant sur des points qui me donnèrent envie de vomir. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet homme était exceptionnellement mal embouché. Maxime et moi étions tétanisés. L'homme me semblait alors être un colonel Nazi, il continuait à distiller son venin avec un plaisir évident, il me faisait penser dans son sadisme, son autosatisfaction et sa perversité à mon grand-père paternel. Au bout d'un moment, la porte donnant sur la maison de Soledad et Maxime s'ouvrit brutalement, interrompant enfin le calvaire. Mais le tableau se profilant était encore bien pire. Marìa Soledad se tenait debout dans l'encadrure de la porte, des larmes roulaient sur son visage et une valise prête demeurait à ses pieds. Paniqués, Maxime et moi nous levâmes sans trop savoir quoi faire. Soledad traversa la pièce, munie de son bagage, et ne nous adressa aucun regard. Elle sortit, nous laissant hébétés. Une fois qu'elle fut dehors, nous nous précipitâmes à sa suite. Mais curieusement, malgré notre course, elle était déjà loin, nous la voyions tourner au coin de la rue, marchant d'un pas décidé. Nous courûmes d'un pas commun vers elle mais quand nous arrivions au croisement où elle était, nous pouvions alors la voir s'éloigner au loin, au bas des marches de l'escalier de la rue Borde (Marseille - 8ème arrondissement). Elle s'éloignait pour toujours et nous la voyions disparaître à l'horizon, dans le temps brumeux. Maxime était planté, les bras ballants, abasourdi. Pour ma part, c'en était trop, je me laissais tomber à terre. Couché sur l'asphalte, je pleurais toutes les larmes de mon corps.

Nuit du mardi 8 au mercredi 9 juillet 2014
J'étais dans l'aéroport JFK de New-York en compagnie d'Ohin Hara (Lada). Il était dans les deux heures du matin à l'heure locale et nous nous sommes jetés dans la nuit glacée. Après des parlementations toujours épiques avec OH, nous nous sommes installés dans un taxi qui nous a conduit dans le centre ville, non loin de l'Empire State Building. La course finie, nous sommes montés à notre chambre qui était réservée. L'hôtel était un gratte-ciel de verre et d'acier, notre chambre était au 62ème étage. Nous n'avons allumé aucune lumière, l'éclairage de la lune et de la ville suffisaient. Ohin Hara était partie à la salle de bains, je l'attendais en regardant par la fenêtre, j'étais comme hypnotisé par l'Empire State Building que je ne pouvais quitter des yeux. Bien sûr, j'avais quelque peu pensé à Elle et Lui (An Affair To Remember) mais ma fascination était bien plus profonde que ça, bien plus physique et irrationnelle. Lada sortit au bout d'un long moment, elle était vêtue d'une robe de chambre bleu marine. Elle me fit son grand sourire toujours un peu inquiétant et me demanda si j'avais sommeil. Je lui répondais par la négative, elle en fut ravie. Elle m'annonça que nous allions donc commencer la rédaction de ce roman qu'elle devait me dicter, je l'avais accompagné aux Etats-Unis pour cela. Je pris mon ordinateur portable et l'alluma pour y taper ce qu'elle allait me narrer. Elle commença son récit, toujours très vivant, je l'écoutais et le convertissais en langue écrite tout en ne cessant de m'absorber corps et âmes dans l'Empire State Building illuminé.
J'étais dans l'aéroport JFK de New-York en compagnie d'Ohin Hara (Lada). Il était dans les deux heures du matin à l'heure locale et nous nous sommes jetés dans la nuit glacée. Après des parlementations toujours épiques avec OH, nous nous sommes installés dans un taxi qui nous a conduit dans le centre ville, non loin de l'Empire State Building. La course finie, nous sommes montés à notre chambre qui était réservée. L'hôtel était un gratte-ciel de verre et d'acier, notre chambre était au 62ème étage. Nous n'avons allumé aucune lumière, l'éclairage de la lune et de la ville suffisaient. Ohin Hara était partie à la salle de bains, je l'attendais en regardant par la fenêtre, j'étais comme hypnotisé par l'Empire State Building que je ne pouvais quitter des yeux. Bien sûr, j'avais quelque peu pensé à Elle et Lui (An Affair To Remember) mais ma fascination était bien plus profonde que ça, bien plus physique et irrationnelle. Lada sortit au bout d'un long moment, elle était vêtue d'une robe de chambre bleu marine. Elle me fit son grand sourire toujours un peu inquiétant et me demanda si j'avais sommeil. Je lui répondais par la négative, elle en fut ravie. Elle m'annonça que nous allions donc commencer la rédaction de ce roman qu'elle devait me dicter, je l'avais accompagné aux Etats-Unis pour cela. Je pris mon ordinateur portable et l'alluma pour y taper ce qu'elle allait me narrer. Elle commença son récit, toujours très vivant, je l'écoutais et le convertissais en langue écrite tout en ne cessant de m'absorber corps et âmes dans l'Empire State Building illuminé.
Nuit du mercredi 9 au jeudi 10 juillet 2014
Je vivais dans une villa avec une italienne pulpeuse d'une quarantaine d'années aux lèvres peintes en rouge vif et aux cheveux teints en blond platine. Elle était très en colère et passait ses nerfs sur une jeune fille qui semblait être notre domestique. J'essayais de m'isoler, de faire abstraction de cette situation inconfortable.
Je vivais dans une villa avec une italienne pulpeuse d'une quarantaine d'années aux lèvres peintes en rouge vif et aux cheveux teints en blond platine. Elle était très en colère et passait ses nerfs sur une jeune fille qui semblait être notre domestique. J'essayais de m'isoler, de faire abstraction de cette situation inconfortable.

Nuit du jeudi 10 au vendredi 11 juillet 2014
- J'étais au lycée. J'avais repris les cours un jeudi alors que je ne m'étais quasiment jamais encore rendu de l'année scolaire dans cet établissement où je m'étais inscrit. Le temps était pluvieux. La grande majorité de mes camarades était féminine, tous mes professeurs étaient des femmes. La journée du jeudi passa très vite, d'autant que toute l'après-midi était consacré à des activités sportives. Le vendredi matin commençait dès huit heures par un cours d'anglais. Une fois installé dans la salle parmi les premiers arrivants, je me demandais bien comment j'avais pu trouver la salle spontanément alors que je ne m'étais nullement renseigné sur celle-ci et n'avait encore jamais assisté à ce cours. Je participais beaucoup à l'oral, tout était fort simple. Je quittais la classe après la sonnerie et retrouvais dans les couloirs Boris, un ancien camarade du collège Anselme Mathieu (Avignon). Je réalisais au bout d'un moment que je ne savais nullement où est-ce que je devais me rendre maintenant ni même à quel cours je devais assister. A contrecœur, je déposais mon cartable de mes épaules et entreprenais de fouiller dedans pour trouver réponse à mes interrogations. Ce que j'y appris dans mon carnet de correspondance me surprit énormément, j'avais une deuxième heure d'anglais et il n'était pas spécifié de numéro de salle. Je me dis, honteux, que selon toute vraisemblance la deuxième heure était à la suite de la première et donc au même endroit. J'étais donc parti sans raison et étais maintenant en retard. Je courais et j'arrivais essoufflé à mon point de départ. Je fus rassuré de constater que la porte était encore ouverte, le cours n'avait manifestement pas encore repris... Devant la porte se tenait une femme d'une cinquantaine d'années, une des meilleurs clientes de ma boutique "L'Arbre de Vie", elle fut surprise de me voir et à la fois un peu gênée. Elle me dit qu'elle venait de recevoir un e-mail annonçant une activité de Marìa Soledad et moi. J'étais sidéré et lui demandais qui lui avait envoyé ce message, elle me répondit qu'elle n'en savait rien, il lui semblait que c'était moi. N'y tenant plus, je lui demandais fébrilement à voir sur son smartphone le message en question. Elle me le tendit. C'était un message provenant de [email protected] et non [email protected] ... J'ouvris la pièce attachée et mon souffle fut coupé par ce que je voyais, c'était un très joli flyer à dominante rose annonçant un stage conjoint de Soledad et moi pour le week-end du 22 août. Cela dit, mon nom n'était pas correctement orthographié, on avait oublié le "B", c'était "Alban Ourdy". Le nom de Marìa Soledad était par contre rigoureusement orthographié, même avec les accents, et son état civil complet était mentionné. Je commençais à lire le dense texte de description écrit en plus petit. On y lisait des choses complètement folles, j'étais censé coacher les hommes et Soledad les femmes dans des activités sexuelles de toute sorte. On m'y appelait "Monsieur Sexe". Je faisais les cent pas en faisant défiler l'écran tactile du smartphone, je ne pensais plus du tout au cours d'anglais. J'imaginais toutes les personnes qui avaient reçu cela pensant que c'était moi qui leur avait envoyé. Je cherchais quelle était la meilleure contre-attaque, j'essayais aussi d'identifier qui pouvait être l'auteur(e) de cette sinistre plaisanterie.
- Je recevais, sur mon smartphone, un e-mail de mon oncle Jean-Paul alors que j'étais dans un magasin de disques vinyles. Le message était très étrange, il commençait par parler d'une piscine obstruée qui ne pouvait ni être nettoyée ni être remplie à nouveau. La suite était très ésotérique, faisait référence à des pratiques occultes et à des rituels de magie.
- J'arrivais à l'entrée de la résidence de la Cadenelle (Marseille). Je venais ici afin d'aider Maxime à déménager son piano à queue. C'était le début d'après-midi, le soleil depuis son zénith se montrait écrasant. J'arrivais fatigué à l'interphone de Maxime, j'essuyais du revers de ma main mon front trempé de sueur avant d'appuyer sur la sonnette. Je sonnais, il n'y avait aucune réponse. J'ai réessayé trois fois sans succès. Une jeune femme est sortie de l'immeuble, tenant en laisse trois grands chiens joueurs impatients de goûter au dehors. Elle m'a tenu la porte et j'ai pu rentrer dans le bâtiment. Ce qui était déjà salutaire, la température y était bien plus clémente. Une fois que j'ai bien rechargé mes batteries et retrouvé une température corporelle acceptable, j'ai commencé à monter les escaliers. Je n'étais pas bien sûr de ce que j'étais censé faire, Maxime ne répondait même pas à son téléphone, ses gosses non plus, Soledad non plus. Peut-être devais-je m'inquiéter... Alors que j'arrivais sur le seuil de la cage d'escaliers du troisième étage, une dame d'une cinquantaine d'années aux manières bourgeoises sortit de son appartement sous mon nez. Elle s'excusa avec cérémonie en portant la main à son cœur, je lui avais visiblement fait très peur, il faut dire que comme à l'habitude je n'avais pas pris soin d'allumer la lumière, je montais dans l'obscurité. La femme était sortie pour arroser les plantes qu'elle arborait devant la porte d'entrée de son appartement. Comme pour se faire pardonner, elle m'invita à entrer chez elle, me disant qu'elle recevait plusieurs personnes et que toutes ne se connaissaient pas, je ne serais donc pas isolé. J'acceptais, un peu heureux d'avoir soudain quelque chose à quoi me raccrocher et qui m'évite de me faire du mouron pour Soledad. Je fus invité à prendre place sur une banquette de moleskine noire disposée en U. A côté de moi se tenait une jeune fille brune à l'air vif et rusé. Les autres convives étaient plus âgés, aussi bourgeois que la maîtresse de maison. Un homme parmi eux monopolisait la parole et nous emballa sur un sujet a priori peu évident. Nous avons ri et avons appris des choses nous amenant à reconsidérer certains de nos points de vue. Nous étions tous un peu métamorphosés et unis d'avoir partagé ce moment ensemble. Je m'enhardis alors à demander à la jeune femme à côté de moi si elle serait en colère si... (je maintenais ma phrase en suspens et m'approchais d'elle lentement jusqu'à ce que mes lèvres effleurent les siennes, elle ne se détourna pas). Nous partagions donc un doux baiser sucré, nos langues s'étreignaient quand elle se détourna vivement, mettant la tête un peu de côté avec minauderie. Je ne savais pas comment me comporter, mais ayant trop aimé ce baiser, je me tendais pour y goûter à nouveau, je ne pouvais me résoudre au goût de pas-assez que m'avait laissé ce nectar. Je rapprochais mes lèvres des siennes tout en me mettant dans une position inconfortable pour ce faire, elle ne se détourna pas et nous reprîmes notre étreinte là où elle en était. Mais encore une fois, au moment où nos langues s'entrelaçaient, elle détourna la tête avec la même attitude. L'opération se réédita encore à l'identique à deux reprises.
- J'étais au lycée. J'avais repris les cours un jeudi alors que je ne m'étais quasiment jamais encore rendu de l'année scolaire dans cet établissement où je m'étais inscrit. Le temps était pluvieux. La grande majorité de mes camarades était féminine, tous mes professeurs étaient des femmes. La journée du jeudi passa très vite, d'autant que toute l'après-midi était consacré à des activités sportives. Le vendredi matin commençait dès huit heures par un cours d'anglais. Une fois installé dans la salle parmi les premiers arrivants, je me demandais bien comment j'avais pu trouver la salle spontanément alors que je ne m'étais nullement renseigné sur celle-ci et n'avait encore jamais assisté à ce cours. Je participais beaucoup à l'oral, tout était fort simple. Je quittais la classe après la sonnerie et retrouvais dans les couloirs Boris, un ancien camarade du collège Anselme Mathieu (Avignon). Je réalisais au bout d'un moment que je ne savais nullement où est-ce que je devais me rendre maintenant ni même à quel cours je devais assister. A contrecœur, je déposais mon cartable de mes épaules et entreprenais de fouiller dedans pour trouver réponse à mes interrogations. Ce que j'y appris dans mon carnet de correspondance me surprit énormément, j'avais une deuxième heure d'anglais et il n'était pas spécifié de numéro de salle. Je me dis, honteux, que selon toute vraisemblance la deuxième heure était à la suite de la première et donc au même endroit. J'étais donc parti sans raison et étais maintenant en retard. Je courais et j'arrivais essoufflé à mon point de départ. Je fus rassuré de constater que la porte était encore ouverte, le cours n'avait manifestement pas encore repris... Devant la porte se tenait une femme d'une cinquantaine d'années, une des meilleurs clientes de ma boutique "L'Arbre de Vie", elle fut surprise de me voir et à la fois un peu gênée. Elle me dit qu'elle venait de recevoir un e-mail annonçant une activité de Marìa Soledad et moi. J'étais sidéré et lui demandais qui lui avait envoyé ce message, elle me répondit qu'elle n'en savait rien, il lui semblait que c'était moi. N'y tenant plus, je lui demandais fébrilement à voir sur son smartphone le message en question. Elle me le tendit. C'était un message provenant de [email protected] et non [email protected] ... J'ouvris la pièce attachée et mon souffle fut coupé par ce que je voyais, c'était un très joli flyer à dominante rose annonçant un stage conjoint de Soledad et moi pour le week-end du 22 août. Cela dit, mon nom n'était pas correctement orthographié, on avait oublié le "B", c'était "Alban Ourdy". Le nom de Marìa Soledad était par contre rigoureusement orthographié, même avec les accents, et son état civil complet était mentionné. Je commençais à lire le dense texte de description écrit en plus petit. On y lisait des choses complètement folles, j'étais censé coacher les hommes et Soledad les femmes dans des activités sexuelles de toute sorte. On m'y appelait "Monsieur Sexe". Je faisais les cent pas en faisant défiler l'écran tactile du smartphone, je ne pensais plus du tout au cours d'anglais. J'imaginais toutes les personnes qui avaient reçu cela pensant que c'était moi qui leur avait envoyé. Je cherchais quelle était la meilleure contre-attaque, j'essayais aussi d'identifier qui pouvait être l'auteur(e) de cette sinistre plaisanterie.
- Je recevais, sur mon smartphone, un e-mail de mon oncle Jean-Paul alors que j'étais dans un magasin de disques vinyles. Le message était très étrange, il commençait par parler d'une piscine obstruée qui ne pouvait ni être nettoyée ni être remplie à nouveau. La suite était très ésotérique, faisait référence à des pratiques occultes et à des rituels de magie.
- J'arrivais à l'entrée de la résidence de la Cadenelle (Marseille). Je venais ici afin d'aider Maxime à déménager son piano à queue. C'était le début d'après-midi, le soleil depuis son zénith se montrait écrasant. J'arrivais fatigué à l'interphone de Maxime, j'essuyais du revers de ma main mon front trempé de sueur avant d'appuyer sur la sonnette. Je sonnais, il n'y avait aucune réponse. J'ai réessayé trois fois sans succès. Une jeune femme est sortie de l'immeuble, tenant en laisse trois grands chiens joueurs impatients de goûter au dehors. Elle m'a tenu la porte et j'ai pu rentrer dans le bâtiment. Ce qui était déjà salutaire, la température y était bien plus clémente. Une fois que j'ai bien rechargé mes batteries et retrouvé une température corporelle acceptable, j'ai commencé à monter les escaliers. Je n'étais pas bien sûr de ce que j'étais censé faire, Maxime ne répondait même pas à son téléphone, ses gosses non plus, Soledad non plus. Peut-être devais-je m'inquiéter... Alors que j'arrivais sur le seuil de la cage d'escaliers du troisième étage, une dame d'une cinquantaine d'années aux manières bourgeoises sortit de son appartement sous mon nez. Elle s'excusa avec cérémonie en portant la main à son cœur, je lui avais visiblement fait très peur, il faut dire que comme à l'habitude je n'avais pas pris soin d'allumer la lumière, je montais dans l'obscurité. La femme était sortie pour arroser les plantes qu'elle arborait devant la porte d'entrée de son appartement. Comme pour se faire pardonner, elle m'invita à entrer chez elle, me disant qu'elle recevait plusieurs personnes et que toutes ne se connaissaient pas, je ne serais donc pas isolé. J'acceptais, un peu heureux d'avoir soudain quelque chose à quoi me raccrocher et qui m'évite de me faire du mouron pour Soledad. Je fus invité à prendre place sur une banquette de moleskine noire disposée en U. A côté de moi se tenait une jeune fille brune à l'air vif et rusé. Les autres convives étaient plus âgés, aussi bourgeois que la maîtresse de maison. Un homme parmi eux monopolisait la parole et nous emballa sur un sujet a priori peu évident. Nous avons ri et avons appris des choses nous amenant à reconsidérer certains de nos points de vue. Nous étions tous un peu métamorphosés et unis d'avoir partagé ce moment ensemble. Je m'enhardis alors à demander à la jeune femme à côté de moi si elle serait en colère si... (je maintenais ma phrase en suspens et m'approchais d'elle lentement jusqu'à ce que mes lèvres effleurent les siennes, elle ne se détourna pas). Nous partagions donc un doux baiser sucré, nos langues s'étreignaient quand elle se détourna vivement, mettant la tête un peu de côté avec minauderie. Je ne savais pas comment me comporter, mais ayant trop aimé ce baiser, je me tendais pour y goûter à nouveau, je ne pouvais me résoudre au goût de pas-assez que m'avait laissé ce nectar. Je rapprochais mes lèvres des siennes tout en me mettant dans une position inconfortable pour ce faire, elle ne se détourna pas et nous reprîmes notre étreinte là où elle en était. Mais encore une fois, au moment où nos langues s'entrelaçaient, elle détourna la tête avec la même attitude. L'opération se réédita encore à l'identique à deux reprises.

Nuit du vendredi 11 au samedi 12 juillet 2014
- J'étais dans un bistrot de Couiza en compagnie d'Olivier Hertel, Nicolas de la Casinière et Hugues Gascan. Nous regardions la télévision, ça allait être le coup d'envoi de la petite finale de la coupe du Monde entre le Brésil et les Pays-Bas. Scolari semblait avoir retrouvé la raison en ayant enfin remplacé Marcelo par le vaillant Maxwell. La composition d'équipe révélait deux surprises de taille : Thiago Silva était sur le banc de touche (Dante étant maintenu aux côtés de David Luiz) et Neymar reprenait sa place contre toute attente, lui qui était forfait pour tout le restant de la compétition. Arsène Wenger expliquait que Felipao avait pris l'immense risque de faire jouer Neymar même blessé, estimant qu'il fallait à tout prix sauver l'honneur avec une troisième place. Thiago Silva semblait cette fois-ci définitivement désolidarisé de ses coéquipiers, le brassard avait été attribué à Neymar, chose assez logique compte tenu du désastre que ce fut de l'avoir confié à David Luiz au match précédent. Les commentateurs critiquaient le danger physique que l'on faisait courir au prodige Brésilien du F.C.Barcelone. Commentateurs qui en finissaient par dire qu'ainsi avec Neymar, le Brésil devenait favori de cette confrontation avec les bataves. Je n'en revenais pas que l'on pût dire une chose pareille après une défaite 7-1, je pestais tout haut contre cet éternel parti-pris pour les Brésiliens que prenaient les arbitres et les journalistes.
- Je consultais Facebook, me laissant porter au fil des pages. J'y remarquais un fait étrange, Marìa Soledad était devenue amie avec Izia Higelin et elle avait publié sur le mur de celle-ci une remarque familière "Ben dis donc, t'aimes bien te prendre en photo, toi ?". Je regardais attentivement le profil de la cadette d'Arthur H pour voir ce qui avait pu conduire M.S. à faire cette réflexion. Izia était effectivement en photographies sous toutes les coutures et dans toutes sortes de lieux.
- Je me réveillais dans mon ancien appartement marseillais du 9, place de la Joliette. Robert, mon grand-père paternel décédé en décembre 2009, était penché vers moi. Il était visiblement très préoccupé. Il me pressait de me lever prestement et d'alerter mon père, il fallait que nous le suivions. La première chose que je fis fut de contacter Marìa Soledad par Skype pour lui partager la situation, elle tenait alors un grand séminaire à Brasilia et ne répondit pas. J'allais chercher mon père à Poitiers, Robert était à nos côtés mais mon père ne pouvait ni le voir ni l'entendre. Le défunt nous conduisait d'un bon pas sur un long chemin caillouteux. Mon père avait bien du mal à suivre le rythme. En fait, mon grand-père nous conduisait à sa tombe dans le cimetière de Sommières-du-Clain. Il me disait que la tombe était restée ouverte et qu'il ne pouvait reposer en paix, il réclamait que nous réparions ceci au plus vite. Cependant, ni moi ni mon oncle ne pouvions agir, il me révélait que cela ne pouvait être qu'Alain (mon père) qui remédie à ça. Je m'inquiétais quant à l'issue de cette histoire, je ne voyais pas comment mon père pouvait seul remettre la sépulture en place, il peinait à nous suivre et à comprendre ce dont il était question et la pierre était bien trop lourde pour qu'il ne puisse ne serait-ce que la déplacer.
- J'étais assis par terre dans une grande pièce dont le sol était jonché d'une quantité astronomique de disques, certains vinyles d'autres laser. J'étais content de trouver parmi cet étalage le The real thing de Lisa Stansfield. Je l'écoutais et fus vite déçu... ce n'était pas la version originale, c'était une version presque risible, ralentie et réenregistrée avec une voix nasillarde et monocorde indigne de Lisa, on aurait dit qu'elle était là une petite mamie.
- J'étais dans un bistrot de Couiza en compagnie d'Olivier Hertel, Nicolas de la Casinière et Hugues Gascan. Nous regardions la télévision, ça allait être le coup d'envoi de la petite finale de la coupe du Monde entre le Brésil et les Pays-Bas. Scolari semblait avoir retrouvé la raison en ayant enfin remplacé Marcelo par le vaillant Maxwell. La composition d'équipe révélait deux surprises de taille : Thiago Silva était sur le banc de touche (Dante étant maintenu aux côtés de David Luiz) et Neymar reprenait sa place contre toute attente, lui qui était forfait pour tout le restant de la compétition. Arsène Wenger expliquait que Felipao avait pris l'immense risque de faire jouer Neymar même blessé, estimant qu'il fallait à tout prix sauver l'honneur avec une troisième place. Thiago Silva semblait cette fois-ci définitivement désolidarisé de ses coéquipiers, le brassard avait été attribué à Neymar, chose assez logique compte tenu du désastre que ce fut de l'avoir confié à David Luiz au match précédent. Les commentateurs critiquaient le danger physique que l'on faisait courir au prodige Brésilien du F.C.Barcelone. Commentateurs qui en finissaient par dire qu'ainsi avec Neymar, le Brésil devenait favori de cette confrontation avec les bataves. Je n'en revenais pas que l'on pût dire une chose pareille après une défaite 7-1, je pestais tout haut contre cet éternel parti-pris pour les Brésiliens que prenaient les arbitres et les journalistes.
- Je consultais Facebook, me laissant porter au fil des pages. J'y remarquais un fait étrange, Marìa Soledad était devenue amie avec Izia Higelin et elle avait publié sur le mur de celle-ci une remarque familière "Ben dis donc, t'aimes bien te prendre en photo, toi ?". Je regardais attentivement le profil de la cadette d'Arthur H pour voir ce qui avait pu conduire M.S. à faire cette réflexion. Izia était effectivement en photographies sous toutes les coutures et dans toutes sortes de lieux.
- Je me réveillais dans mon ancien appartement marseillais du 9, place de la Joliette. Robert, mon grand-père paternel décédé en décembre 2009, était penché vers moi. Il était visiblement très préoccupé. Il me pressait de me lever prestement et d'alerter mon père, il fallait que nous le suivions. La première chose que je fis fut de contacter Marìa Soledad par Skype pour lui partager la situation, elle tenait alors un grand séminaire à Brasilia et ne répondit pas. J'allais chercher mon père à Poitiers, Robert était à nos côtés mais mon père ne pouvait ni le voir ni l'entendre. Le défunt nous conduisait d'un bon pas sur un long chemin caillouteux. Mon père avait bien du mal à suivre le rythme. En fait, mon grand-père nous conduisait à sa tombe dans le cimetière de Sommières-du-Clain. Il me disait que la tombe était restée ouverte et qu'il ne pouvait reposer en paix, il réclamait que nous réparions ceci au plus vite. Cependant, ni moi ni mon oncle ne pouvions agir, il me révélait que cela ne pouvait être qu'Alain (mon père) qui remédie à ça. Je m'inquiétais quant à l'issue de cette histoire, je ne voyais pas comment mon père pouvait seul remettre la sépulture en place, il peinait à nous suivre et à comprendre ce dont il était question et la pierre était bien trop lourde pour qu'il ne puisse ne serait-ce que la déplacer.
- J'étais assis par terre dans une grande pièce dont le sol était jonché d'une quantité astronomique de disques, certains vinyles d'autres laser. J'étais content de trouver parmi cet étalage le The real thing de Lisa Stansfield. Je l'écoutais et fus vite déçu... ce n'était pas la version originale, c'était une version presque risible, ralentie et réenregistrée avec une voix nasillarde et monocorde indigne de Lisa, on aurait dit qu'elle était là une petite mamie.

Nuit du samedi 12 au dimanche 13 juillet 2014
- J'étais à Monteux (Vaucluse), nous étions vendredi. Je travaillais à la confection de slogans publicitaires, ainsi qu'à la rédaction de sketches de pub radio. J'étais fort inspiré et le travail avançait très vite.
- J'étais invité dans un collège de banlieue pour présenter à des élèves mon métier d'écrivain. Avant d'entrer dans la classe (qui ressemblait plus à un amphithéâtre), je demandais à faire photocopier des papiers pour les distribuer aux élèves. Le proviseur me conduisit pour cela à la salle des profs. Alors que je faisais les photocopies du texte que j'avais préparé et illustré, un groupe d'une demi-douzaine d'élèves garçons entrèrent dans la salle normalement interdite pour eux. Un métisse au visage ravagé par de l'acné et portant casquette me demanda : "Alors c'est vous, là, le philosophe ?". Spontanément, je voulais me défendre d'être réellement un philosophe mais me ravisa au dernier moment, pensant qu'il serait compliqué de l'expliquer à mon interlocuteur. Je répondis donc comme suit : "C'est bien moi l'écrivain qui vient vous parler et surtout répondre à vos questions. Philosophes, nous le sommes tous, nous qui nous posons des questions sur la Vie". Le jeune homme, qui était habillé d'un survêtement bleu marine, oscillait envers moi entre regard fuyant et regard insolent. Il me demanda alors : "C'est vrai que si j'étais à votre place je serais végétarien ? Et végétarien à vie ?". Je ne m'attendais pas à cette question, je toussotai avant de répondre que j'étais effectivement végétarien, et même végétarien à vie, mais que cela ne voulait nullement dire que lui, à ma place, ferait de même. J'étais un peu gêné aux entournures, j'aurais pu me laisser aller à dire que qui réfléchit sérieusement à l'ordre des choses, il est vrai, a de fortes chances de devenir végétarien... mais je n'osais pas. Le groupe de jeunes gens me regardait avec curiosité. Ils étaient en rodage, ne sachant pas encore s'il devait être intéressés par mes paroles ou s'en moquer. J'aurais voulu leur parler plus directement, mais la présence du proviseur entre nous m'embarrassait quelque peu.
- Je jouais de la guitare électrique aux côtés de Michael Jones. Le manche de ma guitare était arqué comme l'est plutôt un manche de violoncelle.
- Je participais à un séminaire de Marìa Soledad avec mon amie Anastasia. Soledad avait une pièce en haut du gîte où nous étions où elle nous interdisait formellement d'entrer. Il me semblait percevoir de drôle de son de cet endroit et cela m'obsédait au plus haut point. Je réussis à convaincre Anas' de venir avec moi entrer dans ce lieu lorsque Marìa Soledad serait occupée ailleurs. Nous entrâmes donc pendant qu'elle était en consultation avec un couple de patients. L'endroit était équipé tout d'abord comme une cuisine, puis vers le fond tel un laboratoire. Il y avait un rideau coulissant dans le fond que je tirai avec fébrilité. Anastasia et moi furent sidérés par ce que nous y découvrions : il y avait là une centaine de bassines dans lesquelles étaient allongés des gens (en majorité des femmes), inconscients. Ces bassines étaient remplies de liquide bleu, un bleu profond, foncé aux accents turquoises. Anastasia, spontanément, se portait au secours des endormis, essayant de leur parler, de les réveiller. Ils restaient de marbre mais ma jeune amie insistait, déterminée. La bruit de la porte d'entrée se fit entendre et nous nous cachâmes dans l'épais rideau. C'était Marìa Soledad qui arrivait, nous pouvions la voir sans qu'elle nous voie. Mû par un élan soudain, je bondis en face d'elle, je vis la fureur s'emparer de son visage. Cependant, je pouvais distinguer que ce n'était pas une fureur qui lui appartenait, c'était la fureur d'un esprit la possédant, un esprit que je distinguais parfaitement maintenant. Je voyais la vraie Marìa Soledad aussi endormie et amorphe que l'étaient ceux qui reposaient dans les baignoires de la pièce à côté. Se sentant démasqué, l'esprit sortit du corps de la Sud-Américaine, celle-ci tomba immédiatement dans les pommes et Anastasia eut juste le temps de se mettre derrière elle pour la recueillir dans ses bras, inerte. Je me battais furieusement avec l'esprit de consistance vaporeuse. Cet esprit était transparent, de très petite taille, mais il n'en était pas moins redoutable. Il était férocement enragé et cherchait à me porter des coups fatals. C'est comme si c'était mon esprit, sorti lui aussi de mon corps qui ferraillait avec lui dans un bras de fer acharné. Des douleurs sourdes et des bruits de chocs métalliques me parvenaient. Au bout d'un moment, je sentis que j'avais le dessus et dans un souffle me saisit de l'entièreté de mon adversaire et le bloquait sous une cloche à fromage se tenant sur l'évier. Je pus alors me remettre de mes émotions et me porter au secours de la belle Marìa qui était toujours groggy dans les bras de celle qu'elle considérait comme sa seconde fille. Intuitivement, j'ai été porté à faire quelque chose d'irréfléchi, j'ai trempé une seringue dans une bassine et l'ai remplie de ce damné liquide bleu. J'ai alors saisi la seringue d'une main tandis que de l'autre je relevais le pantalon noir de la Sud-Américaine jusqu'aux genoux. J'ai enfoncé la seringue d'un coup sec dans le mollet gauche de M.S. Avant que la seringue se vide totalement, j'ai retiré celle-ci pour finir d'inoculer la substance dans mon bras gauche. Je me laissais alors choir au sol, hébété, je ne savais pas ce que j'avais fait... L'avais-je sauvée ? Allait-elle se réveiller ? Ou au contraire nous avais-je tués tous deux ?
- Je marchais dans le désert. Le soleil était à son zénith. La chaleur était suffocante. J'étais seul. Rien à l'horizon. Je me pensais dans la péninsule Arabique. Tout d'un coup, je vis des reflets à l'horizon. Il y en avait tellement que je crus à un mirage mais en m'approchant, je constatais qu'il semblait que ce n'en soit pas un. Il y avait bien un immense bâtiment de verre et d'acier, se dressant au milieu du sable. J'entrais dans celui-ci, l'espace était aseptisé et climatisé. Je goûtais avec plaisir à la fraîcheur tout en trouvant le salvateur lieu fort peu rassurant. Il y avait un grand hall totalement désert. Au bout de celui-ci, il y avait un guichet, désert lui aussi, puis une volée d'escaliers montait. Téméraire, j'ai commencé à grimper les marches à un pas ralenti. Arrivé au premier étage, je rencontrais Anastasia en compagnie de son boyfriend d'origine Américaine. Elle était heureuse de me voir, je me demandais où nous étions, elle me répondit qu'elle n'en savait rien. Elle n'en avait pas du tout l'air préoccupé, insouciante et heureuse de batifoler avec son amoureux. Je montais l'étage suivant et trouvai en haut de celui-ci une porte sombre, une porte sans poignée, une porte massive condamnant l'accès. Je mis mon oreille sur la porte et y entendis des voix, des voix de femmes principalement. Je reconnus entre ces voix celle de Marìa Soledad. Je redescendis, émoustillé, vers Anastasia pour lui faire part de ma découverte. Mais ma jeune compagne d'aventures ne réagit pas à ma révélation, elle avait l'air de s'en moquer. Je compris que je ne pouvais plus compter sur elle pour comprendre la vérité et sauver Marìa Soledad.
- J'étais à Monteux (Vaucluse), nous étions vendredi. Je travaillais à la confection de slogans publicitaires, ainsi qu'à la rédaction de sketches de pub radio. J'étais fort inspiré et le travail avançait très vite.
- J'étais invité dans un collège de banlieue pour présenter à des élèves mon métier d'écrivain. Avant d'entrer dans la classe (qui ressemblait plus à un amphithéâtre), je demandais à faire photocopier des papiers pour les distribuer aux élèves. Le proviseur me conduisit pour cela à la salle des profs. Alors que je faisais les photocopies du texte que j'avais préparé et illustré, un groupe d'une demi-douzaine d'élèves garçons entrèrent dans la salle normalement interdite pour eux. Un métisse au visage ravagé par de l'acné et portant casquette me demanda : "Alors c'est vous, là, le philosophe ?". Spontanément, je voulais me défendre d'être réellement un philosophe mais me ravisa au dernier moment, pensant qu'il serait compliqué de l'expliquer à mon interlocuteur. Je répondis donc comme suit : "C'est bien moi l'écrivain qui vient vous parler et surtout répondre à vos questions. Philosophes, nous le sommes tous, nous qui nous posons des questions sur la Vie". Le jeune homme, qui était habillé d'un survêtement bleu marine, oscillait envers moi entre regard fuyant et regard insolent. Il me demanda alors : "C'est vrai que si j'étais à votre place je serais végétarien ? Et végétarien à vie ?". Je ne m'attendais pas à cette question, je toussotai avant de répondre que j'étais effectivement végétarien, et même végétarien à vie, mais que cela ne voulait nullement dire que lui, à ma place, ferait de même. J'étais un peu gêné aux entournures, j'aurais pu me laisser aller à dire que qui réfléchit sérieusement à l'ordre des choses, il est vrai, a de fortes chances de devenir végétarien... mais je n'osais pas. Le groupe de jeunes gens me regardait avec curiosité. Ils étaient en rodage, ne sachant pas encore s'il devait être intéressés par mes paroles ou s'en moquer. J'aurais voulu leur parler plus directement, mais la présence du proviseur entre nous m'embarrassait quelque peu.
- Je jouais de la guitare électrique aux côtés de Michael Jones. Le manche de ma guitare était arqué comme l'est plutôt un manche de violoncelle.
- Je participais à un séminaire de Marìa Soledad avec mon amie Anastasia. Soledad avait une pièce en haut du gîte où nous étions où elle nous interdisait formellement d'entrer. Il me semblait percevoir de drôle de son de cet endroit et cela m'obsédait au plus haut point. Je réussis à convaincre Anas' de venir avec moi entrer dans ce lieu lorsque Marìa Soledad serait occupée ailleurs. Nous entrâmes donc pendant qu'elle était en consultation avec un couple de patients. L'endroit était équipé tout d'abord comme une cuisine, puis vers le fond tel un laboratoire. Il y avait un rideau coulissant dans le fond que je tirai avec fébrilité. Anastasia et moi furent sidérés par ce que nous y découvrions : il y avait là une centaine de bassines dans lesquelles étaient allongés des gens (en majorité des femmes), inconscients. Ces bassines étaient remplies de liquide bleu, un bleu profond, foncé aux accents turquoises. Anastasia, spontanément, se portait au secours des endormis, essayant de leur parler, de les réveiller. Ils restaient de marbre mais ma jeune amie insistait, déterminée. La bruit de la porte d'entrée se fit entendre et nous nous cachâmes dans l'épais rideau. C'était Marìa Soledad qui arrivait, nous pouvions la voir sans qu'elle nous voie. Mû par un élan soudain, je bondis en face d'elle, je vis la fureur s'emparer de son visage. Cependant, je pouvais distinguer que ce n'était pas une fureur qui lui appartenait, c'était la fureur d'un esprit la possédant, un esprit que je distinguais parfaitement maintenant. Je voyais la vraie Marìa Soledad aussi endormie et amorphe que l'étaient ceux qui reposaient dans les baignoires de la pièce à côté. Se sentant démasqué, l'esprit sortit du corps de la Sud-Américaine, celle-ci tomba immédiatement dans les pommes et Anastasia eut juste le temps de se mettre derrière elle pour la recueillir dans ses bras, inerte. Je me battais furieusement avec l'esprit de consistance vaporeuse. Cet esprit était transparent, de très petite taille, mais il n'en était pas moins redoutable. Il était férocement enragé et cherchait à me porter des coups fatals. C'est comme si c'était mon esprit, sorti lui aussi de mon corps qui ferraillait avec lui dans un bras de fer acharné. Des douleurs sourdes et des bruits de chocs métalliques me parvenaient. Au bout d'un moment, je sentis que j'avais le dessus et dans un souffle me saisit de l'entièreté de mon adversaire et le bloquait sous une cloche à fromage se tenant sur l'évier. Je pus alors me remettre de mes émotions et me porter au secours de la belle Marìa qui était toujours groggy dans les bras de celle qu'elle considérait comme sa seconde fille. Intuitivement, j'ai été porté à faire quelque chose d'irréfléchi, j'ai trempé une seringue dans une bassine et l'ai remplie de ce damné liquide bleu. J'ai alors saisi la seringue d'une main tandis que de l'autre je relevais le pantalon noir de la Sud-Américaine jusqu'aux genoux. J'ai enfoncé la seringue d'un coup sec dans le mollet gauche de M.S. Avant que la seringue se vide totalement, j'ai retiré celle-ci pour finir d'inoculer la substance dans mon bras gauche. Je me laissais alors choir au sol, hébété, je ne savais pas ce que j'avais fait... L'avais-je sauvée ? Allait-elle se réveiller ? Ou au contraire nous avais-je tués tous deux ?
- Je marchais dans le désert. Le soleil était à son zénith. La chaleur était suffocante. J'étais seul. Rien à l'horizon. Je me pensais dans la péninsule Arabique. Tout d'un coup, je vis des reflets à l'horizon. Il y en avait tellement que je crus à un mirage mais en m'approchant, je constatais qu'il semblait que ce n'en soit pas un. Il y avait bien un immense bâtiment de verre et d'acier, se dressant au milieu du sable. J'entrais dans celui-ci, l'espace était aseptisé et climatisé. Je goûtais avec plaisir à la fraîcheur tout en trouvant le salvateur lieu fort peu rassurant. Il y avait un grand hall totalement désert. Au bout de celui-ci, il y avait un guichet, désert lui aussi, puis une volée d'escaliers montait. Téméraire, j'ai commencé à grimper les marches à un pas ralenti. Arrivé au premier étage, je rencontrais Anastasia en compagnie de son boyfriend d'origine Américaine. Elle était heureuse de me voir, je me demandais où nous étions, elle me répondit qu'elle n'en savait rien. Elle n'en avait pas du tout l'air préoccupé, insouciante et heureuse de batifoler avec son amoureux. Je montais l'étage suivant et trouvai en haut de celui-ci une porte sombre, une porte sans poignée, une porte massive condamnant l'accès. Je mis mon oreille sur la porte et y entendis des voix, des voix de femmes principalement. Je reconnus entre ces voix celle de Marìa Soledad. Je redescendis, émoustillé, vers Anastasia pour lui faire part de ma découverte. Mais ma jeune compagne d'aventures ne réagit pas à ma révélation, elle avait l'air de s'en moquer. Je compris que je ne pouvais plus compter sur elle pour comprendre la vérité et sauver Marìa Soledad.

Nuit du dimanche 13 au lundi 14 juillet 2014
- J'étais dans une maison de campagne en été. Je lisais un livre, la télévision était allumée dans le fond. On y voyait un classement musical où trônait le Fairground de Simply Red. Une personne que je ne distinguais pas tournait autour de moi, elle a zappé et sur l'écran est apparue les images d'un match de football se finissant. C'était une finale de coupe du Monde qui venait d'être remportée par...la Bourgogne. On voyait le capitaine de cet équipe, un moustachu dont la physionomie évoquait Charles le téméraire. La sélection bourguignonne était entraînée par Thorsten Frings. Ils avaient gagné en finale contre une équipe franco-allemande emmenée par Karim Benzema et Mesut Özil (leurs maillots étaient blancs avec l'écusson de l'Union Européenne sur la manche).
- Marìa Soledad me demandait d'organiser un séminaire d'Ohin Hara pour la nouvelle année, elle me précisait que celle-ci serait accompagnée pour animer ce séminaire par un prestigieux invité surprise. Quelques jours avant, elle me contactait à nouveau par Skype pour me dire de me rendre à Tunis, il y avait eu un "souci". Je n'avais pas davantage de précisions et m'attendais à peu près à tout. J'arrivais en Tunisie de nuit, ne sachant où me rendre. Je recevais au bout d'un moment un texto qui me disait de me rendre sur le port. Lorsque j'arrivais sur place, il y avait du grabuge. En me rapprochant, je vis que c'était Ohin qui se battait avec des policiers. Il y avait aussi une autre femme dans la mêlée, une femme surmaquillée visiblement elle aussi prêtresse d'Ashram Shambala, c'était d'ailleurs peut-être bien Artemida. Je regardais alentour, un peu gêné, voulant repartir. Je finis par remarquer un homme nageant dans l'eau du port, il était déjà loin. Je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai identifié que c'était bien Konstantin Rudnev. J'ai alors tout compris à ce qui s'était passé, Ohin Hara et Artemida avaient fait libérer leur maître Rudnev de prison, avaient réussi à le sortir de Russie et voulaient maintenant l'amener en France. Seulement, apparemment, on ne l'avait pas laissé embarquer dans le ferry. Le magnat Russe essayait donc pathétiquement de rejoindre l'hexagone à la nage.
- J'étais dans une maison de campagne en été. Je lisais un livre, la télévision était allumée dans le fond. On y voyait un classement musical où trônait le Fairground de Simply Red. Une personne que je ne distinguais pas tournait autour de moi, elle a zappé et sur l'écran est apparue les images d'un match de football se finissant. C'était une finale de coupe du Monde qui venait d'être remportée par...la Bourgogne. On voyait le capitaine de cet équipe, un moustachu dont la physionomie évoquait Charles le téméraire. La sélection bourguignonne était entraînée par Thorsten Frings. Ils avaient gagné en finale contre une équipe franco-allemande emmenée par Karim Benzema et Mesut Özil (leurs maillots étaient blancs avec l'écusson de l'Union Européenne sur la manche).
- Marìa Soledad me demandait d'organiser un séminaire d'Ohin Hara pour la nouvelle année, elle me précisait que celle-ci serait accompagnée pour animer ce séminaire par un prestigieux invité surprise. Quelques jours avant, elle me contactait à nouveau par Skype pour me dire de me rendre à Tunis, il y avait eu un "souci". Je n'avais pas davantage de précisions et m'attendais à peu près à tout. J'arrivais en Tunisie de nuit, ne sachant où me rendre. Je recevais au bout d'un moment un texto qui me disait de me rendre sur le port. Lorsque j'arrivais sur place, il y avait du grabuge. En me rapprochant, je vis que c'était Ohin qui se battait avec des policiers. Il y avait aussi une autre femme dans la mêlée, une femme surmaquillée visiblement elle aussi prêtresse d'Ashram Shambala, c'était d'ailleurs peut-être bien Artemida. Je regardais alentour, un peu gêné, voulant repartir. Je finis par remarquer un homme nageant dans l'eau du port, il était déjà loin. Je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai identifié que c'était bien Konstantin Rudnev. J'ai alors tout compris à ce qui s'était passé, Ohin Hara et Artemida avaient fait libérer leur maître Rudnev de prison, avaient réussi à le sortir de Russie et voulaient maintenant l'amener en France. Seulement, apparemment, on ne l'avait pas laissé embarquer dans le ferry. Le magnat Russe essayait donc pathétiquement de rejoindre l'hexagone à la nage.

Nuit du lundi 14 au mardi 15 juillet 2014
Nous nous réunissions pour la rentrée d'"On n'est pas couché". J'étais chroniqueur de l'émission. Aymeric était là, debout, vêtu d'une chemise blanche au col très largement ouvert et aux manches retroussées. Nous attendions la nouvelle recrue en vannant un peu sur elle, la traitant de "fille à papa". Laurent et moi regrettions Natacha Polony. Celle-ci passait nous faire un coucou et nous souhaiter bonne chance. On lui faisait part de combien elle nous manquait, elle répondait en disant qu'elle n'avait plus rien à faire ici, qu'elle connaissait par cœur tous les rouages de France Télévision (ce qui faisait sourire Laurent) et qu'elle n'avait plus rien à y apprendre. Pour qualifier Aymeric, elle déclarait dans un sourire coquin hésiter entre le mot "ami" et le mot "minable". Elle s'en repartit en nous laissant là un peu rêveurs, un peu béats. On sonna à la porte et nous fûmes brusquement tirés de notre rêverie. C'était Léa Salamé, elle n'avait pas le code d'entrée de la porte. Elle était empruntée, je lui ai fait la bise en étant moi-même intimidé... Je la trouvais très belle, pure, fraîche, touchante. Je regrettais de l'avoir taxée de "fille à papa" quelques dix minutes auparavant. D'un seul coup, alors que nous allions commencer à gagner nos postes de travail, Laurent réalisa que nous n'avions rien à manger. Panique ! Ni Laurent, ni Catherine (Barma), ni Serge (Khalfon), ni moi n'avions amené de nourriture. Léa non plus. Tout le monde était désemparé sauf Aymeric. Celui-ci, débonnaire et un peu amusé de notre état, déclara que nous n'avions pas à nous inquiéter, qu'il avait pensé à tout. Effectivement, il dévoila de sous un drap un immense buffet de légumes ponctué d'épaisses tranches de charcuterie végétale. Laurent éprouvait un tel soulagement qu'il ne glissa même pas un commentaire sur la teneur de cette nourriture. Nous avons mangé en reprenant nos esprits. Aymeric dévorait la charcuterie végétale avec voracité, j'admirais ce bel appétit de la part de cet homme svelte à l'esprit si vif. Nous gagnions finalement nos postes dans la bonne humeur. Je réalisais alors que ma présence était bizarre, qu'allais-je faire ? Le binôme, c'était Aymeric Caron et Léa Salamé. Quel était mon rôle ? Ruquier sembla avoir remarqué mon égarement et me rassura en me disant que je ne serai pas à table aux côtés des deux journalistes transfuges d'I>télé, mais que je serai bien là, plus loin sur le côté du plateau, à l'écart. J'avais donc un poste approchant de celui qu'occupait naguère Fabrice Eboué chez Marco Fogiel. Je me demandais si j'avais donc le statut officiel de "sniper". Aymeric et Léa peaufinaient leurs notes, mon bureau était vide et je ne savais que faire. Nos invités arrivèrent bientôt. Il s'agissait d'Aurélie Filippetti, Frédéric François, Claude François junior, Eugène Saccomano et Alberto Uderzo. Une fois le flop-ten passé, j'intervenais pour faire remarquer que tous nos invités étaient d'origine Italienne. Laurent acquiesça avant que Léa ne fasse remarquer que le fils de Cloclo n'avait rien d'italien. Je me sentais vraiment très con, j'aurais voulu disparaître sous terre. Dans un réflexe de survie, je sortis l'argument improbable qu'il avait tout de même bien quelque chose de transalpin via Dalida, puisque son père était le pendant masculin de celle-ci. Bizarrement, personne ne trouva à redire. Laurent opina même du chef en me complimentant. L'émission se déroulait bien, mais il se passait de temps à autre un drôle de phénomène : Audrey Pulvar remplaçait le producteur-animateur. La première fois que cela se produisit, je crus avoir la berlue, mais non... L'opération se répétait, la Pulvar s'interchangeait bien avec le Havrais. A chaque fois qu'il prenait la parole en tous cas, notre boss Ruquier redevenait bien lui-même.
Nous nous réunissions pour la rentrée d'"On n'est pas couché". J'étais chroniqueur de l'émission. Aymeric était là, debout, vêtu d'une chemise blanche au col très largement ouvert et aux manches retroussées. Nous attendions la nouvelle recrue en vannant un peu sur elle, la traitant de "fille à papa". Laurent et moi regrettions Natacha Polony. Celle-ci passait nous faire un coucou et nous souhaiter bonne chance. On lui faisait part de combien elle nous manquait, elle répondait en disant qu'elle n'avait plus rien à faire ici, qu'elle connaissait par cœur tous les rouages de France Télévision (ce qui faisait sourire Laurent) et qu'elle n'avait plus rien à y apprendre. Pour qualifier Aymeric, elle déclarait dans un sourire coquin hésiter entre le mot "ami" et le mot "minable". Elle s'en repartit en nous laissant là un peu rêveurs, un peu béats. On sonna à la porte et nous fûmes brusquement tirés de notre rêverie. C'était Léa Salamé, elle n'avait pas le code d'entrée de la porte. Elle était empruntée, je lui ai fait la bise en étant moi-même intimidé... Je la trouvais très belle, pure, fraîche, touchante. Je regrettais de l'avoir taxée de "fille à papa" quelques dix minutes auparavant. D'un seul coup, alors que nous allions commencer à gagner nos postes de travail, Laurent réalisa que nous n'avions rien à manger. Panique ! Ni Laurent, ni Catherine (Barma), ni Serge (Khalfon), ni moi n'avions amené de nourriture. Léa non plus. Tout le monde était désemparé sauf Aymeric. Celui-ci, débonnaire et un peu amusé de notre état, déclara que nous n'avions pas à nous inquiéter, qu'il avait pensé à tout. Effectivement, il dévoila de sous un drap un immense buffet de légumes ponctué d'épaisses tranches de charcuterie végétale. Laurent éprouvait un tel soulagement qu'il ne glissa même pas un commentaire sur la teneur de cette nourriture. Nous avons mangé en reprenant nos esprits. Aymeric dévorait la charcuterie végétale avec voracité, j'admirais ce bel appétit de la part de cet homme svelte à l'esprit si vif. Nous gagnions finalement nos postes dans la bonne humeur. Je réalisais alors que ma présence était bizarre, qu'allais-je faire ? Le binôme, c'était Aymeric Caron et Léa Salamé. Quel était mon rôle ? Ruquier sembla avoir remarqué mon égarement et me rassura en me disant que je ne serai pas à table aux côtés des deux journalistes transfuges d'I>télé, mais que je serai bien là, plus loin sur le côté du plateau, à l'écart. J'avais donc un poste approchant de celui qu'occupait naguère Fabrice Eboué chez Marco Fogiel. Je me demandais si j'avais donc le statut officiel de "sniper". Aymeric et Léa peaufinaient leurs notes, mon bureau était vide et je ne savais que faire. Nos invités arrivèrent bientôt. Il s'agissait d'Aurélie Filippetti, Frédéric François, Claude François junior, Eugène Saccomano et Alberto Uderzo. Une fois le flop-ten passé, j'intervenais pour faire remarquer que tous nos invités étaient d'origine Italienne. Laurent acquiesça avant que Léa ne fasse remarquer que le fils de Cloclo n'avait rien d'italien. Je me sentais vraiment très con, j'aurais voulu disparaître sous terre. Dans un réflexe de survie, je sortis l'argument improbable qu'il avait tout de même bien quelque chose de transalpin via Dalida, puisque son père était le pendant masculin de celle-ci. Bizarrement, personne ne trouva à redire. Laurent opina même du chef en me complimentant. L'émission se déroulait bien, mais il se passait de temps à autre un drôle de phénomène : Audrey Pulvar remplaçait le producteur-animateur. La première fois que cela se produisit, je crus avoir la berlue, mais non... L'opération se répétait, la Pulvar s'interchangeait bien avec le Havrais. A chaque fois qu'il prenait la parole en tous cas, notre boss Ruquier redevenait bien lui-même.

Nuit du mardi 15 au mercredi 16 juillet 2014
- Je m'entraînais avec l'équipe de football du Brésil. Je jouais en milieu de terrain axial, j'essayais de remotiver les troupes aux côtés de Paulinho. Je me sentais très déterminé, j'essayais aussi de redonner de la légèreté au groupe, je lançais des chansons. Je remarquais que Fred avait l'air particulièrement miné, j'essayais de lui passer un maximum de ballons pour lui rendre confiance. Avec deux autres, je l'attendais un jour dans les vestiaires. Nous lui avons chanté avec une chorégraphie le fameux OK Fred. C'était gagné, nous avions réussi à le faire sourire et le groupe l'avait de nouveau intégré dans son ensemble en lui chantant OK Fred dès qu'il touchait la balle. Il retrouvait de l'efficacité dans ses frappes. Plus ça va, plus les couleurs me semblaient radieuses.
- J'étais installé confortablement dans un rocking-chair. J'occupais une grande maison toute blanche très peu meublée. J'y avais comme esclaves un couple de jeunes gens. Je les faisais vivre constamment entièrement dénudés et se tenir accroupis. Ils ressemblaient à des primates, les voir en face de moi me ravissait. J'étais au téléphone avec un agent du KGB qui parlait un anglais de cuisine. La conversation était longue et m'ennuyait, mais mes deux compagnons asservis me faisaient accepter la situation de bonne grâce. Lorsque je pus enfin raccrocher, je demandais, un peu hilare et pressé de me changer les idées, à la femme du couple de pouiller son compagnon. Elle s'exécuta, tête baissée, et le fit avec application. Le pouillé avait lui aussi les yeux au sol, il avait de longs cheveux noirs qui allaient donner du travail à sa pouilleuse. J'aimais particulièrement regarder la coiffure hirsute de la femme, ses cheveux blonds étaient sales et dans tous les sens comme si on avait fait le ménage avec. Le téléphone sonna bientôt à nouveau et c'était cette fois-ci un agent du Mossad s'exprimant dans un français impeccable.
- Je m'entraînais avec l'équipe de football du Brésil. Je jouais en milieu de terrain axial, j'essayais de remotiver les troupes aux côtés de Paulinho. Je me sentais très déterminé, j'essayais aussi de redonner de la légèreté au groupe, je lançais des chansons. Je remarquais que Fred avait l'air particulièrement miné, j'essayais de lui passer un maximum de ballons pour lui rendre confiance. Avec deux autres, je l'attendais un jour dans les vestiaires. Nous lui avons chanté avec une chorégraphie le fameux OK Fred. C'était gagné, nous avions réussi à le faire sourire et le groupe l'avait de nouveau intégré dans son ensemble en lui chantant OK Fred dès qu'il touchait la balle. Il retrouvait de l'efficacité dans ses frappes. Plus ça va, plus les couleurs me semblaient radieuses.
- J'étais installé confortablement dans un rocking-chair. J'occupais une grande maison toute blanche très peu meublée. J'y avais comme esclaves un couple de jeunes gens. Je les faisais vivre constamment entièrement dénudés et se tenir accroupis. Ils ressemblaient à des primates, les voir en face de moi me ravissait. J'étais au téléphone avec un agent du KGB qui parlait un anglais de cuisine. La conversation était longue et m'ennuyait, mais mes deux compagnons asservis me faisaient accepter la situation de bonne grâce. Lorsque je pus enfin raccrocher, je demandais, un peu hilare et pressé de me changer les idées, à la femme du couple de pouiller son compagnon. Elle s'exécuta, tête baissée, et le fit avec application. Le pouillé avait lui aussi les yeux au sol, il avait de longs cheveux noirs qui allaient donner du travail à sa pouilleuse. J'aimais particulièrement regarder la coiffure hirsute de la femme, ses cheveux blonds étaient sales et dans tous les sens comme si on avait fait le ménage avec. Le téléphone sonna bientôt à nouveau et c'était cette fois-ci un agent du Mossad s'exprimant dans un français impeccable.

Nuit du mercredi 16 au jeudi 17 juillet 2014
- Je tenais un grand gîte avec une amie. Nous recevions des séminaires de développement personnel et d'autres manifestations artistiques en tous genres. Il y avait constamment au moins une trentaine de résidents et nous travaillions d'arrache-pied. Pour alléger nos peines, nous décidions d'embaucher quelqu'un. Juste au moment où nous prenions cette décision, une femme habituée à venir chez nous se manifesta pour nous demander si nous cherchions un(e) employé(e). J'hésitais, cette femme était un peu particulière, capable de mal parler sous le coup de la colère. Elle était ouvertement lesbienne, incarnant un cliché "camionneur". Elle faisait plus d'un mètre quatre-vingt, avait des épaules musclées et un air patibulaire. Elle avait à peine trente ans mais en paraissait beaucoup plus, elle ressemblait à Charles Biétry. Son visage bouffi ne respirait pas la bonne santé. Pour toutes ces raisons, je me posais des questions quant à l'image qu'elle renvoyait aux clients. Elle était certes profondément généreuse et pouvait se montrer zélée à la tâche, mais ses croyances farfelues et son enclin à l'exaltation pouvait la rendre aussi limite dangereuse. Elle me semblait résolument trop envahissante, trop peu discrète et trop grande-gueule pour ce poste. Mon amie me laissait seul choisir. Je finis par l'accepter à l'essai, n'ayant personne d'autre sous la main et ne voulant pas perdre du temps à chercher... Au bout de quelques semaines, tout se passait très bien. Elle invita alors un groupe de ses amies, des artistes lesbiennes québécoises qui ne se mélangeaient pas volontiers aux étrangers à leur clan. Ces femmes, toutes du même look que notre employée (cheveux courts grisonnant, teint reflétant des excès en différents genres), tinrent pendant une semaine un séminaire d'art-thérapie spécialement orienté sur la peinture. Un soir, n'ayant rien d'autre à faire, je restai assister à leur programme. Celle qui animait la session ne voulait pas de ma présence au départ mais notre employée plaida ma cause et sut la convaincre (même si je pense que c'est mon seul statut de propriétaire des lieux qui l'a amené à me tolérer). Je suivais ce qui se passait d'un œil distrait, j'étais fatigué, somnolent. A un moment, quelque chose aperçu furtivement sur le rétroprojecteur me sortit de ma rêverie. J'avais entraperçu le Skype de l'animatrice et y avait vu la présence d'une amie Chilienne commune (une jeune femme qui fut l'assistante de Marìa Soledad pendant plusieurs années). Je brûlais de poser une question sur elle et me retint au dernier moment. Quand le programme de la soirée fut finie et qu'il ne restait dans la pièce que l'animatrice et mon employée, je m'enhardis à poser la question sur son lien avec mon amie Sud-Américaine. D'abord méfiante, la québécoise finit par se dérider en constatant que nous avions bel et bien une amie commune. Elle avait apparemment une très haute estime de mon amie native de Vina Del Mar. Elle me demanda si je connaissais les dernières œuvres de celle-ci. Comme je répondais par la négative en disant que je n'avais plus de temps en ce moment pour me consacrer à Facebook, elle me montra un dossier des nouvelles œuvres que commercialisait notre chère amie. Je fus alors abasourdi de voir au milieu de celle-ci une version espagnole de mon roman Chute Ascendante. La couverture était dans les mêmes teintes et du même design, seulement à la place des montgolfières entourant l'avatar comic de Marìa Soledad, il y avait des balais volant, dont certains étaient chevauchés par des sorcières.
- J'étais invité sur un plateau de télévision où l'était également Jean-François Copé. L'animateur me demandait un peu avec malice quels étaient mes commentaires sur ce qui se passait à l'UMP en ce moment. Je répondis sans détour qu'on avait atteint le comble du ridicule et du pathétique mais que je n'attaquerais aucunement personnellement monsieur Copé, parce qu'on ne frappe pas sur un adversaire à terre. Surtout quand, de plus, celui-ci se montre suffisamment doué pour s'enfoncer lui-même sans cesse au-delà de toutes limites. L'animateur était un peu déçu que cela ne vire pas entre JFC et moi à l'affrontement attendu et au clash si recherché pour booster l'audimat. Le sujet tomba alors sur Johnny Hallyday, on me demanda également ce que j'avais à dire à son sujet. Je répondis que Johnny était Johnny, qu'il était un fantastique showman mais qu'il demeurait une personnalité un peu simplette et manquant d'envergure, qu'il ne pouvait donc pas faire l'objet de telles responsabilités ou d'un tel débat. Jean-François Copé me demanda alors les yeux dans les yeux si je n'étais pas tout simplement jaloux de l'"idole des jeunes", de son statut d'éternel numéro 1. La moutarde me monta alors un peu au nez et je disais ne vouloir nullement égratigner un tel artiste mais que ses compromissions à droite et à gauche dans toutes sortes d'affaires et l'inanité de ses jugements faisaient de lui une personnalité hors-course. Je faisais remarquer qu'il avait par le passé pu apparaître, à la manière d'un Zinedine Zidane ou d'un Yannick Noah, comme un individu providentiel mais qu'il avait depuis longtemps montré à quel point ce n'était pas le cas. Ses limites intellectuelles étaient évidentes, son bling-bling et sa vulgarité étaient affligeants. J'étais sans appel, il devait rester dans son domaine et ne plus chercher à braquer davantage les projecteurs sur lui. Copé commençait à adopter une dialectique politique creuse faite de contradictions et je me désintéressais de ces propos, faisant une fixation sur son nez qui était bien décidément fort proéminent. N'y tenant plus, je me levai de ma chaise et me penchai vers lui pour lui mordre son appendice nasal. Je me retournais pour voir les réactions autour de moi et vis Cyril Hanouna qui se marrait comme une baleine, plié en deux. L'animateur de tout à l'heure avait disparu.
- Je tenais un grand gîte avec une amie. Nous recevions des séminaires de développement personnel et d'autres manifestations artistiques en tous genres. Il y avait constamment au moins une trentaine de résidents et nous travaillions d'arrache-pied. Pour alléger nos peines, nous décidions d'embaucher quelqu'un. Juste au moment où nous prenions cette décision, une femme habituée à venir chez nous se manifesta pour nous demander si nous cherchions un(e) employé(e). J'hésitais, cette femme était un peu particulière, capable de mal parler sous le coup de la colère. Elle était ouvertement lesbienne, incarnant un cliché "camionneur". Elle faisait plus d'un mètre quatre-vingt, avait des épaules musclées et un air patibulaire. Elle avait à peine trente ans mais en paraissait beaucoup plus, elle ressemblait à Charles Biétry. Son visage bouffi ne respirait pas la bonne santé. Pour toutes ces raisons, je me posais des questions quant à l'image qu'elle renvoyait aux clients. Elle était certes profondément généreuse et pouvait se montrer zélée à la tâche, mais ses croyances farfelues et son enclin à l'exaltation pouvait la rendre aussi limite dangereuse. Elle me semblait résolument trop envahissante, trop peu discrète et trop grande-gueule pour ce poste. Mon amie me laissait seul choisir. Je finis par l'accepter à l'essai, n'ayant personne d'autre sous la main et ne voulant pas perdre du temps à chercher... Au bout de quelques semaines, tout se passait très bien. Elle invita alors un groupe de ses amies, des artistes lesbiennes québécoises qui ne se mélangeaient pas volontiers aux étrangers à leur clan. Ces femmes, toutes du même look que notre employée (cheveux courts grisonnant, teint reflétant des excès en différents genres), tinrent pendant une semaine un séminaire d'art-thérapie spécialement orienté sur la peinture. Un soir, n'ayant rien d'autre à faire, je restai assister à leur programme. Celle qui animait la session ne voulait pas de ma présence au départ mais notre employée plaida ma cause et sut la convaincre (même si je pense que c'est mon seul statut de propriétaire des lieux qui l'a amené à me tolérer). Je suivais ce qui se passait d'un œil distrait, j'étais fatigué, somnolent. A un moment, quelque chose aperçu furtivement sur le rétroprojecteur me sortit de ma rêverie. J'avais entraperçu le Skype de l'animatrice et y avait vu la présence d'une amie Chilienne commune (une jeune femme qui fut l'assistante de Marìa Soledad pendant plusieurs années). Je brûlais de poser une question sur elle et me retint au dernier moment. Quand le programme de la soirée fut finie et qu'il ne restait dans la pièce que l'animatrice et mon employée, je m'enhardis à poser la question sur son lien avec mon amie Sud-Américaine. D'abord méfiante, la québécoise finit par se dérider en constatant que nous avions bel et bien une amie commune. Elle avait apparemment une très haute estime de mon amie native de Vina Del Mar. Elle me demanda si je connaissais les dernières œuvres de celle-ci. Comme je répondais par la négative en disant que je n'avais plus de temps en ce moment pour me consacrer à Facebook, elle me montra un dossier des nouvelles œuvres que commercialisait notre chère amie. Je fus alors abasourdi de voir au milieu de celle-ci une version espagnole de mon roman Chute Ascendante. La couverture était dans les mêmes teintes et du même design, seulement à la place des montgolfières entourant l'avatar comic de Marìa Soledad, il y avait des balais volant, dont certains étaient chevauchés par des sorcières.
- J'étais invité sur un plateau de télévision où l'était également Jean-François Copé. L'animateur me demandait un peu avec malice quels étaient mes commentaires sur ce qui se passait à l'UMP en ce moment. Je répondis sans détour qu'on avait atteint le comble du ridicule et du pathétique mais que je n'attaquerais aucunement personnellement monsieur Copé, parce qu'on ne frappe pas sur un adversaire à terre. Surtout quand, de plus, celui-ci se montre suffisamment doué pour s'enfoncer lui-même sans cesse au-delà de toutes limites. L'animateur était un peu déçu que cela ne vire pas entre JFC et moi à l'affrontement attendu et au clash si recherché pour booster l'audimat. Le sujet tomba alors sur Johnny Hallyday, on me demanda également ce que j'avais à dire à son sujet. Je répondis que Johnny était Johnny, qu'il était un fantastique showman mais qu'il demeurait une personnalité un peu simplette et manquant d'envergure, qu'il ne pouvait donc pas faire l'objet de telles responsabilités ou d'un tel débat. Jean-François Copé me demanda alors les yeux dans les yeux si je n'étais pas tout simplement jaloux de l'"idole des jeunes", de son statut d'éternel numéro 1. La moutarde me monta alors un peu au nez et je disais ne vouloir nullement égratigner un tel artiste mais que ses compromissions à droite et à gauche dans toutes sortes d'affaires et l'inanité de ses jugements faisaient de lui une personnalité hors-course. Je faisais remarquer qu'il avait par le passé pu apparaître, à la manière d'un Zinedine Zidane ou d'un Yannick Noah, comme un individu providentiel mais qu'il avait depuis longtemps montré à quel point ce n'était pas le cas. Ses limites intellectuelles étaient évidentes, son bling-bling et sa vulgarité étaient affligeants. J'étais sans appel, il devait rester dans son domaine et ne plus chercher à braquer davantage les projecteurs sur lui. Copé commençait à adopter une dialectique politique creuse faite de contradictions et je me désintéressais de ces propos, faisant une fixation sur son nez qui était bien décidément fort proéminent. N'y tenant plus, je me levai de ma chaise et me penchai vers lui pour lui mordre son appendice nasal. Je me retournais pour voir les réactions autour de moi et vis Cyril Hanouna qui se marrait comme une baleine, plié en deux. L'animateur de tout à l'heure avait disparu.

Nuit du jeudi 17 au vendredi 18 juillet 2014
J'étais en voiture du côté de Rennes. C'était la fin de l'été, le temps était couvert. Le soir tombait, il y avait un vent à décorner les bœufs. Ce tableau parfait de fin consommée de la belle saison était un peu sinistre. Il me semblait voir au milieu des bourrasques s'agiter les hauts-de-forme des sorcières préparant l'hiver. Je m'arrêtai sur le bas côté en voyant l'enseigne d'une auberge. Il se mit à pleuvoir juste quand je sortais de la voiture. La tenante de l'auberge était une pulpeuse espagnole d'une cinquantaine d'années, elle me reçut fort chaleureusement. Elle me prépara d'abord un copieux repas bien chaud qui s'avéra fort succulent. Elle m'invita à préparer le dessert en sa compagnie, une entreprise qui se révéla fort sensuelle. Puis, elle m'adressa un clin d'œil alors que j'allais chercher mes affaires dans ma voiture pour les conduire à la chambre. Quand je revins lui demander où se situaient mes appartements, elle me répondit avec une voix délicieuse qu'elle n'avait aucune chambre pour moi... mais que si je n'y voyais pas d'inconvénient, elle pouvait m'accueillir au fond de son lit. Un frisson me glissa le long de l'épine dorsale. Je n'arrivais pas à articuler de réponse et finis je pense par faire un signe de positif de la tête avant de me pencher pour l'embrasser. Elle m'accueillit dans sa couche tel une amoureuse le ferait d'un chevalier revenant d'une juste guerre. J'étais béat, me sentant un peu en cette situation comme Hippolyte Girardot dans "Mariage et conséquences" (le film de Joel Hopkins).
J'étais en voiture du côté de Rennes. C'était la fin de l'été, le temps était couvert. Le soir tombait, il y avait un vent à décorner les bœufs. Ce tableau parfait de fin consommée de la belle saison était un peu sinistre. Il me semblait voir au milieu des bourrasques s'agiter les hauts-de-forme des sorcières préparant l'hiver. Je m'arrêtai sur le bas côté en voyant l'enseigne d'une auberge. Il se mit à pleuvoir juste quand je sortais de la voiture. La tenante de l'auberge était une pulpeuse espagnole d'une cinquantaine d'années, elle me reçut fort chaleureusement. Elle me prépara d'abord un copieux repas bien chaud qui s'avéra fort succulent. Elle m'invita à préparer le dessert en sa compagnie, une entreprise qui se révéla fort sensuelle. Puis, elle m'adressa un clin d'œil alors que j'allais chercher mes affaires dans ma voiture pour les conduire à la chambre. Quand je revins lui demander où se situaient mes appartements, elle me répondit avec une voix délicieuse qu'elle n'avait aucune chambre pour moi... mais que si je n'y voyais pas d'inconvénient, elle pouvait m'accueillir au fond de son lit. Un frisson me glissa le long de l'épine dorsale. Je n'arrivais pas à articuler de réponse et finis je pense par faire un signe de positif de la tête avant de me pencher pour l'embrasser. Elle m'accueillit dans sa couche tel une amoureuse le ferait d'un chevalier revenant d'une juste guerre. J'étais béat, me sentant un peu en cette situation comme Hippolyte Girardot dans "Mariage et conséquences" (le film de Joel Hopkins).

Nuit du vendredi 18 au samedi 19 juillet 2014
- J'étais dans un champ d'herbes avec Pedro Sangeon. Le soleil était au zénith, aucun nuage ne troublait la pureté de l'azur. Nous étions allongés par terre, en train de faire des collages.
- Je retrouvais Alexis L., un ancien camarade du collège Anselme Mathieu (Avignon). Je le retrouvais tel qu'il était adolescent, il était alors un punk sataniste mis au ban de notre classe de rappeurs. Il était d'autant plus mal accepté qu'il rencontrait du succès auprès des filles et était arrivé en cours d'année. J'étais très heureux de le revoir, mes sens étaient ravis. Je m'approchais de lui et lui tournais autour un peu comme un chat avec une souris. Je lui saisis sa grande mèche de cheveux (il était rasé à blanc avec une longue mèche juste sur l'avant du dessus du crâne). Je caressais ses seuls cheveux apparents puis collai mes lèvres sur les siennes. Il se recula en poussant un râle de surprise qui me permit d'insérer ma langue dans sa bouche.
- J'étais dans un village de campagne, c'était un soir d'été. Il se préparait là un défilé. J'attendais que celui-ci commence. Bientôt, les chars se mirent en route mais, à ma grande déception, ils étaient vides. Ces chars arboraient des masques rieurs quelquefois un peu effrayants, tout était d'une couleur dominante bleu pâle. Je demandais aux badauds alentour pourquoi ces chars processionnaient alors qu'ils étaient vides, on me répondit que ce n'était qu'une répétition, que le véritable défilé aurait lieu à la nuit tombante, quelques deux heures plus tard. On m'expliquait également que ce vrai défilé s'accomplirait dans l'autre sens, c'était ceux qui étaient là en tête de cortège qui fermeraient la marche et ce point de départ où nous étions serait le point d'arrivée, le lieu du spectacle final et des nombreuses festivités l'accompagnant. J'étais tout de même un peu déçu, je ne savais pas si j'aurais la patience d'attendre jusque là...
- C'était un matin d'hiver, le jour se levait à peine. J'entrais dans une boulangerie pour y acheter une viennoiserie. La boulangerie était très lumineuse, très coquette et chaleureuse avec un intérieur en bois foncé donnant une teinte rustique faisant saliver. Je fus très surpris d'y retrouver un visage familier. L'homme qui tenait la caisse de cette boulangerie était un jeune homme blond qui travaillait autrefois au Troc de l'Île de la Courtine (Avignon). Je me demandais si lui aussi me reconnaissais. Cela avait l'air d'être le cas, il m'adressait un air de connivence. Perturbé, je ne savais plus ce que je voulais au juste. En regardant l'étalage, mes yeux tombèrent sur une appétissante tarte recouverte d'une pêche à l'eau-de-vie et je portai mon choix sur celle-ci. Je demandais également des tartines de Saint-Môret.
- Je retrouvais Manorama au détour d'une manifestation. Nous étions tous les deux un peu gênés de nous retrouver ainsi, je lui trouvais l'air plus agité que d'habitude, elle dégageait quelque chose de lugubre (Manorama est une personne spéciale : elle est tellement irritable et irritante que cela finit par devenir pour elle une arme fatale de séduction. Son comportement est tellement prononcé en ce sens que si l'on fait l'effort de passer cette barrière, on ne peut que s'attendrir et tomber sous son charme). Je ne savais quelle attitude adopter, je ne savais si elle souhaitait que je m'intéressasse à elle davantage ou non. Je me remémorais des amis qui l'appelaient toujours Manoramix.
- J'étais dans un champ d'herbes avec Pedro Sangeon. Le soleil était au zénith, aucun nuage ne troublait la pureté de l'azur. Nous étions allongés par terre, en train de faire des collages.
- Je retrouvais Alexis L., un ancien camarade du collège Anselme Mathieu (Avignon). Je le retrouvais tel qu'il était adolescent, il était alors un punk sataniste mis au ban de notre classe de rappeurs. Il était d'autant plus mal accepté qu'il rencontrait du succès auprès des filles et était arrivé en cours d'année. J'étais très heureux de le revoir, mes sens étaient ravis. Je m'approchais de lui et lui tournais autour un peu comme un chat avec une souris. Je lui saisis sa grande mèche de cheveux (il était rasé à blanc avec une longue mèche juste sur l'avant du dessus du crâne). Je caressais ses seuls cheveux apparents puis collai mes lèvres sur les siennes. Il se recula en poussant un râle de surprise qui me permit d'insérer ma langue dans sa bouche.
- J'étais dans un village de campagne, c'était un soir d'été. Il se préparait là un défilé. J'attendais que celui-ci commence. Bientôt, les chars se mirent en route mais, à ma grande déception, ils étaient vides. Ces chars arboraient des masques rieurs quelquefois un peu effrayants, tout était d'une couleur dominante bleu pâle. Je demandais aux badauds alentour pourquoi ces chars processionnaient alors qu'ils étaient vides, on me répondit que ce n'était qu'une répétition, que le véritable défilé aurait lieu à la nuit tombante, quelques deux heures plus tard. On m'expliquait également que ce vrai défilé s'accomplirait dans l'autre sens, c'était ceux qui étaient là en tête de cortège qui fermeraient la marche et ce point de départ où nous étions serait le point d'arrivée, le lieu du spectacle final et des nombreuses festivités l'accompagnant. J'étais tout de même un peu déçu, je ne savais pas si j'aurais la patience d'attendre jusque là...
- C'était un matin d'hiver, le jour se levait à peine. J'entrais dans une boulangerie pour y acheter une viennoiserie. La boulangerie était très lumineuse, très coquette et chaleureuse avec un intérieur en bois foncé donnant une teinte rustique faisant saliver. Je fus très surpris d'y retrouver un visage familier. L'homme qui tenait la caisse de cette boulangerie était un jeune homme blond qui travaillait autrefois au Troc de l'Île de la Courtine (Avignon). Je me demandais si lui aussi me reconnaissais. Cela avait l'air d'être le cas, il m'adressait un air de connivence. Perturbé, je ne savais plus ce que je voulais au juste. En regardant l'étalage, mes yeux tombèrent sur une appétissante tarte recouverte d'une pêche à l'eau-de-vie et je portai mon choix sur celle-ci. Je demandais également des tartines de Saint-Môret.
- Je retrouvais Manorama au détour d'une manifestation. Nous étions tous les deux un peu gênés de nous retrouver ainsi, je lui trouvais l'air plus agité que d'habitude, elle dégageait quelque chose de lugubre (Manorama est une personne spéciale : elle est tellement irritable et irritante que cela finit par devenir pour elle une arme fatale de séduction. Son comportement est tellement prononcé en ce sens que si l'on fait l'effort de passer cette barrière, on ne peut que s'attendrir et tomber sous son charme). Je ne savais quelle attitude adopter, je ne savais si elle souhaitait que je m'intéressasse à elle davantage ou non. Je me remémorais des amis qui l'appelaient toujours Manoramix.

Nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet 2014
- J'avais l'occasion de faire venir Gonzalo Higuain à l'O.M. quasi-gratuitement. Je me déplaçais à la Commanderie pour en aviser les dirigeants, ceux-ci étaient fort ravis d'obtenir un joueur de cette qualité en transfert gratuit, d'autant que leur moral était en berne après le départ de Mathieu Valbuena pour le FC Valence. Ma nouvelle les tirait d'une immense morosité due à la situation financière du club. Un d'eux me questionnait tout de même sur la raison de cette possibilité, j'expliquais que le Napoli avait trouvé mieux comme avant-centre et avaient été déçus du rendement du franco-argentin durant la coupe du monde. La vérité était bien sûre un peu différente... En réalité, Higuain s'était fâché avec la mafia napolitaine et ne pouvait revenir au club sans risquer sa peau. Je me rendais ensuite au Vélodrome, l'ambiance était tout aussi morose, le stade s'attendant à être déserté suite au tarif réclamé par la municipalité. Je ne m'éternisais pas et remontais en voiture pour rentrer chez moi. A peine démarré, je me retrouvais comme dans un monde parallèle. Je n'étais plus du tout dans une ville mais dans une improbable paysage désert et rempli d'obstacles où poussaient des cactus et de curieuses architectures végétales semblant faites de corail fossilisé. Cela ressemblait un peu à un fond sous-marin, je peinais à y trouver un itinéraire en voiture. Je finis par sortir me rendre mieux compte de là où je me trouvais, je montais sur un rocher et pouvais ainsi voir plus loin alentour. On voyait la mer, mais aucune trace de ville, de route ou de quelconque civilisation. La côte était montagneuse, évoquant les calanques.
- J'avais l'occasion de faire venir Gonzalo Higuain à l'O.M. quasi-gratuitement. Je me déplaçais à la Commanderie pour en aviser les dirigeants, ceux-ci étaient fort ravis d'obtenir un joueur de cette qualité en transfert gratuit, d'autant que leur moral était en berne après le départ de Mathieu Valbuena pour le FC Valence. Ma nouvelle les tirait d'une immense morosité due à la situation financière du club. Un d'eux me questionnait tout de même sur la raison de cette possibilité, j'expliquais que le Napoli avait trouvé mieux comme avant-centre et avaient été déçus du rendement du franco-argentin durant la coupe du monde. La vérité était bien sûre un peu différente... En réalité, Higuain s'était fâché avec la mafia napolitaine et ne pouvait revenir au club sans risquer sa peau. Je me rendais ensuite au Vélodrome, l'ambiance était tout aussi morose, le stade s'attendant à être déserté suite au tarif réclamé par la municipalité. Je ne m'éternisais pas et remontais en voiture pour rentrer chez moi. A peine démarré, je me retrouvais comme dans un monde parallèle. Je n'étais plus du tout dans une ville mais dans une improbable paysage désert et rempli d'obstacles où poussaient des cactus et de curieuses architectures végétales semblant faites de corail fossilisé. Cela ressemblait un peu à un fond sous-marin, je peinais à y trouver un itinéraire en voiture. Je finis par sortir me rendre mieux compte de là où je me trouvais, je montais sur un rocher et pouvais ainsi voir plus loin alentour. On voyait la mer, mais aucune trace de ville, de route ou de quelconque civilisation. La côte était montagneuse, évoquant les calanques.

Nuit du dimanche 20 au lundi 21 juillet 2014
- J'organisais un grand séminaire de Marìa Soledad en forêt, dans les Apennins (Italie). Il y avait une cinquantaine de participants venus du monde entier, parmi eux une poignée de français, beaucoup de notables et de célébrités. Les activités étaient presque constamment en extérieur. La forêt était grasse, touffue, nous étions au plus haut du printemps. Le troisième jour fut plus chaud que les jours, nous avions prévu de pique-niquer sur un terrain vague sans ombre, mais n'avons pas tenu longtemps. Par chance, la propriétaire d'une immense maison à côté nous a ouvert son salon. Nous avons donc déjeuné chez l'habitant dans cette riche demeure. Il y avait un grand écran de télévision jouant un match de Rugby (Italie-Eire). Une femme du groupe disait qu'elle aimait le rugby, je m'indignais, disant que ce n'était que de la violence, de la lutte grossière avec des règles pointues incompréhensibles. Soledad disait que, certes le rugby était violent, mais que le football l'était presque tout autant. J'ulcérais. Après avoir ravalé ma salive, j'articulai : "Oui, tu dis ça parce que tu ne regardes que les matchs de l'équipe du Brésil. Et les Brésiliens ne savent plus jouer au football, alors ils foutent des coups...". Je ne saurais pas dire si ma saillie avait fait mouche ou si elle avait jeté un froid. Après un silence, le sujet de conversation a changé. Arrivés au sixième et dernier jour du séminaire intensif, je me retrouvais avec une poignée de français que je connaissais. Nous commandions des sandwiches dans une cabane en bois à la lisière de la forêt. Parmi notre petit groupe, il n'y avait, mis à part moi, qu'un seul homme. Un jeune nommé Cyril, résidant à Millau. Il demanda un sandwich à la mode de São Paulo, sous prétexte qu'il avait soi-disant de la famille là-bas.
- J'étais au Brésil, au beau milieu de la forêt Amazonienne. Je commençais à être fatigué et déshydraté. Par bénédiction, j'entendis bientôt le son cristallin d'une cascade. Je m'approchais de là où venait le son et pus bientôt la distinguer à travers les touffus feuillages. J'étais tout près, j'allais me précipiter sous cette eau bienfaitrice quand je fus arrêté dans mon élan et plongé dans un état de béatitude. Une jeune femme se tenait sous la cascade, elle était à demi-nue (ne portant qu'un cache-sexe). La jeune femme semblait être une naïade. Sa peau brune semblait très sucrée. Elle se retourna vers moi et me sourit largement avec douceur et un voile de mystère. J'étais figé, suspendu à elle. Des chants d'oiseaux, que je n'avais pas remarqué auparavant, retentissaient de toute part. Un colibri multicolore vint même se poser sur le bras droit tendu de la femme de la cascade. J'allais pour parler, essayant péniblement de mouvoir mon visage, mais mon interlocutrice mit un doigt sur sa bouche en m'invitant délicatement au silence. Puis, elle m'invitait à me rapprocher. Sortant difficilement de mon état, je commençai à me déplacer, mes pas étaient formidablement lents. La créature de la cascade me fixait, elle exerçait sur moi un pouvoir suave, de grande force et grande douceur, elle semblait une araignée me tenant dans sa toile. Lorsque j'arrivais à trois pas d'elle et commençais à recevoir de l'eau de la cascade sur ma tête en surchauffe, elle me fit signe de m'arrêter, ce que je fis instantanément comme si j'eus affaire à Messmer. Des oiseaux joyeux vinrent voler autour de moi. Ils avaient l'air d'exécuter une danse, ils m'entraînaient dans un tourbillon de couleurs et de sons. Leurs chants étaient de plus en plus intenses, de plus en plus beaux. Des plumes tombaient sur mes épaules, certains oiseaux vinrent bientôt aussi s'y accrocher. La femme me faisant face se recroquevilla petit-à-petit sur elle-même, elle semblait entrer dans un état méditatif profond. Soudain, il y eut un grand bruit me faisant un peu tressaillir, on aurait dit l'envol d'un rapace invisible. La naïade commença alors à se déplier et autour d'elle se déroula une immense roue de plumage, semblable à celle des paons. La mâchoire me tombait, la chose était surnaturelle. Ce plumage semblait bien partir de son dos que j'avais pourtant longuement mangé des yeux il y a quelques instants et qui ne portait aucun autre signe particulier que d'être d'une beauté délicieuse. Lorsque cette roue s'était déployée, les oiseaux avaient immédiatement cessé leurs activités, il n'y avait plus que des plumes qui tourbillonnaient dans l'air et, semble-t-il, aussi quelques fleurs. Des fleurs qui expliquaient peut-être ce soudain exquis parfum qui avait pris possession de l'espace. J'inhalais ces effluves de tous mes sens, de toute ma peau, de toute mon âme. L'instant dura une éternité. Une éternité à laquelle ma maîtresse finit par donner fin en se recroquevillant à nouveau, ce qui fit se rentrer son plumage. Lorsque cette roue disparut, les oiseaux reprirent leur tralala et la femme se releva et m'invita à venir se rapprocher d'elle. J'obtempérais et me remis en marche, je réalisais alors que j'étais gaugé, je n'en avais eu jusque là aucunement conscience. Lorsque je fus juste en face de mon enchanteresse, celle-ci posa ses magnifiques mains sur mes épaules dénudées (je portais un débardeur de couleur verte, comme celui que j'avais enfant avec ma cousine-jumelle, à l'époque où celle-ci et moi appelions cela un "décapsuleur"). Son toucher était d'une redoutable délicatesse. Elle m'effleurait juste du bout de la pulpe de ses doigts, l'effet était ravageur, je frissonnais d'extase, j'étais pénétré d'intensité. Des courants chauds et doux irradiaient tout mon être, créant des feux d'artifice en mon cœur. Progressivement, avec une lenteur sublime, elle approcha ses lèvres des miennes. Je n'osais pas faire le chemin de mon côté, la laissant seule maître à bord. Lorsque nos lèvres se rencontrèrent, elles parcoururent un long chemin d'éveil et d'union avant de s'ouvrir. Lorsqu'elles s'ouvrirent, ma compagne fut la première à insérer sa langue en moi. J'eus alors une surprise un léger moment effrayante, je sentais un animal visqueux sortait de sa bouche pour investir la mienne. C'était une espèce de serpent. Son corps était doux et moelleux, nos langues s'étreignaient autour de ce serpent qui servait d'axe à nos danses et arabesques. J'avais l'impression que ce serpent avançant bien droit incarnait l'immobile Shiva autour duquel nos langues incarnaient la dansante Shakti. Le reptile finit par être entièrement dans ma bouche, ce qui me procurait des prémices d'un haut-le-cœur que je voyais se profiler inévitablement. Mais au moment où je ne pouvais plus lutter contre celui-ci se passa un évènement inattendu : le serpent planta ses crocs dans mon palais. Il inoculait dans celui-ci un liquide chaud et onctueux, son goût était un délice d'une intensité et d'une richesse inconcevables (cela ressemblait peut-être à la fameuse liqueur pourpre du "Mystère de la Patience" de Jostein Gaarder).
- Je marchais le long des allées de l'Oulle, à Avignon. J'étais au bras d'une jeune femme blonde que je ne connaissais pas mais avec qui j'étais manifestement en couple. Cette femme avait un air angélique et très discret, ses longs cheveux bouclés balançaient délicatement au rythme de ses pas. Nous passions l'après-midi à flâner, il faisait très chaud. Nous avons traversé un bras du Rhône pour nous rendre sur l'île de la Barthelasse. Quand le soleil déclina, nous sommes revenus au point initial, nous étions maintenant les seuls à déambuler ici ainsi. Ma compagne me lâcha la main sans prévenir. Instantanément, je lâchais en retour ses frêles épaules et m'immobilisais, ne sachant pas à quoi m'attendre. Elle se mit alors à genoux devant moi dans une posture religieuse. Elle me regardait dévotement de ses intenses yeux verts. Elle me dit d'une voix résonnante que j'avais l'impression d'entendre juste à mon oreille : "Je t'aime. Je te vénère. Je suis à toi."
- Nous étions un groupe d'une douzaine de personnes évoluant dans un pays enchanté. A la tête de ce groupe, il y avait Marìa Soledad Domec. Mais rapidement, la papesse de l'esotérotisme nous a faussé compagnie. C'était lors d'un premier meurtre ayant touché les responsables de la région, la Sud-Américaine nous avait laissés pour enquêter seule sur cette affaire. Cet assassinat a été le premier d'une série noire devenant de plus en plus préoccupante. Tous nos responsables tombaient les uns après les autres et l'on se sentait terriblement menacés à chaque instant. Nous resserrions donc nos rangs, ne nous quittant plus. J'étais un peu à la tête du groupe, en compagnie de mon amie Danièle Azout et d'un jeune garçon aux grands cheveux bruns hirsutes. Cet adolescent était un peu planeur mais avait une excellente intuition, une espèce de sixième sens auquel on se fiait, il nous servait donc souvent de guide. Ses cheveux masquaient son visage boutonneux, il était très timide mais je parvenais souvent à le faire rire. Nous avons tous quitté nos logements respectifs (qui ressemblaient à ceux des hobbits) et nous sommes partis sur les routes, sur les traces de ou des assassins. Notre pays était surtout constitué d'épaisses forêts luxuriantes. Il planait souvent des formes sombres et menaçantes autour de nous, nous avions l'impression d'être pris en chasse par Vol-de-Mort. Danièle était particulièrement vaillante à mes côtés, arborant fièrement ses couleurs et une tenace positive attitude. Un jour, nous étions perdus, nous ne reconnaissions plus rien. L'endroit où nous étions ne figurait pas sur nos cartes. Nous étions encerclés par la mer, comme si nous étions sur une île alors que nous avions toujours marché à pied et sans traverser le moindre pont. Un grand black intrépide et jovial s'auto-désigna pour partir en éclaireur, il revint en nous certifiant que nous étions en Guadeloupe. Je fus rassuré, je connaissais du monde dans la place. J'annonçais que nous devions alors nous rendre au Gosier, au domicile de mon ami Jean-Luc Pomares. Quand nous arrivâmes chez lui, nous sonnâmes et personne ne nous répondit. Nous avons alors fait le mur et avons escaladé le portail. Je portais les plus petits, faisait la courte échelle aux autres. Au final, il ne restait plus que moi et notre éclaireur, nous n'avions pas grand effort à faire, c'était pour nous juste un saut de haie de moyenne difficulté. Nous sommes entrés dans la maison de Jean-Luc qui était restée ouverte. Dès que nous fumes à l'intérieur, nous nous arrêtions net, on entendait un grand bruit comme un moteur. C'était un ronflement, il venait de l'étage supérieur, quelqu'un y dormait. Nous avons monté l'escalier blanc en colimaçon et sommes entrés dans la très grande chambre. Jean-Luc y dormait, imperturbable, les stores étaient descendus, la pièce était obscure. Il se tenait étendu sur le dos, perdu dans un lit gigantesque. Nous avons essayé de le réveiller par tous les moyens, rien n'y a fait. C'était comme si mon ami guadeloupéen avait été piqué par la mouche tsé-tsé. Nous avons fini par abandonner et nous sommes tous installés au rez-de-chaussée de l'immense propriété. Beaucoup avaient des affaires à laver et j'entrepris de faire fonctionner la machine à laver. L'essorage ne partit pas automatiquement, il me fallait à chaque fois le lancer manuellement après le programme de lavage. J'essayais tant bien que mal de cacher ce dysfonctionnement à mes compagnons. Nous nous sommes tous endormis à la nuit tombée et sommes repartis à l'aube. J'ai pris soin de laisser un message à mon dormeur, un message que j'ai écrit avec une plume d'oie trempée dans de l'encre de Chine noire sous forme liquide. Une fois le message rédigé, je l'ai mis dans une enveloppe que j'ai scellée par un cachet de cire. J'ai laissé le tout en évidence sur la grande table ronde et grise du jardin. Je l'informais de notre passage et le remerciais. Nos aventures durèrent encore longtemps, nous avions l'impression d'être victime de drogues, beaucoup de choses n'étaient pas cohérentes. Ainsi, sans avoir traversé quelque mer, nous fumes rapidement hors de Guadeloupe et de nouveau dans notre pays enchanté. Mais celui-ci, jadis si coloré et joyeux, était devenu bien moribond comme si Palpatine s'en était emparé. Nous commencions à distinguer un peu mieux nos adversaires, nous les voyions parfois sous la forme d'oiseaux gris nous espionnant ou sous la forme de marionnettes vivantes. Nous avons rejoint une cité médiévale désertée. Nous nous sommes installés ici. Je sentais que c'était ici qu'allait se dérouler la lutte finale, j'étais très confiant sur son issue heureuse pour nous. J'avais pu observer que je pouvais vaincre nos adversaires avec le pouvoir de ma pensée, ainsi j'avais en concentrant mon énergie détruit plusieurs marionnettes espionnes. Nous rencontrâmes un de nos responsables qui était le dernier à être en vie, il venait d'essuyer une tentative d'assassinat lui aussi, mais avait survécu. J'y voyais encore la confirmation d'un excellent signe, pour la première fois un meurtre avait échoué, il y avait un survivant. L'homme ressemblait à un nain, il était barbu, bossu et fort âgé, il me semblait qu'il avait un statut particulièrement important, il n'était pas un simple responsable-veilleur comme l'étaient la majorité des morts de ces dernières semaines. L'homme me disait qu'il savait où aller pour trouver les agresseurs et les mettre hors d'état de nuire. Malheureusement, il ne pouvait plus se servir de ses jambes, blessées au cours de la tentative de meurtre. Je le pris donc sur mes épaules. Sa longue robe pourpre ornée de pierres semi-précieuses me tombait quelque peu sur le visage et je ne voyais pas plus loin que le bout de mes pieds. Mais je marchais tout de même avec assurance, l'homme fiché sur mes épaules me guidait. Sa voix était rassurante. Je remarquai une pièce d'un euro à mes pieds. Instinctivement, je faillis me baisser pour m'en saisir. Heureusement, je ne pouvais pas le faire, j'aurais fait tomber mon passager. J'en parlais à celui-ci qui me dit que c'était un piège de la part des spadassins, qu'ils plaçaient là des pièces pour nous acheter et nous faire suivre une mauvaise voie. Effectivement, cette pièce n'était pas seule, il y en avait à tous les deux pas, entraînant qui les suivait vers une voie qui était opposée à celle que mon passager-GPS m'indiquait. Ce n'était pas toujours des pièces d'un euro, il y avait aussi des sesterces et même à un moment un louis d'or. Un homme au nez pointu, aux yeux plissés et aux longs cheveux et barbe noirs, essaya de se jeter sur nous. Par ma pensée, sans que mes mains ne quittent les genoux de mon compagnon, j'ai réussi à le désarçonner. J'ai créé un bouclier éléctro-magnétique autour de nous, un bouclier dans lequel il est venu se heurter et qui l'a changé en une espèce de poupée jouant des cymbales. Nous approchions du lieu où nous devions nous rendre, cela formait comme une entrée de catacombes. Il y faisait froid et sombre. Mon passager me demanda à être reposé au sol, j'obtempérais. Il inspectait les traces sur le sol, les humait. Un homme aux longs cheveux blonds habillé d'un éblouissant habit vert a tenté de m'occire. J'ai fait apparaître une épée dans le creux de ma main droite et lui ai coupé la tête avec d'un mouvement précis et rapide comme l'éclair. La lame n'a rencontré aucune résistance. La tête de mon agresseur a volé loin, presque à perte de vue, finissant sa course en roulant. Seulement, elle n'est pas restée là... A ma grande stupeur, elle a redécollé du sol et s'est mis à emprunter une trajectoire adverse, elle me revenait comme un boomerang. Bientôt, elle fut presque à portée de ma main, mais elle se changea alors en une écumoire. Je regardais l'écumoire sous toutes les coutures avant de la laisser choir, amusé.
- J'organisais un grand séminaire de Marìa Soledad en forêt, dans les Apennins (Italie). Il y avait une cinquantaine de participants venus du monde entier, parmi eux une poignée de français, beaucoup de notables et de célébrités. Les activités étaient presque constamment en extérieur. La forêt était grasse, touffue, nous étions au plus haut du printemps. Le troisième jour fut plus chaud que les jours, nous avions prévu de pique-niquer sur un terrain vague sans ombre, mais n'avons pas tenu longtemps. Par chance, la propriétaire d'une immense maison à côté nous a ouvert son salon. Nous avons donc déjeuné chez l'habitant dans cette riche demeure. Il y avait un grand écran de télévision jouant un match de Rugby (Italie-Eire). Une femme du groupe disait qu'elle aimait le rugby, je m'indignais, disant que ce n'était que de la violence, de la lutte grossière avec des règles pointues incompréhensibles. Soledad disait que, certes le rugby était violent, mais que le football l'était presque tout autant. J'ulcérais. Après avoir ravalé ma salive, j'articulai : "Oui, tu dis ça parce que tu ne regardes que les matchs de l'équipe du Brésil. Et les Brésiliens ne savent plus jouer au football, alors ils foutent des coups...". Je ne saurais pas dire si ma saillie avait fait mouche ou si elle avait jeté un froid. Après un silence, le sujet de conversation a changé. Arrivés au sixième et dernier jour du séminaire intensif, je me retrouvais avec une poignée de français que je connaissais. Nous commandions des sandwiches dans une cabane en bois à la lisière de la forêt. Parmi notre petit groupe, il n'y avait, mis à part moi, qu'un seul homme. Un jeune nommé Cyril, résidant à Millau. Il demanda un sandwich à la mode de São Paulo, sous prétexte qu'il avait soi-disant de la famille là-bas.
- J'étais au Brésil, au beau milieu de la forêt Amazonienne. Je commençais à être fatigué et déshydraté. Par bénédiction, j'entendis bientôt le son cristallin d'une cascade. Je m'approchais de là où venait le son et pus bientôt la distinguer à travers les touffus feuillages. J'étais tout près, j'allais me précipiter sous cette eau bienfaitrice quand je fus arrêté dans mon élan et plongé dans un état de béatitude. Une jeune femme se tenait sous la cascade, elle était à demi-nue (ne portant qu'un cache-sexe). La jeune femme semblait être une naïade. Sa peau brune semblait très sucrée. Elle se retourna vers moi et me sourit largement avec douceur et un voile de mystère. J'étais figé, suspendu à elle. Des chants d'oiseaux, que je n'avais pas remarqué auparavant, retentissaient de toute part. Un colibri multicolore vint même se poser sur le bras droit tendu de la femme de la cascade. J'allais pour parler, essayant péniblement de mouvoir mon visage, mais mon interlocutrice mit un doigt sur sa bouche en m'invitant délicatement au silence. Puis, elle m'invitait à me rapprocher. Sortant difficilement de mon état, je commençai à me déplacer, mes pas étaient formidablement lents. La créature de la cascade me fixait, elle exerçait sur moi un pouvoir suave, de grande force et grande douceur, elle semblait une araignée me tenant dans sa toile. Lorsque j'arrivais à trois pas d'elle et commençais à recevoir de l'eau de la cascade sur ma tête en surchauffe, elle me fit signe de m'arrêter, ce que je fis instantanément comme si j'eus affaire à Messmer. Des oiseaux joyeux vinrent voler autour de moi. Ils avaient l'air d'exécuter une danse, ils m'entraînaient dans un tourbillon de couleurs et de sons. Leurs chants étaient de plus en plus intenses, de plus en plus beaux. Des plumes tombaient sur mes épaules, certains oiseaux vinrent bientôt aussi s'y accrocher. La femme me faisant face se recroquevilla petit-à-petit sur elle-même, elle semblait entrer dans un état méditatif profond. Soudain, il y eut un grand bruit me faisant un peu tressaillir, on aurait dit l'envol d'un rapace invisible. La naïade commença alors à se déplier et autour d'elle se déroula une immense roue de plumage, semblable à celle des paons. La mâchoire me tombait, la chose était surnaturelle. Ce plumage semblait bien partir de son dos que j'avais pourtant longuement mangé des yeux il y a quelques instants et qui ne portait aucun autre signe particulier que d'être d'une beauté délicieuse. Lorsque cette roue s'était déployée, les oiseaux avaient immédiatement cessé leurs activités, il n'y avait plus que des plumes qui tourbillonnaient dans l'air et, semble-t-il, aussi quelques fleurs. Des fleurs qui expliquaient peut-être ce soudain exquis parfum qui avait pris possession de l'espace. J'inhalais ces effluves de tous mes sens, de toute ma peau, de toute mon âme. L'instant dura une éternité. Une éternité à laquelle ma maîtresse finit par donner fin en se recroquevillant à nouveau, ce qui fit se rentrer son plumage. Lorsque cette roue disparut, les oiseaux reprirent leur tralala et la femme se releva et m'invita à venir se rapprocher d'elle. J'obtempérais et me remis en marche, je réalisais alors que j'étais gaugé, je n'en avais eu jusque là aucunement conscience. Lorsque je fus juste en face de mon enchanteresse, celle-ci posa ses magnifiques mains sur mes épaules dénudées (je portais un débardeur de couleur verte, comme celui que j'avais enfant avec ma cousine-jumelle, à l'époque où celle-ci et moi appelions cela un "décapsuleur"). Son toucher était d'une redoutable délicatesse. Elle m'effleurait juste du bout de la pulpe de ses doigts, l'effet était ravageur, je frissonnais d'extase, j'étais pénétré d'intensité. Des courants chauds et doux irradiaient tout mon être, créant des feux d'artifice en mon cœur. Progressivement, avec une lenteur sublime, elle approcha ses lèvres des miennes. Je n'osais pas faire le chemin de mon côté, la laissant seule maître à bord. Lorsque nos lèvres se rencontrèrent, elles parcoururent un long chemin d'éveil et d'union avant de s'ouvrir. Lorsqu'elles s'ouvrirent, ma compagne fut la première à insérer sa langue en moi. J'eus alors une surprise un léger moment effrayante, je sentais un animal visqueux sortait de sa bouche pour investir la mienne. C'était une espèce de serpent. Son corps était doux et moelleux, nos langues s'étreignaient autour de ce serpent qui servait d'axe à nos danses et arabesques. J'avais l'impression que ce serpent avançant bien droit incarnait l'immobile Shiva autour duquel nos langues incarnaient la dansante Shakti. Le reptile finit par être entièrement dans ma bouche, ce qui me procurait des prémices d'un haut-le-cœur que je voyais se profiler inévitablement. Mais au moment où je ne pouvais plus lutter contre celui-ci se passa un évènement inattendu : le serpent planta ses crocs dans mon palais. Il inoculait dans celui-ci un liquide chaud et onctueux, son goût était un délice d'une intensité et d'une richesse inconcevables (cela ressemblait peut-être à la fameuse liqueur pourpre du "Mystère de la Patience" de Jostein Gaarder).
- Je marchais le long des allées de l'Oulle, à Avignon. J'étais au bras d'une jeune femme blonde que je ne connaissais pas mais avec qui j'étais manifestement en couple. Cette femme avait un air angélique et très discret, ses longs cheveux bouclés balançaient délicatement au rythme de ses pas. Nous passions l'après-midi à flâner, il faisait très chaud. Nous avons traversé un bras du Rhône pour nous rendre sur l'île de la Barthelasse. Quand le soleil déclina, nous sommes revenus au point initial, nous étions maintenant les seuls à déambuler ici ainsi. Ma compagne me lâcha la main sans prévenir. Instantanément, je lâchais en retour ses frêles épaules et m'immobilisais, ne sachant pas à quoi m'attendre. Elle se mit alors à genoux devant moi dans une posture religieuse. Elle me regardait dévotement de ses intenses yeux verts. Elle me dit d'une voix résonnante que j'avais l'impression d'entendre juste à mon oreille : "Je t'aime. Je te vénère. Je suis à toi."
- Nous étions un groupe d'une douzaine de personnes évoluant dans un pays enchanté. A la tête de ce groupe, il y avait Marìa Soledad Domec. Mais rapidement, la papesse de l'esotérotisme nous a faussé compagnie. C'était lors d'un premier meurtre ayant touché les responsables de la région, la Sud-Américaine nous avait laissés pour enquêter seule sur cette affaire. Cet assassinat a été le premier d'une série noire devenant de plus en plus préoccupante. Tous nos responsables tombaient les uns après les autres et l'on se sentait terriblement menacés à chaque instant. Nous resserrions donc nos rangs, ne nous quittant plus. J'étais un peu à la tête du groupe, en compagnie de mon amie Danièle Azout et d'un jeune garçon aux grands cheveux bruns hirsutes. Cet adolescent était un peu planeur mais avait une excellente intuition, une espèce de sixième sens auquel on se fiait, il nous servait donc souvent de guide. Ses cheveux masquaient son visage boutonneux, il était très timide mais je parvenais souvent à le faire rire. Nous avons tous quitté nos logements respectifs (qui ressemblaient à ceux des hobbits) et nous sommes partis sur les routes, sur les traces de ou des assassins. Notre pays était surtout constitué d'épaisses forêts luxuriantes. Il planait souvent des formes sombres et menaçantes autour de nous, nous avions l'impression d'être pris en chasse par Vol-de-Mort. Danièle était particulièrement vaillante à mes côtés, arborant fièrement ses couleurs et une tenace positive attitude. Un jour, nous étions perdus, nous ne reconnaissions plus rien. L'endroit où nous étions ne figurait pas sur nos cartes. Nous étions encerclés par la mer, comme si nous étions sur une île alors que nous avions toujours marché à pied et sans traverser le moindre pont. Un grand black intrépide et jovial s'auto-désigna pour partir en éclaireur, il revint en nous certifiant que nous étions en Guadeloupe. Je fus rassuré, je connaissais du monde dans la place. J'annonçais que nous devions alors nous rendre au Gosier, au domicile de mon ami Jean-Luc Pomares. Quand nous arrivâmes chez lui, nous sonnâmes et personne ne nous répondit. Nous avons alors fait le mur et avons escaladé le portail. Je portais les plus petits, faisait la courte échelle aux autres. Au final, il ne restait plus que moi et notre éclaireur, nous n'avions pas grand effort à faire, c'était pour nous juste un saut de haie de moyenne difficulté. Nous sommes entrés dans la maison de Jean-Luc qui était restée ouverte. Dès que nous fumes à l'intérieur, nous nous arrêtions net, on entendait un grand bruit comme un moteur. C'était un ronflement, il venait de l'étage supérieur, quelqu'un y dormait. Nous avons monté l'escalier blanc en colimaçon et sommes entrés dans la très grande chambre. Jean-Luc y dormait, imperturbable, les stores étaient descendus, la pièce était obscure. Il se tenait étendu sur le dos, perdu dans un lit gigantesque. Nous avons essayé de le réveiller par tous les moyens, rien n'y a fait. C'était comme si mon ami guadeloupéen avait été piqué par la mouche tsé-tsé. Nous avons fini par abandonner et nous sommes tous installés au rez-de-chaussée de l'immense propriété. Beaucoup avaient des affaires à laver et j'entrepris de faire fonctionner la machine à laver. L'essorage ne partit pas automatiquement, il me fallait à chaque fois le lancer manuellement après le programme de lavage. J'essayais tant bien que mal de cacher ce dysfonctionnement à mes compagnons. Nous nous sommes tous endormis à la nuit tombée et sommes repartis à l'aube. J'ai pris soin de laisser un message à mon dormeur, un message que j'ai écrit avec une plume d'oie trempée dans de l'encre de Chine noire sous forme liquide. Une fois le message rédigé, je l'ai mis dans une enveloppe que j'ai scellée par un cachet de cire. J'ai laissé le tout en évidence sur la grande table ronde et grise du jardin. Je l'informais de notre passage et le remerciais. Nos aventures durèrent encore longtemps, nous avions l'impression d'être victime de drogues, beaucoup de choses n'étaient pas cohérentes. Ainsi, sans avoir traversé quelque mer, nous fumes rapidement hors de Guadeloupe et de nouveau dans notre pays enchanté. Mais celui-ci, jadis si coloré et joyeux, était devenu bien moribond comme si Palpatine s'en était emparé. Nous commencions à distinguer un peu mieux nos adversaires, nous les voyions parfois sous la forme d'oiseaux gris nous espionnant ou sous la forme de marionnettes vivantes. Nous avons rejoint une cité médiévale désertée. Nous nous sommes installés ici. Je sentais que c'était ici qu'allait se dérouler la lutte finale, j'étais très confiant sur son issue heureuse pour nous. J'avais pu observer que je pouvais vaincre nos adversaires avec le pouvoir de ma pensée, ainsi j'avais en concentrant mon énergie détruit plusieurs marionnettes espionnes. Nous rencontrâmes un de nos responsables qui était le dernier à être en vie, il venait d'essuyer une tentative d'assassinat lui aussi, mais avait survécu. J'y voyais encore la confirmation d'un excellent signe, pour la première fois un meurtre avait échoué, il y avait un survivant. L'homme ressemblait à un nain, il était barbu, bossu et fort âgé, il me semblait qu'il avait un statut particulièrement important, il n'était pas un simple responsable-veilleur comme l'étaient la majorité des morts de ces dernières semaines. L'homme me disait qu'il savait où aller pour trouver les agresseurs et les mettre hors d'état de nuire. Malheureusement, il ne pouvait plus se servir de ses jambes, blessées au cours de la tentative de meurtre. Je le pris donc sur mes épaules. Sa longue robe pourpre ornée de pierres semi-précieuses me tombait quelque peu sur le visage et je ne voyais pas plus loin que le bout de mes pieds. Mais je marchais tout de même avec assurance, l'homme fiché sur mes épaules me guidait. Sa voix était rassurante. Je remarquai une pièce d'un euro à mes pieds. Instinctivement, je faillis me baisser pour m'en saisir. Heureusement, je ne pouvais pas le faire, j'aurais fait tomber mon passager. J'en parlais à celui-ci qui me dit que c'était un piège de la part des spadassins, qu'ils plaçaient là des pièces pour nous acheter et nous faire suivre une mauvaise voie. Effectivement, cette pièce n'était pas seule, il y en avait à tous les deux pas, entraînant qui les suivait vers une voie qui était opposée à celle que mon passager-GPS m'indiquait. Ce n'était pas toujours des pièces d'un euro, il y avait aussi des sesterces et même à un moment un louis d'or. Un homme au nez pointu, aux yeux plissés et aux longs cheveux et barbe noirs, essaya de se jeter sur nous. Par ma pensée, sans que mes mains ne quittent les genoux de mon compagnon, j'ai réussi à le désarçonner. J'ai créé un bouclier éléctro-magnétique autour de nous, un bouclier dans lequel il est venu se heurter et qui l'a changé en une espèce de poupée jouant des cymbales. Nous approchions du lieu où nous devions nous rendre, cela formait comme une entrée de catacombes. Il y faisait froid et sombre. Mon passager me demanda à être reposé au sol, j'obtempérais. Il inspectait les traces sur le sol, les humait. Un homme aux longs cheveux blonds habillé d'un éblouissant habit vert a tenté de m'occire. J'ai fait apparaître une épée dans le creux de ma main droite et lui ai coupé la tête avec d'un mouvement précis et rapide comme l'éclair. La lame n'a rencontré aucune résistance. La tête de mon agresseur a volé loin, presque à perte de vue, finissant sa course en roulant. Seulement, elle n'est pas restée là... A ma grande stupeur, elle a redécollé du sol et s'est mis à emprunter une trajectoire adverse, elle me revenait comme un boomerang. Bientôt, elle fut presque à portée de ma main, mais elle se changea alors en une écumoire. Je regardais l'écumoire sous toutes les coutures avant de la laisser choir, amusé.

Nuit du lundi 21 au mardi 22 juillet 2014
J'étais dans le couloir d'entrée d'un stade, je faisais partie d'une équipe de rugby à la tunique bleue et verte. En posant les yeux sur mes mains, je remarquais avec gêne que j'avais les ongles sales. J'essayais de penser à comment je pouvais remédier à ça avant d'entrer sur la pelouse et me retrouver devant les caméras, mais je ne voyais pas de solution. Une grande rumeur venait du dehors. Il y avait dans le couloir un écran qui diffusait un spot publicitaire pour le Top 14. Celui-ci était sponsorisé par une marque d'eau pétillante aromatisée à la framboise. Cette marque était fière de dire qu'elle était consommée par celui qui serait encore au final le meilleur joueur de la compétition, le "beau blond britannique". Je me demandais comment c'était possible qu'ils puissent dire cela... Il devait y avoir une erreur, ce devait être un spot de la saison dernière, ils ne pouvaient pas avoir oublié que Jonny Wilkinson avait pris sa retraite.
J'étais dans le couloir d'entrée d'un stade, je faisais partie d'une équipe de rugby à la tunique bleue et verte. En posant les yeux sur mes mains, je remarquais avec gêne que j'avais les ongles sales. J'essayais de penser à comment je pouvais remédier à ça avant d'entrer sur la pelouse et me retrouver devant les caméras, mais je ne voyais pas de solution. Une grande rumeur venait du dehors. Il y avait dans le couloir un écran qui diffusait un spot publicitaire pour le Top 14. Celui-ci était sponsorisé par une marque d'eau pétillante aromatisée à la framboise. Cette marque était fière de dire qu'elle était consommée par celui qui serait encore au final le meilleur joueur de la compétition, le "beau blond britannique". Je me demandais comment c'était possible qu'ils puissent dire cela... Il devait y avoir une erreur, ce devait être un spot de la saison dernière, ils ne pouvaient pas avoir oublié que Jonny Wilkinson avait pris sa retraite.

Nuit du mardi 22 au mercredi 23 juillet 2014
- Rêves récurrents autour des joueurs de la Mannschaft (peut-être est-ce dû au fait que j'ai depuis quelque jour une rougeur juste sous l'œil gauche, rougeur provoquée par un bouton mais qui n'est pas sans évoquer celle que Philip Lahm et Mesut Özil arborent au même endroit à mesure que le match avance). Dans un de ces rêves, j'étais caméraman en studio d'un plateau commentant une rencontre entre l'Allemagne et une nation Africaine. Je filmais le duo d'animateurs que je croyais au départ constitué d'Alain Roche et de Paul Le Guen. Mais je m'apercevais au bout d'un moment que ce n'était pas le binôme défensif parisien reconstitué, c'était Paul Le Guen avec... lui-même. Son acolyte était un double de lui, une copie conforme. Ils étaient tous deux vêtus de la tunique d'époque du PSG (avec Tourtel dans les sponsors). Ils commentaient des exploits d'Özil qui alignait passes décisifs et buts, un des deux Le Guen allant jusqu'à dire qu'il était le meilleur joueur du monde, spécialement dans la conservation du ballon. Arsène Wenger était également dans le studio et affichait un air ému et ravi. J'ai profité d'une pause publicitaire pour partager aux membres du plateau que j'avais rêvé de Bastian Schweinsteiger la nuit précédente.
- Rêves récurrents autour des joueurs de la Mannschaft (peut-être est-ce dû au fait que j'ai depuis quelque jour une rougeur juste sous l'œil gauche, rougeur provoquée par un bouton mais qui n'est pas sans évoquer celle que Philip Lahm et Mesut Özil arborent au même endroit à mesure que le match avance). Dans un de ces rêves, j'étais caméraman en studio d'un plateau commentant une rencontre entre l'Allemagne et une nation Africaine. Je filmais le duo d'animateurs que je croyais au départ constitué d'Alain Roche et de Paul Le Guen. Mais je m'apercevais au bout d'un moment que ce n'était pas le binôme défensif parisien reconstitué, c'était Paul Le Guen avec... lui-même. Son acolyte était un double de lui, une copie conforme. Ils étaient tous deux vêtus de la tunique d'époque du PSG (avec Tourtel dans les sponsors). Ils commentaient des exploits d'Özil qui alignait passes décisifs et buts, un des deux Le Guen allant jusqu'à dire qu'il était le meilleur joueur du monde, spécialement dans la conservation du ballon. Arsène Wenger était également dans le studio et affichait un air ému et ravi. J'ai profité d'une pause publicitaire pour partager aux membres du plateau que j'avais rêvé de Bastian Schweinsteiger la nuit précédente.

Nuit du mercredi 23 au jeudi 24 juillet 2014
- Je participais, en tant qu'invité, à une grande émission délirante d'Arthur qui réunissait une vingtaine de personnalités séparées en deux groupes. Il y avait un groupe au centre auquel j'appartenais, réuni autour d'une table ronde. Juste à ma droite campait la seule star internationale de l'émission, Jennifer Aniston. L'autre groupe était plus important (une proportion 6-14), ses membres étaient assis au sol tandis que nous étions sur des chaises. Ils étaient tout autour de nous et avaient devant eux des pupitres avec des écrans les montrant passés au rayon X. La vue de leurs squelettes se déplaçant était aussi drôle que flippante. J'étais déchaîné et multipliais les facéties, j'intervenais à tous propos. Au moment d'une pause publicitaire, Jennifer Aniston m'adressa la parole. Elle parlait un français impeccable mais j'étais perturbé par sa voix qui n'était bien sûr pas celle de Dorothée Jemma (sa doublure française). Comme je répondais à contretemps, je finis par lui expliquer la raison de mon trouble. Elle sourit avec un peu de condescendance, je lui ai alors proposé que l'on parle en anglais, cela me paraîtrait plus naturel. Nous parlâmes donc en anglais. Quand l'émission reprit, Arthur nous vanna en sous-entendant que nous nous draguions. L'animateur-producteur était à la place centrale du groupe formant le cercle extérieur. Il était entre Mikelangelo Loconte à sa droite (tout vêtu de noir) et Michaël Youn à sa gauche (tout vêtu de blanc). Il y eut un intermède promo des invités et l'on présenta le nouveau long-métrage écrit, réalisé et interprété par Michaël, c'était un conte de fées centré sur une petite fille italienne. Je ne voyais pas tous les membres du groupe de l'extérieur, certains me paraissaient des clones aux longs cheveux noirs, des gens inconnus, parmi eux il y avait notamment Arnaud Tsamère et Manu Payet. A un moment, Manu et Michaël présentaient une nouvelle façon de voler intelligemment l'état en redistribuant le butin aux pauvres. C'était un sketch dédié à l'un des membres de mon groupe qui n'était autre que Robin des Bois. Mais pas l'authentique, ni M.Pokora ni Kevin Costner... Non, le Robin des Bois de Walt Disney, le renard de cartoon, c'était lui siégeait à ma table aux côtés de Zazie. Celui-ci semblait très intéressé par la démonstration du tandem Youn-Payet, il était même subjugué. Il demanda même à passer un coup de fil à Petit-Jean pour lui partager la nouvelle. Nous étions morts de rire. L'émission se prolongea dans cette désopilitude. De plus en plus enfiévré, je me levais à un moment pour passer devant Arthur prendre la parole devant la caméra principale afin d'y faire remarquer qu'il était aisé de remarquer comment s'étaient constitués les groupes. Je prétendais qu'il y avait à l'extérieur les relous, les nullos, les lourdingues et qu'au centre il y avait les élégants, les génies, les intellectuels. Je m'appuyais sur la présence à mes côtés de Pierre Palmade et Nicolas Bedos qui m'encourageaient. Les filles ne me soutenaient pas sur ce terrain, elles étaient plutôt gênées. J'étayais mon propos en expliquant que c'était la raison pour laquelle les groupes étaient si déséquilibrés en nombre et en faisant remarquer que ceux du cercle extérieur étaient attifés d'accessoires ridicules. J'allais jusqu'à dire qu'on se foutait carrément de leur gueule, surtout avec ces rayons X qu'on leur bombardait sur le tronc. Je faisais remarquer avec une malicieuse théâtralité qu'il fallait reconnaître qu'Arthur était beau joueur puisqu'il s'était mis dans le camp des nullards. Le Jacques Essebag en question (Arthur de son nom de monarque auto-proclamé) ne prenait pas mes propos en mauvaise part, il riait même de bon cœur et me demanda alors de bien montrer à tout le monde qui j'étais. Je lui demandai alors comment je devais faire, est-ce que je devais me livrer à un striptease ou devais-je pavaner de long en large sur le plateau à la manière d'un top-model ? Arthur était trop hilare pour me répondre. Je commençais alors à arpenter le studio en dodelinant des hanches et en m'arrêtant de temps à autre pour jeter des regards de braise de ci-de là avec des poses évocatrices. Le maître de cérémonie n'arrivait qu'à articuler "Incroyable ! Je ne sais pas ce que c'est que ce mec, c'est un ouf, c'est un ouf...". Je finissais par ma rassoir. Ma prochaine intervention a été de faire une dédicace à Hélène Segara. J'ai fait remarquer que nous avions sur ce plateau, hors divinité Farmerienne, les deux plus grandes chanteuses françaises (Zazie et Vanessa Paradis) mais qu'il ne fallait pas oublier la troisième, LN Ségara, qu'Arthur aurait bien entendu invité ici ce soir si elle était en état de venir. Je me levais pour prendre l'animateur par les épaules afin qu'il se joigne à moi pour cette dédicace émue à la chanteuse. Nous lui adressions un vibrant soutien dans les problèmes de santé qu'elle traversait actuellement. L'émission se prolongea longuement, Arthur nous posait des questions auxquelles nous répondions souvent de façon délirante, je me livrais à des joutes en la matière avec Julien Courbet qui était dans l'autre groupe, beaucoup étaient dépassés par les sphères où nous nous aventurions. L'animateur à un moment m'appela "Fiston", je lui demandais si c'était une manière déguisée de faire de la promotion pour la sortie en dvd du film avec Kev Adams et Franck Dubosc.
- Je faisais visiter la tour Magdala (Rennes-le-Château) à mon amie Mauricienne Diana Meyer. Le soleil se couchait, le ciel avait des reflets violets.
- Je participais, en tant qu'invité, à une grande émission délirante d'Arthur qui réunissait une vingtaine de personnalités séparées en deux groupes. Il y avait un groupe au centre auquel j'appartenais, réuni autour d'une table ronde. Juste à ma droite campait la seule star internationale de l'émission, Jennifer Aniston. L'autre groupe était plus important (une proportion 6-14), ses membres étaient assis au sol tandis que nous étions sur des chaises. Ils étaient tout autour de nous et avaient devant eux des pupitres avec des écrans les montrant passés au rayon X. La vue de leurs squelettes se déplaçant était aussi drôle que flippante. J'étais déchaîné et multipliais les facéties, j'intervenais à tous propos. Au moment d'une pause publicitaire, Jennifer Aniston m'adressa la parole. Elle parlait un français impeccable mais j'étais perturbé par sa voix qui n'était bien sûr pas celle de Dorothée Jemma (sa doublure française). Comme je répondais à contretemps, je finis par lui expliquer la raison de mon trouble. Elle sourit avec un peu de condescendance, je lui ai alors proposé que l'on parle en anglais, cela me paraîtrait plus naturel. Nous parlâmes donc en anglais. Quand l'émission reprit, Arthur nous vanna en sous-entendant que nous nous draguions. L'animateur-producteur était à la place centrale du groupe formant le cercle extérieur. Il était entre Mikelangelo Loconte à sa droite (tout vêtu de noir) et Michaël Youn à sa gauche (tout vêtu de blanc). Il y eut un intermède promo des invités et l'on présenta le nouveau long-métrage écrit, réalisé et interprété par Michaël, c'était un conte de fées centré sur une petite fille italienne. Je ne voyais pas tous les membres du groupe de l'extérieur, certains me paraissaient des clones aux longs cheveux noirs, des gens inconnus, parmi eux il y avait notamment Arnaud Tsamère et Manu Payet. A un moment, Manu et Michaël présentaient une nouvelle façon de voler intelligemment l'état en redistribuant le butin aux pauvres. C'était un sketch dédié à l'un des membres de mon groupe qui n'était autre que Robin des Bois. Mais pas l'authentique, ni M.Pokora ni Kevin Costner... Non, le Robin des Bois de Walt Disney, le renard de cartoon, c'était lui siégeait à ma table aux côtés de Zazie. Celui-ci semblait très intéressé par la démonstration du tandem Youn-Payet, il était même subjugué. Il demanda même à passer un coup de fil à Petit-Jean pour lui partager la nouvelle. Nous étions morts de rire. L'émission se prolongea dans cette désopilitude. De plus en plus enfiévré, je me levais à un moment pour passer devant Arthur prendre la parole devant la caméra principale afin d'y faire remarquer qu'il était aisé de remarquer comment s'étaient constitués les groupes. Je prétendais qu'il y avait à l'extérieur les relous, les nullos, les lourdingues et qu'au centre il y avait les élégants, les génies, les intellectuels. Je m'appuyais sur la présence à mes côtés de Pierre Palmade et Nicolas Bedos qui m'encourageaient. Les filles ne me soutenaient pas sur ce terrain, elles étaient plutôt gênées. J'étayais mon propos en expliquant que c'était la raison pour laquelle les groupes étaient si déséquilibrés en nombre et en faisant remarquer que ceux du cercle extérieur étaient attifés d'accessoires ridicules. J'allais jusqu'à dire qu'on se foutait carrément de leur gueule, surtout avec ces rayons X qu'on leur bombardait sur le tronc. Je faisais remarquer avec une malicieuse théâtralité qu'il fallait reconnaître qu'Arthur était beau joueur puisqu'il s'était mis dans le camp des nullards. Le Jacques Essebag en question (Arthur de son nom de monarque auto-proclamé) ne prenait pas mes propos en mauvaise part, il riait même de bon cœur et me demanda alors de bien montrer à tout le monde qui j'étais. Je lui demandai alors comment je devais faire, est-ce que je devais me livrer à un striptease ou devais-je pavaner de long en large sur le plateau à la manière d'un top-model ? Arthur était trop hilare pour me répondre. Je commençais alors à arpenter le studio en dodelinant des hanches et en m'arrêtant de temps à autre pour jeter des regards de braise de ci-de là avec des poses évocatrices. Le maître de cérémonie n'arrivait qu'à articuler "Incroyable ! Je ne sais pas ce que c'est que ce mec, c'est un ouf, c'est un ouf...". Je finissais par ma rassoir. Ma prochaine intervention a été de faire une dédicace à Hélène Segara. J'ai fait remarquer que nous avions sur ce plateau, hors divinité Farmerienne, les deux plus grandes chanteuses françaises (Zazie et Vanessa Paradis) mais qu'il ne fallait pas oublier la troisième, LN Ségara, qu'Arthur aurait bien entendu invité ici ce soir si elle était en état de venir. Je me levais pour prendre l'animateur par les épaules afin qu'il se joigne à moi pour cette dédicace émue à la chanteuse. Nous lui adressions un vibrant soutien dans les problèmes de santé qu'elle traversait actuellement. L'émission se prolongea longuement, Arthur nous posait des questions auxquelles nous répondions souvent de façon délirante, je me livrais à des joutes en la matière avec Julien Courbet qui était dans l'autre groupe, beaucoup étaient dépassés par les sphères où nous nous aventurions. L'animateur à un moment m'appela "Fiston", je lui demandais si c'était une manière déguisée de faire de la promotion pour la sortie en dvd du film avec Kev Adams et Franck Dubosc.
- Je faisais visiter la tour Magdala (Rennes-le-Château) à mon amie Mauricienne Diana Meyer. Le soleil se couchait, le ciel avait des reflets violets.
Nuit du jeudi 24 au vendredi 25 juillet 2014
- J'habitais dans les nuages, passant mes journées à écrire des textes que je faisais tomber ensuite vers le sol, sur la Terre. Un oiseau multicolore me rendit visite et m'annonça par un message écrit et chanté que j'allais bientôt rencontrer le Dieu de la blague. Je me demandais si cela n'était pas une belle blague, je n'avais jamais cru à ce Dieu qui avait fait fantasmer notamment Michaël Youn et Bernard Werber. Je ne comprenais même pas vraiment le concept. J'attendais. Rien. La nuit allait se faire et je ne voyais rien venir. Bientôt, le ciel fut totalement sombre, l'éclairage était néanmoins très dense. Je me retournais pour voir la raison à cela : treize lunes pleines et alignées régnaient sur l'horizon.
- J'habitais dans les nuages, passant mes journées à écrire des textes que je faisais tomber ensuite vers le sol, sur la Terre. Un oiseau multicolore me rendit visite et m'annonça par un message écrit et chanté que j'allais bientôt rencontrer le Dieu de la blague. Je me demandais si cela n'était pas une belle blague, je n'avais jamais cru à ce Dieu qui avait fait fantasmer notamment Michaël Youn et Bernard Werber. Je ne comprenais même pas vraiment le concept. J'attendais. Rien. La nuit allait se faire et je ne voyais rien venir. Bientôt, le ciel fut totalement sombre, l'éclairage était néanmoins très dense. Je me retournais pour voir la raison à cela : treize lunes pleines et alignées régnaient sur l'horizon.

Nuit du vendredi 25 au samedi 26 juillet 2014
- J'étais dans un grand centre commercial en bord de mer. J'étais avec deux amis, nous attendions l'ascenseur pour nous conduire au parking. L'ascenseur arriva et, alors que nous avions demandé à l'étage le plus bas où notre caisse était garée, il nous emmena à l'étage le plus haut. La cage vitrée nous permettait d'avoir une magnifique vue sur la mer turquoise. Le ciel était couvert, uniformément gris clair. Nous ne comprenions pas pourquoi nous nous retrouvions sur le toit de la galerie commerciale, ce devait être le huitième étage. Le Rockollection de Laurent Voulzy résonnait dans les haut-parleurs à très fort volume. La porte de l'ascenseur s'ouvrit et entra Clara Gasnot, d'humeur radieuse et toute de blanc vêtue. Elle avait l'air de venir de sortir de chez elle, comme si elle résidait sur ce parking de toit. Nous nous fîmes la bise et elle me demanda ce que nous venions faire ici, je lui répondis que nous voulions en fait descendre. Elle appuya alors sur le bouton de l'étage le plus bas, le sous-sol.
- Je regardais la télévision, enlacé avec mon amie Elodie V. Il y avait un spot publicitaire de présentation du nouvel album de Yannick Noah. Il y était annoncé que celui-ci comprenait une chanson écrite par Didier Barbelivien, une chanson de Solène Galicier et plusieurs de Jean-Jacques Goldman, ainsi que d'autres de Jacques Veneruso, de Grand Corps Malade (Fabien Marsaud) et de Jean-Louis Aubert. S'enclenchait alors en continuation un reportage nous montrant une interview de Barbelivien racontant comment il s'est retrouvé dans le projet et l'écriture de sa chanson pour Yannick. Venait ensuite une interview de Noah qui explique qu'il avait perdu 2/3 de recettes possibles pour son album précédent pour n'avoir pas précisé dans la présentation de celui-ci qu'il comprenait des chansons concoctées par Goldman. Mon amie éructa à ce moment-là que "tout ça, c'est vraiment n'importe quoi". Elle s'exclama que tout le monde sait bien que la majorité des titres de Yannick sont l'œuvre de JJG, elle ne comprenait pas pourquoi il eusse été utile de le préciser. J'abondais dans son sens avec pour but de la calmer.
- Je faisais des courses avec mon père au Auchan Sud de Poitiers. Je voyais en rentrant sur la gauche un grand présentoir de DVD. C'était pour la suite du film Insaisissables (Now you see me). J'étais intrigué, je n'avais jamais entendu parler d'un "Insaisissables 2"... et voilà que c'était déjà sorti en DVD. J'étais d'autant plus songeur que cette séquelle était intitulée Irréversible tel le brulot de Gaspar Noé. Alors que j'allais me saisir d'un des exemplaires (un BluRay), je fus transporté immédiatement dans un monde parallèle. Je me retrouvais, toujours avec mon père non loin, dans une cage d'escaliers glauque. Je regardais partout autour et vis débarquer au bout d'un moment le "maître". C'était comme si c'était le Dylan Rhodes du film, sauf qu'il n'avait rien de Mark Ruffalo, c'était un vieillard maigrichon aux longs cheveux d'un blanc immaculé. Je le salue par une inclinaison de la tête, les mains jointes. Il me répond vaguement, quelque chose a l'air de le déranger. Il éructe après la présence de mon père, je m'offusque en disant qu'il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, c'est lui qui nous a conduit tous deux jusqu'ici. Mon "maître" annonce alors qu'il va le renvoyer dans le supermarché d'où nous venons, il déclare ne pas souhaiter la présence de mon géniteur ici sous prétexte qu'il n'est pas un bon acteur. Je défends mon père en arguant qu'au contraire, il est un excellent acteur précisément parce qu'il n'a pas conscience de jouer la comédie. Mes arguments n'ont pas l'air de porter sur le vieillard qui dodeline la tête sur l'air de "cause toujours, tu m'intéresses...". Par un mouvement de bras incantatoire, il renvoie mon père loin de nous (celui-ci était toujours resté en retrait, hagard, et ne nous entendant visiblement pas). Nous nous mîmes alors à faire de nombreux exercices, certains physiques d'autres de concentration. Alors que nous prenions une pause goûter, il m'annonça qu'il allait maintenant m'enseigner à faire un exercice très puissant et très particulier, qu'il allait falloir que je fasse avec lui tout ce qu'il faisait. J'enfournai alors tout ce qui restait de ma tarte aux poireaux. Mon maître commença séance tenante et je n'eus pas le temps d'avaler, je copiais ses mouvements la bouche pleine. Il se mit alors à tousser intentionnellement, à postillonner, à pousser des hurlements à gorge déployée. Je me livrais tant bien que mal à répéter tout ce qu'il faisait, tout en prenant soin de ne pas recracher ma tarte que je n'arrivais pas encore à avaler. Le vieillard s'arrêta alors et poussa une remarquable gueulante, il s'emporta : "Tu es un menteur ! Tu te fous de ma gueule !". Je n'eus pas l'idée de répéter ses propos, je m'arrêtai en profitai pour enfin déglutir tout ce qui envahissait ma bouche et demanda qu'est-ce que j'avais fait de mal. D'un air menaçant, il reprit "N'en rajoute pas, tu sais pertinemment ce que tu fais. Tu n'écoutes pas mes consignes, tu ne fais pas ce que je t'ai demandé." Je protestai, ne comprenant pas son courroux. Il continua "Si tu faisais réellement tout ce que je fais, tu aurais dû recracher toute ta nourriture et tu la gardais dans ta bouche". Je m'expliquai, disant que j'avais tout exécuté ce qu'il avait fait, même si c'est vrai que j'avais assourdi ses contorsions pour ne pas avoir à recracher ce que j'avais dans la bouche, je lui expliquais que je ne pouvais me résoudre à gâcher de la nourriture, c'était mon éducation. Je me rendais compte alors qu'il avait fait exprès de faire tout ça dans le but de voir si oui ou non j'allais le suivre quitte à recracher ce que je mangeais. Le vieillard se calma et se coucha par terre en m'invitant à me rapprocher de lui. A ce moment-là, il changea de visage et devint ma grand-mère maternelle. Elle avait l'air épuisée, elle me serrait contre elle, elle était plus grosse que je ne l'aie jamais vu, on aurait dit que son ventre était enflé. Elle portait une blouse foncée et ses cheveux étaient bien noirs.
- Je rencontrais Maria Soledad Domec pour la première fois. Je ne la connaissais pas, elle se trouvait à l'entrée d'un bâtiment historique reconverti en théâtre. Elle racolait, telle une prostituée, pour quelque chose de soi-disant extraordinaire qui allait se passer à l'intérieur du théâtre, quelque chose qui allait changer notre vie, elle nous l'assurait. Elle n'était pas seule à faire cela, elle opérait en compagnie d'une jeune fille, Sud-Américaine elle aussi, qui était à sa botte. Les deux femmes avaient une aura maléfique et une apparence de gitanes caricaturales. Elles étaient surmaquillées, vêtues de fanfreluches toutes noires, avaient des dents en or et de lourds bijoux dorés. Elles étaient insistantes, se collant, surtout auprès des hommes dont moi. J'étais séduit par Maria Soledad, je tombais amoureux, j'avais la vision d'un futur heureux avec elle. Je ne fus pas trop difficile à convaincre d'entrer dans le théâtre. Alors que j'avais franchi le seuil, Soledad s'est détachée de moi et m'a dit de m'installer, qu'elle me rejoindrait quand la mystérieuse séance commencerait. Nous étions très nombreux, tous béats, il semblait que nous nous attendions tous à voir comblées toutes nos aspirations. Le noir se fit, le spectacle allait sans doute commencer. Complet black-out. Je me réveillais plus tard dans un lit installé dans l'entrée du cinéma Le Prado (à Marseille). J'étais seul dans ce hall, c'était le matin, il n'y avait encore personne, le store était baissé. Je me demandais comment j'avais pu me retrouver ici, en si étrange posture. Le store était ajouré et à travers cet espace des gens me regardaient depuis l'extérieur. J'avais l'impression d'être exposé au zoo, d'être une bête curieuse. Je reçus un coup de téléphone, c'était une amie qui me demandait ce dont je me souvenais de la veille au soir. Je lui répondais que je n'avais plus aucun souvenir à partir du moment où le noir s'était fait dans la grande antique salle de spectacle. Elle me répondit qu'elle était là aussi et qu'elle était dans le même cas que moi, seulement son téléphone avait pris une photographie durant ce qui s'était passé ensuite. Elle proposait de l'envoyer sur mon téléphone, j'attendais fiévreusement. J'ouvris le MMS et la photographie me laissa un peu médusé : au milieu d'un espace sombre se tenait seule mon amie Malinalli (Danièle Azout), elle était en pleine lumière, l'air hagard, semblant un peu hypnotisée. Je me laissais tomber assis sur le lit où je m'étais éveillé. Les badauds s'amoncelaient de plus en plus pour me regarder. Je regardais mes pieds, j'y avais des chaussettes bleu turquoise que je ne me connaissais pas. De toute cette histoire dont je ne voyais pas d'issue, dont je ne me souvenais de rien et que je ne me pouvais m'expliquer, j'avais tout de même gagné cette belle paire de chaussettes, neuves et confortables. J'étirais mes orteils dedans en soulevant mes pieds.
- J'étais dans un grand centre commercial en bord de mer. J'étais avec deux amis, nous attendions l'ascenseur pour nous conduire au parking. L'ascenseur arriva et, alors que nous avions demandé à l'étage le plus bas où notre caisse était garée, il nous emmena à l'étage le plus haut. La cage vitrée nous permettait d'avoir une magnifique vue sur la mer turquoise. Le ciel était couvert, uniformément gris clair. Nous ne comprenions pas pourquoi nous nous retrouvions sur le toit de la galerie commerciale, ce devait être le huitième étage. Le Rockollection de Laurent Voulzy résonnait dans les haut-parleurs à très fort volume. La porte de l'ascenseur s'ouvrit et entra Clara Gasnot, d'humeur radieuse et toute de blanc vêtue. Elle avait l'air de venir de sortir de chez elle, comme si elle résidait sur ce parking de toit. Nous nous fîmes la bise et elle me demanda ce que nous venions faire ici, je lui répondis que nous voulions en fait descendre. Elle appuya alors sur le bouton de l'étage le plus bas, le sous-sol.
- Je regardais la télévision, enlacé avec mon amie Elodie V. Il y avait un spot publicitaire de présentation du nouvel album de Yannick Noah. Il y était annoncé que celui-ci comprenait une chanson écrite par Didier Barbelivien, une chanson de Solène Galicier et plusieurs de Jean-Jacques Goldman, ainsi que d'autres de Jacques Veneruso, de Grand Corps Malade (Fabien Marsaud) et de Jean-Louis Aubert. S'enclenchait alors en continuation un reportage nous montrant une interview de Barbelivien racontant comment il s'est retrouvé dans le projet et l'écriture de sa chanson pour Yannick. Venait ensuite une interview de Noah qui explique qu'il avait perdu 2/3 de recettes possibles pour son album précédent pour n'avoir pas précisé dans la présentation de celui-ci qu'il comprenait des chansons concoctées par Goldman. Mon amie éructa à ce moment-là que "tout ça, c'est vraiment n'importe quoi". Elle s'exclama que tout le monde sait bien que la majorité des titres de Yannick sont l'œuvre de JJG, elle ne comprenait pas pourquoi il eusse été utile de le préciser. J'abondais dans son sens avec pour but de la calmer.
- Je faisais des courses avec mon père au Auchan Sud de Poitiers. Je voyais en rentrant sur la gauche un grand présentoir de DVD. C'était pour la suite du film Insaisissables (Now you see me). J'étais intrigué, je n'avais jamais entendu parler d'un "Insaisissables 2"... et voilà que c'était déjà sorti en DVD. J'étais d'autant plus songeur que cette séquelle était intitulée Irréversible tel le brulot de Gaspar Noé. Alors que j'allais me saisir d'un des exemplaires (un BluRay), je fus transporté immédiatement dans un monde parallèle. Je me retrouvais, toujours avec mon père non loin, dans une cage d'escaliers glauque. Je regardais partout autour et vis débarquer au bout d'un moment le "maître". C'était comme si c'était le Dylan Rhodes du film, sauf qu'il n'avait rien de Mark Ruffalo, c'était un vieillard maigrichon aux longs cheveux d'un blanc immaculé. Je le salue par une inclinaison de la tête, les mains jointes. Il me répond vaguement, quelque chose a l'air de le déranger. Il éructe après la présence de mon père, je m'offusque en disant qu'il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, c'est lui qui nous a conduit tous deux jusqu'ici. Mon "maître" annonce alors qu'il va le renvoyer dans le supermarché d'où nous venons, il déclare ne pas souhaiter la présence de mon géniteur ici sous prétexte qu'il n'est pas un bon acteur. Je défends mon père en arguant qu'au contraire, il est un excellent acteur précisément parce qu'il n'a pas conscience de jouer la comédie. Mes arguments n'ont pas l'air de porter sur le vieillard qui dodeline la tête sur l'air de "cause toujours, tu m'intéresses...". Par un mouvement de bras incantatoire, il renvoie mon père loin de nous (celui-ci était toujours resté en retrait, hagard, et ne nous entendant visiblement pas). Nous nous mîmes alors à faire de nombreux exercices, certains physiques d'autres de concentration. Alors que nous prenions une pause goûter, il m'annonça qu'il allait maintenant m'enseigner à faire un exercice très puissant et très particulier, qu'il allait falloir que je fasse avec lui tout ce qu'il faisait. J'enfournai alors tout ce qui restait de ma tarte aux poireaux. Mon maître commença séance tenante et je n'eus pas le temps d'avaler, je copiais ses mouvements la bouche pleine. Il se mit alors à tousser intentionnellement, à postillonner, à pousser des hurlements à gorge déployée. Je me livrais tant bien que mal à répéter tout ce qu'il faisait, tout en prenant soin de ne pas recracher ma tarte que je n'arrivais pas encore à avaler. Le vieillard s'arrêta alors et poussa une remarquable gueulante, il s'emporta : "Tu es un menteur ! Tu te fous de ma gueule !". Je n'eus pas l'idée de répéter ses propos, je m'arrêtai en profitai pour enfin déglutir tout ce qui envahissait ma bouche et demanda qu'est-ce que j'avais fait de mal. D'un air menaçant, il reprit "N'en rajoute pas, tu sais pertinemment ce que tu fais. Tu n'écoutes pas mes consignes, tu ne fais pas ce que je t'ai demandé." Je protestai, ne comprenant pas son courroux. Il continua "Si tu faisais réellement tout ce que je fais, tu aurais dû recracher toute ta nourriture et tu la gardais dans ta bouche". Je m'expliquai, disant que j'avais tout exécuté ce qu'il avait fait, même si c'est vrai que j'avais assourdi ses contorsions pour ne pas avoir à recracher ce que j'avais dans la bouche, je lui expliquais que je ne pouvais me résoudre à gâcher de la nourriture, c'était mon éducation. Je me rendais compte alors qu'il avait fait exprès de faire tout ça dans le but de voir si oui ou non j'allais le suivre quitte à recracher ce que je mangeais. Le vieillard se calma et se coucha par terre en m'invitant à me rapprocher de lui. A ce moment-là, il changea de visage et devint ma grand-mère maternelle. Elle avait l'air épuisée, elle me serrait contre elle, elle était plus grosse que je ne l'aie jamais vu, on aurait dit que son ventre était enflé. Elle portait une blouse foncée et ses cheveux étaient bien noirs.
- Je rencontrais Maria Soledad Domec pour la première fois. Je ne la connaissais pas, elle se trouvait à l'entrée d'un bâtiment historique reconverti en théâtre. Elle racolait, telle une prostituée, pour quelque chose de soi-disant extraordinaire qui allait se passer à l'intérieur du théâtre, quelque chose qui allait changer notre vie, elle nous l'assurait. Elle n'était pas seule à faire cela, elle opérait en compagnie d'une jeune fille, Sud-Américaine elle aussi, qui était à sa botte. Les deux femmes avaient une aura maléfique et une apparence de gitanes caricaturales. Elles étaient surmaquillées, vêtues de fanfreluches toutes noires, avaient des dents en or et de lourds bijoux dorés. Elles étaient insistantes, se collant, surtout auprès des hommes dont moi. J'étais séduit par Maria Soledad, je tombais amoureux, j'avais la vision d'un futur heureux avec elle. Je ne fus pas trop difficile à convaincre d'entrer dans le théâtre. Alors que j'avais franchi le seuil, Soledad s'est détachée de moi et m'a dit de m'installer, qu'elle me rejoindrait quand la mystérieuse séance commencerait. Nous étions très nombreux, tous béats, il semblait que nous nous attendions tous à voir comblées toutes nos aspirations. Le noir se fit, le spectacle allait sans doute commencer. Complet black-out. Je me réveillais plus tard dans un lit installé dans l'entrée du cinéma Le Prado (à Marseille). J'étais seul dans ce hall, c'était le matin, il n'y avait encore personne, le store était baissé. Je me demandais comment j'avais pu me retrouver ici, en si étrange posture. Le store était ajouré et à travers cet espace des gens me regardaient depuis l'extérieur. J'avais l'impression d'être exposé au zoo, d'être une bête curieuse. Je reçus un coup de téléphone, c'était une amie qui me demandait ce dont je me souvenais de la veille au soir. Je lui répondais que je n'avais plus aucun souvenir à partir du moment où le noir s'était fait dans la grande antique salle de spectacle. Elle me répondit qu'elle était là aussi et qu'elle était dans le même cas que moi, seulement son téléphone avait pris une photographie durant ce qui s'était passé ensuite. Elle proposait de l'envoyer sur mon téléphone, j'attendais fiévreusement. J'ouvris le MMS et la photographie me laissa un peu médusé : au milieu d'un espace sombre se tenait seule mon amie Malinalli (Danièle Azout), elle était en pleine lumière, l'air hagard, semblant un peu hypnotisée. Je me laissais tomber assis sur le lit où je m'étais éveillé. Les badauds s'amoncelaient de plus en plus pour me regarder. Je regardais mes pieds, j'y avais des chaussettes bleu turquoise que je ne me connaissais pas. De toute cette histoire dont je ne voyais pas d'issue, dont je ne me souvenais de rien et que je ne me pouvais m'expliquer, j'avais tout de même gagné cette belle paire de chaussettes, neuves et confortables. J'étirais mes orteils dedans en soulevant mes pieds.

Nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet 2014
- C'était mon anniversaire. Ma mère m'offrait un cadeau, c'était un tube de sel de table de l'Himalaya nature. J'étais vraiment très content et ému (il faut dire qu'en ce moment, j'enrage de ne pas trouver dans mon magasin bio habituel ce produit, j'en suis réduit à m'être rabattu sur la version au Massala, ce qui n'est pas de bon goût dans tous les plats).
- J'étais dans une salle d'école. Sur le grand tableau noir était déroulée une carte d'Europe. Une femme se tenait devant, les yeux bandés par un ruban rouge. C'était une petite femme radieuse à la voix forte. Elle était voyante. A sa gauche se tenait une petite femme timide et rondouillarde qui lui servait d'assistante. La voyante tenait dans sa main une baguette qu'elle dirigeait vers la carte. Le but du jeu était de désigner le lieu où j'allais habiter et travailler. J'attendais le résultat, un peu fébrile, assis sur un des bancs d'écoliers. Le verdict tomba, la voyante aux cheveux roux s'arrête à un endroit qu'elle désignait de la baguette en prolongement de son doigt. Son assistante marqua le point et annonça qu'il s'agissait de Strasbourg.
- C'était mon anniversaire. Ma mère m'offrait un cadeau, c'était un tube de sel de table de l'Himalaya nature. J'étais vraiment très content et ému (il faut dire qu'en ce moment, j'enrage de ne pas trouver dans mon magasin bio habituel ce produit, j'en suis réduit à m'être rabattu sur la version au Massala, ce qui n'est pas de bon goût dans tous les plats).
- J'étais dans une salle d'école. Sur le grand tableau noir était déroulée une carte d'Europe. Une femme se tenait devant, les yeux bandés par un ruban rouge. C'était une petite femme radieuse à la voix forte. Elle était voyante. A sa gauche se tenait une petite femme timide et rondouillarde qui lui servait d'assistante. La voyante tenait dans sa main une baguette qu'elle dirigeait vers la carte. Le but du jeu était de désigner le lieu où j'allais habiter et travailler. J'attendais le résultat, un peu fébrile, assis sur un des bancs d'écoliers. Le verdict tomba, la voyante aux cheveux roux s'arrête à un endroit qu'elle désignait de la baguette en prolongement de son doigt. Son assistante marqua le point et annonça qu'il s'agissait de Strasbourg.

Nuit du dimanche 27 au lundi 28 juillet 2014
- J'étais chez mon amie Claudine. Dans sa grande maison se déroulait un séminaire de Maria Soledad que j'organisais. C'était la pause du matin, Soledad était montée à l'étage, elle m'avait demandé de lui monter des chaises. Lorsque j'arrivais auprès d'elle en tenant péniblement trois lourdes chaises en bois que j'avais monté jusqu'ici, elle me demanda de les redescendre. Je m'apprêtais à lui obéir mais ne pus pas céder à l'élan de venir près d'elle et de lui dire une nouvelle fois combien je l'aimais follement. Elle était encore plus irrésistible qu'à l'habitude, moulée dans un pull orange flashy. Son regard se dérobait alors que je me rapprochais d'elle, ayant déposé mon lourd fardeau un instant. Alors que j'allais l'embrasser, elle se pencha sur mon côté droit et murmura à l'oreille "Comment peux-tu m'aimer ? Je suis morte." Ces mots susurrés me déclenchèrent un frisson glacial sur tout le côté de mon corps. Il me sembla ensuite que le sol se dématérialisait, que tout se désintégrait autour et à l'intérieur de moi.
- J'étais à la gare d'Avignon centre. J'y attendais quelqu'un, je ne savais pas trop qui, mais pour sûr quelqu'un lié à Ashram Shambala. La nuit commençait à tomber, nous devions nous rendre chez Claudine pour y présenter une activité. Ohin Hara descendit du train en compagnie d'une jeune apprentie. A ma grande surprise, elle parlait français. Elle me demanda à pouvoir aller quelque part s'installer et se changer avant de se rendre chez mon amie. Je l'emmenai donc dans mon appartement du 49, rue Guillaume Puy (non loin des fameuses roues de la rue des Teinturiers, dans l'Avignon intra-muros). J'arpentais les vieilles rues désertes d'Avignon en cette nuit éclairée par la lune, j'avais l'impression d'être revenu à mes années d'adolescence lorsque je jouais au théâtre du Chêne Noir. Je devais retrouver des amis à la Place Pie pour que nous partions tous ensemble. Ils étaient au rendez-vous, il y avait là deux couples d'amis, mes parents, Marylise Rey, une autre amie et à ma grande surprise Claudine elle-même. Nous nous embrassions tendrement. Je leur disais ensuite de s'installer dans les voitures, que j'allais bientôt les rejoindre avec mes deux infernales visiteuses. Nous arrivâmes chez Claudine à deux voitures, nous étions un peu en retard et une demi-douzaine de personnes nous attendaient devant la porte (parmi eux mon ami D.). Ohin Hara me fit appeler avant que le programme ne commence, elle me montrait une citation de Konstantin Rudnev écrite en bleu turquoise sur fond orange. Je repoussais le papier en lui disant que je ne voulais pas lire ça, que j'en avais rien à faire, et je lui faisais remarquer de façon vive que les gens attendaient déjà depuis trop longtemps. Elle n'avait que faire de mes propos et continuait de me tendre le papier sous le nez comme pour m'hypnotiser. Elle me touchait de tous les côtés, ses mains s'enhardissant de plus en plus, j'avais l'impression d'avoir affaire à une pieuvre, ses bras me semblaient aussi nombreux que ceux de Shiva. Elle me disait qu'il ne fallait pas que je ne voie qu'elle, il fallait que j'ai bien conscience qu'en elle il y avait aussi son maître, "notre" maître Rudnev. Je la repoussais en lui disant que je me foutais complètement de Rudnev comme d'elle. Ohin Hara n'avait cure de mes protestations et revenait à la charge de plus belle. Je faiblissais, ne pouvant plus trouver l'énergie de repousser son envahissement, elle était en train de gagner. Une violente claque sur ma malléole droite me réveilla.
- J'étais chez mon amie Claudine. Dans sa grande maison se déroulait un séminaire de Maria Soledad que j'organisais. C'était la pause du matin, Soledad était montée à l'étage, elle m'avait demandé de lui monter des chaises. Lorsque j'arrivais auprès d'elle en tenant péniblement trois lourdes chaises en bois que j'avais monté jusqu'ici, elle me demanda de les redescendre. Je m'apprêtais à lui obéir mais ne pus pas céder à l'élan de venir près d'elle et de lui dire une nouvelle fois combien je l'aimais follement. Elle était encore plus irrésistible qu'à l'habitude, moulée dans un pull orange flashy. Son regard se dérobait alors que je me rapprochais d'elle, ayant déposé mon lourd fardeau un instant. Alors que j'allais l'embrasser, elle se pencha sur mon côté droit et murmura à l'oreille "Comment peux-tu m'aimer ? Je suis morte." Ces mots susurrés me déclenchèrent un frisson glacial sur tout le côté de mon corps. Il me sembla ensuite que le sol se dématérialisait, que tout se désintégrait autour et à l'intérieur de moi.
- J'étais à la gare d'Avignon centre. J'y attendais quelqu'un, je ne savais pas trop qui, mais pour sûr quelqu'un lié à Ashram Shambala. La nuit commençait à tomber, nous devions nous rendre chez Claudine pour y présenter une activité. Ohin Hara descendit du train en compagnie d'une jeune apprentie. A ma grande surprise, elle parlait français. Elle me demanda à pouvoir aller quelque part s'installer et se changer avant de se rendre chez mon amie. Je l'emmenai donc dans mon appartement du 49, rue Guillaume Puy (non loin des fameuses roues de la rue des Teinturiers, dans l'Avignon intra-muros). J'arpentais les vieilles rues désertes d'Avignon en cette nuit éclairée par la lune, j'avais l'impression d'être revenu à mes années d'adolescence lorsque je jouais au théâtre du Chêne Noir. Je devais retrouver des amis à la Place Pie pour que nous partions tous ensemble. Ils étaient au rendez-vous, il y avait là deux couples d'amis, mes parents, Marylise Rey, une autre amie et à ma grande surprise Claudine elle-même. Nous nous embrassions tendrement. Je leur disais ensuite de s'installer dans les voitures, que j'allais bientôt les rejoindre avec mes deux infernales visiteuses. Nous arrivâmes chez Claudine à deux voitures, nous étions un peu en retard et une demi-douzaine de personnes nous attendaient devant la porte (parmi eux mon ami D.). Ohin Hara me fit appeler avant que le programme ne commence, elle me montrait une citation de Konstantin Rudnev écrite en bleu turquoise sur fond orange. Je repoussais le papier en lui disant que je ne voulais pas lire ça, que j'en avais rien à faire, et je lui faisais remarquer de façon vive que les gens attendaient déjà depuis trop longtemps. Elle n'avait que faire de mes propos et continuait de me tendre le papier sous le nez comme pour m'hypnotiser. Elle me touchait de tous les côtés, ses mains s'enhardissant de plus en plus, j'avais l'impression d'avoir affaire à une pieuvre, ses bras me semblaient aussi nombreux que ceux de Shiva. Elle me disait qu'il ne fallait pas que je ne voie qu'elle, il fallait que j'ai bien conscience qu'en elle il y avait aussi son maître, "notre" maître Rudnev. Je la repoussais en lui disant que je me foutais complètement de Rudnev comme d'elle. Ohin Hara n'avait cure de mes protestations et revenait à la charge de plus belle. Je faiblissais, ne pouvant plus trouver l'énergie de repousser son envahissement, elle était en train de gagner. Une violente claque sur ma malléole droite me réveilla.

Nuit du lundi 28 au mardi 29 juillet 2014
- Je me réveillais dans les branches d'un arbre. Je regardais vers le bas et voyais que j'étais tellement haut que l'on ne distinguait pas même le sol. Moi qui suis très sujet au vertige, j'éprouvais un grand malaise, je me dépêchais de faire un pas en arrière sur l'épaisse branche. On se sent tellement faible face à la puissance du vertige, cette puissance créant un irrésistible appel à se jeter dans ce vide qui nous terrifie. Je commençais à me noyer dans mes pensées et mes peurs, me demandant comment avais-je bien pu arriver jusqu'ici... Un grand oiseau vert à gros bec rouge, évoquant le Cracoucass des Schtroumpfs, vint voler près de moi, il semblait vouloir m'inviter à voler avec lui. Je finis par me demander si je ne savais pas voler... Effectivement, comment expliquer autrement ma présence sur ses très hautes branches ? Je commençai à me déployer et c'est alors qu'une voix féminine d'une douceur infinie m'appela. Je me retournai, une femme blonde portant des coquillages en cache-seins et cache-sexe se tenait devant moi, elle venait des branches se situant de l'autre côté du tronc. La divine créature me demanda si je me portais bien ce matin. Je répondis par la positive en étant un peu désagréable, je n'aimais pas répondre à cette question d'infirmière. Le vent se mis à souffler d'un seul coup, la femme me faisant face souriait avec malice.
- Je travaillais dans un immense immeuble de verre. J'avais une monumentale pile de dossiers à la droite de mon bureau et buvais café sur café. Dans un bureau en face de moi officiait une jeune black qui me plaisait beaucoup, et j'avais du mal à avoir véritablement de concentration pour autre chose que sa personne. Elle était presque en permanence en communication téléphonique. Je consultais ma boîte mail, un message appelait tout de suite mon attention, il était signé de Justin Timberlake, il me demandait de veiller au pressage de 400.000 tracts pour son concert à Miami. Je répondais rapidement en disant que tout serait prêt rapidement et le remerciais. Une fois le message envoyé, je me mettais à suer abondamment en réalisant que je n'étais pas sûr de pouvoir bien réaliser cela. Je n'avais aucune idée du nombre de personnel que je pouvais mobiliser sur cette commande. A ce moment-là, Alfred Tate entra la pièce et s'assis sur mon bureau, poussant au passage la pile de dossiers qui menaça de s'écrouler. Je me demandai alors si j'étais Jean-Pierre Stephens et commençait à fantasmer sur la Samantha qui devait alors m'attendre à la maison. Je n'écoutais rien des propos de celui que je supposais mon boss.
- J'étais avec Maxime dans une pièce décorée de façon vieillotte. C'était l'heure du thé. Nous étions tous deux installés sur des rocking-chairs. Nous feuilletions de vieux albums-photos. Dans l'un de ceux-ci, je remarquais un cliché où il était avec Soledad en compagnie de Patrick Benoist. J'étais surpris, je lui demandais si ils revoyaient souvent Patrick, lord Hassid me répondait "Tous les hommes s'appellent Patrick".
- Je me réveillais dans les branches d'un arbre. Je regardais vers le bas et voyais que j'étais tellement haut que l'on ne distinguait pas même le sol. Moi qui suis très sujet au vertige, j'éprouvais un grand malaise, je me dépêchais de faire un pas en arrière sur l'épaisse branche. On se sent tellement faible face à la puissance du vertige, cette puissance créant un irrésistible appel à se jeter dans ce vide qui nous terrifie. Je commençais à me noyer dans mes pensées et mes peurs, me demandant comment avais-je bien pu arriver jusqu'ici... Un grand oiseau vert à gros bec rouge, évoquant le Cracoucass des Schtroumpfs, vint voler près de moi, il semblait vouloir m'inviter à voler avec lui. Je finis par me demander si je ne savais pas voler... Effectivement, comment expliquer autrement ma présence sur ses très hautes branches ? Je commençai à me déployer et c'est alors qu'une voix féminine d'une douceur infinie m'appela. Je me retournai, une femme blonde portant des coquillages en cache-seins et cache-sexe se tenait devant moi, elle venait des branches se situant de l'autre côté du tronc. La divine créature me demanda si je me portais bien ce matin. Je répondis par la positive en étant un peu désagréable, je n'aimais pas répondre à cette question d'infirmière. Le vent se mis à souffler d'un seul coup, la femme me faisant face souriait avec malice.
- Je travaillais dans un immense immeuble de verre. J'avais une monumentale pile de dossiers à la droite de mon bureau et buvais café sur café. Dans un bureau en face de moi officiait une jeune black qui me plaisait beaucoup, et j'avais du mal à avoir véritablement de concentration pour autre chose que sa personne. Elle était presque en permanence en communication téléphonique. Je consultais ma boîte mail, un message appelait tout de suite mon attention, il était signé de Justin Timberlake, il me demandait de veiller au pressage de 400.000 tracts pour son concert à Miami. Je répondais rapidement en disant que tout serait prêt rapidement et le remerciais. Une fois le message envoyé, je me mettais à suer abondamment en réalisant que je n'étais pas sûr de pouvoir bien réaliser cela. Je n'avais aucune idée du nombre de personnel que je pouvais mobiliser sur cette commande. A ce moment-là, Alfred Tate entra la pièce et s'assis sur mon bureau, poussant au passage la pile de dossiers qui menaça de s'écrouler. Je me demandai alors si j'étais Jean-Pierre Stephens et commençait à fantasmer sur la Samantha qui devait alors m'attendre à la maison. Je n'écoutais rien des propos de celui que je supposais mon boss.
- J'étais avec Maxime dans une pièce décorée de façon vieillotte. C'était l'heure du thé. Nous étions tous deux installés sur des rocking-chairs. Nous feuilletions de vieux albums-photos. Dans l'un de ceux-ci, je remarquais un cliché où il était avec Soledad en compagnie de Patrick Benoist. J'étais surpris, je lui demandais si ils revoyaient souvent Patrick, lord Hassid me répondait "Tous les hommes s'appellent Patrick".

Nuit du mardi 29 au mercredi 30 juillet 2014
- J'étais assis dans un fauteuil, un peu abasourdi. Devant moi se tenait deux mamas Africaines très imposantes. Elles invoquaient des esprits, les exhortaient avec force en s'agitant dans tous les sens. Elles semblaient me faire une espèce d'exorcisme... En fait, elles essayaient de faire rentrer en moi les esprits de différents aliments. L'une d'elle m'avait expliqué que j'avais un gros problème, n'étaient intégrés en moi que les esprits du poulet et de l'oignon, je ne pouvais pas prétendre mener une existence normale dans cet état. Il était nécessaire que je puisse accepter d'autres choses. La tâche semblait difficile et éprouvante pour mes deux bienfaitrices, elles suaient abondamment.
- J'étais un grand chef d'entreprise milliardaire. Je me tenais dans mon boudoir avec mon ex-femme, une pulpeuse blonde. Nous étions chacun sur nos ordinateurs portables respectifs tandis que nous parlions. J'étais en train de retomber amoureux d'elle, je pensais à la redemander en mariage, j'essayais d'amener la conversation à ça, de préparer ma demande pour qu'elle soit la plus parfaite possible. Le store était baissé, nous étions dans la semi-obscurité, mon ex-femme était vraiment magnifiquement troublante sous cet éclairage, comme le serait une glamour héroïne d'un chef-d'œuvre en noir et blanc. Mais mes plans tombèrent à l'eau, celle qui faisait battre mon cœur blêmit à la vue de quelque chose sur mon ordinateur. Elle me fit part fébrilement de son vif tracas, elle venait de déceler des mouvements anormaux sur son compte. J'essayais de la rassurer en allant moi-même me rendre compte de ce qui se passait. J'avais accès sur le site de sa banque à des informations particulières normalement interdites au public, je pensais pouvoir mieux comprendre l'affaire et même la résoudre. Lorsque j'ouvrais l'historique des opérations sur le compte de mon ex-femme, je vis de manière furtive sur mon écran l'image du Jack Nicholson de Shining. Je fus horrifié par cette vision, je comprenais que quelque chose de dangereux était en train de se passer. Je nous savais tous deux en danger et commençais à prendre les dispositions d'usage tout en essayant de faire bonne figure de mon ex (et je l'espérais aussi future) épouse.
- Je fais partie de l'équipe de handball de Chambéry. Nous accueillons ce soir l'équipe de Montpellier pour un sommet s'annonçant particulièrement chaud. Tous mes partenaires sont très jeunes, à l'exception des frères Gilles. Bertrand Gilles est notre capitaine, il avait l'air un peu distrait, ce qui me préoccupe. Nous entrons sur le terrain et serrons bientôt la main des montpelliérains. Je n'en connais aucun mis à part leur gardien et capitaine, Bruno Martini. Le "psychopathe" est accompagné lui aussi de très jeunes joueurs. Le jeu commence et nous prenons rapidement deux buts. Nos adversaires vont très vite et j'ai un mal fou à leur courir après, je me sens vieux. J'essaye au maximum de les presser pour m'imposer dans le duel dans leur camp car si je les laisse commencer à courir, je ne peux pas suivre. J'ai peur que nous ne prenions une débâcle, je regarde mes coéquipiers avec anxiété. L'un d'eux fait alors une grosse faute et prend un carton rouge. C'est un tout jeune, je lui donnerais 17 ans. Je suis mécontent après lui et lui fais savoir. J'ai peur de la suite, il me faut maintenant couvrir une surface encore plus grande maintenant que je suis diminué, je ne m'en sens pas capable. J'intercepte un ballon et me projette le plus rapidement possible vers l'avant. J'effectue une course diagonale vers la droite. Je m'arrache et me sens pousser des ailes en voyant que les joueurs d'en face n'arrivent pas à me suivre. Je continue cette course presque jusqu'au coin des lignes, embarquant Martini qui bouche l'angle de son but. Je me sens en jambes et ne suis toujours pas marqué, j'effectue alors un brusque retour sur moi-même pour déposer le ballon à la droite du gardien héraultais pris à contrepied (ayant anticipé sur son angle gauche, mon revirement de dernière minute l'a laissé genou à terre). J'exulte. Ce n'est qu'un but, nous sommes toujours menés, mais je suis heureux comme si nous avions gagné le match. Tout devient à nouveau possible.
- J'étais assis dans un fauteuil, un peu abasourdi. Devant moi se tenait deux mamas Africaines très imposantes. Elles invoquaient des esprits, les exhortaient avec force en s'agitant dans tous les sens. Elles semblaient me faire une espèce d'exorcisme... En fait, elles essayaient de faire rentrer en moi les esprits de différents aliments. L'une d'elle m'avait expliqué que j'avais un gros problème, n'étaient intégrés en moi que les esprits du poulet et de l'oignon, je ne pouvais pas prétendre mener une existence normale dans cet état. Il était nécessaire que je puisse accepter d'autres choses. La tâche semblait difficile et éprouvante pour mes deux bienfaitrices, elles suaient abondamment.
- J'étais un grand chef d'entreprise milliardaire. Je me tenais dans mon boudoir avec mon ex-femme, une pulpeuse blonde. Nous étions chacun sur nos ordinateurs portables respectifs tandis que nous parlions. J'étais en train de retomber amoureux d'elle, je pensais à la redemander en mariage, j'essayais d'amener la conversation à ça, de préparer ma demande pour qu'elle soit la plus parfaite possible. Le store était baissé, nous étions dans la semi-obscurité, mon ex-femme était vraiment magnifiquement troublante sous cet éclairage, comme le serait une glamour héroïne d'un chef-d'œuvre en noir et blanc. Mais mes plans tombèrent à l'eau, celle qui faisait battre mon cœur blêmit à la vue de quelque chose sur mon ordinateur. Elle me fit part fébrilement de son vif tracas, elle venait de déceler des mouvements anormaux sur son compte. J'essayais de la rassurer en allant moi-même me rendre compte de ce qui se passait. J'avais accès sur le site de sa banque à des informations particulières normalement interdites au public, je pensais pouvoir mieux comprendre l'affaire et même la résoudre. Lorsque j'ouvrais l'historique des opérations sur le compte de mon ex-femme, je vis de manière furtive sur mon écran l'image du Jack Nicholson de Shining. Je fus horrifié par cette vision, je comprenais que quelque chose de dangereux était en train de se passer. Je nous savais tous deux en danger et commençais à prendre les dispositions d'usage tout en essayant de faire bonne figure de mon ex (et je l'espérais aussi future) épouse.
- Je fais partie de l'équipe de handball de Chambéry. Nous accueillons ce soir l'équipe de Montpellier pour un sommet s'annonçant particulièrement chaud. Tous mes partenaires sont très jeunes, à l'exception des frères Gilles. Bertrand Gilles est notre capitaine, il avait l'air un peu distrait, ce qui me préoccupe. Nous entrons sur le terrain et serrons bientôt la main des montpelliérains. Je n'en connais aucun mis à part leur gardien et capitaine, Bruno Martini. Le "psychopathe" est accompagné lui aussi de très jeunes joueurs. Le jeu commence et nous prenons rapidement deux buts. Nos adversaires vont très vite et j'ai un mal fou à leur courir après, je me sens vieux. J'essaye au maximum de les presser pour m'imposer dans le duel dans leur camp car si je les laisse commencer à courir, je ne peux pas suivre. J'ai peur que nous ne prenions une débâcle, je regarde mes coéquipiers avec anxiété. L'un d'eux fait alors une grosse faute et prend un carton rouge. C'est un tout jeune, je lui donnerais 17 ans. Je suis mécontent après lui et lui fais savoir. J'ai peur de la suite, il me faut maintenant couvrir une surface encore plus grande maintenant que je suis diminué, je ne m'en sens pas capable. J'intercepte un ballon et me projette le plus rapidement possible vers l'avant. J'effectue une course diagonale vers la droite. Je m'arrache et me sens pousser des ailes en voyant que les joueurs d'en face n'arrivent pas à me suivre. Je continue cette course presque jusqu'au coin des lignes, embarquant Martini qui bouche l'angle de son but. Je me sens en jambes et ne suis toujours pas marqué, j'effectue alors un brusque retour sur moi-même pour déposer le ballon à la droite du gardien héraultais pris à contrepied (ayant anticipé sur son angle gauche, mon revirement de dernière minute l'a laissé genou à terre). J'exulte. Ce n'est qu'un but, nous sommes toujours menés, mais je suis heureux comme si nous avions gagné le match. Tout devient à nouveau possible.

Nuit du mercredi 30 au jeudi 31 juillet 2014
- J'étais à Euro Disney. Il y avait une dune de sel protégée par un Jean Reno en armure et suspicieux. Sur la place en face se préparait un feu d'artifice. Un groupe de jeunes gens avec des perruques dignes de Louis XIV passait en riant. S'est mis à résonner le I am, I feel de Alisha's Attic, je fredonnais les paroles. Une affiche annonçait un concert de Vivaldi par un quatuor à cordes. Le soleil était au zénith, il faisait bon, je croisais de belles blondes. Un peu plus loin, près d'une grande roue coulait un petit ruisseau à la cristalline musique enchanteresse. Sur le bord opposé du chemin se trouvaient des cristaux de roche incrustés de tourmaline. Le sol était sec et faisait de la poussière. Je sentais un peu la faim et hésitais entre prendre un sandwich, aller dans un restaurant ou me contenter d'une glace en cornet.
- J'étais à Euro Disney. Il y avait une dune de sel protégée par un Jean Reno en armure et suspicieux. Sur la place en face se préparait un feu d'artifice. Un groupe de jeunes gens avec des perruques dignes de Louis XIV passait en riant. S'est mis à résonner le I am, I feel de Alisha's Attic, je fredonnais les paroles. Une affiche annonçait un concert de Vivaldi par un quatuor à cordes. Le soleil était au zénith, il faisait bon, je croisais de belles blondes. Un peu plus loin, près d'une grande roue coulait un petit ruisseau à la cristalline musique enchanteresse. Sur le bord opposé du chemin se trouvaient des cristaux de roche incrustés de tourmaline. Le sol était sec et faisait de la poussière. Je sentais un peu la faim et hésitais entre prendre un sandwich, aller dans un restaurant ou me contenter d'une glace en cornet.

Nuit du jeudi 31 juillet au vendredi 1er août 2014
- Je trouvais sur un vide-greniers de campagne une cassette vidéo enregistrée artisanalement qui retint mon attention. C'était un spectacle télévisé à l'Olympia d'Elsa Lunghini en compagnie de Charles Aznavour. L'enregistrement datait de janvier 1988. La coupure de Télé 7 jours d'époque, insérée dans le boîtier, mentionnait qu' Aznavour avait parrainé Elsa à l'Olympia et lui avait même écrit deux-trois chansons. Bien que ce fait me semblait toujours aussi improbable, je me prenais à penser qu'Elsa avait décidément dès son plus jeune âge travaillé avec les plus grands (Lino Ventura, Romy Schneider, Laurent Voulzy, Didier Barbelivien, Claude Miller, Glenn Medeiros, Guy Marchand, Charles Aznavour, Michel Serrault...). Le parrainage d'Aznavour avait même une envergure plus solide que celui de Serge Gainsbourg pour Vanessa Paradis. J'achetais la K7 à 1 euro et brûlait de me rendre chez moi visionner tout ça. J'arrivais dans ma maison restée fraîche et je m'installais dans mon vieux fauteuil pourpre Louis XV. C'était le début de l'après-midi, je raccordais à mon immense écran LCD mon poussiéreux magnétoscope et y insérais ma trouvaille de la journée. Le spectacle était magnifique, tout mon être irradiait de bonheur de voir ces images. La nièce de Marlène Jobert était plus belle que jamais, vibrante, charismatique, éthérée, semblant d'une race particulière, d'une espèce si fragile et à la fois si robuste. Ses notes quelquefois un peu enfantines semblaient figées dans un sublime aussi vaporeux que consistant, la lolita des années 80 semblait nimbée d'une présence surnaturelle autour d'elle, une présence faisant résonner chacun des sons de sa voix dans une éternité inspirant l'admirative béatitude. Aznavour était très paternaliste et le spectacle était en tout au cordeau. Je ne connaissais pas la plupart des chansons interprétées, il y en avait cinq chantées en duo, le reste était assuré par la seule Elsa qui semblait à la fin aussi fraîche qu'au début. Le rideau allait tomber mais la future cadre des Enfoirés semblait aussi déçue que nous que cela ne se prolonge pas encore un moment, voire à l'éternité. Elle envoyait des baisers aux quatre vents jusqu'à ce que le rideau noire nous sépare d'elle.
- J'étais dans un aéroport, m'apprêtant à m'envoler pour Rotterdam. Soudain, je fus pris d'un malaise dont j'ignorais la provenance. Je me sentais appeler vers le côté de l'aéroport opposé à celui où je devais me rendre pour embarquer. Je suivais fébrilement mon appel intérieur. Bientôt, je me retrouvai devant un panneau d'arrivées et vis que la première qui était affichée était celle d'un vol venant d'Arkhangelsk. Là, je fus pris d'un mauvais pressentiment et me rendit au hall où venait d'atterrir cet avion. Je remarquai alors un attroupement tout au fond. Je pressais le pas et me mis bientôt à courir, je commençais à distinguer ce qui se passait... Des gens entouraient une jeune fille semblant en proie à une crise de démence. Je connaissais bien cette jeune fille mais ne pensais plus à elle depuis déjà bien longtemps. Elle se tenait à genoux, pleurant, hurlant, tapant du poing par terre, se tirant les cheveux, de sa bouche sortait du sang. Toute la foule autour (parmi laquelle des membres du personnel de l'aéroport) était figée, stupéfaite, semblant terrifiée. Si elle c'était mis à vociférer des vulgarités, on aurait pu croire une incarnation de la gamine de L'Exorciste. Quand elle me vit, toutes ses forces semblèrent l'abandonner et elle se laissa tomber au sol sur le ventre. Je courais pour essayer de retenir sa chute, j'arrivais trop tard. J'essayais de lui relever la tête, de chercher son regard, de la calmer. Elle finit par se redresser légèrement. Sa mâchoire édentée articula deux "Pourquoi ?" successifs. Un frisson glacial me parcourut le dos, j'étais désemparé, la raison évidente qui me venait ne valait rien, je ne pourrais jamais la formuler face à elle, j'en crèverais de honte.
- J'étais allongé dans les fleurs, une représentation du trigramme du Yi-King s'élevait dans l'espace et joignait ma tête. Je nageais dans la couleur pourpre, j'étais en état de grande volupté. Des lueurs d'aurore boréale pointaient à l'horizon, des baleines nageaient dans le ciel. La voix de Richard Bohringer me parla dans ma tête, je ressentais sa chaleureuse présence à mes côtés. Un mouton courait sur ma droite. Bientôt, un éclat de rire intérieur me submergea, montant jusqu'à ma gorge tel un orgasme. Des pollens vinrent alors danser autour de moi, une lune dorée se faisait jour dans le ciel, renvoyant dans son sillage l'image d'un Michel Muller rieur.
- Je trouvais sur un vide-greniers de campagne une cassette vidéo enregistrée artisanalement qui retint mon attention. C'était un spectacle télévisé à l'Olympia d'Elsa Lunghini en compagnie de Charles Aznavour. L'enregistrement datait de janvier 1988. La coupure de Télé 7 jours d'époque, insérée dans le boîtier, mentionnait qu' Aznavour avait parrainé Elsa à l'Olympia et lui avait même écrit deux-trois chansons. Bien que ce fait me semblait toujours aussi improbable, je me prenais à penser qu'Elsa avait décidément dès son plus jeune âge travaillé avec les plus grands (Lino Ventura, Romy Schneider, Laurent Voulzy, Didier Barbelivien, Claude Miller, Glenn Medeiros, Guy Marchand, Charles Aznavour, Michel Serrault...). Le parrainage d'Aznavour avait même une envergure plus solide que celui de Serge Gainsbourg pour Vanessa Paradis. J'achetais la K7 à 1 euro et brûlait de me rendre chez moi visionner tout ça. J'arrivais dans ma maison restée fraîche et je m'installais dans mon vieux fauteuil pourpre Louis XV. C'était le début de l'après-midi, je raccordais à mon immense écran LCD mon poussiéreux magnétoscope et y insérais ma trouvaille de la journée. Le spectacle était magnifique, tout mon être irradiait de bonheur de voir ces images. La nièce de Marlène Jobert était plus belle que jamais, vibrante, charismatique, éthérée, semblant d'une race particulière, d'une espèce si fragile et à la fois si robuste. Ses notes quelquefois un peu enfantines semblaient figées dans un sublime aussi vaporeux que consistant, la lolita des années 80 semblait nimbée d'une présence surnaturelle autour d'elle, une présence faisant résonner chacun des sons de sa voix dans une éternité inspirant l'admirative béatitude. Aznavour était très paternaliste et le spectacle était en tout au cordeau. Je ne connaissais pas la plupart des chansons interprétées, il y en avait cinq chantées en duo, le reste était assuré par la seule Elsa qui semblait à la fin aussi fraîche qu'au début. Le rideau allait tomber mais la future cadre des Enfoirés semblait aussi déçue que nous que cela ne se prolonge pas encore un moment, voire à l'éternité. Elle envoyait des baisers aux quatre vents jusqu'à ce que le rideau noire nous sépare d'elle.
- J'étais dans un aéroport, m'apprêtant à m'envoler pour Rotterdam. Soudain, je fus pris d'un malaise dont j'ignorais la provenance. Je me sentais appeler vers le côté de l'aéroport opposé à celui où je devais me rendre pour embarquer. Je suivais fébrilement mon appel intérieur. Bientôt, je me retrouvai devant un panneau d'arrivées et vis que la première qui était affichée était celle d'un vol venant d'Arkhangelsk. Là, je fus pris d'un mauvais pressentiment et me rendit au hall où venait d'atterrir cet avion. Je remarquai alors un attroupement tout au fond. Je pressais le pas et me mis bientôt à courir, je commençais à distinguer ce qui se passait... Des gens entouraient une jeune fille semblant en proie à une crise de démence. Je connaissais bien cette jeune fille mais ne pensais plus à elle depuis déjà bien longtemps. Elle se tenait à genoux, pleurant, hurlant, tapant du poing par terre, se tirant les cheveux, de sa bouche sortait du sang. Toute la foule autour (parmi laquelle des membres du personnel de l'aéroport) était figée, stupéfaite, semblant terrifiée. Si elle c'était mis à vociférer des vulgarités, on aurait pu croire une incarnation de la gamine de L'Exorciste. Quand elle me vit, toutes ses forces semblèrent l'abandonner et elle se laissa tomber au sol sur le ventre. Je courais pour essayer de retenir sa chute, j'arrivais trop tard. J'essayais de lui relever la tête, de chercher son regard, de la calmer. Elle finit par se redresser légèrement. Sa mâchoire édentée articula deux "Pourquoi ?" successifs. Un frisson glacial me parcourut le dos, j'étais désemparé, la raison évidente qui me venait ne valait rien, je ne pourrais jamais la formuler face à elle, j'en crèverais de honte.
- J'étais allongé dans les fleurs, une représentation du trigramme du Yi-King s'élevait dans l'espace et joignait ma tête. Je nageais dans la couleur pourpre, j'étais en état de grande volupté. Des lueurs d'aurore boréale pointaient à l'horizon, des baleines nageaient dans le ciel. La voix de Richard Bohringer me parla dans ma tête, je ressentais sa chaleureuse présence à mes côtés. Un mouton courait sur ma droite. Bientôt, un éclat de rire intérieur me submergea, montant jusqu'à ma gorge tel un orgasme. Des pollens vinrent alors danser autour de moi, une lune dorée se faisait jour dans le ciel, renvoyant dans son sillage l'image d'un Michel Muller rieur.

Nuit du samedi 2 au dimanche 3 août 2014
- Je rentrais chez moi, le ciel était sombre et très bas. Lorsque j'ouvrais la porte, je me retrouvais submergé par l'émotion en même temps que je constatais que l'appartement où je vivais était rempli d'eau. La salle de séjour était une vraie piscine dans laquelle submergeait un album de la chanteuse Israëlienne Rita, l'album éponyme de Eved shel hazman.
- J'étais dans un grand théâtre, sur scène, dos aux gradins. Quatre comédiens me faisaient face (deux hommes et deux femmes). Je créais une pièce avec jubilation, j'écrivais les répliques au fur à mesure que je constituais le décor et dirigeais les acteurs. Le rôle principal était tenu par Julie Gayet. Celle-ci interprétait intensément bien le personnage que je lui composais à main levée.
- Je rentrais chez moi, le ciel était sombre et très bas. Lorsque j'ouvrais la porte, je me retrouvais submergé par l'émotion en même temps que je constatais que l'appartement où je vivais était rempli d'eau. La salle de séjour était une vraie piscine dans laquelle submergeait un album de la chanteuse Israëlienne Rita, l'album éponyme de Eved shel hazman.
- J'étais dans un grand théâtre, sur scène, dos aux gradins. Quatre comédiens me faisaient face (deux hommes et deux femmes). Je créais une pièce avec jubilation, j'écrivais les répliques au fur à mesure que je constituais le décor et dirigeais les acteurs. Le rôle principal était tenu par Julie Gayet. Celle-ci interprétait intensément bien le personnage que je lui composais à main levée.

Nuit du dimanche 3 au lundi 4 août 2014
- C'était le petit matin du premier jour d'un salon bio. Je m'installais sur un stand avec une amie chanteuse. Autour, c'était l'effervescence des installations de dernière minute, le salon allait bientôt ouvrir ses portes. Contrairement aux autres exposants, nous étions décontractés, l'angoisse de ne pas rentrer dans nos frais ne nous taraudait pas, on en riait même en examinant les mines autour de nous. Quand le salon eût ouvert ses portes, nous ne restâmes même pas sur notre emplacement mais fîmes un petit tour alentour. Il y avait un attroupement autour d'un stand de restauration asiatique. La cause en était que la femme de ce stand offrait en cadeau de bienvenue pour ce premier jour des soupes. Ces soupes étaient très variées, il y en avait de salées et de sucrées, aucune ne ressemblait à une autre. Mon amie passa un peu cavalièrement devant le groupe et demanda une soupe pour elle et pour moi. J'étais très gêné, essayant de regarder ailleurs sur l'air de "j'la connais pas"... (je pensais de plus que ces soupes étaient des cadeaux destinés aux visiteurs et non aux confrères exposants). Personne ne sembla pourtant se froisser de cette intervention. Ma troubadour revint vers moi en me tendant une soupe, celles-ci étaient servis dans de copieux et résistants gobelets, elle m'avait choisi une soupe aux champignons (de gros champignons asiatiques flottaient dans un liquide marron un peu gluant) et elle s'était réservée une soupe aux cerises (de grosses griottes rose flashy trônaient dans son breuvage ressemblant à de l'eau de rose où flotteraient quelque crème). De toute façon, annonça-t-elle, on goûtera chacun l'un de l'autre. J'étais heureux d'avoir une soupe salée, mon amie le savait je ne supporte pas rester une journée (surtout une journée de travail) avec un goût sucré dans la bouche.
- J'habitais une grande villa, c'était un matin très ensoleillé. Je me préparais à partir faire un voyage je-ne-sais où. Je quittais à regret mes deux jeunes compagnes. Je les embrassais chacune torridement. Elles n'étaient vêtues que de petites culottes et je ne pouvais m'empêcher de jouer au passage avec leurs magnifiques poitrines dont j'embrassais goulument les tétons. Je finissais par monter dans la limousine noire avec chauffeur qui m'attendait devant le portail. Je ne dis pas même un bonjour au chauffeur, sitôt assis j'allumais mon ordinateur pour consulter mes e-mails. Je me retournais pour dire au-revoir à mes chéries, elles sautillaient un peu hystériquement en me faisant de grands coucous (ce qui faisait avantageusement bouger leurs seins). Elles n'avaient pas l'air peinées de me voir m'en aller, elles riaient mêmes aux éclats sous leurs lunettes de soleil. La voiture démarra et nous nous fîmes des au-revoir jusqu'à ce que nous tournions au coin de la rue et qu'elles ne disparaissent de ma vue. Je consultais ma page Facebook, j'avais de nouvelles demandes d'amis, la journée commençait bien et les affaires qui causaient mon déplacement s'annonçaient juteuses. Pour parfaire la situation, mon chauffeur inséra un CD dans l'autoradio et se mit à retentir l'exaltant Good vibrations des Beach Boys. Je déboutonnais mon jeans et sortis mon sexe durci au grand soleil dont les rayons passaient bien à travers les vitres pourtant un peu teintées. Je commençais à me caresser légèrement. Le ciel était d'un bleu limpide, intense et merveilleux.
- Nous étions un duo de musiciennes. J'étais la brune introvertie qui écrivait les textes. Carmina était la blonde beauté fatale qui composait et chantait, c'était ma meilleure amie de toujours. Je présentais à celle-ci mon dernier texte, elle le trouvait génial et disait que ça sentait le tube. J'étais tout de fois déçue, j'attendais une autre réaction de sa part... En vérité, ce texte n'était pas de moi, mais de la chanteuse Robert. J'aurais voulu qu'elle se rende compte immédiatement que ces mots n'étaient pas les miens, je lui exprimais ma déception avec rage, pleurs et colère. Je lui faisais remarquer que cette chanson était bien trop violente pour être mon œuvre. Carmina était désolée et essayait maladroitement de me consoler, elle se justifiait en disant qu'elle avait senti la chanson tellement jouissive à interpréter pour elle qu'elle n'avait pas pensé à autre chose.
- C'était le petit matin du premier jour d'un salon bio. Je m'installais sur un stand avec une amie chanteuse. Autour, c'était l'effervescence des installations de dernière minute, le salon allait bientôt ouvrir ses portes. Contrairement aux autres exposants, nous étions décontractés, l'angoisse de ne pas rentrer dans nos frais ne nous taraudait pas, on en riait même en examinant les mines autour de nous. Quand le salon eût ouvert ses portes, nous ne restâmes même pas sur notre emplacement mais fîmes un petit tour alentour. Il y avait un attroupement autour d'un stand de restauration asiatique. La cause en était que la femme de ce stand offrait en cadeau de bienvenue pour ce premier jour des soupes. Ces soupes étaient très variées, il y en avait de salées et de sucrées, aucune ne ressemblait à une autre. Mon amie passa un peu cavalièrement devant le groupe et demanda une soupe pour elle et pour moi. J'étais très gêné, essayant de regarder ailleurs sur l'air de "j'la connais pas"... (je pensais de plus que ces soupes étaient des cadeaux destinés aux visiteurs et non aux confrères exposants). Personne ne sembla pourtant se froisser de cette intervention. Ma troubadour revint vers moi en me tendant une soupe, celles-ci étaient servis dans de copieux et résistants gobelets, elle m'avait choisi une soupe aux champignons (de gros champignons asiatiques flottaient dans un liquide marron un peu gluant) et elle s'était réservée une soupe aux cerises (de grosses griottes rose flashy trônaient dans son breuvage ressemblant à de l'eau de rose où flotteraient quelque crème). De toute façon, annonça-t-elle, on goûtera chacun l'un de l'autre. J'étais heureux d'avoir une soupe salée, mon amie le savait je ne supporte pas rester une journée (surtout une journée de travail) avec un goût sucré dans la bouche.
- J'habitais une grande villa, c'était un matin très ensoleillé. Je me préparais à partir faire un voyage je-ne-sais où. Je quittais à regret mes deux jeunes compagnes. Je les embrassais chacune torridement. Elles n'étaient vêtues que de petites culottes et je ne pouvais m'empêcher de jouer au passage avec leurs magnifiques poitrines dont j'embrassais goulument les tétons. Je finissais par monter dans la limousine noire avec chauffeur qui m'attendait devant le portail. Je ne dis pas même un bonjour au chauffeur, sitôt assis j'allumais mon ordinateur pour consulter mes e-mails. Je me retournais pour dire au-revoir à mes chéries, elles sautillaient un peu hystériquement en me faisant de grands coucous (ce qui faisait avantageusement bouger leurs seins). Elles n'avaient pas l'air peinées de me voir m'en aller, elles riaient mêmes aux éclats sous leurs lunettes de soleil. La voiture démarra et nous nous fîmes des au-revoir jusqu'à ce que nous tournions au coin de la rue et qu'elles ne disparaissent de ma vue. Je consultais ma page Facebook, j'avais de nouvelles demandes d'amis, la journée commençait bien et les affaires qui causaient mon déplacement s'annonçaient juteuses. Pour parfaire la situation, mon chauffeur inséra un CD dans l'autoradio et se mit à retentir l'exaltant Good vibrations des Beach Boys. Je déboutonnais mon jeans et sortis mon sexe durci au grand soleil dont les rayons passaient bien à travers les vitres pourtant un peu teintées. Je commençais à me caresser légèrement. Le ciel était d'un bleu limpide, intense et merveilleux.
- Nous étions un duo de musiciennes. J'étais la brune introvertie qui écrivait les textes. Carmina était la blonde beauté fatale qui composait et chantait, c'était ma meilleure amie de toujours. Je présentais à celle-ci mon dernier texte, elle le trouvait génial et disait que ça sentait le tube. J'étais tout de fois déçue, j'attendais une autre réaction de sa part... En vérité, ce texte n'était pas de moi, mais de la chanteuse Robert. J'aurais voulu qu'elle se rende compte immédiatement que ces mots n'étaient pas les miens, je lui exprimais ma déception avec rage, pleurs et colère. Je lui faisais remarquer que cette chanson était bien trop violente pour être mon œuvre. Carmina était désolée et essayait maladroitement de me consoler, elle se justifiait en disant qu'elle avait senti la chanson tellement jouissive à interpréter pour elle qu'elle n'avait pas pensé à autre chose.

Nuit du lundi 4 au mardi 5 août 2014
- J'étais dans les highlands écossaises, seul au milieu de ces magnifiques sauvages étendues désertiques. Je me déplaçais en volant, fendant l'air avec volupté, me sentant étincelant et tout-puissant. Soudain, la solitude me fit un coup d'arrêt, je me mis à me sentir triste et mon vol s'essoufflait. J'échouai au milieu d'une place circulaire où se tenait le seul bâtiment se dressant à perte de vue à la ronde. Je ne pouvais plus voler, j'étais un bipède classique et je me résignai à entrer dans cette immense bâtisse blanche large comme la tour de la Croix des Oiseaux (fameuse tour H.L.M. Avignonnaise démolie à la fin des années 90) et haute d'au moins une quinzaine d'étages (c'est à peine si je distinguais le sommet). Le bâtiment me bouchait complètement le jour et les corbeaux volaient au-dessus de ma tête. Je marchais sur ces cailloux de pierre blanche et âcre qui crissaient sous mes bottes de ranger. J'entrai à l'intérieur, c'était au rez-de-chaussée un pub qui m'accueillait, on retransmettait au projecteur sur un écran géant un match de cricket. Des messieurs moustachus en kilt et col roulé regardaient fébrilement la rencontre devant leurs pintes de bière. Des écharpes de supporters sportifs étaient déployées de tous les côtés, m'obstruant la vue en tous sens. L'homme qui servait au bar ne semblait pas ravi de me voir arriver. J'entendis alors des voix venant de l'extérieur derrière moi. Je me retournais, c'était Maxime et Soledad, habillés tout de noir. Me souvenir de leur existence était très douloureux, j'aurais voulu pouvoir me supprimer instantanément et définitivement. Maxime ôtait le manteau de sa compagne avec prévenance, ils ne m'avaient pas encore vu. Je me demandais comment allais-je trouver la force de me composer une apparence digne.
- J'étais dans une synagogue. Le rabbin qui y officiait était un très petit homme très âgé portant d'épaisses lunettes légèrement teintées. Il essayait de nous faire chanter Hava Naguila à la manière de Whoopi Goldberg pour Oh happy day dans "Sister Act 2". (dédicace au passage à Zaïa Ibot, improbable pathétique professeur parodique totalement inculte jouant à la madame-je-sais-tout).
- J'étais l'organisateur d'un grand stage international d'Ashram Shambala qui se déroulait dans la forêt Noire près de Munich. Soledad mise à part, tous les instructeurs étaient de jeunes novices dont certains avaient été formés par mes soins avec d'autres intentions. Tous affichaient un manque évident de professionnalisme et n'étaient pas formatés dans le sens supposé. Marìa Soledad enrageait de constater cela, elle essayait de tenir la corde à elle toute seule en essayant de s'appuyer sur moi... Mais je refusais, déclarant me limiter à mes attributions, c'est-à-dire aux questions techniques et aux tâches de gestion. Alors qu'elle était en train d'expliquer quelque chose lui tenant à cœur, l'inénarrable Sud-Américaine fut interrompue par une stagiaire qui se mit à entonner le refrain du Mamma Mia d'ABBA. Tout le groupe s'est mis alors à chanter et à danser sans plus du tout se soucier de M.S. qui fulminait (je voyais ses orteils se crisper dans ses jolies chaussures). Le lendemain, nous changions de lieu et passions à la forêt domaniale de la Sainte-Baume dans le Var. Le cadre avait changé mais les évènements suivaient leur cours dans la continuité... Le groupe était heureux ensemble et très rieur et énergique. La nuit venue, lorsque le programme fut fini, je proposais d'embarquer ceux qui le désiraient pour une virée au bord de la mer. Il y eut une petite dizaine de volontaires majoritairement femmes. Nous remplirent deux voitures de sport décapotables jaune flashy. Je ne conduisais pas mais dirigeais la conductrice du premier véhicule. Je les emmenais dans une grande villa de La Ciotat. Quand nous arrivâmes dans la villa, une fête d'enfer y battait son plein. Il régnait une telle liesse débridée dans toutes les pièces de l'intérieur, dans le jardin comme dans la piscine qu'on se serait cru dans le film Babysitting. La villa était immense et très luxueuse. Tout était baigné d'un éclairage rouge orangé. Alors que j'invitais mon groupe à se joindre aux festivités, je fus pris d'un vertige : qui était au juste le propriétaire des lieux ? C'était incroyable, je n'en avais aucune idée ! J'essayais de chercher dans ma mémoire mais quelque chose faisait obstacle. Mon angoisse se calma un moment lorsque je crus avoir trouvé ma réponse, je pensais que nous étions chez Patrick Abitbol. Ma panique revint encore plus fort lorsque je réalisais que Patrick Abitbol n'était qu'un personnage fictif incarné à l'écran par Gilbert Melki dans La vérité si je mens ! Ma respiration se figeait, j'étais donc à ce point perturbé que je me rendais chez des amis sans connaître l'identité de ceux-ci, que je confondais par-dessus le marché les films et la réalité... Je trouvais un prétexte pour m'éclipser et m'isoler. De toute façon, le groupe remarqua à peine mon départ, ils étaient trop heureux de s'abandonner à la fiesta de rêve qui se déroulait. Dès que je fus seul au calme, une femme du groupe de l'âge de ma mère vint me retrouver. Elle portait une robe moulante d'un orange presque fluo. Elle me plaqua contre un mur et me colla sa langue dans la bouche, elle était toute émoustillée et me regardait d'un air coquin. J'essayais de l'éconduire en étant courtois, pour m'en débarrasser je finis par lui promettre que l'on se retrouverait plus tard dans la soirée, je réussis à lui faire entendre que j'avais pour le moment quelque chose d'important à accomplir seul. A peine je pus respirer que c'est une autre femme du groupe du même âge qui vint me rejoindre, une amie de longue date dont le mari est aussi un ami. A ma plus grande surprise, celle-ci me fit aussi des avances, mais plus discrètes. Je réussis à m'en débarrasser en appliquant la même méthode que précédemment, elle me fit en partant un bisou chaste sur la bouche. Je commençais à goûter enfin à la solitude tant désirée que c'est cette fois-ci un jeune homme qui vint me trouver, un ami que je ne m'attendais pas à trouver là, un footballeur de l'OGC Nice. J'étais un peu gêné par sa présence et lui conseillais d’aller au bar à côté, il m'obéit prestement. Un peu plus tard, j'entendis du raffut à l'extérieur. Un inconnu essoufflé se posta vers moi quand je sortis en me disant que je devais rapidement me rendre dans le bar où j'avais envoyé le joueur de Claude Puel. L'homme moustachu d'une quarantaine d'années me conduisit fébrilement au lieu qui baignait étrangement dans l'obscurité, l'établissement était fermé. Il m'entraîna par une porte dérobée à l'intérieur et me fit regagner le sous-sol. Nous étions cachés dans la pénombre et ainsi témoins d'une bien drôle de scène. Mon ami footballeur était ligoté à une chaise et le propriétaire du bar, un ventru peigné en arrière au look mafieux, tournait autour de lui en le menaçant. Il lui demandait avec insistance où l'on pouvait trouver Cristiano Ronaldo. Mon ami demeurait silencieux, je pensais que de toute façon il n'avait sans doute aucune idée de l'endroit où se trouvait CR7. Excédé par ce mutisme, le propriétaire du bar fit venir un homme portant avec lui ce qui semblait être une mallette de torture. Le bourreau était un homme petit, mince, plein de bracelets en or massif qui tintaient de façon stridente. Son air sadique surmontait ses grandes dents pointues, ses cheveux noirs étaient hirsutes, il semblait brancher sur le courant. Je sortis heureux de retrouver le petit air pur, je me demandais comment j'aillais pouvoir tirer mon ami de de traquenard dans lequel je l'avais envoyé sans le savoir. A ce moment-là, je vis arriver mon amie M. (fille de la deuxième femme s'étant jetée à mon cou dans la soirée) au volant de sa voiture. Elle était accompagnée de quatre amies qui m'étaient inconnues, toutes les cinq avaient des lunettes de soleil malgré la nuit qui leur tombaient sur le bout du nez. Ma première réaction en la voyant est de vouloir lui raconter ce que sa mère vient de faire, je me repris au dernier moment et ne lui parla finalement que du malheureux footballeur. Je me sentais tellement coupable. M. ne semblait pas trop s'inquiéter du sort du supplicié, elle pestait surtout contre les Qataris. Elle était fermement convaincue que c'était eux qui avaient commandité l'enlèvement d'un joueur de Nice afin de diminuer l'équipe provençale. Quand je revins avec elle dans la cave après qu'elle ait garé sa voiture, nous fûmes sur le cul de voir Ronaldo. Ils avaient visiblement trouvé le meilleur ennemi de Lionel Messi et avaient même trouvé le moyen de le faire venir instantanément. Le playboy de Madère était assis sur une chaise aux côtés du supplicié, il portait son maillot du Real de Madrid. Je sortis précipitamment du funeste bâtiment et demandai à M. de rejoindre les autres à la villa "comme si de rien n'était", que j'allais "m'occuper de tout". J'escaladai les gouttières et me retrouvai bientôt sur les toits où je courais avec aisance. Bientôt, je regagnai un lieu familier, je tirai dans l'obscurité une mince échelle sur laquelle je m'engageais. J'étais à proximité d'un lieu de planque que j'utilisais en cas d'urgence. Je n'étais pas brave sur cette échelle, sujet au vertige, je me crispais et ne pouvais bientôt plus avancer. C'est alors que j'entendis du bruit derrière moi, je me retournai lentement et prudemment et vis arriver Stomy Bugsy. Le héros du rap français avait le regard froid et les sourcils froncés, il me toisait fixement en s'approchant de moi d'un pas décidé. Il fut rapidement sur mes talons et dans la situation dans laquelle je me trouvais, je n'en menais pas large. Le prince des lascars s'arrêta juste derrière moi et me plaqua contre lui, ses pieds étaient sur le même barreau que les miens. Il était vêtu d'un débardeur blanc et le contact de sa chair chaude et musclée était très agréable, il était si viril... et son parfum poivré me faisait un fort effet sensuel. Il commença à me pousser et je crus ma dernière heure arrivée. Mais My-sto, tout en me poussant virilement, prenait soin de me retenir de son autre main afin de me faire descendre à bon rythme sans me faire tomber. Une fois que nous fûmes tous deux au bas de l'échelle, le rappeur sarcellite me poussa sans retenue cette fois et je faillis me retrouver par terre les quatre fers en l'air. Droit dans ses bottes, il commença à m'interpeller en m'accusant de ne plus le soutenir dans sa campagne aux élections présidentielles. Il m'en voulait beaucoup d'autant que c'était moi qui l'avait poussé à se lancer dans cette aventure. Il m'accusa avec dégoût de soutenir désormais un candidat puissant et véreux via la mafia de mon ami le propriétaire de bars sur la Côte-d'Azur. Je me repris de mes émotions pour commencer à articuler une défense. Une fois qu'il fut plus conciliant à mon égard, j'entrepris de lui parler de la situation de mon ami joueur de foot en sollicitant son aide dans cette histoire.
- J'étais avec ma mère et ma dijonnaise tante par alliance. Nous marchions dans la montagne. Après une montée abrupte, nous descendions vers un grand lac d'altitude. Ma tante portait une robe orange vif qu'elle faisait tourner inlassablement. Lorsqu'elle vit le lac, elle se mit à trottiner en dansant encore plus en marchant. Elle semblait si contente et insouciante qu'elle ne vit pas bien le chemin, elle glissa dans le lac. J'ai eu peur un moment mais elle s'est relevée en riant aux éclats tout en remontant sa robe à sa taille. Elle était trempée et nous annonça que puisque c'était ça, elle allait se baigner carrément. Elle plongea alors dans l'eau avec allégresse. Ma mère continuait à marcher, impassible. Tout était baigné d'orange, orange comme la robe de ma tante. L'éclairage était orange, la terre était d'un ocre très orangé, même l'eau avait des reflets oranges donnés par le soleil déclinant. Je fis part à ma mère de l'étrangeté et de la beauté de cette dominante orange omniprésente. Celle-ci contesta que cela fut vrai, elle me dit que tout n'était pas forcément de dominante orange, que ce n'était qu'une vue tendancieuse de mon esprit. Elle soutenait que toutes les couleurs étaient ici présentes et qu'aucune ne dominait particulièrement, que chacune était à sa place de façon équilibrée. J'étais abasourdi, je dérapai à mon tour et mon pied droit glissa dans le lac, je me repris de justesse avant de perdre l'équilibre. Je n'osa pas insister, j'étais perplexe qu'elle puisse nier une telle évidence, presque contrarié. Je finis par me dire qu'elle avait peut-être raison... Pourtant, tout était orange, jusqu'au mouchoir que je trouvais dans la poche droite de mon pantalon.
- Je consulte ma boîte mail. J'ai un mail intitulé "Jean-Paul vexé", il s'agit de mon oncle. C'est un message envoyé par son épouse, un message se référent à un précédent envoyé par le frère de mon père qui faisait état de l'histoire d'un étudiant ayant soutiré de l'argent à ses grand-parents. Sa femme venait m'informer dans son nouveau mail que mon oncle s'était rendu compte que cet article était un hoax et qu'il avait tellement honte de lui qu'il n'osait pas s'excuser lui-même.
- J'étais sur une île censée se trouver au large de Lorient. Je flânais sur le petit port sous un temps maussade. La nuit tombait et j'entrais dans une taverne pour aller m'y restaurer. Je retrouvais là Vincent Van Gogh au comptoir et lui proposais de manger avec moi à ma table. Je lui promis de régler sa note, il était d'humeur sombre et un peu alcoolisée. J'essayais de lui remonter le moral, je lui louais l'excellence de son travail, il ricanait, me disait qu'il n'en tirerait jamais rien. Il se lança bientôt dans de savoureuses discussions enflammées qu'il tenait tout en bâfrant gloutonnement. Il n'avait vraisemblablement pas mangé à sa faim depuis longtemps... Je recommandais des plats chauds à deux reprises. Je contemplais l'artiste, ses oreilles étaient encore intactes, son nez était par contre balafré en plein cœur. Ses mains me fascinaient, j'aurais voulu qu'elles me touchent, qu'elles me caressent, j'aurais voulu les embrasser. Oh oui ! J'aurais voulu faire l'amour avec l'homme ayant de telles mains capables de tels prodiges. Le peintre batave semblait un peu plus jeune que moi et je me sentais devant lui comme Verlaine face à Rimbaud. Pris dans mon trouble, je ne suivais même plus ses propos. Je finis par l'interrompre, n'y tenant plus, pour prendre ses mains dans les miennes et le complimenter sur ces magnifiques terminaisons de ses bras. Il fut mal à l'aise, me rétorqua que j'avais moi aussi de belles mains. J'haussai les épaules avec dédain, assurant que je ne ferais jamais rien d'intéressant des miennes qui n'étaient que de fades instruments, des "blanches mains" ignorant tout autre travail manuel que de taper sur un clavier. Je fus un peu gêné d'avoir mentionner ces claviers, je me disais que j'avais commis là un anachronisme peut-être fatal. Mais VVG ne me posa aucune question à ce sujet, peut-être pensait-il que je parlais de pianos, sans doute aussi que les machines à écrire existaient déjà en son temps... Nous nous quittions après le digestif (qui fut pour ma part un café). Il avait l'air regonflé et annonçait qu'il allait se remettre à sa nouvelle toile. Je n'étais pas peu fier de moi, me sentant un peu de mérite à au moins l'un de ses chefs-d'œuvre. On se serra la main et il quitta vivement le bar de marins. Je finis par faire de même. Sur le quai, je trouvais Christian Gourcuff qui scrutait l'horizon. Je lui demandai si Lorient lui manquait et s'il cherchait à en voir les lumières. Il répondit goguenardement que Lorient était bien de trop loin pour qu'on puisse en apercevoir quoi que ce soit. Je me demandais un instant si nous n'étions pas finalement en Algérie. Le bourru entraîneur de football tourna les talons et disparut bientôt dans la nuit et l'épais brouillard. Je scrutais à mon tour l'horizon et il me semblait deviner des lueurs jaune et rouge venant de Lorient, je me disais que le père de Yoann commençait à yoyoter. Je décidai de rentrer à nouveau dans la taverne. Celle-ci avait un accueil fort chaleureux avec ses arcades rondes en pierre sculptée, cela sentait le tabac de pipe et le cidre chaud. Une prostituée d'apparence timide, blonde et pâlichonne, se tenait au bar. Je lui offris un verre qu'elle but de bon cœur. Je lui en proposais un autre qu'elle accepta, elle semblait avoir froid (il faut dire qu'elle paraissait sous son manteau en tenue très légère). J'engageai la conversation et eus bientôt le bonheur de voir son visage s'éclairer, elle rit bientôt gaiement en trinquant avec moi. Elle se révélait être fort curieuse et cultivée, notre échange se prolongea tard dans la nuit. Mon cœur était heureux de l'avoir de plus en plus relever la tête et n'avoir bientôt plus rien de la créature brimée, gelée et un peu terrorisée qu'elle était quelques heures plus tôt. Le rouge vint bientôt à ses joues, elle n'était plus du tout la même. Elle finit par me quitter en me remerciant pour les verres. J'étais le dernier client, le jour allait peut-être bientôt pointer, le propriétaire de l'établissement me fit comprendre qu'il serait de bon ton de rentrer chez moi, j'obéis. Les premières lueurs du jour baignaient mon appartement lorsque je l'ai regagné. Il m'y attendait une surprise : mon oncle Jean-Paul était là, il vint au devant de moi en s'excusant de son comportement récent. Il me disait qu'il venait seulement de réaliser la situation. Je ne l'avais jamais vu si chaleureux avec moi, il me dit des mots gentils et me complimenta sur ma manière d'être et ma talentueuse écriture. Il avait acheté des croissants chauds et préparé du café qui embaumait la pièce.
- J'étais dehors, je me sentais fatigué, j'avais hâte de me poser quelque part. Je rentrais dans une maison ressemblant à un institut de SPA et je pensais pouvoir m'installer confortablement sur une banquette. Hélas, toutes les places étaient occupées par des hommes, tous grands, beaux et musclés, qui y somnolaient. Les pièces étaient toutes blanches, résonnait un silence assourdissant. Je passais en essayant de ne pas déranger dans l'allée du milieu. Je dus me résoudre à sortir de l'établissement, il n'y avait de place nulle part. Quand je fus sorti, je me retrouvais sur une terrasse bondée. Du personnel en blouse blanche nous intimait d'être patient, qu'on allait nous prendre en charge. Des nouveaux arrivants ne cessaient de se presser et nous étions bientôt très très à l'étroit, je me sentais étouffé. Il faisait chaud, nos corps étaient si serrés qu'ils s'encastraient, des odeurs corporelles pestilentielles m'assaillaient. Lorsque je fus sur le point d'hurler et de balancer des coups de tous les côtés, un homme fit un scandale qui fit s'éparpiller une partie de la foule. Visiblement, il avait brandi un couteau en menaçant ses voisins. Le personnel en blouse blanche accourut, l'immobilisa et le prit par les épaules après l'avoir piqué d'une seringue. L'homme était ballant entre leurs mains tel un poids mort.
- J'étais seul, marchant dans le centre d'une ville que je ne connaissais pas mais qui m'évoquait Millau. Une boutique capta soudain mon attention et m'invita à rentrer. J'étais comme hypnotisé, j'avais vraiment l'impression que l'on m'appelait depuis le fond de ce magasin dont la vitrine était décorée de fétiches Africains. Je pénétrais dans l'établissement, toujours irrésistiblement aimanté. Les murs étaient tels ceux s'une chapelle, sculptés dans de la belle pierre claire et brute. Deux femmes tenaient cette boutique, une mama Africaine à la forte carrure et une magnifique jeune femme dont je compris intuitivement qu'elle était sa fille. Celle-ci me regardait, avec ses grands yeux à tomber à la renverse, comme si elle me connaissait. J'avais l'impression que c'était elle qui m'appelait ici. Sa mère me regardait un peu de travers tandis qu'elle parlait avec des clients que je ne voyais que de dos. Cette boutique était presque vide, d'autant plus vide que le plafond était immensément haut. Quelques belles pierres colorées éclairées de spots se tenaient dans des niches sculptées. Je sentais des choses très intenses, j'avais l'impression que je tournais définitivement le dos à toute existence antérieure et que je devais me laisser guider par cette jeune femme qui captivait tout mon être. J'étais prêt à lui manger dans la main, à faire ses quatre volontés, à la suivre jusqu'en enfer, à me marier avec elle et lui faire des enfants... Quand je fus arrivé tout au fond de l'antre, je m'arrêtai et la regardai béatement, sottement. Elle me sourit puis rit franchement avec un éclat merveilleux, elle m'adressa un regard de connivence et de satisfaction. J'étais à elle et en étais une cascade de ravissement.
- Je m'installais dans une maison avec ma grand-mère maternelle, une maison qui était en fait une arrière-maison jusque là insoupçonnée de la maison héritée de mes grands-parents paternels à Buxerolles. Il y avait deux étages, ma grand-mère s'installait à l'étage. Nous étions accompagnés par un couple d'amis avec des enfants, ils s'installaient eux aussi à l'étage mais par un autre escalier prenant à l'opposé. La maison était grande, toute en longueur, pleine de dédales, il y avait plein de lits. Des voilages aux couleurs pastels un peu ternes se dressaient de partout. Tout était feutré, peu éclairé. Je m'installais sur un lit. En face de moi, sur un autre lit était assis Daniel Balavoine qui chantait sa chanson "Au revoir". Ma grand-mère et moi dodelinions la tête avec lui au rythme de la musique.
- J'étais dans les highlands écossaises, seul au milieu de ces magnifiques sauvages étendues désertiques. Je me déplaçais en volant, fendant l'air avec volupté, me sentant étincelant et tout-puissant. Soudain, la solitude me fit un coup d'arrêt, je me mis à me sentir triste et mon vol s'essoufflait. J'échouai au milieu d'une place circulaire où se tenait le seul bâtiment se dressant à perte de vue à la ronde. Je ne pouvais plus voler, j'étais un bipède classique et je me résignai à entrer dans cette immense bâtisse blanche large comme la tour de la Croix des Oiseaux (fameuse tour H.L.M. Avignonnaise démolie à la fin des années 90) et haute d'au moins une quinzaine d'étages (c'est à peine si je distinguais le sommet). Le bâtiment me bouchait complètement le jour et les corbeaux volaient au-dessus de ma tête. Je marchais sur ces cailloux de pierre blanche et âcre qui crissaient sous mes bottes de ranger. J'entrai à l'intérieur, c'était au rez-de-chaussée un pub qui m'accueillait, on retransmettait au projecteur sur un écran géant un match de cricket. Des messieurs moustachus en kilt et col roulé regardaient fébrilement la rencontre devant leurs pintes de bière. Des écharpes de supporters sportifs étaient déployées de tous les côtés, m'obstruant la vue en tous sens. L'homme qui servait au bar ne semblait pas ravi de me voir arriver. J'entendis alors des voix venant de l'extérieur derrière moi. Je me retournais, c'était Maxime et Soledad, habillés tout de noir. Me souvenir de leur existence était très douloureux, j'aurais voulu pouvoir me supprimer instantanément et définitivement. Maxime ôtait le manteau de sa compagne avec prévenance, ils ne m'avaient pas encore vu. Je me demandais comment allais-je trouver la force de me composer une apparence digne.
- J'étais dans une synagogue. Le rabbin qui y officiait était un très petit homme très âgé portant d'épaisses lunettes légèrement teintées. Il essayait de nous faire chanter Hava Naguila à la manière de Whoopi Goldberg pour Oh happy day dans "Sister Act 2". (dédicace au passage à Zaïa Ibot, improbable pathétique professeur parodique totalement inculte jouant à la madame-je-sais-tout).
- J'étais l'organisateur d'un grand stage international d'Ashram Shambala qui se déroulait dans la forêt Noire près de Munich. Soledad mise à part, tous les instructeurs étaient de jeunes novices dont certains avaient été formés par mes soins avec d'autres intentions. Tous affichaient un manque évident de professionnalisme et n'étaient pas formatés dans le sens supposé. Marìa Soledad enrageait de constater cela, elle essayait de tenir la corde à elle toute seule en essayant de s'appuyer sur moi... Mais je refusais, déclarant me limiter à mes attributions, c'est-à-dire aux questions techniques et aux tâches de gestion. Alors qu'elle était en train d'expliquer quelque chose lui tenant à cœur, l'inénarrable Sud-Américaine fut interrompue par une stagiaire qui se mit à entonner le refrain du Mamma Mia d'ABBA. Tout le groupe s'est mis alors à chanter et à danser sans plus du tout se soucier de M.S. qui fulminait (je voyais ses orteils se crisper dans ses jolies chaussures). Le lendemain, nous changions de lieu et passions à la forêt domaniale de la Sainte-Baume dans le Var. Le cadre avait changé mais les évènements suivaient leur cours dans la continuité... Le groupe était heureux ensemble et très rieur et énergique. La nuit venue, lorsque le programme fut fini, je proposais d'embarquer ceux qui le désiraient pour une virée au bord de la mer. Il y eut une petite dizaine de volontaires majoritairement femmes. Nous remplirent deux voitures de sport décapotables jaune flashy. Je ne conduisais pas mais dirigeais la conductrice du premier véhicule. Je les emmenais dans une grande villa de La Ciotat. Quand nous arrivâmes dans la villa, une fête d'enfer y battait son plein. Il régnait une telle liesse débridée dans toutes les pièces de l'intérieur, dans le jardin comme dans la piscine qu'on se serait cru dans le film Babysitting. La villa était immense et très luxueuse. Tout était baigné d'un éclairage rouge orangé. Alors que j'invitais mon groupe à se joindre aux festivités, je fus pris d'un vertige : qui était au juste le propriétaire des lieux ? C'était incroyable, je n'en avais aucune idée ! J'essayais de chercher dans ma mémoire mais quelque chose faisait obstacle. Mon angoisse se calma un moment lorsque je crus avoir trouvé ma réponse, je pensais que nous étions chez Patrick Abitbol. Ma panique revint encore plus fort lorsque je réalisais que Patrick Abitbol n'était qu'un personnage fictif incarné à l'écran par Gilbert Melki dans La vérité si je mens ! Ma respiration se figeait, j'étais donc à ce point perturbé que je me rendais chez des amis sans connaître l'identité de ceux-ci, que je confondais par-dessus le marché les films et la réalité... Je trouvais un prétexte pour m'éclipser et m'isoler. De toute façon, le groupe remarqua à peine mon départ, ils étaient trop heureux de s'abandonner à la fiesta de rêve qui se déroulait. Dès que je fus seul au calme, une femme du groupe de l'âge de ma mère vint me retrouver. Elle portait une robe moulante d'un orange presque fluo. Elle me plaqua contre un mur et me colla sa langue dans la bouche, elle était toute émoustillée et me regardait d'un air coquin. J'essayais de l'éconduire en étant courtois, pour m'en débarrasser je finis par lui promettre que l'on se retrouverait plus tard dans la soirée, je réussis à lui faire entendre que j'avais pour le moment quelque chose d'important à accomplir seul. A peine je pus respirer que c'est une autre femme du groupe du même âge qui vint me rejoindre, une amie de longue date dont le mari est aussi un ami. A ma plus grande surprise, celle-ci me fit aussi des avances, mais plus discrètes. Je réussis à m'en débarrasser en appliquant la même méthode que précédemment, elle me fit en partant un bisou chaste sur la bouche. Je commençais à goûter enfin à la solitude tant désirée que c'est cette fois-ci un jeune homme qui vint me trouver, un ami que je ne m'attendais pas à trouver là, un footballeur de l'OGC Nice. J'étais un peu gêné par sa présence et lui conseillais d’aller au bar à côté, il m'obéit prestement. Un peu plus tard, j'entendis du raffut à l'extérieur. Un inconnu essoufflé se posta vers moi quand je sortis en me disant que je devais rapidement me rendre dans le bar où j'avais envoyé le joueur de Claude Puel. L'homme moustachu d'une quarantaine d'années me conduisit fébrilement au lieu qui baignait étrangement dans l'obscurité, l'établissement était fermé. Il m'entraîna par une porte dérobée à l'intérieur et me fit regagner le sous-sol. Nous étions cachés dans la pénombre et ainsi témoins d'une bien drôle de scène. Mon ami footballeur était ligoté à une chaise et le propriétaire du bar, un ventru peigné en arrière au look mafieux, tournait autour de lui en le menaçant. Il lui demandait avec insistance où l'on pouvait trouver Cristiano Ronaldo. Mon ami demeurait silencieux, je pensais que de toute façon il n'avait sans doute aucune idée de l'endroit où se trouvait CR7. Excédé par ce mutisme, le propriétaire du bar fit venir un homme portant avec lui ce qui semblait être une mallette de torture. Le bourreau était un homme petit, mince, plein de bracelets en or massif qui tintaient de façon stridente. Son air sadique surmontait ses grandes dents pointues, ses cheveux noirs étaient hirsutes, il semblait brancher sur le courant. Je sortis heureux de retrouver le petit air pur, je me demandais comment j'aillais pouvoir tirer mon ami de de traquenard dans lequel je l'avais envoyé sans le savoir. A ce moment-là, je vis arriver mon amie M. (fille de la deuxième femme s'étant jetée à mon cou dans la soirée) au volant de sa voiture. Elle était accompagnée de quatre amies qui m'étaient inconnues, toutes les cinq avaient des lunettes de soleil malgré la nuit qui leur tombaient sur le bout du nez. Ma première réaction en la voyant est de vouloir lui raconter ce que sa mère vient de faire, je me repris au dernier moment et ne lui parla finalement que du malheureux footballeur. Je me sentais tellement coupable. M. ne semblait pas trop s'inquiéter du sort du supplicié, elle pestait surtout contre les Qataris. Elle était fermement convaincue que c'était eux qui avaient commandité l'enlèvement d'un joueur de Nice afin de diminuer l'équipe provençale. Quand je revins avec elle dans la cave après qu'elle ait garé sa voiture, nous fûmes sur le cul de voir Ronaldo. Ils avaient visiblement trouvé le meilleur ennemi de Lionel Messi et avaient même trouvé le moyen de le faire venir instantanément. Le playboy de Madère était assis sur une chaise aux côtés du supplicié, il portait son maillot du Real de Madrid. Je sortis précipitamment du funeste bâtiment et demandai à M. de rejoindre les autres à la villa "comme si de rien n'était", que j'allais "m'occuper de tout". J'escaladai les gouttières et me retrouvai bientôt sur les toits où je courais avec aisance. Bientôt, je regagnai un lieu familier, je tirai dans l'obscurité une mince échelle sur laquelle je m'engageais. J'étais à proximité d'un lieu de planque que j'utilisais en cas d'urgence. Je n'étais pas brave sur cette échelle, sujet au vertige, je me crispais et ne pouvais bientôt plus avancer. C'est alors que j'entendis du bruit derrière moi, je me retournai lentement et prudemment et vis arriver Stomy Bugsy. Le héros du rap français avait le regard froid et les sourcils froncés, il me toisait fixement en s'approchant de moi d'un pas décidé. Il fut rapidement sur mes talons et dans la situation dans laquelle je me trouvais, je n'en menais pas large. Le prince des lascars s'arrêta juste derrière moi et me plaqua contre lui, ses pieds étaient sur le même barreau que les miens. Il était vêtu d'un débardeur blanc et le contact de sa chair chaude et musclée était très agréable, il était si viril... et son parfum poivré me faisait un fort effet sensuel. Il commença à me pousser et je crus ma dernière heure arrivée. Mais My-sto, tout en me poussant virilement, prenait soin de me retenir de son autre main afin de me faire descendre à bon rythme sans me faire tomber. Une fois que nous fûmes tous deux au bas de l'échelle, le rappeur sarcellite me poussa sans retenue cette fois et je faillis me retrouver par terre les quatre fers en l'air. Droit dans ses bottes, il commença à m'interpeller en m'accusant de ne plus le soutenir dans sa campagne aux élections présidentielles. Il m'en voulait beaucoup d'autant que c'était moi qui l'avait poussé à se lancer dans cette aventure. Il m'accusa avec dégoût de soutenir désormais un candidat puissant et véreux via la mafia de mon ami le propriétaire de bars sur la Côte-d'Azur. Je me repris de mes émotions pour commencer à articuler une défense. Une fois qu'il fut plus conciliant à mon égard, j'entrepris de lui parler de la situation de mon ami joueur de foot en sollicitant son aide dans cette histoire.
- J'étais avec ma mère et ma dijonnaise tante par alliance. Nous marchions dans la montagne. Après une montée abrupte, nous descendions vers un grand lac d'altitude. Ma tante portait une robe orange vif qu'elle faisait tourner inlassablement. Lorsqu'elle vit le lac, elle se mit à trottiner en dansant encore plus en marchant. Elle semblait si contente et insouciante qu'elle ne vit pas bien le chemin, elle glissa dans le lac. J'ai eu peur un moment mais elle s'est relevée en riant aux éclats tout en remontant sa robe à sa taille. Elle était trempée et nous annonça que puisque c'était ça, elle allait se baigner carrément. Elle plongea alors dans l'eau avec allégresse. Ma mère continuait à marcher, impassible. Tout était baigné d'orange, orange comme la robe de ma tante. L'éclairage était orange, la terre était d'un ocre très orangé, même l'eau avait des reflets oranges donnés par le soleil déclinant. Je fis part à ma mère de l'étrangeté et de la beauté de cette dominante orange omniprésente. Celle-ci contesta que cela fut vrai, elle me dit que tout n'était pas forcément de dominante orange, que ce n'était qu'une vue tendancieuse de mon esprit. Elle soutenait que toutes les couleurs étaient ici présentes et qu'aucune ne dominait particulièrement, que chacune était à sa place de façon équilibrée. J'étais abasourdi, je dérapai à mon tour et mon pied droit glissa dans le lac, je me repris de justesse avant de perdre l'équilibre. Je n'osa pas insister, j'étais perplexe qu'elle puisse nier une telle évidence, presque contrarié. Je finis par me dire qu'elle avait peut-être raison... Pourtant, tout était orange, jusqu'au mouchoir que je trouvais dans la poche droite de mon pantalon.
- Je consulte ma boîte mail. J'ai un mail intitulé "Jean-Paul vexé", il s'agit de mon oncle. C'est un message envoyé par son épouse, un message se référent à un précédent envoyé par le frère de mon père qui faisait état de l'histoire d'un étudiant ayant soutiré de l'argent à ses grand-parents. Sa femme venait m'informer dans son nouveau mail que mon oncle s'était rendu compte que cet article était un hoax et qu'il avait tellement honte de lui qu'il n'osait pas s'excuser lui-même.
- J'étais sur une île censée se trouver au large de Lorient. Je flânais sur le petit port sous un temps maussade. La nuit tombait et j'entrais dans une taverne pour aller m'y restaurer. Je retrouvais là Vincent Van Gogh au comptoir et lui proposais de manger avec moi à ma table. Je lui promis de régler sa note, il était d'humeur sombre et un peu alcoolisée. J'essayais de lui remonter le moral, je lui louais l'excellence de son travail, il ricanait, me disait qu'il n'en tirerait jamais rien. Il se lança bientôt dans de savoureuses discussions enflammées qu'il tenait tout en bâfrant gloutonnement. Il n'avait vraisemblablement pas mangé à sa faim depuis longtemps... Je recommandais des plats chauds à deux reprises. Je contemplais l'artiste, ses oreilles étaient encore intactes, son nez était par contre balafré en plein cœur. Ses mains me fascinaient, j'aurais voulu qu'elles me touchent, qu'elles me caressent, j'aurais voulu les embrasser. Oh oui ! J'aurais voulu faire l'amour avec l'homme ayant de telles mains capables de tels prodiges. Le peintre batave semblait un peu plus jeune que moi et je me sentais devant lui comme Verlaine face à Rimbaud. Pris dans mon trouble, je ne suivais même plus ses propos. Je finis par l'interrompre, n'y tenant plus, pour prendre ses mains dans les miennes et le complimenter sur ces magnifiques terminaisons de ses bras. Il fut mal à l'aise, me rétorqua que j'avais moi aussi de belles mains. J'haussai les épaules avec dédain, assurant que je ne ferais jamais rien d'intéressant des miennes qui n'étaient que de fades instruments, des "blanches mains" ignorant tout autre travail manuel que de taper sur un clavier. Je fus un peu gêné d'avoir mentionner ces claviers, je me disais que j'avais commis là un anachronisme peut-être fatal. Mais VVG ne me posa aucune question à ce sujet, peut-être pensait-il que je parlais de pianos, sans doute aussi que les machines à écrire existaient déjà en son temps... Nous nous quittions après le digestif (qui fut pour ma part un café). Il avait l'air regonflé et annonçait qu'il allait se remettre à sa nouvelle toile. Je n'étais pas peu fier de moi, me sentant un peu de mérite à au moins l'un de ses chefs-d'œuvre. On se serra la main et il quitta vivement le bar de marins. Je finis par faire de même. Sur le quai, je trouvais Christian Gourcuff qui scrutait l'horizon. Je lui demandai si Lorient lui manquait et s'il cherchait à en voir les lumières. Il répondit goguenardement que Lorient était bien de trop loin pour qu'on puisse en apercevoir quoi que ce soit. Je me demandais un instant si nous n'étions pas finalement en Algérie. Le bourru entraîneur de football tourna les talons et disparut bientôt dans la nuit et l'épais brouillard. Je scrutais à mon tour l'horizon et il me semblait deviner des lueurs jaune et rouge venant de Lorient, je me disais que le père de Yoann commençait à yoyoter. Je décidai de rentrer à nouveau dans la taverne. Celle-ci avait un accueil fort chaleureux avec ses arcades rondes en pierre sculptée, cela sentait le tabac de pipe et le cidre chaud. Une prostituée d'apparence timide, blonde et pâlichonne, se tenait au bar. Je lui offris un verre qu'elle but de bon cœur. Je lui en proposais un autre qu'elle accepta, elle semblait avoir froid (il faut dire qu'elle paraissait sous son manteau en tenue très légère). J'engageai la conversation et eus bientôt le bonheur de voir son visage s'éclairer, elle rit bientôt gaiement en trinquant avec moi. Elle se révélait être fort curieuse et cultivée, notre échange se prolongea tard dans la nuit. Mon cœur était heureux de l'avoir de plus en plus relever la tête et n'avoir bientôt plus rien de la créature brimée, gelée et un peu terrorisée qu'elle était quelques heures plus tôt. Le rouge vint bientôt à ses joues, elle n'était plus du tout la même. Elle finit par me quitter en me remerciant pour les verres. J'étais le dernier client, le jour allait peut-être bientôt pointer, le propriétaire de l'établissement me fit comprendre qu'il serait de bon ton de rentrer chez moi, j'obéis. Les premières lueurs du jour baignaient mon appartement lorsque je l'ai regagné. Il m'y attendait une surprise : mon oncle Jean-Paul était là, il vint au devant de moi en s'excusant de son comportement récent. Il me disait qu'il venait seulement de réaliser la situation. Je ne l'avais jamais vu si chaleureux avec moi, il me dit des mots gentils et me complimenta sur ma manière d'être et ma talentueuse écriture. Il avait acheté des croissants chauds et préparé du café qui embaumait la pièce.
- J'étais dehors, je me sentais fatigué, j'avais hâte de me poser quelque part. Je rentrais dans une maison ressemblant à un institut de SPA et je pensais pouvoir m'installer confortablement sur une banquette. Hélas, toutes les places étaient occupées par des hommes, tous grands, beaux et musclés, qui y somnolaient. Les pièces étaient toutes blanches, résonnait un silence assourdissant. Je passais en essayant de ne pas déranger dans l'allée du milieu. Je dus me résoudre à sortir de l'établissement, il n'y avait de place nulle part. Quand je fus sorti, je me retrouvais sur une terrasse bondée. Du personnel en blouse blanche nous intimait d'être patient, qu'on allait nous prendre en charge. Des nouveaux arrivants ne cessaient de se presser et nous étions bientôt très très à l'étroit, je me sentais étouffé. Il faisait chaud, nos corps étaient si serrés qu'ils s'encastraient, des odeurs corporelles pestilentielles m'assaillaient. Lorsque je fus sur le point d'hurler et de balancer des coups de tous les côtés, un homme fit un scandale qui fit s'éparpiller une partie de la foule. Visiblement, il avait brandi un couteau en menaçant ses voisins. Le personnel en blouse blanche accourut, l'immobilisa et le prit par les épaules après l'avoir piqué d'une seringue. L'homme était ballant entre leurs mains tel un poids mort.
- J'étais seul, marchant dans le centre d'une ville que je ne connaissais pas mais qui m'évoquait Millau. Une boutique capta soudain mon attention et m'invita à rentrer. J'étais comme hypnotisé, j'avais vraiment l'impression que l'on m'appelait depuis le fond de ce magasin dont la vitrine était décorée de fétiches Africains. Je pénétrais dans l'établissement, toujours irrésistiblement aimanté. Les murs étaient tels ceux s'une chapelle, sculptés dans de la belle pierre claire et brute. Deux femmes tenaient cette boutique, une mama Africaine à la forte carrure et une magnifique jeune femme dont je compris intuitivement qu'elle était sa fille. Celle-ci me regardait, avec ses grands yeux à tomber à la renverse, comme si elle me connaissait. J'avais l'impression que c'était elle qui m'appelait ici. Sa mère me regardait un peu de travers tandis qu'elle parlait avec des clients que je ne voyais que de dos. Cette boutique était presque vide, d'autant plus vide que le plafond était immensément haut. Quelques belles pierres colorées éclairées de spots se tenaient dans des niches sculptées. Je sentais des choses très intenses, j'avais l'impression que je tournais définitivement le dos à toute existence antérieure et que je devais me laisser guider par cette jeune femme qui captivait tout mon être. J'étais prêt à lui manger dans la main, à faire ses quatre volontés, à la suivre jusqu'en enfer, à me marier avec elle et lui faire des enfants... Quand je fus arrivé tout au fond de l'antre, je m'arrêtai et la regardai béatement, sottement. Elle me sourit puis rit franchement avec un éclat merveilleux, elle m'adressa un regard de connivence et de satisfaction. J'étais à elle et en étais une cascade de ravissement.
- Je m'installais dans une maison avec ma grand-mère maternelle, une maison qui était en fait une arrière-maison jusque là insoupçonnée de la maison héritée de mes grands-parents paternels à Buxerolles. Il y avait deux étages, ma grand-mère s'installait à l'étage. Nous étions accompagnés par un couple d'amis avec des enfants, ils s'installaient eux aussi à l'étage mais par un autre escalier prenant à l'opposé. La maison était grande, toute en longueur, pleine de dédales, il y avait plein de lits. Des voilages aux couleurs pastels un peu ternes se dressaient de partout. Tout était feutré, peu éclairé. Je m'installais sur un lit. En face de moi, sur un autre lit était assis Daniel Balavoine qui chantait sa chanson "Au revoir". Ma grand-mère et moi dodelinions la tête avec lui au rythme de la musique.

Nuit du mardi 5 au mercredi 6 août 2014
- Je mettais en scène une version cinématographique d' Othello avec Omar Sy dans le rôle principal. Nous répétions avec les acteurs autour d'une grande table en bois. Omar n'arriverait que le lendemain et c'était moi qui interprétait ses répliques. J'avais choisi Sandrine Kiberlain dans le rôle de Iago pour sa magnifique androgynie démontrée dans La Fausse suivante de Benoît Jacquot. Son interprétation de lecture de répétition me fascinait déjà... J'étais parfois impressionné de donner la réplique à une si grande comédienne. Je me prenais aussi parfois à improviser hors des dialogues du maître Shakespeare, j'essayais même sottement de déjouer instinctivement le piège que Iago me tendait.
- Je mettais en scène une version cinématographique d' Othello avec Omar Sy dans le rôle principal. Nous répétions avec les acteurs autour d'une grande table en bois. Omar n'arriverait que le lendemain et c'était moi qui interprétait ses répliques. J'avais choisi Sandrine Kiberlain dans le rôle de Iago pour sa magnifique androgynie démontrée dans La Fausse suivante de Benoît Jacquot. Son interprétation de lecture de répétition me fascinait déjà... J'étais parfois impressionné de donner la réplique à une si grande comédienne. Je me prenais aussi parfois à improviser hors des dialogues du maître Shakespeare, j'essayais même sottement de déjouer instinctivement le piège que Iago me tendait.
Nuit du mercredi 6 au jeudi 7 août 2014
- Le Capitaine de l'Affaire d'Hubert Mounier résonnait dans l'atmosphère à pleine puissance. J'étais dans l'eau, dans une grande étendue d'eau. L'eau était grise comme l'horizon. Je nageais à la surface de l'eau ou plutôt je flottais. De ravissantes sirènes vinrent me trouver, nous partageâmes des baisers intenses et parfumés. Lorsque je me retrouvai à nouveau seul, je me mis à me faire la réflexion que l'on pouvait bien être à l'autre bout du monde, isolé loin de toute source de pollution, on n'était pas à l'abri pour autant... En effet, je me disais qu'une flaque de produit toxique, par exemple, pouvait très bien au gré des vents et des courants se retrouver à flotter dans les eaux turquoise des abords d'une île paradisiaque du Pacifique. Je réalisais avec une certaine angoisse qu'où que nous soyons, la pollution pouvait toujours nous trouver. Je prenais conscience que toute pollution faite à un endroit risque potentiellement de contaminer l'ensemble des endroits et que l'on ignore le chemin qu'elle va suivre. Je me retrouvai alors à Fleury-Mérogis, juste devant l'immeuble de la cité des Aunettes dans lequel j'ai passé mon enfance, au 2 rue Jacques Decour. J'étais devant l'entrée de l'immeuble et pourtant, j'étais toujours dans l'eau. Le décor était toujours gris, presque en noir et blanc. Tout d'un coup, je ressentis un grand chambardement autour de moi. L'eau s'agitait dans tous les sens, je compris qu'elle était en train de se vider comme si elle s'écoulait dans un siphon. Je me sentais partir dans ce violent tourbillon jusqu'à ce que le niveau de l'eau descende au niveau de ma taille. Alors, je sentais que je demeurerais là tranquillement, au sec et nu. L'eau se vidait inexorablement. Quand il n'y en eut plus une goutte, j'entendis la voix de mon père horrifié dire : "Aaah ! Il y a quelqu'un dans mon drap...". Je me suis demandé si c'était de moi dont il s'agissait et si quelqu'un m'aurait par pudeur recouvert d'un drap dont je n'aurais pas encore senti le contact sur ma peau.
- Le Capitaine de l'Affaire d'Hubert Mounier résonnait dans l'atmosphère à pleine puissance. J'étais dans l'eau, dans une grande étendue d'eau. L'eau était grise comme l'horizon. Je nageais à la surface de l'eau ou plutôt je flottais. De ravissantes sirènes vinrent me trouver, nous partageâmes des baisers intenses et parfumés. Lorsque je me retrouvai à nouveau seul, je me mis à me faire la réflexion que l'on pouvait bien être à l'autre bout du monde, isolé loin de toute source de pollution, on n'était pas à l'abri pour autant... En effet, je me disais qu'une flaque de produit toxique, par exemple, pouvait très bien au gré des vents et des courants se retrouver à flotter dans les eaux turquoise des abords d'une île paradisiaque du Pacifique. Je réalisais avec une certaine angoisse qu'où que nous soyons, la pollution pouvait toujours nous trouver. Je prenais conscience que toute pollution faite à un endroit risque potentiellement de contaminer l'ensemble des endroits et que l'on ignore le chemin qu'elle va suivre. Je me retrouvai alors à Fleury-Mérogis, juste devant l'immeuble de la cité des Aunettes dans lequel j'ai passé mon enfance, au 2 rue Jacques Decour. J'étais devant l'entrée de l'immeuble et pourtant, j'étais toujours dans l'eau. Le décor était toujours gris, presque en noir et blanc. Tout d'un coup, je ressentis un grand chambardement autour de moi. L'eau s'agitait dans tous les sens, je compris qu'elle était en train de se vider comme si elle s'écoulait dans un siphon. Je me sentais partir dans ce violent tourbillon jusqu'à ce que le niveau de l'eau descende au niveau de ma taille. Alors, je sentais que je demeurerais là tranquillement, au sec et nu. L'eau se vidait inexorablement. Quand il n'y en eut plus une goutte, j'entendis la voix de mon père horrifié dire : "Aaah ! Il y a quelqu'un dans mon drap...". Je me suis demandé si c'était de moi dont il s'agissait et si quelqu'un m'aurait par pudeur recouvert d'un drap dont je n'aurais pas encore senti le contact sur ma peau.

Nuit du jeudi 7 au vendredi 8 août 2014
- J'assistais en tribune présidentielle à un match de coupe du monde sous une pluie battante entre la France et l'Espagne. Le temps était si mauvais que l'on distinguait souvent mal ce qui se passait. C'était un quart de finale, la pression était à son comble. Sergio Ramos marqua dans les dix premières minutes un but d'anthologie comme l'on en avait plus vu depuis la retraite de joueur de Laurent Blanc. Le défenseur central espagnol était parti de sa surface de réparation et avait remonté tout le terrain pour aller marquer, en ne se débarrassant du ballon qu'un court instant le temps d'un relais en milieu de terrain avec Cesc Fabregas. Les Français égalisèrent rapidement sur corner par une tête de Sylvain Distin. 1-1 était le score à la mi-temps. A la quarante-septième minute, la France passa devant à la faveur d'un but exceptionnel de Rémy Cabella. Le joueur de Newcastle avait marqué d'une frappe de très loin alors qu'il était complètement excentré côté gauche. Le ballon travaillé avait surpris tout le monde et était allé se loger dans la lucarne opposée tandis qu'Iker Casillas était resté immobile au premier poteau. A l'heure de jeu, le héros du soir Cabella sortit sur blessure après un vilain tacle de Cesar Azpilicueta qui venait de permuter.
- J'étais dans le vestiaire d'une salle de sport avec Zlatan Ibrahimovic, nous parlions comme de bons amis et ne portions que des sous-vêtements (un boxer). Nous plaisantions gaiement, et je me sentais un peu attiré physiquement par lui et la chaleur de son torse musclé. Il me fit une proposition indécente au détour d'une conversation, sans que je n'ai rien vu venir. Je déclinais sa proposition, lui disant que certes je le trouvais très beau et j'aimerais que l'on s'étreigne mais que je ne pouvais pas concevoir la moindre pénétration entre hommes dans un rôle comme dans l'autre. Il semblait un peu froissé, il me demanda si j'aurais fait la même réponse à Omar Sy. Je lui répondis que, bien sûr, je bavais tel Natacha Polony devant le bel Omar, mais que ma réponse serait toute pareille. J'allais même le rassurer en lui disant que je le trouvais même plus attirant que n'importe qui en ce moment, j'étais frustré que nous n'ayons pas une façon de nous faire l'amour sans génitalité.
- Marylise Rey m'appelait pour me dire qu'elle me laissait un certain nombre d'affaires diverses pour que je les revende. Je ne l'ai pas eue en direct, elle a laissé un message que j'ai écouté. Je me suis alors spontanément dit que pour revendre ces choses, je devais rouvrir mon magasin marseillais "L'Arbre de Vie". Je me rendais sur les lieux et rouvrais la grille rouillée du 101 boulevard Périer. Le lègue de Marylise était livré sur le trottoir devant. La somme d'objets était bien de trop importante pour pouvoir être intégralement rentrée dans mon magasin. Je renonçai donc et amenai tout petit-à-petit sous le bras sur l'avenue du Prado. Il me fallut de nombreux allers-et-retours. C'était le soir, la nuit était tombée lorsque j'eus fini. J'avais étalé le bric-à-brac depuis la place Castellane jusqu'au rond-point du Prado, sur le trottoir où se tenait le cinéma Le Chambord. Toutes ces choses que Marylise m'avait confiées avaient la particularité d'être toutes blanches et un peu vieillottes. Le blanc ne flashait pas, c'était un blanc un peu poussiéreux. Il y avait un certain nombre d'affaires pour bébé, beaucoup de meubles principalement. Je suis allé me coucher en me disant qu'après tout, si on en volait quelque peu pendant la nuit, ce n'était point une catastrophe. Le lendemain, à l'aube, je me postais pour vendre les éléments de cet improbable étalage. Je ne pouvais bien sûr pas couvrir toute la surface, ne serait-ce que des yeux. Des passants vinrent m'acheter quelques objets. Lorsque j'eus l'argent en poche, je me demandais comment Marylise concevait la chose : cet argent lui revenait-il, ou était-il pour moi ? Ou encore devait-il être reversé à une association ou au maître Sri Tathâta ? J'espérais qu'il ne s'agissait pas de la dernière éventualité, j'étais perplexe.
- J'assistais en tribune présidentielle à un match de coupe du monde sous une pluie battante entre la France et l'Espagne. Le temps était si mauvais que l'on distinguait souvent mal ce qui se passait. C'était un quart de finale, la pression était à son comble. Sergio Ramos marqua dans les dix premières minutes un but d'anthologie comme l'on en avait plus vu depuis la retraite de joueur de Laurent Blanc. Le défenseur central espagnol était parti de sa surface de réparation et avait remonté tout le terrain pour aller marquer, en ne se débarrassant du ballon qu'un court instant le temps d'un relais en milieu de terrain avec Cesc Fabregas. Les Français égalisèrent rapidement sur corner par une tête de Sylvain Distin. 1-1 était le score à la mi-temps. A la quarante-septième minute, la France passa devant à la faveur d'un but exceptionnel de Rémy Cabella. Le joueur de Newcastle avait marqué d'une frappe de très loin alors qu'il était complètement excentré côté gauche. Le ballon travaillé avait surpris tout le monde et était allé se loger dans la lucarne opposée tandis qu'Iker Casillas était resté immobile au premier poteau. A l'heure de jeu, le héros du soir Cabella sortit sur blessure après un vilain tacle de Cesar Azpilicueta qui venait de permuter.
- J'étais dans le vestiaire d'une salle de sport avec Zlatan Ibrahimovic, nous parlions comme de bons amis et ne portions que des sous-vêtements (un boxer). Nous plaisantions gaiement, et je me sentais un peu attiré physiquement par lui et la chaleur de son torse musclé. Il me fit une proposition indécente au détour d'une conversation, sans que je n'ai rien vu venir. Je déclinais sa proposition, lui disant que certes je le trouvais très beau et j'aimerais que l'on s'étreigne mais que je ne pouvais pas concevoir la moindre pénétration entre hommes dans un rôle comme dans l'autre. Il semblait un peu froissé, il me demanda si j'aurais fait la même réponse à Omar Sy. Je lui répondis que, bien sûr, je bavais tel Natacha Polony devant le bel Omar, mais que ma réponse serait toute pareille. J'allais même le rassurer en lui disant que je le trouvais même plus attirant que n'importe qui en ce moment, j'étais frustré que nous n'ayons pas une façon de nous faire l'amour sans génitalité.
- Marylise Rey m'appelait pour me dire qu'elle me laissait un certain nombre d'affaires diverses pour que je les revende. Je ne l'ai pas eue en direct, elle a laissé un message que j'ai écouté. Je me suis alors spontanément dit que pour revendre ces choses, je devais rouvrir mon magasin marseillais "L'Arbre de Vie". Je me rendais sur les lieux et rouvrais la grille rouillée du 101 boulevard Périer. Le lègue de Marylise était livré sur le trottoir devant. La somme d'objets était bien de trop importante pour pouvoir être intégralement rentrée dans mon magasin. Je renonçai donc et amenai tout petit-à-petit sous le bras sur l'avenue du Prado. Il me fallut de nombreux allers-et-retours. C'était le soir, la nuit était tombée lorsque j'eus fini. J'avais étalé le bric-à-brac depuis la place Castellane jusqu'au rond-point du Prado, sur le trottoir où se tenait le cinéma Le Chambord. Toutes ces choses que Marylise m'avait confiées avaient la particularité d'être toutes blanches et un peu vieillottes. Le blanc ne flashait pas, c'était un blanc un peu poussiéreux. Il y avait un certain nombre d'affaires pour bébé, beaucoup de meubles principalement. Je suis allé me coucher en me disant qu'après tout, si on en volait quelque peu pendant la nuit, ce n'était point une catastrophe. Le lendemain, à l'aube, je me postais pour vendre les éléments de cet improbable étalage. Je ne pouvais bien sûr pas couvrir toute la surface, ne serait-ce que des yeux. Des passants vinrent m'acheter quelques objets. Lorsque j'eus l'argent en poche, je me demandais comment Marylise concevait la chose : cet argent lui revenait-il, ou était-il pour moi ? Ou encore devait-il être reversé à une association ou au maître Sri Tathâta ? J'espérais qu'il ne s'agissait pas de la dernière éventualité, j'étais perplexe.

Nuit du vendredi 8 au samedi 9 août 2014
- Ma tatie Danièle (l'aînée du côté de ma mère) venait nous rendre visite. J'habitais avec mon père à Avignon, dans notre vieil appartement du 49, rue Guillaume Puy. Venait le soir, nous lui avions laissé la chambre du bout et dormions dans le clic-clac du salon. Lorsque nous fûmes couchés, nous entendîmes ma tante émettre toutes sortes de sons furieux. Elle semblait en proie à une crise de démence. Je préférais ne pas intervenir, me disant que ça allait passer. Ses cris et ses respirations saccadées se rapprochaient, j'essayais un peu de faire le mort, étendu sur le canapé aux côtés de mon paternel. Il faisait chaud, c'était l'été, nous n'avions pas de drap. Ma tante sembla se calmer et vint s'asseoir près de notre couche. Elle s'agenouilla par terre et bientôt plaça sa tête sur mes genoux comme pour s'endormir. Au bout d'un moment, je chuchotais timidement pour savoir si elle dormait vraiment dans cette position : "Tu vas bien ?". Elle se redressa et me répondit par une autre question : "Mais pourquoi personne ne me demande pourquoi je fais cela ? Est-ce que tu sais, toi, pourquoi je fais cela ?". Hébété, je me redressais en articulant que je pensais qu'elle faisait cela pour attirer l'attention et parce qu'elle devait avoir un mal-être. Elle me répondit avec émotion que ce n'était pas cela la raison, elle m'informa que la seule raison était d'obtenir de l'affection, de recevoir des bisous et des câlins. Je me redressai alors pour mieux me pencher vers elle, la prendre dans mes bras avec force et lui faire des bisous. Je l'embrassais partout où je pouvais, jusqu'à aller bientôt à lui embrasser les pieds à travers ses chaussettes. Cette révélation me fit penser à une conversation que j'avais eu étant enfant avec ma cousine-jumelle. Nous étions tous les deux dans un bain, nous avions huit ans. A la radio passait Les hommes qui passent de Patricia Kaas. Ma cousine me demandait pourquoi donc la lorraine se plaignait de ne recevoir de ces hommes "que de l'argent". Elle s'interrogeait sur ce qu'elle pouvait bien attendre d'autre. Je lui répondis ce que je pensais être une évidence : "Des bisous !".
- Ma tatie Danièle (l'aînée du côté de ma mère) venait nous rendre visite. J'habitais avec mon père à Avignon, dans notre vieil appartement du 49, rue Guillaume Puy. Venait le soir, nous lui avions laissé la chambre du bout et dormions dans le clic-clac du salon. Lorsque nous fûmes couchés, nous entendîmes ma tante émettre toutes sortes de sons furieux. Elle semblait en proie à une crise de démence. Je préférais ne pas intervenir, me disant que ça allait passer. Ses cris et ses respirations saccadées se rapprochaient, j'essayais un peu de faire le mort, étendu sur le canapé aux côtés de mon paternel. Il faisait chaud, c'était l'été, nous n'avions pas de drap. Ma tante sembla se calmer et vint s'asseoir près de notre couche. Elle s'agenouilla par terre et bientôt plaça sa tête sur mes genoux comme pour s'endormir. Au bout d'un moment, je chuchotais timidement pour savoir si elle dormait vraiment dans cette position : "Tu vas bien ?". Elle se redressa et me répondit par une autre question : "Mais pourquoi personne ne me demande pourquoi je fais cela ? Est-ce que tu sais, toi, pourquoi je fais cela ?". Hébété, je me redressais en articulant que je pensais qu'elle faisait cela pour attirer l'attention et parce qu'elle devait avoir un mal-être. Elle me répondit avec émotion que ce n'était pas cela la raison, elle m'informa que la seule raison était d'obtenir de l'affection, de recevoir des bisous et des câlins. Je me redressai alors pour mieux me pencher vers elle, la prendre dans mes bras avec force et lui faire des bisous. Je l'embrassais partout où je pouvais, jusqu'à aller bientôt à lui embrasser les pieds à travers ses chaussettes. Cette révélation me fit penser à une conversation que j'avais eu étant enfant avec ma cousine-jumelle. Nous étions tous les deux dans un bain, nous avions huit ans. A la radio passait Les hommes qui passent de Patricia Kaas. Ma cousine me demandait pourquoi donc la lorraine se plaignait de ne recevoir de ces hommes "que de l'argent". Elle s'interrogeait sur ce qu'elle pouvait bien attendre d'autre. Je lui répondis ce que je pensais être une évidence : "Des bisous !".

Nuit du samedi 9 au dimanche 10 août 2014
- J'étais une créature étrange avec un corps bleu très pataud. J'étais avec trois compagnons semblables. Nous étions en chute libre dans l'espace jusqu'à ce que nous atterrissions dans le désert d'Egypte, près des pyramides de Gizeh. Une myriade d'étoiles illuminait la nuit. J'avais une conscience sourde, très reliée à celle des autres. Nous avons repéré un petit groupe d'humains autochtones et d'un mouvement commun, nous avons expulsé leur conscience hors d'eux et avons commencé à nous extirper de nos corps de géants afin de prendre leur place. Une fois délesté de nous, nos lourdes enveloppes churent à terre et semblaient d'immenses sarcophages métalliques vides. On aurait pu aussi croire au cocon vide d'un insecte démentiellement monstrueux. Entrer notre présence dans les corps humains terrestres était une opération très difficile dont l'issue me faisait très peur. Nous procédions petit à petit et nous sentions étouffés. Ce corps semblait beaucoup trop réduit pour nous accueillir, il nous engonçait et nous avions l'impression qu'il allait nous piéger et nous tuer.
- J'étais une créature étrange avec un corps bleu très pataud. J'étais avec trois compagnons semblables. Nous étions en chute libre dans l'espace jusqu'à ce que nous atterrissions dans le désert d'Egypte, près des pyramides de Gizeh. Une myriade d'étoiles illuminait la nuit. J'avais une conscience sourde, très reliée à celle des autres. Nous avons repéré un petit groupe d'humains autochtones et d'un mouvement commun, nous avons expulsé leur conscience hors d'eux et avons commencé à nous extirper de nos corps de géants afin de prendre leur place. Une fois délesté de nous, nos lourdes enveloppes churent à terre et semblaient d'immenses sarcophages métalliques vides. On aurait pu aussi croire au cocon vide d'un insecte démentiellement monstrueux. Entrer notre présence dans les corps humains terrestres était une opération très difficile dont l'issue me faisait très peur. Nous procédions petit à petit et nous sentions étouffés. Ce corps semblait beaucoup trop réduit pour nous accueillir, il nous engonçait et nous avions l'impression qu'il allait nous piéger et nous tuer.

Nuit du dimanche 10 au lundi 11 août 2014
- J'étais dans le Rouet (quartier du 8ème arrondissement de Marseille), avec une fort belle femme semblant une princesse mi-Blanche Neige, mi-Maléfique. Nous allions dans un vidéo club, je me rendais dans celui-ci dans une petite pièce adjacente bondée de toutes sortes de DVD et BluRay. Parmi ceux-ci, je sélectionnais un film qui m'attirait. C'était un film avec Sophie Marceau intitulé Le poids des choses. Je contemplais l'affiche que je trouvais fort réussie, la star était d'un charisme immense et d'une beauté troublante au milieu d'un décor gris de désolation, elle irradiait. Sa moue était très subtile, très joyeuse tout en étant profonde et mystérieuse. Je rejoignais ma princesse et nous sortions du vidéo-club, nous promenant enlacés au milieu du quartier un peu délabré. Soudain, ma compagne devint obèse, incroyablement obèse, elle ne pouvait presque plus se déplacer. Elle m'annonça alors que s'offrait à moi un choix : ou bien je prenais son poids en or et ne la reverrais plus, ou alors je devais lui faire l'amour, maintenant, tout de suite. Sans hésiter, je me suis penché sur elle pour l'embrasser et la prendre dans mes bras tant bien que mal. Elle redevint alors la jeune femme gracile qu'elle était deux minutes auparavant. Elle paraissait surprise et était très émue. Ses grands yeux clairs étaient tout embués. Je la serrais fort contre moi en lui demandant comment diable aurait-elle pu croire que mon choix puisse être différent... Nous continuions notre promenade amoureuse jusqu'à rencontrer les deux enfants d'une de mes cousines de Besançon. Ceux-ci, un garçon et une fille très charismatiques d'une dizaine d'années, étaient très embêtés. Ils nous confiaient leur soucis. Ils avaient abimés un des disques préférés de leur mère. Ils nous montraient les deux disques fétiches de ma cousine : deux 45-tours, le Sans Logique de Mylène Farmer et le When you gonna learn de Jamiroquai. C'était ce dernier qu'ils avaient lacéré par mégarde et qui se retrouvait inaudible. Ma princesse déclara qu'il n'y avait pas de souci puisque j'avais mon ordinateur et que cette chanson s'y trouvait, je pouvais leur graver séance tenante. J'allumais mon ordinateur mais n'était pas serein, je n'étais pas convaincu d'avoir ce titre sur mon disque dur, j'avais vraiment très peu de chansons de Jamiroquai sur celui-ci.
- J'étais dans le Rouet (quartier du 8ème arrondissement de Marseille), avec une fort belle femme semblant une princesse mi-Blanche Neige, mi-Maléfique. Nous allions dans un vidéo club, je me rendais dans celui-ci dans une petite pièce adjacente bondée de toutes sortes de DVD et BluRay. Parmi ceux-ci, je sélectionnais un film qui m'attirait. C'était un film avec Sophie Marceau intitulé Le poids des choses. Je contemplais l'affiche que je trouvais fort réussie, la star était d'un charisme immense et d'une beauté troublante au milieu d'un décor gris de désolation, elle irradiait. Sa moue était très subtile, très joyeuse tout en étant profonde et mystérieuse. Je rejoignais ma princesse et nous sortions du vidéo-club, nous promenant enlacés au milieu du quartier un peu délabré. Soudain, ma compagne devint obèse, incroyablement obèse, elle ne pouvait presque plus se déplacer. Elle m'annonça alors que s'offrait à moi un choix : ou bien je prenais son poids en or et ne la reverrais plus, ou alors je devais lui faire l'amour, maintenant, tout de suite. Sans hésiter, je me suis penché sur elle pour l'embrasser et la prendre dans mes bras tant bien que mal. Elle redevint alors la jeune femme gracile qu'elle était deux minutes auparavant. Elle paraissait surprise et était très émue. Ses grands yeux clairs étaient tout embués. Je la serrais fort contre moi en lui demandant comment diable aurait-elle pu croire que mon choix puisse être différent... Nous continuions notre promenade amoureuse jusqu'à rencontrer les deux enfants d'une de mes cousines de Besançon. Ceux-ci, un garçon et une fille très charismatiques d'une dizaine d'années, étaient très embêtés. Ils nous confiaient leur soucis. Ils avaient abimés un des disques préférés de leur mère. Ils nous montraient les deux disques fétiches de ma cousine : deux 45-tours, le Sans Logique de Mylène Farmer et le When you gonna learn de Jamiroquai. C'était ce dernier qu'ils avaient lacéré par mégarde et qui se retrouvait inaudible. Ma princesse déclara qu'il n'y avait pas de souci puisque j'avais mon ordinateur et que cette chanson s'y trouvait, je pouvais leur graver séance tenante. J'allumais mon ordinateur mais n'était pas serein, je n'étais pas convaincu d'avoir ce titre sur mon disque dur, j'avais vraiment très peu de chansons de Jamiroquai sur celui-ci.

Nuit du lundi 11 au mardi 12 août 2014
- Il se préparait un spectacle en plein air dans un parc de Marseille. Des bancs avaient été disposés en cercle. J'étais venu là avec des amis. Nous étions parmi les premiers arrivés, lesquels comptaient une majorité de jeunes. Les sièges commençaient à se remplir et la scène à prendre bien forme. Soudain, je repère Maxime assis seul de l'autre côté, comme à son habitude tout de noir vêtu. Je me lève et vais m'approcher de lui, je m'étends sur le banc juste derrière celui où il siège. J'attends comme ça quelques instants à le guetter, jusqu'à ce que je me lève et le saisisse par les épaules. Il se retourne, me voit et me salue. Il est complétement imprégné des effluves de Maria Soledad et je m'en repais tant que je peux. Il n'est pas vraiment à son aise, n'affiche aucune émotion particulière de me voir. Nous échangeons deux-trois banalités, puis je repars rejoindre mes amis. Lorsque le spectacle est sur le point de commencer, toute l'assistance se retourne sur Maxime et se met à le désigner du doigt. Certains émettent des sifflements réprobateurs. Le ténébreux informaticien est très mal à l'aise, lui qui aime tant la discrétion. Je le vois commencer à se mettre en colère, lui qui récuse invariablement toute possibilité de cette nature. Tout le monde le désigne encore plus nettement, des huées tombent de partout. Maxime se lève et s'éloigne en répondant aux invectives sur le même ton, il défie l'assistance le conspuant. Je le suis discrètement à bonne distance et je le vois trouver refuge dans une église de type baroque oriental. Il se déroule dans cet édifice un joyeux office chantant réunissant beaucoup de monde. Celui qui était mon "meilleur ami" peine à se trouver un siège, mais y parvient finalement sur le côté droit de la nef, un peu en hauteur, au milieu de femmes d'un certain âge poussant la voix avec ferveur. Un vieil homme me laisse une place au bout d'un banc juste en face de lui. Ainsi placé, il ne peut m'ignorer. Bientôt, il se passe la même chose que dehors, tout le monde arrête l'office et même les ecclésiastiques participent au mouvement général de se retourner sur Maxime avec un air inquisiteur. Je suis touché par cet élan de solidarité, j'ai la chair de poule. Tous le huent et le montrent du doigt. Plus livide que jamais, le compagnon de Maria Soledad se lève et se tient devant nous avec un air de défi en nous traitant d'imbéciles et nous jurant que "cela ne se passerait pas comme ça", que c'était ridicule... Il quitta l'église. Au moment où il passa la porte, la bronca se changea en applaudissements et en vivats.
- Il se préparait un spectacle en plein air dans un parc de Marseille. Des bancs avaient été disposés en cercle. J'étais venu là avec des amis. Nous étions parmi les premiers arrivés, lesquels comptaient une majorité de jeunes. Les sièges commençaient à se remplir et la scène à prendre bien forme. Soudain, je repère Maxime assis seul de l'autre côté, comme à son habitude tout de noir vêtu. Je me lève et vais m'approcher de lui, je m'étends sur le banc juste derrière celui où il siège. J'attends comme ça quelques instants à le guetter, jusqu'à ce que je me lève et le saisisse par les épaules. Il se retourne, me voit et me salue. Il est complétement imprégné des effluves de Maria Soledad et je m'en repais tant que je peux. Il n'est pas vraiment à son aise, n'affiche aucune émotion particulière de me voir. Nous échangeons deux-trois banalités, puis je repars rejoindre mes amis. Lorsque le spectacle est sur le point de commencer, toute l'assistance se retourne sur Maxime et se met à le désigner du doigt. Certains émettent des sifflements réprobateurs. Le ténébreux informaticien est très mal à l'aise, lui qui aime tant la discrétion. Je le vois commencer à se mettre en colère, lui qui récuse invariablement toute possibilité de cette nature. Tout le monde le désigne encore plus nettement, des huées tombent de partout. Maxime se lève et s'éloigne en répondant aux invectives sur le même ton, il défie l'assistance le conspuant. Je le suis discrètement à bonne distance et je le vois trouver refuge dans une église de type baroque oriental. Il se déroule dans cet édifice un joyeux office chantant réunissant beaucoup de monde. Celui qui était mon "meilleur ami" peine à se trouver un siège, mais y parvient finalement sur le côté droit de la nef, un peu en hauteur, au milieu de femmes d'un certain âge poussant la voix avec ferveur. Un vieil homme me laisse une place au bout d'un banc juste en face de lui. Ainsi placé, il ne peut m'ignorer. Bientôt, il se passe la même chose que dehors, tout le monde arrête l'office et même les ecclésiastiques participent au mouvement général de se retourner sur Maxime avec un air inquisiteur. Je suis touché par cet élan de solidarité, j'ai la chair de poule. Tous le huent et le montrent du doigt. Plus livide que jamais, le compagnon de Maria Soledad se lève et se tient devant nous avec un air de défi en nous traitant d'imbéciles et nous jurant que "cela ne se passerait pas comme ça", que c'était ridicule... Il quitta l'église. Au moment où il passa la porte, la bronca se changea en applaudissements et en vivats.

Nuit du mardi 12 au mercredi 13 août 2014
- J'étais à Paris. Je me rendais chez mon amie voyante du Havre. Je montais pour cela dans un train qui ressemblait à une vieille locomotive arpentant le Far-West au début du vingtième siècle. Lorsque je fus monté, je constatai que le wagon où j'atterrissais n'était peuplé que de femmes. Des femmes qui semblaient toutes ravies de mon arrivée et dans les yeux desquelles je lisais un intimidant désir. La plupart de ces voyageuses étaient habillées de façon particulièrement élégante. Je me sentais un peu empoté, spécialement avec mon lourd bagage avec lequel j'avais eu du mal à me hisser à bord. Mes hôtes improvisées me traitèrent avec énormément de sollicitude : trouvant un endroit pour ranger mon sac et une place pour poser ma carcasse. Une fois que je fus installé, elles vinrent toutes former un cercle autour de moi. Le panel qui s'offrait à ma vue était d'une réjouissante variété : les couleurs et les motifs de leurs parures étaient fort contrastés et ces créatures étaient toutes de type et d'âge très différents. Elles me complimentaient sur mon physique et mon habillement, je rougissais jusqu'aux oreilles en regardant ma tenue et me demandant bien ce qu'on pouvait lui trouver de si enthousiasmant. Elles me posèrent bientôt des tas de questions dont mes réponses les délectèrent.
- J'étais à Paris. Je me rendais chez mon amie voyante du Havre. Je montais pour cela dans un train qui ressemblait à une vieille locomotive arpentant le Far-West au début du vingtième siècle. Lorsque je fus monté, je constatai que le wagon où j'atterrissais n'était peuplé que de femmes. Des femmes qui semblaient toutes ravies de mon arrivée et dans les yeux desquelles je lisais un intimidant désir. La plupart de ces voyageuses étaient habillées de façon particulièrement élégante. Je me sentais un peu empoté, spécialement avec mon lourd bagage avec lequel j'avais eu du mal à me hisser à bord. Mes hôtes improvisées me traitèrent avec énormément de sollicitude : trouvant un endroit pour ranger mon sac et une place pour poser ma carcasse. Une fois que je fus installé, elles vinrent toutes former un cercle autour de moi. Le panel qui s'offrait à ma vue était d'une réjouissante variété : les couleurs et les motifs de leurs parures étaient fort contrastés et ces créatures étaient toutes de type et d'âge très différents. Elles me complimentaient sur mon physique et mon habillement, je rougissais jusqu'aux oreilles en regardant ma tenue et me demandant bien ce qu'on pouvait lui trouver de si enthousiasmant. Elles me posèrent bientôt des tas de questions dont mes réponses les délectèrent.
Nuit du mercredi 13 au jeudi 14 août 2014
- Je faisais la connaissance sur internet d'une jeune femme Russe nommée Veronika Duchand et qui disait vivre à Perrigny-lès-Dijon où elle était coiffeuse. Cette fan de La Fouine ne cessait de me dire que j'étais "beau" et aspirait à se mettre en couple avec moi. Nous parlions quotidiennement, surtout la nuit. Elle disait que le rappeur au nom de rongeur l'inspirait lorsqu'elle coiffait. Un jour, elle m'annonça qu'elle voulait qu'on se rencontre et me donna pour cela rendez-vous à Euro Disney (je trouvai l'idée romantique bien que le parallèle avec un certain couple Carla-Nicolas me laissait dubitatif). Je me suis rendu au parc d'attractions le jour prévu mais l'ai attendue longuement en vain. J'ai essayé de la contacter sans succès. Dépité, le cœur brisé une fois de plus, je me suis rendu chez ma mère à Osséja. Un soir peu après mon arrivée, alors que je prenais le repas dans cette demeure avec ma mère et sa compagne, la conversation fut lancée autour des prénoms farfelus que l'on peut donner aujourd'hui aux enfants. Je m'étonnais qu'il n'y ait pas d'enfants s'appelant Lucifer, Satan ou Belzébuth. Vu la tendance actuelle, cela me paraîtrait être du goût de plus d'un. De parler de ça me fit penser à une patiente de Maria Soledad qui disait avoir été conçue au cours d'une messe noire. Nous étions dans la salle autour du feu de cheminée. Mon PC portable était allumé dans un coin et en y jetant un œil, je voyais Veronika connectée sur Google pour la première fois depuis le lapin qu'elle m'avait posé, mais elle ne me disait rien. Le dîner se poursuivait. Soudain, j'entendis la sonnerie du Skype, c'était Veronika qui venait de me laisser un long message dans lequel elle expliquait que quand elle avait voulu me contacter ce jour-là, par téléphone comme par ordi, il s'était affiché sur son téléphone "can't charge Obispo's tracks". L'opération plantait immanquablement en affichant ce message, aussi elle avait abandonné au bout d'un moment. La demoiselle me demandait ensuite de l'argent pour payer la fanfare qu'elle avait préparée pour notre rencontre chez Mickey. Elle me disait que même si on ne devait plus jamais se parler, de toute façon je lui devais ça. Elle ne précisait pas le montant de cette "dette". Son texte était tellement long, je n'arrivais pas à tout lire. Je remarquais surtout avec trouble et inconfort qu'elle avait changé l'image de son profil et mis une photo où elle posait avec un air austère en costume traditionnel Russe. La soirée avançait et je n'étais pas tranquille, j'avais l'impression qu'elle était là, derrière la fenêtre en train d'épier. Je ressentais sa présence invisible, sur ceci se greffait aussi une imagination inconsciente qu'elle ne fut pas seule mais accompagnée de malfrats, j'entrevoyais les Mathieu Kassovitz et Vincent Cassel de Nadia. Je voyais des ombres dans l'obscurité extérieure, mon cœur battait fort et mes dents se prenaient même à claquer. Ma mère est sortie faire une promenade et je l'ai suivie. Au bas des marches, Veronika se tenait dans l'obscurité, sa vue me fit tressaillir. C'était bien elle, juste placée dans un filet de lumière, je la reconnaissais bien malgré qu'elle fut un peu différente, elle portait les cheveux courts et ressemblait aussi à Emmanuelle Béart. Elle me semblait très grande, son regard m'impressionnait, me faisait presque peur, elle avait un air hautain et glacial, ses grands yeux clairs brillaient. Quand je l'eus rejointe au bas de l'escalier, elle m'a dit bonjour d'un baiser sur les lèvres et m'a entraîné dans la nuit. Je me suis retourné et ai pu voir l'air contrarié de ma mère qui s'est même pincé les lèvres pour ne pas intervenir. Après avoir marché un peu main dans la main, j'ai embrassé Veronika fougueusement puis ai commencé à l'embrasser de partout. Comme elle n'était pas très réceptive, je me suis arrêté en commençant presque à m'excuser. Si la jeune Russe avait répondu à mes caresses, tel que j'étais parti je lui aurais fait l'amour sur-le-champ, là, dehors. J'étais si ému de la voir, je n'en revenais pas... Je ressentais ce mélange ô combien troublant et excitant entre la peur et la joie. Dégrisé, je lui ai demandé qu'est-ce que c'était que cette histoire de fanfare, elle m'a répondu en m'entraînant vers des ruines en pierre blanche "Laisse tomber, il n'y a pas de fanfare. c'est moi qui me suis conduite comme une fanfare".
- Je faisais la connaissance sur internet d'une jeune femme Russe nommée Veronika Duchand et qui disait vivre à Perrigny-lès-Dijon où elle était coiffeuse. Cette fan de La Fouine ne cessait de me dire que j'étais "beau" et aspirait à se mettre en couple avec moi. Nous parlions quotidiennement, surtout la nuit. Elle disait que le rappeur au nom de rongeur l'inspirait lorsqu'elle coiffait. Un jour, elle m'annonça qu'elle voulait qu'on se rencontre et me donna pour cela rendez-vous à Euro Disney (je trouvai l'idée romantique bien que le parallèle avec un certain couple Carla-Nicolas me laissait dubitatif). Je me suis rendu au parc d'attractions le jour prévu mais l'ai attendue longuement en vain. J'ai essayé de la contacter sans succès. Dépité, le cœur brisé une fois de plus, je me suis rendu chez ma mère à Osséja. Un soir peu après mon arrivée, alors que je prenais le repas dans cette demeure avec ma mère et sa compagne, la conversation fut lancée autour des prénoms farfelus que l'on peut donner aujourd'hui aux enfants. Je m'étonnais qu'il n'y ait pas d'enfants s'appelant Lucifer, Satan ou Belzébuth. Vu la tendance actuelle, cela me paraîtrait être du goût de plus d'un. De parler de ça me fit penser à une patiente de Maria Soledad qui disait avoir été conçue au cours d'une messe noire. Nous étions dans la salle autour du feu de cheminée. Mon PC portable était allumé dans un coin et en y jetant un œil, je voyais Veronika connectée sur Google pour la première fois depuis le lapin qu'elle m'avait posé, mais elle ne me disait rien. Le dîner se poursuivait. Soudain, j'entendis la sonnerie du Skype, c'était Veronika qui venait de me laisser un long message dans lequel elle expliquait que quand elle avait voulu me contacter ce jour-là, par téléphone comme par ordi, il s'était affiché sur son téléphone "can't charge Obispo's tracks". L'opération plantait immanquablement en affichant ce message, aussi elle avait abandonné au bout d'un moment. La demoiselle me demandait ensuite de l'argent pour payer la fanfare qu'elle avait préparée pour notre rencontre chez Mickey. Elle me disait que même si on ne devait plus jamais se parler, de toute façon je lui devais ça. Elle ne précisait pas le montant de cette "dette". Son texte était tellement long, je n'arrivais pas à tout lire. Je remarquais surtout avec trouble et inconfort qu'elle avait changé l'image de son profil et mis une photo où elle posait avec un air austère en costume traditionnel Russe. La soirée avançait et je n'étais pas tranquille, j'avais l'impression qu'elle était là, derrière la fenêtre en train d'épier. Je ressentais sa présence invisible, sur ceci se greffait aussi une imagination inconsciente qu'elle ne fut pas seule mais accompagnée de malfrats, j'entrevoyais les Mathieu Kassovitz et Vincent Cassel de Nadia. Je voyais des ombres dans l'obscurité extérieure, mon cœur battait fort et mes dents se prenaient même à claquer. Ma mère est sortie faire une promenade et je l'ai suivie. Au bas des marches, Veronika se tenait dans l'obscurité, sa vue me fit tressaillir. C'était bien elle, juste placée dans un filet de lumière, je la reconnaissais bien malgré qu'elle fut un peu différente, elle portait les cheveux courts et ressemblait aussi à Emmanuelle Béart. Elle me semblait très grande, son regard m'impressionnait, me faisait presque peur, elle avait un air hautain et glacial, ses grands yeux clairs brillaient. Quand je l'eus rejointe au bas de l'escalier, elle m'a dit bonjour d'un baiser sur les lèvres et m'a entraîné dans la nuit. Je me suis retourné et ai pu voir l'air contrarié de ma mère qui s'est même pincé les lèvres pour ne pas intervenir. Après avoir marché un peu main dans la main, j'ai embrassé Veronika fougueusement puis ai commencé à l'embrasser de partout. Comme elle n'était pas très réceptive, je me suis arrêté en commençant presque à m'excuser. Si la jeune Russe avait répondu à mes caresses, tel que j'étais parti je lui aurais fait l'amour sur-le-champ, là, dehors. J'étais si ému de la voir, je n'en revenais pas... Je ressentais ce mélange ô combien troublant et excitant entre la peur et la joie. Dégrisé, je lui ai demandé qu'est-ce que c'était que cette histoire de fanfare, elle m'a répondu en m'entraînant vers des ruines en pierre blanche "Laisse tomber, il n'y a pas de fanfare. c'est moi qui me suis conduite comme une fanfare".

Nuit du jeudi 14 au vendredi 15 août 2014
Je rencontrais Jean-Jacques Goldman. Je me retrouvais installé à sa gauche dans un grand réfectoire tout en bois. La pièce était immense, bondée et bruyante. Le plancher, la toiture, comme la chaise et les grands bancs... tout était en bois clair. On nous servait de la soupe bien chaude au goût du terroir. JJG était avec des gens de sa famille ou amis, mais il se retournait régulièrement vers moi pour me parler et semblait goûter ma conversation. Encouragé, je lui confiais une idée qui me venait spontanément... Organiser le prochain concert des Enfoirés à Bugarach. A ma grande surprise, il ne sembla pas contre l'idée. Je lui dis que je pouvais l'organiser et on se quitta partants pour le projet. Le grand jour était arrivé et je me rendais sur place. Je fus très déçu de revoir la salle. Elle était beaucoup moins grande que je ne le croyais. La scène était également plus réduite que dans mon idée. Je faisais du ménage et installais des sièges supplémentaires sur les côtés. Je réglais aussi les lumières et la sono. Alors qu'il devait être environ midi, Jean-Jacques Goldman se présenta à l'entrée de la salle. Nous nous sommes salués et il m'a remercié sobrement en me disant que tout avait l'air convenable. Le boss des Enfoirés me dit de ne pas m'inquiéter. J'étais un peu stressé, j'avais peur que tout capote. A la suite de Goldman, il y avait Zaz, Zazie, Sandrine Kiberlain, Maxime Le Forestier et une poignée d'autres que je ne reconnaissais pas et dont je ne savais pas s'ils étaient artistes ou techniciens. Seules les deux premières me dirent bonjour. Zaz me fit la bise (on s'était rencontrés il y a quelque temps tandis que j'étais à France Bleu en compagnie d'Isabelle Duffaud), elle me félicita pour cette initiative et me disait son amour pour cette région. La troupe s'organisait et prenait ses repères. J'étais très décontenancé par le fait qu'ils ne voulaient pas utiliser l'estrade-scène mais performer directement sur le parterre au niveau des sièges. Je me récriais en faisant remarquer que si l'on faisait ça, on allait perdre encore de la surface pour les spectateurs, surface qui était déjà fort mince comparée à Bercy. Goldman me dit une nouvelle fois de ne pas m'inquiéter, ils savaient ce qu'ils faisaient. Je lui fis part de tous mes tracas : je ne voyais pas comment nous allions installer les décors majestueux habituels, les coulisses me semblaient aussi trop petites pour contenir tous ces artistes et tous ces costumes, et puis je m'inquiétais de savoir si l'infrastructure conviendrait aux équipes TV de Pascal Duchêne. Là, JJG me cloua sur place en me disant que de toute façon il n'y aurait pas de télévision ce soir. J'étais abasourdi, ainsi ce ne serait donc pas la soirée officielle, mais juste une espèce de répét'. Jean-Jacques vit mon trouble et m'expliqua que la télé retransmettrait le spectacle qui aurait lieu le samedi suivant à Paris. Mais il était aujourd'hui très content de proposer à nouveau un spectacle intimiste des Enfoirés comme ceux de jadis au café de la gare. Je me reprenais, j'aimais aussi l'idée et je m'enthousiasmai à nouveau en faisant part à JJG que, de toute façon, le spectacle serait filmé par mes amis, les professionnels Malgorzata Debowska et Konstanty Pal. Goldman sembla apprécier la nouvelle. Mes efforts ne seraient pas vains, la postérité serait bien là. Lara Fabian arriva en retardataire et s'en excusa, elle était vêtue de noir et était cachée par des lunettes de soleil. Elle ne quittait pas son cellulaire et nous parlait surtout par signes. Elle semblait émotionnellement perturbée. Les premiers arrivants des spectateurs commençaient à affluer, je retrouvais un certain nombre d'amis locaux. Je m'occupais seul d'accueillir le public, de les encaisser, de les placer et de leur distribuer des tracts d'appels au don pour les Restos. Un tiers de la salle était bientôt rempli. Arriva Elizabeth Hendrickson, j'étais un peu intimidé de voir arriver la comédienne Américaine. Surtout qu'elle était habillée toute en noir de façon très élégante (ses talons aiguilles étaient si grands qu'elle n'était pas beaucoup plus petite que moi). Son chic me décontenançait autant que sa beauté, il faut dire que ce chic était très loin de l'atmosphère qui régnait jusque là, mi-Goldmanesque mi-Bugarachienne. Elle me demanda admirative comment j'avais réussi à organiser cet évènement. J'allais répondre quand je réalisai avec stupeur que je n'en avais pas la moindre idée. Je ne parvenais pas à savoir dans quel contexte j'avais rencontré Goldman, je ne savais pas l'expliquer. Je pensais alors inventer une histoire plus crédible et plus attrayante. Il me vint Palmade, il faisait un peu le même métier que moi et j'avais toujours rêvé de coécrire avec lui... Il serait donc possible que nous nous connaissions... Je renonçais à cette piste en pensant que Pierre (s'il avait toujours participé à l'écriture des sketches) n'était plus monté sur scène avec la troupe ces dernières années. Mademoiselle Hendrickson le savait certainement et pourrait trouver mon histoire foireuse. Pour vite retrouver la face et mettre fin à ce silence embarrassant pour moi, je me jetais sur la piste Zaz. J'expliquais qu'elle avait participé à un stage de chamanisme dans la région que j'avais organisé et que nous avions eu l'idée ensemble. Elizabeth Hendrickson semblait très impressionnée. Je l'entraînais à me suivre pour la placer, je lui réservais une place de choix V.I.P. au premier rang. Jean-Jacques n'était nullement en coulisses mais assis au milieu de la scène et improvisait un bœuf sur Un, Deux, Trois. Il chantait et jouait de la guitare en compagnie de Maxime Le Forestier à sa droite et de Michael Jones à sa gauche (je n'avais pas vu arriver le Gallois). Le public présent reprenait à tue-tête les paroles et battait dans les mains. Au moment de me pencher vers le siège d'Elizabeth Hendrickson, j'entendis une voix forte qui me fit penser un moment un peu bêtement que Carole Fredericks se manifestait parmi nous. C'était en fait une femme du public au premier rang qui chantait de façon si entraînante.
Je rencontrais Jean-Jacques Goldman. Je me retrouvais installé à sa gauche dans un grand réfectoire tout en bois. La pièce était immense, bondée et bruyante. Le plancher, la toiture, comme la chaise et les grands bancs... tout était en bois clair. On nous servait de la soupe bien chaude au goût du terroir. JJG était avec des gens de sa famille ou amis, mais il se retournait régulièrement vers moi pour me parler et semblait goûter ma conversation. Encouragé, je lui confiais une idée qui me venait spontanément... Organiser le prochain concert des Enfoirés à Bugarach. A ma grande surprise, il ne sembla pas contre l'idée. Je lui dis que je pouvais l'organiser et on se quitta partants pour le projet. Le grand jour était arrivé et je me rendais sur place. Je fus très déçu de revoir la salle. Elle était beaucoup moins grande que je ne le croyais. La scène était également plus réduite que dans mon idée. Je faisais du ménage et installais des sièges supplémentaires sur les côtés. Je réglais aussi les lumières et la sono. Alors qu'il devait être environ midi, Jean-Jacques Goldman se présenta à l'entrée de la salle. Nous nous sommes salués et il m'a remercié sobrement en me disant que tout avait l'air convenable. Le boss des Enfoirés me dit de ne pas m'inquiéter. J'étais un peu stressé, j'avais peur que tout capote. A la suite de Goldman, il y avait Zaz, Zazie, Sandrine Kiberlain, Maxime Le Forestier et une poignée d'autres que je ne reconnaissais pas et dont je ne savais pas s'ils étaient artistes ou techniciens. Seules les deux premières me dirent bonjour. Zaz me fit la bise (on s'était rencontrés il y a quelque temps tandis que j'étais à France Bleu en compagnie d'Isabelle Duffaud), elle me félicita pour cette initiative et me disait son amour pour cette région. La troupe s'organisait et prenait ses repères. J'étais très décontenancé par le fait qu'ils ne voulaient pas utiliser l'estrade-scène mais performer directement sur le parterre au niveau des sièges. Je me récriais en faisant remarquer que si l'on faisait ça, on allait perdre encore de la surface pour les spectateurs, surface qui était déjà fort mince comparée à Bercy. Goldman me dit une nouvelle fois de ne pas m'inquiéter, ils savaient ce qu'ils faisaient. Je lui fis part de tous mes tracas : je ne voyais pas comment nous allions installer les décors majestueux habituels, les coulisses me semblaient aussi trop petites pour contenir tous ces artistes et tous ces costumes, et puis je m'inquiétais de savoir si l'infrastructure conviendrait aux équipes TV de Pascal Duchêne. Là, JJG me cloua sur place en me disant que de toute façon il n'y aurait pas de télévision ce soir. J'étais abasourdi, ainsi ce ne serait donc pas la soirée officielle, mais juste une espèce de répét'. Jean-Jacques vit mon trouble et m'expliqua que la télé retransmettrait le spectacle qui aurait lieu le samedi suivant à Paris. Mais il était aujourd'hui très content de proposer à nouveau un spectacle intimiste des Enfoirés comme ceux de jadis au café de la gare. Je me reprenais, j'aimais aussi l'idée et je m'enthousiasmai à nouveau en faisant part à JJG que, de toute façon, le spectacle serait filmé par mes amis, les professionnels Malgorzata Debowska et Konstanty Pal. Goldman sembla apprécier la nouvelle. Mes efforts ne seraient pas vains, la postérité serait bien là. Lara Fabian arriva en retardataire et s'en excusa, elle était vêtue de noir et était cachée par des lunettes de soleil. Elle ne quittait pas son cellulaire et nous parlait surtout par signes. Elle semblait émotionnellement perturbée. Les premiers arrivants des spectateurs commençaient à affluer, je retrouvais un certain nombre d'amis locaux. Je m'occupais seul d'accueillir le public, de les encaisser, de les placer et de leur distribuer des tracts d'appels au don pour les Restos. Un tiers de la salle était bientôt rempli. Arriva Elizabeth Hendrickson, j'étais un peu intimidé de voir arriver la comédienne Américaine. Surtout qu'elle était habillée toute en noir de façon très élégante (ses talons aiguilles étaient si grands qu'elle n'était pas beaucoup plus petite que moi). Son chic me décontenançait autant que sa beauté, il faut dire que ce chic était très loin de l'atmosphère qui régnait jusque là, mi-Goldmanesque mi-Bugarachienne. Elle me demanda admirative comment j'avais réussi à organiser cet évènement. J'allais répondre quand je réalisai avec stupeur que je n'en avais pas la moindre idée. Je ne parvenais pas à savoir dans quel contexte j'avais rencontré Goldman, je ne savais pas l'expliquer. Je pensais alors inventer une histoire plus crédible et plus attrayante. Il me vint Palmade, il faisait un peu le même métier que moi et j'avais toujours rêvé de coécrire avec lui... Il serait donc possible que nous nous connaissions... Je renonçais à cette piste en pensant que Pierre (s'il avait toujours participé à l'écriture des sketches) n'était plus monté sur scène avec la troupe ces dernières années. Mademoiselle Hendrickson le savait certainement et pourrait trouver mon histoire foireuse. Pour vite retrouver la face et mettre fin à ce silence embarrassant pour moi, je me jetais sur la piste Zaz. J'expliquais qu'elle avait participé à un stage de chamanisme dans la région que j'avais organisé et que nous avions eu l'idée ensemble. Elizabeth Hendrickson semblait très impressionnée. Je l'entraînais à me suivre pour la placer, je lui réservais une place de choix V.I.P. au premier rang. Jean-Jacques n'était nullement en coulisses mais assis au milieu de la scène et improvisait un bœuf sur Un, Deux, Trois. Il chantait et jouait de la guitare en compagnie de Maxime Le Forestier à sa droite et de Michael Jones à sa gauche (je n'avais pas vu arriver le Gallois). Le public présent reprenait à tue-tête les paroles et battait dans les mains. Au moment de me pencher vers le siège d'Elizabeth Hendrickson, j'entendis une voix forte qui me fit penser un moment un peu bêtement que Carole Fredericks se manifestait parmi nous. C'était en fait une femme du public au premier rang qui chantait de façon si entraînante.
Nuit du vendredi 15 au samedi 16 août 2014
J'accédais par une échelle à un vieux grenier rempli. La première chose que je trouvais en me hissant debout dans la pièce était un panier d'osier sur lequel je trébuchais. Le choc faisait tomber un CD placé sur le dessus du panier plein à ras-bord. C'était le génialissime Aidalai de Mecano. Le boîtier avait valsé dans un sens, tandis qu'un disque avait giclé de l'autre côté. Deux disques étaient en fait présents dans ce boîtier, ce qui expliquait sans doute que l'un des deux ait jailli si facilement. Deux disques étant les deux versions du même album. C'était la version avec les 7 versions françaises qui était à terre, la version tout en espagnol était resté solidement en place. Je ramassais tout et remettais tout bien en place dans le panier. Je m'aperçus alors qu'une étiquette rouge était restée au sol, c'était une étiquette mentionnant "inclus Hijo de la luna (dis-moi lune d'argent) et Nature morte". J'essayais alors de remettre l'étiquette sur le boîtier du disque, mais la colle n'était plus assez efficace, ça ne tenait pas bien. Le résultat n'était pas vraiment satisfaisant mais cela faisait illusion. Je refermais le panier en espérant que cela ne se remarquerait pas et que le propriétaire des lieux n'était pas aussi méticuleux que moi quant à la présentation de ses disques.
J'accédais par une échelle à un vieux grenier rempli. La première chose que je trouvais en me hissant debout dans la pièce était un panier d'osier sur lequel je trébuchais. Le choc faisait tomber un CD placé sur le dessus du panier plein à ras-bord. C'était le génialissime Aidalai de Mecano. Le boîtier avait valsé dans un sens, tandis qu'un disque avait giclé de l'autre côté. Deux disques étaient en fait présents dans ce boîtier, ce qui expliquait sans doute que l'un des deux ait jailli si facilement. Deux disques étant les deux versions du même album. C'était la version avec les 7 versions françaises qui était à terre, la version tout en espagnol était resté solidement en place. Je ramassais tout et remettais tout bien en place dans le panier. Je m'aperçus alors qu'une étiquette rouge était restée au sol, c'était une étiquette mentionnant "inclus Hijo de la luna (dis-moi lune d'argent) et Nature morte". J'essayais alors de remettre l'étiquette sur le boîtier du disque, mais la colle n'était plus assez efficace, ça ne tenait pas bien. Le résultat n'était pas vraiment satisfaisant mais cela faisait illusion. Je refermais le panier en espérant que cela ne se remarquerait pas et que le propriétaire des lieux n'était pas aussi méticuleux que moi quant à la présentation de ses disques.

Nuit du samedi 16 au dimanche 17 août 2014
Je marchais dans une ville méridionale, un centre-ville haut-perché avec des vieilles rues étroites. Il faisait nuit et on annonçait (comme au moyen-âge sur la place publique avec un annonceur) l'arrivée des membres du jury AEOLIA. Je me précipitais dans la rue pavée à la rencontre de celui-ci, je finissais par le trouver : à gauche se tenait Matilda, Maritzabel était au milieu et un grand homme en noir m'étant inconnu était à leur droite. Je me précipitais dans les bras de toutes les deux. Il y avait beaucoup de joie, de lumière et d'émotion. Ensuite, je faisais un saut dans le temps et je me retrouvais dans une très grande maison en pierre que nous habitions, Matilda, Maritzabel et moi.
Cette maison avait une grande propriété autour et dominait la mer Méditerranée à l'horizon. Je me réveillais et allais retrouver Maritzabel dans sa chambre, elle était enceinte et j'allais m'enquérir de son état et de ce que je pouvais faire pour elle. Cette enfant qu'elle attendait était celui de Matilda, et elle avait décidé que l'on devait l'élever tous trois. En ce jour, elle était absente.
Maritzabel était encore couchée, un peu redressée, habillée d'un grand pull écru. Elle ne semblait pas très en forme, elle regardait constamment son ventre proéminent. Je me suis assis à côté d'elle et lui ai demandé si je pouvais faire quelque chose pour elle. Elle me répondit qu'elle voulait boire du lait. Elle précisa lorsque j'allais franchir la porte : "Du lait de vêche" (c'était son accent dans le rêve), cela me fit sourire. Une fois les escaliers descendus, j'entendis des éclats de voix à l'extérieur. Il y avait apparemment des gens sur la terrasse. Instinctivement, je sortais pour voir qui était là et ce qui se passait. Je voyais que des gens étaient assis à table mais au moment d'aller vers eux je me suis grondé pour mon éparpillement et ai rebroussé chemin vers la cuisine. Je devais être concentré sur la demande de Maritzabel qui avait besoin de moi. Je suis entré dans la cuisine qui était immense, très jolie et très équipée, toute en bois. Une multitude de bocaux avec différentes plantes et épices s'étalaient de tous côtés. Il se tenait là devant le frigo Soledad qui me salua et me demanda ce que je venais chercher. Elle était habillée en noir et n'avait pas refait sa couleur, ce qui faisait qu'elle avait les cheveux poivre et sel au naturel comme j'aimerais tant la voir... Je lui dis que je cherchais du lait, elle me répondit que ce lait que nous avions n'était pas bon car l'on n'avait pas "fait sécher les ferments". Je la laissais dire, je connaissais ses thèses sur la fermentation des aliments et son culte du képhir Géorgien. Pour moi, de toute façon, le lait de vache était de toute façon une "vacherie" pour la santé. Je trouvais une brique ouverte sur une étagère. Ce qui m'arrangeait, m'évitant de demander à Soledad de se déplacer, vu qu'elle ne l'avait pas fait spontanément... J'humais la brique de lait bon marché et trouvais l'odeur convenable. J'en servais donc un grand bol. La couleur était curieuse : foncée, un peu marron. On n'aurait pas dit du simple lait, mais du Tchaï de chez Amma. Je remontais l'escalier avec sur les bras un plateau aux motifs Provençaux portant ce bol.
Je marchais dans une ville méridionale, un centre-ville haut-perché avec des vieilles rues étroites. Il faisait nuit et on annonçait (comme au moyen-âge sur la place publique avec un annonceur) l'arrivée des membres du jury AEOLIA. Je me précipitais dans la rue pavée à la rencontre de celui-ci, je finissais par le trouver : à gauche se tenait Matilda, Maritzabel était au milieu et un grand homme en noir m'étant inconnu était à leur droite. Je me précipitais dans les bras de toutes les deux. Il y avait beaucoup de joie, de lumière et d'émotion. Ensuite, je faisais un saut dans le temps et je me retrouvais dans une très grande maison en pierre que nous habitions, Matilda, Maritzabel et moi.
Cette maison avait une grande propriété autour et dominait la mer Méditerranée à l'horizon. Je me réveillais et allais retrouver Maritzabel dans sa chambre, elle était enceinte et j'allais m'enquérir de son état et de ce que je pouvais faire pour elle. Cette enfant qu'elle attendait était celui de Matilda, et elle avait décidé que l'on devait l'élever tous trois. En ce jour, elle était absente.
Maritzabel était encore couchée, un peu redressée, habillée d'un grand pull écru. Elle ne semblait pas très en forme, elle regardait constamment son ventre proéminent. Je me suis assis à côté d'elle et lui ai demandé si je pouvais faire quelque chose pour elle. Elle me répondit qu'elle voulait boire du lait. Elle précisa lorsque j'allais franchir la porte : "Du lait de vêche" (c'était son accent dans le rêve), cela me fit sourire. Une fois les escaliers descendus, j'entendis des éclats de voix à l'extérieur. Il y avait apparemment des gens sur la terrasse. Instinctivement, je sortais pour voir qui était là et ce qui se passait. Je voyais que des gens étaient assis à table mais au moment d'aller vers eux je me suis grondé pour mon éparpillement et ai rebroussé chemin vers la cuisine. Je devais être concentré sur la demande de Maritzabel qui avait besoin de moi. Je suis entré dans la cuisine qui était immense, très jolie et très équipée, toute en bois. Une multitude de bocaux avec différentes plantes et épices s'étalaient de tous côtés. Il se tenait là devant le frigo Soledad qui me salua et me demanda ce que je venais chercher. Elle était habillée en noir et n'avait pas refait sa couleur, ce qui faisait qu'elle avait les cheveux poivre et sel au naturel comme j'aimerais tant la voir... Je lui dis que je cherchais du lait, elle me répondit que ce lait que nous avions n'était pas bon car l'on n'avait pas "fait sécher les ferments". Je la laissais dire, je connaissais ses thèses sur la fermentation des aliments et son culte du képhir Géorgien. Pour moi, de toute façon, le lait de vache était de toute façon une "vacherie" pour la santé. Je trouvais une brique ouverte sur une étagère. Ce qui m'arrangeait, m'évitant de demander à Soledad de se déplacer, vu qu'elle ne l'avait pas fait spontanément... J'humais la brique de lait bon marché et trouvais l'odeur convenable. J'en servais donc un grand bol. La couleur était curieuse : foncée, un peu marron. On n'aurait pas dit du simple lait, mais du Tchaï de chez Amma. Je remontais l'escalier avec sur les bras un plateau aux motifs Provençaux portant ce bol.

Nuit du dimanche 17 au lundi 18 août 2014
J'étais en voiture avec mon père et une amie. Mon père conduisait, j'avais la place du mort et mon amie était installée derrière moi sur la banquette arrière. Nous roulions sur une petite route qui serpentait dans la montagne. La route était étroite et nous croisions souvent des camions, ce qui était toujours une entreprise délicate. La radio jouait la chanson de Grégoire Ta main interprétée par Marc Lavoine. L'orchestration était minimaliste. A la fin de la chanson, le commentateur annonçait que c'était le premier extrait d'un album à venir de Marc regroupant exclusivement des reprises de chansons récentes de la dernière décennie. J'aime énormément Lavoine et j'étais un peu vexé qu'il se mette lui aussi à livrer des albums de reprises. Surtout que là, je ne comprenais pas le projet, des reprises de chansons récentes qu'on entendait encore partout, c'était un peu sans intérêt. Mon amie intervint sur le sujet : "Marc Lavoine a toujours une belle voix. Mais je ne comprends pas pourquoi il chante cette chanson-là, il n'y amène rien". Je partageais cet avis, il est vrai que Marco pouvait se permettre de chanter le bottin et que ce soit plaisant, mais cette reprise de la chanson de Grégoire était chose étrange, surtout que cette jeune chanson avait déjà été reprise par les Enfoirés. Je me dis alors que peut-être ceux-ci l'avaient chantée une année où Marc Oats (un de ses pseudonymes d'auteur, "Oat" veut dire "avoine" en anglais) n'avait pas pu venir au concert. Il en aurait été alors frustré et avait tenu à réparer sa contrariété en chantant maintenant le titre seul. Je ne voyais pas d'autre explication... Je suis tiré brutalement de ces réflexions par un grand coup de frein, on est passés à deux doigts de rentrer dans un grand camion blanc. Nous ne l'avons d'ailleurs pas complètement évité, il y a eu choc. Le camion a filé comme si de rien n'était. Mon père est aux abois. Mon amie lui fait remarquer qu'il a en plus oublié de tourner à droite au croisement suivant. Mon père dit qu'il le sait très bien, en fait il nous fait faire un tour pour rejoindre la voie qu'a empruntée le camion que nous avions failli plafonner. Mon père est fébrile, il se met en stationnement sur le bord de la route et sort en courant au devant du poids-lourd en train de manœuvrer pour tourner. Je sors aussi du véhicule avec mon amie et nous regardons la scène par rapport à laquelle nous sommes légèrement surélevés. Mon père se poste devant la vitre ouverte du conducteur du camion. Celui-ci est un petit homme maigre aux cheveux courts blancs. Son visage est osseux, fermé. Mon père, le cœur au bord des lèvres, l'accoste mais ne parvient pas à formuler le moindre mot. L'émotion et l'essoufflement l'empêchent d'articuler et il n'émet que des sons entrecoupés en agitant les bras. L'autre le regarde sans rien dire et impassiblement. Je m'éveille avec dans la tête le titre The power of the dream de Céline Dion (hymne d'ouverture des J.O. d'Atlanta de 1996).
J'étais en voiture avec mon père et une amie. Mon père conduisait, j'avais la place du mort et mon amie était installée derrière moi sur la banquette arrière. Nous roulions sur une petite route qui serpentait dans la montagne. La route était étroite et nous croisions souvent des camions, ce qui était toujours une entreprise délicate. La radio jouait la chanson de Grégoire Ta main interprétée par Marc Lavoine. L'orchestration était minimaliste. A la fin de la chanson, le commentateur annonçait que c'était le premier extrait d'un album à venir de Marc regroupant exclusivement des reprises de chansons récentes de la dernière décennie. J'aime énormément Lavoine et j'étais un peu vexé qu'il se mette lui aussi à livrer des albums de reprises. Surtout que là, je ne comprenais pas le projet, des reprises de chansons récentes qu'on entendait encore partout, c'était un peu sans intérêt. Mon amie intervint sur le sujet : "Marc Lavoine a toujours une belle voix. Mais je ne comprends pas pourquoi il chante cette chanson-là, il n'y amène rien". Je partageais cet avis, il est vrai que Marco pouvait se permettre de chanter le bottin et que ce soit plaisant, mais cette reprise de la chanson de Grégoire était chose étrange, surtout que cette jeune chanson avait déjà été reprise par les Enfoirés. Je me dis alors que peut-être ceux-ci l'avaient chantée une année où Marc Oats (un de ses pseudonymes d'auteur, "Oat" veut dire "avoine" en anglais) n'avait pas pu venir au concert. Il en aurait été alors frustré et avait tenu à réparer sa contrariété en chantant maintenant le titre seul. Je ne voyais pas d'autre explication... Je suis tiré brutalement de ces réflexions par un grand coup de frein, on est passés à deux doigts de rentrer dans un grand camion blanc. Nous ne l'avons d'ailleurs pas complètement évité, il y a eu choc. Le camion a filé comme si de rien n'était. Mon père est aux abois. Mon amie lui fait remarquer qu'il a en plus oublié de tourner à droite au croisement suivant. Mon père dit qu'il le sait très bien, en fait il nous fait faire un tour pour rejoindre la voie qu'a empruntée le camion que nous avions failli plafonner. Mon père est fébrile, il se met en stationnement sur le bord de la route et sort en courant au devant du poids-lourd en train de manœuvrer pour tourner. Je sors aussi du véhicule avec mon amie et nous regardons la scène par rapport à laquelle nous sommes légèrement surélevés. Mon père se poste devant la vitre ouverte du conducteur du camion. Celui-ci est un petit homme maigre aux cheveux courts blancs. Son visage est osseux, fermé. Mon père, le cœur au bord des lèvres, l'accoste mais ne parvient pas à formuler le moindre mot. L'émotion et l'essoufflement l'empêchent d'articuler et il n'émet que des sons entrecoupés en agitant les bras. L'autre le regarde sans rien dire et impassiblement. Je m'éveille avec dans la tête le titre The power of the dream de Céline Dion (hymne d'ouverture des J.O. d'Atlanta de 1996).
Nuit du lundi 18 au mardi 19 août 2014
Je consultais le site internet de Florence Rostand. J'y trouvais un nouveau message en page d'accueil. Un message rédigé sur fond rose et fleuri. Florence y parlait de Marylise Rey qu'elle qualifiait de "bien gentille" mais à qui elle reprochait de se prendre pour un maître comparable à Soledad Domec ou Sri Tathâta, alors qu'elle ne faisait qu'appliquer ce qu'elle avait appris de Jean Bouchart d'Orval.
Je consultais le site internet de Florence Rostand. J'y trouvais un nouveau message en page d'accueil. Un message rédigé sur fond rose et fleuri. Florence y parlait de Marylise Rey qu'elle qualifiait de "bien gentille" mais à qui elle reprochait de se prendre pour un maître comparable à Soledad Domec ou Sri Tathâta, alors qu'elle ne faisait qu'appliquer ce qu'elle avait appris de Jean Bouchart d'Orval.
Nuit du mardi 19 au mercredi 20 août 2014
- Un dimanche après-midi. Il faisait un temps gris. J'attendais la prochaine séance dans un cinéma en ville. Quatre jeunes gars entrent et me chambrent quelque peu. Ils cherchent à m'impressionner. Je me concentre alors et réussis à prendre le contrôle de l'un d'eux, le plus beau du groupe, un charismatique blanc aux cheveux noirs touffus. Je me sers de lui comme d'une marionnette, lui faisant faire et dire ce que je veux. J'exulte et me marre tandis que lui est excédé de se retrouver ainsi entre mes mains sans ne plus rien pouvoir maîtriser. Les autres regardent bouche bée. Je fais même finalement se projeter en l'air ma proie qui retombe un peu hagarde.
- Je retournais dans l'immeuble de mon enfance, au 2 rue Jacques Decour - Fleury-Mérogis. J'empruntais les escaliers sombres pour me rendre au septième étage où était mon appartement. En sortant de la cage d'escaliers, je me retrouvais directement dans un appartement. J'étais gêné. Il y avait là beaucoup de monde, toute une famille de blacks avec de nombreux enfants, mais aussi foule d'autres gens de tous âges et toutes ethnies. Une femme semblant être la mère de famille et locataire du lieu, me regarde avec une infinie bienveillance et me demande ce que je cherche. Je me mets à expliquer que j'habitais là il y a une vingtaine d'années, que j'ai passé là toute mon enfance. Je remarque alors que l'appartement est éclaire à la bougie, il y a visiblement une panne d'électricité. La dame s'exclame alors qu'elle comprend mieux pourquoi on a installé sur son palier une exposition d'outre-tombe. Elle pense que c'est en mon honneur et que c'est la raison de ma venue. J'ouvre la bouche pour infirmer, je ne connais pas cette expo, mais je n'ai pas le temps d'articuler... Tout le monde m'entraîne vers l'exposition semblant d'autant plus morbide qu'elle est aussi éclairée à la bougie. A la première table d'expo se tient la dame qui était la gardienne de l'immeuble dans mon enfance. Celle-ci est alors en train de dire que la télévision a été coupée partout dans le pays, sauf chez elle.
- J'habitais une immense maison avec un immense terrain à perte de vue. Les fêtes de fin d'année s'annonçaient et l'on attendait de la visite. En particulier, les frères et sœurs de mon amie. Le premier à devoir arriver était Pierre Palmade, le frère aîné de mon ami (une idée qui m'étonna mais que j'acceptais finalement volontiers, trouvant effectivement des souvenirs de lui à chaque Noël). Mon amie ne voulait pas que son frère rencontre sa sœur avant de leur avoir parlé à chacun au préalable, ce qui la rendait nerveuse. Palmade était arrivé et s'était rendu aux écuries avant de nous saluer. J'allais à sa rencontre et nous nous serrions l'un contre l'autre. Je fus vite mal à l'aise pensant que je devais l'attirer physiquement, je me demandais même si je ne sentais pas chez lui naître une érection. Je me détachais de lui un peu vite en lui disant que mon amie l'attendait avec impatience. Pierrot me donna une grande tape dans le dos et me dit qu'il arrivait, qu'il allait juste chercher une mallette dans sa voiture. Son chauffeur l'attendait. Je rentrais dans la maison par la vaste cuisine, il y avait là Olivier Gourmet qui était notre cuisinier personnel. Nous lui avions demandé de confectionner des merveilles avec les différents restes que nous avions. Il réussissait à ce jeu des prouesses et nous faisait goûter moult délices différents suivant l'inspiration qu'il avait d'accommoder les ingrédients à sa disposition. Puis, je ne sais d'où vint l'idée que c'était moi qui devais cuisiner un dessert. J'étais embêté, je me demandais si je devais prendre les fourneaux ou si je pouvais me lancer dans ce projet à la manière de Samantha Stephens lorsque Jean-Pierre ne la voit pas. C'est finalement cette solution que je choisis (mais sans remuer les narines)... Je me concentrais sur le cœur de la table ronde en bois et y fis apparaitre un gâteau que je sculptais et accommodais au gré des idées qui jaillissaient dans mon ventre. L'énergie me permettant d'accomplir cela semblait venir de mes yeux et de mes mains qui travaillaient à distance le dessert auquel je donnais naissance. Le résultat fut un moelleux au caroube arrosé d'une crème anglaise à la spiruline. Olivier Gourmet goûta en premier, il trouva cela très intéressant et très bon. Il confessait ne pas bien savoir quoi cuisiner avec le caroube. Mon amie et ma mère étaient plus dubitatives quant à l'appréciation de mon travail. Elles trouvaient le résultat trop sec, un peu amer et pas assez sucré.
- Je relisais mon manuscrit de "D'où leurres et minuties" et constatais avec horreur que la première phrase du livre était parfaitement incompréhensible. Je me jetais alors sur la version imprimée pour voir si cela avait été changé. Je respirais enfin calmement en constatant que la phrase du livre physique était parfaitement claire. Cette phrase ne ressemblait en rien à l'originelle et devenait "j'espère que mon livre plaira à michaël youn". J'étais quand même peiné qu'il manque les majuscules au nom de l'ancien animateur de la mythique matinale de Skyrock. Je téléphonais à mon éditeur pour demander comment ces majuscules pouvaient manquer. Mon éditeur me renvoyait l'épreuve dans laquelle tout était bien orthographié. Les exemplaires en vente étaient tous correctement orthographiés, seules mes exemplaires personnels étaient entachés.
- J'étais sur la plateau d'"On n'est pas couché". Laurent Ruquier était malade et c'était Aymeric Caron qui le remplaçait dans le rôle de maître de cérémonie. Pour ma part, j'étais installé à la gauche de Léa Salamé, en lieu et place d'Aymeric. Je commençais à suer et à stresser... Certes, la place était excitante et j'avais pléthore de choses à dire et de questions à poser aux politiques mais je ne me sentais pas la légitimité d'être ici. Ma culture générale ne me semblait pas pouvoir soutenir la comparaison avec la monstrueusement abyssale du tandem Caron-Polony. J'avais peur de rencontrer des limites sur certains sujets et trahir la confiance d'Aymeric.
- J'étais dans un appartement sous les toits à l'intérieur tout en bois clair. Je me saisissais d'un pot d'Häagen Dazs. J'y trempais mes doigts et malaxais le tout pour mélanger les noisettes, le caramel liquide et la glace. Après deux bouchées, mon doigt se heurta à un morceau beaucoup plus gros au sein du pot. C'était une noisette visiblement mais énorme, elle semblait aller jusqu'au fond du pot. Je réussis finalement à la sortir. Elle souffrait visiblement de gigantisme. J'avais même peur de croquer dedans, comme si elle était toxique. Elle était plus foncée que les autres, comme brûlée. Je me faisais la réflexion qu'il en allait ainsi de tout dans cet univers, il y avait toujours dans une foule un individu qui s'était développé incontrôlablement au-delà de toute norme.
- J'étais sur le parking du Monoprix du Prado (Marseille), le soleil se couchait. J'y rencontrais Maxime, il ne voulait pas me parler et faisait semblant de ne pas me voir. Il se retrouva finalement en face de moi et me fit la bise, il pensa s'échapper mais tomba quelques pas plus loin sur ma mère qui le chambra allégrement.
- J'organisais un nouveau séminaire de Soledad. C'était un lieu immense tout en longueur, fait d'une succession de pièces (certaines couvertes, d'autres non). Soledad et moi finissions par décider que le stage se passerait majoritairement dans le kiosque noir tout au bout. Nous retournions à l'entrée pour accueillir nos ouailles. Dans cette pièce de réception, il y avait énormément de disques vinyles et de CDs. J'écarquillais les yeux devant une telle diversité, surtout qu'il y avait un grand nombre de collectors et de titres dont je n'avais jamais entendu parler. J'étais tellement captivé que je ne prenais pas attention aux premiers arrivants qui commençaient à se déchausser. Un disque m'émut plus que tout autre, un disque d'Eminem et Jean-Jacques Goldman. Un album live en duo enregistré à Cannes. Je ne pus m'empêcher de saisir le disque entre mes mains puis de le glisser dans la poche de mon blouson pensant que j'allais le charger dans mon ordi discrètement avant de le remettre en place. A ce moment-là, un jeune black mit sa main sur mon bras en me demandant de reposer le skeud que je venais de prendre. C'était le propriétaire des disques, il me dit qu'il faisait particulièrement attention à ce qu'on ne lui vole pas ses précieux trésors. Je lui répondis que je n'avais nullement l'intention de lui voler mais juste de l'enregistrer sur son ipod afin de pouvoir l'écouter plus tard. Le jeune homme ne semblait pas vraiment me faire confiance. Nous nous mîmes à parler de son impressionnante bibliothèque musicale. Il me confiait que certains titres étaient des lives qu'il avait enregistré lui-même (des pirates). Il avait assisté à des concerts uniques dans le Monde entier et connaissait des anecdotes incroyables sur Phil Collins, Iggy Pop ou Hervé Vilard.
- Un dimanche après-midi. Il faisait un temps gris. J'attendais la prochaine séance dans un cinéma en ville. Quatre jeunes gars entrent et me chambrent quelque peu. Ils cherchent à m'impressionner. Je me concentre alors et réussis à prendre le contrôle de l'un d'eux, le plus beau du groupe, un charismatique blanc aux cheveux noirs touffus. Je me sers de lui comme d'une marionnette, lui faisant faire et dire ce que je veux. J'exulte et me marre tandis que lui est excédé de se retrouver ainsi entre mes mains sans ne plus rien pouvoir maîtriser. Les autres regardent bouche bée. Je fais même finalement se projeter en l'air ma proie qui retombe un peu hagarde.
- Je retournais dans l'immeuble de mon enfance, au 2 rue Jacques Decour - Fleury-Mérogis. J'empruntais les escaliers sombres pour me rendre au septième étage où était mon appartement. En sortant de la cage d'escaliers, je me retrouvais directement dans un appartement. J'étais gêné. Il y avait là beaucoup de monde, toute une famille de blacks avec de nombreux enfants, mais aussi foule d'autres gens de tous âges et toutes ethnies. Une femme semblant être la mère de famille et locataire du lieu, me regarde avec une infinie bienveillance et me demande ce que je cherche. Je me mets à expliquer que j'habitais là il y a une vingtaine d'années, que j'ai passé là toute mon enfance. Je remarque alors que l'appartement est éclaire à la bougie, il y a visiblement une panne d'électricité. La dame s'exclame alors qu'elle comprend mieux pourquoi on a installé sur son palier une exposition d'outre-tombe. Elle pense que c'est en mon honneur et que c'est la raison de ma venue. J'ouvre la bouche pour infirmer, je ne connais pas cette expo, mais je n'ai pas le temps d'articuler... Tout le monde m'entraîne vers l'exposition semblant d'autant plus morbide qu'elle est aussi éclairée à la bougie. A la première table d'expo se tient la dame qui était la gardienne de l'immeuble dans mon enfance. Celle-ci est alors en train de dire que la télévision a été coupée partout dans le pays, sauf chez elle.
- J'habitais une immense maison avec un immense terrain à perte de vue. Les fêtes de fin d'année s'annonçaient et l'on attendait de la visite. En particulier, les frères et sœurs de mon amie. Le premier à devoir arriver était Pierre Palmade, le frère aîné de mon ami (une idée qui m'étonna mais que j'acceptais finalement volontiers, trouvant effectivement des souvenirs de lui à chaque Noël). Mon amie ne voulait pas que son frère rencontre sa sœur avant de leur avoir parlé à chacun au préalable, ce qui la rendait nerveuse. Palmade était arrivé et s'était rendu aux écuries avant de nous saluer. J'allais à sa rencontre et nous nous serrions l'un contre l'autre. Je fus vite mal à l'aise pensant que je devais l'attirer physiquement, je me demandais même si je ne sentais pas chez lui naître une érection. Je me détachais de lui un peu vite en lui disant que mon amie l'attendait avec impatience. Pierrot me donna une grande tape dans le dos et me dit qu'il arrivait, qu'il allait juste chercher une mallette dans sa voiture. Son chauffeur l'attendait. Je rentrais dans la maison par la vaste cuisine, il y avait là Olivier Gourmet qui était notre cuisinier personnel. Nous lui avions demandé de confectionner des merveilles avec les différents restes que nous avions. Il réussissait à ce jeu des prouesses et nous faisait goûter moult délices différents suivant l'inspiration qu'il avait d'accommoder les ingrédients à sa disposition. Puis, je ne sais d'où vint l'idée que c'était moi qui devais cuisiner un dessert. J'étais embêté, je me demandais si je devais prendre les fourneaux ou si je pouvais me lancer dans ce projet à la manière de Samantha Stephens lorsque Jean-Pierre ne la voit pas. C'est finalement cette solution que je choisis (mais sans remuer les narines)... Je me concentrais sur le cœur de la table ronde en bois et y fis apparaitre un gâteau que je sculptais et accommodais au gré des idées qui jaillissaient dans mon ventre. L'énergie me permettant d'accomplir cela semblait venir de mes yeux et de mes mains qui travaillaient à distance le dessert auquel je donnais naissance. Le résultat fut un moelleux au caroube arrosé d'une crème anglaise à la spiruline. Olivier Gourmet goûta en premier, il trouva cela très intéressant et très bon. Il confessait ne pas bien savoir quoi cuisiner avec le caroube. Mon amie et ma mère étaient plus dubitatives quant à l'appréciation de mon travail. Elles trouvaient le résultat trop sec, un peu amer et pas assez sucré.
- Je relisais mon manuscrit de "D'où leurres et minuties" et constatais avec horreur que la première phrase du livre était parfaitement incompréhensible. Je me jetais alors sur la version imprimée pour voir si cela avait été changé. Je respirais enfin calmement en constatant que la phrase du livre physique était parfaitement claire. Cette phrase ne ressemblait en rien à l'originelle et devenait "j'espère que mon livre plaira à michaël youn". J'étais quand même peiné qu'il manque les majuscules au nom de l'ancien animateur de la mythique matinale de Skyrock. Je téléphonais à mon éditeur pour demander comment ces majuscules pouvaient manquer. Mon éditeur me renvoyait l'épreuve dans laquelle tout était bien orthographié. Les exemplaires en vente étaient tous correctement orthographiés, seules mes exemplaires personnels étaient entachés.
- J'étais sur la plateau d'"On n'est pas couché". Laurent Ruquier était malade et c'était Aymeric Caron qui le remplaçait dans le rôle de maître de cérémonie. Pour ma part, j'étais installé à la gauche de Léa Salamé, en lieu et place d'Aymeric. Je commençais à suer et à stresser... Certes, la place était excitante et j'avais pléthore de choses à dire et de questions à poser aux politiques mais je ne me sentais pas la légitimité d'être ici. Ma culture générale ne me semblait pas pouvoir soutenir la comparaison avec la monstrueusement abyssale du tandem Caron-Polony. J'avais peur de rencontrer des limites sur certains sujets et trahir la confiance d'Aymeric.
- J'étais dans un appartement sous les toits à l'intérieur tout en bois clair. Je me saisissais d'un pot d'Häagen Dazs. J'y trempais mes doigts et malaxais le tout pour mélanger les noisettes, le caramel liquide et la glace. Après deux bouchées, mon doigt se heurta à un morceau beaucoup plus gros au sein du pot. C'était une noisette visiblement mais énorme, elle semblait aller jusqu'au fond du pot. Je réussis finalement à la sortir. Elle souffrait visiblement de gigantisme. J'avais même peur de croquer dedans, comme si elle était toxique. Elle était plus foncée que les autres, comme brûlée. Je me faisais la réflexion qu'il en allait ainsi de tout dans cet univers, il y avait toujours dans une foule un individu qui s'était développé incontrôlablement au-delà de toute norme.
- J'étais sur le parking du Monoprix du Prado (Marseille), le soleil se couchait. J'y rencontrais Maxime, il ne voulait pas me parler et faisait semblant de ne pas me voir. Il se retrouva finalement en face de moi et me fit la bise, il pensa s'échapper mais tomba quelques pas plus loin sur ma mère qui le chambra allégrement.
- J'organisais un nouveau séminaire de Soledad. C'était un lieu immense tout en longueur, fait d'une succession de pièces (certaines couvertes, d'autres non). Soledad et moi finissions par décider que le stage se passerait majoritairement dans le kiosque noir tout au bout. Nous retournions à l'entrée pour accueillir nos ouailles. Dans cette pièce de réception, il y avait énormément de disques vinyles et de CDs. J'écarquillais les yeux devant une telle diversité, surtout qu'il y avait un grand nombre de collectors et de titres dont je n'avais jamais entendu parler. J'étais tellement captivé que je ne prenais pas attention aux premiers arrivants qui commençaient à se déchausser. Un disque m'émut plus que tout autre, un disque d'Eminem et Jean-Jacques Goldman. Un album live en duo enregistré à Cannes. Je ne pus m'empêcher de saisir le disque entre mes mains puis de le glisser dans la poche de mon blouson pensant que j'allais le charger dans mon ordi discrètement avant de le remettre en place. A ce moment-là, un jeune black mit sa main sur mon bras en me demandant de reposer le skeud que je venais de prendre. C'était le propriétaire des disques, il me dit qu'il faisait particulièrement attention à ce qu'on ne lui vole pas ses précieux trésors. Je lui répondis que je n'avais nullement l'intention de lui voler mais juste de l'enregistrer sur son ipod afin de pouvoir l'écouter plus tard. Le jeune homme ne semblait pas vraiment me faire confiance. Nous nous mîmes à parler de son impressionnante bibliothèque musicale. Il me confiait que certains titres étaient des lives qu'il avait enregistré lui-même (des pirates). Il avait assisté à des concerts uniques dans le Monde entier et connaissait des anecdotes incroyables sur Phil Collins, Iggy Pop ou Hervé Vilard.

Nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août 2014
- Je résidais dans un cloître gagné en son centre par des hautes herbes. Un matin que je jardinais avec une bonne sœur, Dieudonné arriva sur le lieu à mobylette. Il portait un casque noir, semblant dater du début du vingtième siècle, dont il se débarrassa rapidement en pestant contre les règles imposées par le gouvernement. Quittant son véhicule à deux roues, il nous salua et commença à nous raconter une histoire : l'histoire d'un homme qui va à la pêche, peinard. L'homme a prévu un petit panier en osier pour mettre les poissons qu'il va capturer. C'est un jour de chance, ça mord tout le temps... Au bout du quatrième poisson de belle taille, le panier est plein. Mais ça mord toujours, alors l'homme cherche quelque chose alentour dans quoi il pourrait mettre les nouveaux poissons. Il tombe sur un homme accoudé à une voiture stationnée. Il lui demande s'il dispose d'un récipient où stocker des poissons. L'inconnu propose alors une espèce de grand bac avec couvercle refermable qu'il sort de son coffre. Le pêcheur s'enthousiasme et tend la main pour le prendre. L'autre homme tire l'objet à lui et dit qu'il veut être rémunéré pour fournir ce service et annonce un prix un peu exorbitant qui comprend une somme d'argent mais aussi une part des poissons. Notre homme hésite un peu mais, tellement heureux de pouvoir mettre quelque part les poissons qu'il pense capturer tout au long de la journée, il accepte. Dieudonné se retourne vers nous avec un air très satisfait et nous lance malicieusement "Eh ben cette histoire illustre tout à fait ce qui s'est passé avec les banques".
- J'étais dans une immense maison de vacances avec mon amie C. Nous mangions énormément de Quality Street. Je racontais à mon amie ce que j'avais vu la veille au Leclerc de Limoux : un paquet d'une seule variété de Quality Street. Il y avait ainsi deux types de Quality Street qui étaient représentés, dont le préféré de mon amie C., le violet avec la noisette entière au milieu. Je regagnais ensuite le salon TV et je réglais l'écran géant sur TF1. C'était le soir du nouveau spectacle des Enfoirés, et je constatais avec horreur que la retransmission avait déjà commencé depuis quelques secondes, peut-être une minute... Je m'empressais fébrilement d'appuyer sur la touche "enregistrement" de la Box, mais je n'arrivais à enclencher la lumière rouge qu'après un long acharnement. Pour le moment, le spectacle était encore silencieux. Toute la scène était remplie de fumée, une vingtaine d'Enfoirés se tenaient de dos au fond de la scène vêtus de capes violettes à capuches. Seul Pierre Palmade (pareillement attifé) était de face sur le devant. Il avait l'air hagard et mystérieux, faisant face à un fort vent soufflant juste en face de lui qui le faisait presque reculer. Pierrot prenait tant bien que mal une pose solennelle en tirant sur sa cape tel un empereur. On voyait Jean-Jacques Goldman se marrer dans les coulisses.
- Je résidais dans un cloître gagné en son centre par des hautes herbes. Un matin que je jardinais avec une bonne sœur, Dieudonné arriva sur le lieu à mobylette. Il portait un casque noir, semblant dater du début du vingtième siècle, dont il se débarrassa rapidement en pestant contre les règles imposées par le gouvernement. Quittant son véhicule à deux roues, il nous salua et commença à nous raconter une histoire : l'histoire d'un homme qui va à la pêche, peinard. L'homme a prévu un petit panier en osier pour mettre les poissons qu'il va capturer. C'est un jour de chance, ça mord tout le temps... Au bout du quatrième poisson de belle taille, le panier est plein. Mais ça mord toujours, alors l'homme cherche quelque chose alentour dans quoi il pourrait mettre les nouveaux poissons. Il tombe sur un homme accoudé à une voiture stationnée. Il lui demande s'il dispose d'un récipient où stocker des poissons. L'inconnu propose alors une espèce de grand bac avec couvercle refermable qu'il sort de son coffre. Le pêcheur s'enthousiasme et tend la main pour le prendre. L'autre homme tire l'objet à lui et dit qu'il veut être rémunéré pour fournir ce service et annonce un prix un peu exorbitant qui comprend une somme d'argent mais aussi une part des poissons. Notre homme hésite un peu mais, tellement heureux de pouvoir mettre quelque part les poissons qu'il pense capturer tout au long de la journée, il accepte. Dieudonné se retourne vers nous avec un air très satisfait et nous lance malicieusement "Eh ben cette histoire illustre tout à fait ce qui s'est passé avec les banques".
- J'étais dans une immense maison de vacances avec mon amie C. Nous mangions énormément de Quality Street. Je racontais à mon amie ce que j'avais vu la veille au Leclerc de Limoux : un paquet d'une seule variété de Quality Street. Il y avait ainsi deux types de Quality Street qui étaient représentés, dont le préféré de mon amie C., le violet avec la noisette entière au milieu. Je regagnais ensuite le salon TV et je réglais l'écran géant sur TF1. C'était le soir du nouveau spectacle des Enfoirés, et je constatais avec horreur que la retransmission avait déjà commencé depuis quelques secondes, peut-être une minute... Je m'empressais fébrilement d'appuyer sur la touche "enregistrement" de la Box, mais je n'arrivais à enclencher la lumière rouge qu'après un long acharnement. Pour le moment, le spectacle était encore silencieux. Toute la scène était remplie de fumée, une vingtaine d'Enfoirés se tenaient de dos au fond de la scène vêtus de capes violettes à capuches. Seul Pierre Palmade (pareillement attifé) était de face sur le devant. Il avait l'air hagard et mystérieux, faisant face à un fort vent soufflant juste en face de lui qui le faisait presque reculer. Pierrot prenait tant bien que mal une pose solennelle en tirant sur sa cape tel un empereur. On voyait Jean-Jacques Goldman se marrer dans les coulisses.
Nuit du jeudi 21 au vendredi 22 août 2014
- J'étais technicien de régie sur le plateau de Patrick Sébastien. L'animateur à veste bleue annonçait triomphalement l'arrivée sur scène du "seul chanteur encore en activité, avec Bruel et Kendji Girac, à remplir les grandes salles de France". C'est Pascal Obispo qui arrivait, tout vêtu de noir et du rouge aux lèvres. Son visage était émacié, les joues creusées, les rides plus marquées sur le front. Il était seul en scène sans instrument et interprétait un titre totalement inconnu qui claquait de belle façon. Sa voix était un peu chuchotée, ce qui la rendait un peu rauque et loin de sa voix de tête habituelle.
- Je recevais un appel d'un ami qui me disait qu'il pouvait m'obtenir des maillots de la Juventus pour 19 euros pièce. Il me demandait combien j'en voulais. J'étais bien conscient que le prix était très bas comparé à la normale mais je n'étais pas enthousiaste à l'idée de porter les couleurs d'un club qui a toujours eu une réputation sulfureuse (Calcioscomesse, dopage, arbitrage favorable, etc...). J'avais de toute façon besoin de nouveaux vêtements et finissais par céder. Je plaçais toutefois une condition. Je n'acceptais d'acheter trois de ces maillots à condition qu'il y en ait un floqué au nom d'Evra, un autre au nom de Pirlo et le dernier au nom de Pogba. Juve ou pas Juve, ces trois-là étaient des légendes, des monstres sacrés du ballon rond. Mon ami n'était pas sûr de pouvoir honorer mes conditions...
- J'étais technicien de régie sur le plateau de Patrick Sébastien. L'animateur à veste bleue annonçait triomphalement l'arrivée sur scène du "seul chanteur encore en activité, avec Bruel et Kendji Girac, à remplir les grandes salles de France". C'est Pascal Obispo qui arrivait, tout vêtu de noir et du rouge aux lèvres. Son visage était émacié, les joues creusées, les rides plus marquées sur le front. Il était seul en scène sans instrument et interprétait un titre totalement inconnu qui claquait de belle façon. Sa voix était un peu chuchotée, ce qui la rendait un peu rauque et loin de sa voix de tête habituelle.
- Je recevais un appel d'un ami qui me disait qu'il pouvait m'obtenir des maillots de la Juventus pour 19 euros pièce. Il me demandait combien j'en voulais. J'étais bien conscient que le prix était très bas comparé à la normale mais je n'étais pas enthousiaste à l'idée de porter les couleurs d'un club qui a toujours eu une réputation sulfureuse (Calcioscomesse, dopage, arbitrage favorable, etc...). J'avais de toute façon besoin de nouveaux vêtements et finissais par céder. Je plaçais toutefois une condition. Je n'acceptais d'acheter trois de ces maillots à condition qu'il y en ait un floqué au nom d'Evra, un autre au nom de Pirlo et le dernier au nom de Pogba. Juve ou pas Juve, ces trois-là étaient des légendes, des monstres sacrés du ballon rond. Mon ami n'était pas sûr de pouvoir honorer mes conditions...
Nuit du vendredi 22 au samedi 23 août 2014
- Anastasia Pomares m'invitait dans son nouvel appartement Parisien. Elle avait préparé une grande fête et je lui avais préparé un cadeau : un lourd collier d'améthystes. Elle vint m'ouvrir avec joie et fut très touchée de mon cadeau. A ma grande surprise, elle en avait aussi un pour moi, c'était le DVD de Mod Squad 2... J'étais très surpris que cette suite ait vu le jour sans que je sois au courant, j'étais intrigué par ce qui pouvait bien se passer dans cette histoire si longtemps après. J'avais également hâte de voir à quoi ressemblait maintenant Claire Danes et spécialement dans ce rôle si plaisant de Julie Barnes qu'elle incarnait à merveille. Mon amie maîtresse des lieux ne me laissa pas longtemps à mon émoi et m'entraîna dans la folle ronde à laquelle se livraient les autres invités. Nous étions une douzaine évoluant en cercle en chantant et dansant. Parmi le groupe, je ne connaissais que Pedro Sangeon. Nous étions ravis de nous retrouver. La lumière était très claire mais douce, tout semblait être baigné de poussière de fée.
- La nuit était tombée. Je descendais la rue Saint-Ferréol de Marseille avec une amie avec qui j'avais une discussion mi-badine mi-passionnée. Arrivés à la place de la préfecture, nous avons commencé à parler du pourcentage que prenaient les agents des artistes ou sportifs, on l'évaluait en général à 10%. Je fis alors la réflexion que Dominique Besnehard, agent de la moitié du cinéma Français, devait gagner un max de pognon. A ce moment-là, alors que nous nous engagions à traverser la route, passa une moto avec deux personnes dessus. Le véhicule s'arrêta à notre hauteur et sa passagère arrière retira son casque, c'était Barbara Schulz. Nous étions un peu intimidés mon amie et moi, un peu mal à l'aise. Le chauffeur du deux-roues garda sur la tête son casque à vitre teintée. Ils étaient tous deux vêtus de noir de la tête au pied. Barbara nous dit qu'elle n'avait pu s'empêcher d'entendre notre conversation et qu'elle donnait quant à elle 15% de ses contrats à son agent. Elle nous dit qu'elle avait eu à une époque la somme de 6.900.000 euros sur son compte, mais que cela n'avait pas duré longtemps et qu'elle n'avait plus aujourd'hui qu'une somme relativement modeste. Elle nous parlait avec beaucoup de douceur et de naturel, son visage semblait éclairé dans la nuit. Mon amie et moi lui dîmes combien nous étions honorés qu'elle vienne nous parler, et j'ajoutais que j'avais apprécié son passage récent chez Ruquier. Elle plaqua alors ses cheveux pour remettre son casque et nous dit "au revoir !" dans un sourire. La moto démarra rapidement et fusa dans la nuit.
- Anastasia Pomares m'invitait dans son nouvel appartement Parisien. Elle avait préparé une grande fête et je lui avais préparé un cadeau : un lourd collier d'améthystes. Elle vint m'ouvrir avec joie et fut très touchée de mon cadeau. A ma grande surprise, elle en avait aussi un pour moi, c'était le DVD de Mod Squad 2... J'étais très surpris que cette suite ait vu le jour sans que je sois au courant, j'étais intrigué par ce qui pouvait bien se passer dans cette histoire si longtemps après. J'avais également hâte de voir à quoi ressemblait maintenant Claire Danes et spécialement dans ce rôle si plaisant de Julie Barnes qu'elle incarnait à merveille. Mon amie maîtresse des lieux ne me laissa pas longtemps à mon émoi et m'entraîna dans la folle ronde à laquelle se livraient les autres invités. Nous étions une douzaine évoluant en cercle en chantant et dansant. Parmi le groupe, je ne connaissais que Pedro Sangeon. Nous étions ravis de nous retrouver. La lumière était très claire mais douce, tout semblait être baigné de poussière de fée.
- La nuit était tombée. Je descendais la rue Saint-Ferréol de Marseille avec une amie avec qui j'avais une discussion mi-badine mi-passionnée. Arrivés à la place de la préfecture, nous avons commencé à parler du pourcentage que prenaient les agents des artistes ou sportifs, on l'évaluait en général à 10%. Je fis alors la réflexion que Dominique Besnehard, agent de la moitié du cinéma Français, devait gagner un max de pognon. A ce moment-là, alors que nous nous engagions à traverser la route, passa une moto avec deux personnes dessus. Le véhicule s'arrêta à notre hauteur et sa passagère arrière retira son casque, c'était Barbara Schulz. Nous étions un peu intimidés mon amie et moi, un peu mal à l'aise. Le chauffeur du deux-roues garda sur la tête son casque à vitre teintée. Ils étaient tous deux vêtus de noir de la tête au pied. Barbara nous dit qu'elle n'avait pu s'empêcher d'entendre notre conversation et qu'elle donnait quant à elle 15% de ses contrats à son agent. Elle nous dit qu'elle avait eu à une époque la somme de 6.900.000 euros sur son compte, mais que cela n'avait pas duré longtemps et qu'elle n'avait plus aujourd'hui qu'une somme relativement modeste. Elle nous parlait avec beaucoup de douceur et de naturel, son visage semblait éclairé dans la nuit. Mon amie et moi lui dîmes combien nous étions honorés qu'elle vienne nous parler, et j'ajoutais que j'avais apprécié son passage récent chez Ruquier. Elle plaqua alors ses cheveux pour remettre son casque et nous dit "au revoir !" dans un sourire. La moto démarra rapidement et fusa dans la nuit.
Nuit du samedi 23 au dimanche 24 août 2014
J'étais dans la cité H.L.M. de mon enfance (les Aunettes de Fleury-Mérogis). J'étais avec Soledad, nous nous tenions par la main et nous gambadions gaiement comme des enfants amoureux. Nos yeux brillaient de mille feux, nos cœurs battaient la chamade et nous nous gorgions d'allégresse. Soledad me révélait que mon véritable nom était Angkor, que c'était le nom de mon âme. Nous ne faisions des pauses que pour nous embrasser passionnément. Tout autour était très lumineux. Après avoir longtemps tourner dans les immeubles, nous avons emprunté "mon" souterrain regagnant le centre commercial d'en face. Nous vibrions d'être dans ces lieux que nous aimions tant et qui étaient complices de notre bonheur. Les folles arabesques dessinées par nos semi-courses ont continué de se propager dans le centre commercial de la même façon... Les instants duraient éternité.
J'étais dans la cité H.L.M. de mon enfance (les Aunettes de Fleury-Mérogis). J'étais avec Soledad, nous nous tenions par la main et nous gambadions gaiement comme des enfants amoureux. Nos yeux brillaient de mille feux, nos cœurs battaient la chamade et nous nous gorgions d'allégresse. Soledad me révélait que mon véritable nom était Angkor, que c'était le nom de mon âme. Nous ne faisions des pauses que pour nous embrasser passionnément. Tout autour était très lumineux. Après avoir longtemps tourner dans les immeubles, nous avons emprunté "mon" souterrain regagnant le centre commercial d'en face. Nous vibrions d'être dans ces lieux que nous aimions tant et qui étaient complices de notre bonheur. Les folles arabesques dessinées par nos semi-courses ont continué de se propager dans le centre commercial de la même façon... Les instants duraient éternité.
Nuit du dimanche 24 au lundi 25 août 2014
J'étais à Marseille, près du quartier de Bonneveine. Je marchais aux côtés de Michel Boujenah et d'une poignée de journalistes. L'artiste répondait à des questions de ceux-ci, le tout était filmé. Il se mit à improviser des sketches sur lesquels je rebondissais. Nous avions bientôt mis en place un sketch d'envergure qui faisait conjuguer tous les gens vers nous. Michel haranguait la foule et la faisait participer au sketch. Nous marchâmes ainsi sur cette dynamique jusqu'au Rond-Point du Prado. Puis, Boujenah salua et partit. Je continuai de marcher jusqu'à la Joliette, endroit où les journalistes me rejoignirent. J'étais cette fois accompagné de Michel Jonasz et d'Anne Le Nen. Anne Le Nen semblait être l'agent de Jonasz et consignait tout ce qui se passait par écrit sur un carnet et parfois sur Twitter via son téléphone portable. L'effervescence était grande, beaucoup de journalistes venaient nous poser des questions auxquelles Anne essayait de répondre avant nous. Beaucoup de badauds étaient pressés vers nous contre des balustrades. Une nouvelle énorme venait de tomber que l'on venait d'apprendre en direct, Michel Jonasz était nommé à la tête de l'équipe de France de football. Nous ignorions les circonstances qui avaient poussé Noël Le Graet à éconduire Didier Deschamps, et nous ne nous attendions pas du tout à ça. Jonasz ne semblait ni ravi ni contrarié de sa surprenante nomination, il prenait cela avec philosophie et marchait d'un pas lent en direction du Vieux-Port par les quais. Anne nous quitta alors et annonça que sa compagne allait la remplacer. Effectivement, ce fut une Muriel Robin pimpante qui vint nous rejoindre. Elle était vêtue tout en blanc et ses cheveux étaient d'un blond éclatant dans lequel explosait le feu de l'or du soleil Marseillais. Muriel me parlait beaucoup et le courant passait formidablement bien entre nous, nous nous mîmes à improviser des sketchs qu'elle consignait par écrit sur sa tablette. Nous riions énormément, oubliant le contexte. A un moment, Mumu nous quitta un moment pour "régler une affaire". Elle me laissa son téléphone de portable, je vis au passage sur celui-ci que le dernier texto qu'elle avait reçu émanait de Patrice Evra. Je trouvais cela un peu louche. Je continuais la traversée de Marseille aux côtés de Michel Jonasz. Nous passâmes par le boulevard du Prado où le marché allait bon train... Nous rencontrâmes là Elie Sémoun qui tenait un stand et semblait de mauvaise humeur. La conversation fut brève et peu souriante. A mesure qu'il avançait, Michel Jonasz semblait de plus en plus nimbé de lumière. Nous croisâmes beaucoup de groupes de gamins qui nous semblaient hostiles, certains nous provoquaient carrément. Celui qui était le plus véhément portait un tee-shirt à l'effigie de Nicolas Anelka. Je passais devant pour prendre la parole en m'adressant à la cantonade : "Il faut que vous sachiez que, contrairement à ses prédécesseurs, monsieur Jonasz n'a aucun a priori négatif sur Nicolas Anelka. Si celui-ci se montre à la hauteur sur le terrain, quand bien même dans son club de Bombay, monsieur Jonasz est tout disposé à lui faire réintégrer l'équipe de France". La pression sembla retomber un peu, le brouillard sombre qui s'était créé autour de nous retomba et on sembla plus bienveillant à notre égard. Nous devions retrouver les cadres de l'équipe de France qui étaient en train de déjeuner à la Commanderie. Au moment de rentrer dans le réfectoire, l'auteur de La boîte de jazz se retourna vers moi et me dit qu'il avait quelque chose à faire... Il me demanda donc d'entrer tout seul dans le bâtiment et de prendre la parole devant les joueurs. Je trouvai des assiettes et des chaises vides en arrivant. Il n'y avait plus que 4,5 joueurs (parmi lesquels Emmanuel Petit, Olivier Giroud, André-Pierre Gignac et un ancien camarade du collège Anselme Mathieu). Les joueurs semblaient défiants à mon égard, je cherchais en vain des yeux Patrice Evra que je pensais des nôtres au regard de son SMS à Muriel Robin.
J'étais à Marseille, près du quartier de Bonneveine. Je marchais aux côtés de Michel Boujenah et d'une poignée de journalistes. L'artiste répondait à des questions de ceux-ci, le tout était filmé. Il se mit à improviser des sketches sur lesquels je rebondissais. Nous avions bientôt mis en place un sketch d'envergure qui faisait conjuguer tous les gens vers nous. Michel haranguait la foule et la faisait participer au sketch. Nous marchâmes ainsi sur cette dynamique jusqu'au Rond-Point du Prado. Puis, Boujenah salua et partit. Je continuai de marcher jusqu'à la Joliette, endroit où les journalistes me rejoignirent. J'étais cette fois accompagné de Michel Jonasz et d'Anne Le Nen. Anne Le Nen semblait être l'agent de Jonasz et consignait tout ce qui se passait par écrit sur un carnet et parfois sur Twitter via son téléphone portable. L'effervescence était grande, beaucoup de journalistes venaient nous poser des questions auxquelles Anne essayait de répondre avant nous. Beaucoup de badauds étaient pressés vers nous contre des balustrades. Une nouvelle énorme venait de tomber que l'on venait d'apprendre en direct, Michel Jonasz était nommé à la tête de l'équipe de France de football. Nous ignorions les circonstances qui avaient poussé Noël Le Graet à éconduire Didier Deschamps, et nous ne nous attendions pas du tout à ça. Jonasz ne semblait ni ravi ni contrarié de sa surprenante nomination, il prenait cela avec philosophie et marchait d'un pas lent en direction du Vieux-Port par les quais. Anne nous quitta alors et annonça que sa compagne allait la remplacer. Effectivement, ce fut une Muriel Robin pimpante qui vint nous rejoindre. Elle était vêtue tout en blanc et ses cheveux étaient d'un blond éclatant dans lequel explosait le feu de l'or du soleil Marseillais. Muriel me parlait beaucoup et le courant passait formidablement bien entre nous, nous nous mîmes à improviser des sketchs qu'elle consignait par écrit sur sa tablette. Nous riions énormément, oubliant le contexte. A un moment, Mumu nous quitta un moment pour "régler une affaire". Elle me laissa son téléphone de portable, je vis au passage sur celui-ci que le dernier texto qu'elle avait reçu émanait de Patrice Evra. Je trouvais cela un peu louche. Je continuais la traversée de Marseille aux côtés de Michel Jonasz. Nous passâmes par le boulevard du Prado où le marché allait bon train... Nous rencontrâmes là Elie Sémoun qui tenait un stand et semblait de mauvaise humeur. La conversation fut brève et peu souriante. A mesure qu'il avançait, Michel Jonasz semblait de plus en plus nimbé de lumière. Nous croisâmes beaucoup de groupes de gamins qui nous semblaient hostiles, certains nous provoquaient carrément. Celui qui était le plus véhément portait un tee-shirt à l'effigie de Nicolas Anelka. Je passais devant pour prendre la parole en m'adressant à la cantonade : "Il faut que vous sachiez que, contrairement à ses prédécesseurs, monsieur Jonasz n'a aucun a priori négatif sur Nicolas Anelka. Si celui-ci se montre à la hauteur sur le terrain, quand bien même dans son club de Bombay, monsieur Jonasz est tout disposé à lui faire réintégrer l'équipe de France". La pression sembla retomber un peu, le brouillard sombre qui s'était créé autour de nous retomba et on sembla plus bienveillant à notre égard. Nous devions retrouver les cadres de l'équipe de France qui étaient en train de déjeuner à la Commanderie. Au moment de rentrer dans le réfectoire, l'auteur de La boîte de jazz se retourna vers moi et me dit qu'il avait quelque chose à faire... Il me demanda donc d'entrer tout seul dans le bâtiment et de prendre la parole devant les joueurs. Je trouvai des assiettes et des chaises vides en arrivant. Il n'y avait plus que 4,5 joueurs (parmi lesquels Emmanuel Petit, Olivier Giroud, André-Pierre Gignac et un ancien camarade du collège Anselme Mathieu). Les joueurs semblaient défiants à mon égard, je cherchais en vain des yeux Patrice Evra que je pensais des nôtres au regard de son SMS à Muriel Robin.

Nuit du lundi 25 au mardi 26 août 2014
J'étais sur une immense place urbaine toute de briques rouges. Je me disais que je devais être à Toulouse. Il y avait beaucoup de monde sur la place, majoritairement des ados et des jeunes gens. Ces gens étaient répartis en différents groupes, certains glandaient, d'autres faisaient du skateboard, d'autres encore travaillaient leurs cours. Je me mis au centre de la place et j'ai commencé à exécuter une danse un peu Breakdance, à la Michael Jackson mais avec aussi des mouvements un peu orientaux. Ma danse me faisait l'effet d'une transe et je me sentais partir dans des figures compliquées qui s'imposaient à moi. J'étais appelé à me jeter dans l'espace comme pour m'envoler. Un peu effrayé par ce saut en l'air me tendant les bras, j'entrepris dans un premier temps de me suspendre à un poteau et de tourner autour à la façon d'un danseur de hip-hop. Fermement tenu par les mains au poteau, mon corps tournait en volant. Tout le monde me regardait, tous étaient captivés. Beaucoup m'encourageaient, certains semblaient plutôt jaloux, des filles m'admiraient (je voyais surtout le regard d'une blonde d'une vingtaine d'années à lunettes, cette jeune femme semblait une intellectuelle bien rangée un peu timide avec une grande classe). Après avoir tourné autour de ce poteau de plus en plus vite, je me suis jeté en l'air dans le vide et ai commencé à voler. Je volais en faisant des strilles, des arabesques. Mon allégresse était puissante et pétillante. Un jeune homme bien brun semblait m'invectiver d'en bas, il semblait mécontent de ce que je faisais. Je vins à sa hauteur et le saisis par le bras. Je l'entraînais dans mon vol en lui faisant faire diverses cascades que le public appréciait. Je le lâchais complètement puis revenais le cueillir à bout de bras juste avant qu'il ne s'écrase sur les briques. Je finis par relâcher mon acolyte et par le déposer couché sur un banc. Il n'avait pas l'air bien du tout, il était extrêmement pâle et ne tarda pas à vomir. Un jeune homme, grand et gros avec de longs cheveux, pestait après moi. C'était vraisemblablement un ami de celui qui vidait son estomac, l'œil vitreux. Je vis cet imposant jeune homme, tout en sirotant son soda en emballage de fast-food, tendre vers moi une sarbacane. Il me décocha deux fléchettes que j'esquivais en zigzaguant dans le ciel. Constatant que l'ambiance était agitée, je m'envolai plus loin. Je me posai quelques maisons plus loin, dans une rue étroite toute peinte en bleue. De très hautes maisons penchées se dressaient de chaque côté, multicolores. Le sol de la rue ainsi que les murs latéraux sous les maisons étaient peints d'un bleu grec intense. Je continuais en marchant la rue. Celle-ci descendait et je me dis alors que j'étais à Marseille et que je trouverais la mer en suivant ce chemin. Cette rue bleue déboucha sur une rue similaire orange quant à elle. Une troisième rouge vint ensuite. Et enfin, je débouchais sur une cité résidentielle de grand standing, pouvant ressembler à la Cadenelle. Depuis que j'avais quitté la place, je n'avais croisé personne... Tout était parfaitement désert. Le soir déclinait, la chaleur se dissipait, l'air était calme et doux. Juste devant la cité, je découvrais une file de gens qui m'était jusque là cachée par une haie. C'étaient des C.R.S., ils avaient leurs boucliers et leurs armes dégainés et faisaient face à une autre file de personnes (surement des voyous) qui étaient eux aussi armés. Les groupes étaient un peu symétriques : sept personnes de part et d'autre avec un ratio de trois femmes et quatre hommes. Le personnel du ministère de l'Intérieur était assez âgé, les gens leur faisant face étaient beaucoup plus jeunes (dans mes âges). Tous se tenaient immobiles, comme figés. J'essayais de passer discrètement derrière eux en pressant le pas. Comme je les entendais commencer à se mouvoir, je leur lançais : "S'il vous plaît, laissez-moi hors de tout ça. Je ne prends nullement position. Ne m'impliquez pas dans vos histoires, attendez que je sois loin et hors de danger pour bouger. Respectez le fait que dans ma vie je n'ai choisi ni d'être flic ni gangster. Pas même dans ma façon de penser, je n'ai choisi aucun de ces deux comportements". Mais ils ne m'ont pas écouté et ça a commencé à canarder. Je me suis jeté à terre juste derrière les voyous. Une jeune femme du groupe se tenant juste devant moi m'a fait glisser une arme. Elle semblait plus jeune que moi, le visage très pâle et fin, de longs cheveux blonds sortaient de sa casquette aux couleurs militaires. Elle semblait être la seule à faire cas de ma présence. Elle cherchait à me protéger. J'hurlais aux policiers de ne pas tirer dans ma direction mais ils ne m'écoutaient pas... Un des leurs, chauve, moustachu et bedonnant tira dans ma direction. Ce n'était pas un coup de feu, c'était une espèce de bille noire qui avait été projetée de son arme dans ma direction et qui roulait à mes pieds. Je me disais que ça devait être de la nouvelle balistique et que cela allait sans doute exploser à retardement. Je me saisissais de la bille et la renvoyais en direction de celui qui l'avait lancée. Une autre tira alors une nouvelle bille dans ma direction, c'était une femme rousse au visage ridé et au teint jaunâtre ravagé par la cigarette. Là, c'est la jeune blonde à casquette qui se saisit de la bille pour la renvoyer. Celles-ci n'éclataient toujours pas. Je ne savais pas à quoi m'attendre mais ces deux tirs dans ma direction me convinrent d'utiliser mon arme pour me défendre. Celle qui était un peu ma gardienne me montra sur quel bouton appuyer pour déclencher le tir (il y avait trois gâchettes). Je tirais une bille puis paniquais en constatant qu'un feu venait de prendre près d'une autre gâchette. Mon ange gardien sembla elle aussi un peu inquiète de ce feu qui allait grandissant (de l'étincelle initiale s'était formé un vrai feu, on aurait dit que j'avais un lance-flammes entre les mains). Elle m'expliqua que si je tirais là, aucune bille ne partirait mais que le feu s'éteindrait, elle me disait que j'avais dû faire une mauvaise manipulation au moment du tir, ce qui avait dû déclencher ce feu qui n'était pas grave s'il était éteint rapidement. Parmi les autres femmes du groupe de voyous, il y avait Florence Foresti. Celle-ci se tapit à terre après avoir tiré et se retourna vers nous un peu paniquée. Je dis à ma gardienne que Florence était la quintessence de l'humanité : elle était à la fois intelligente, d'une grande sensibilité, responsable, drôle et belle. J'exprimais mon bonheur de la rencontrer tout en déplorant les conditions.
J'étais sur une immense place urbaine toute de briques rouges. Je me disais que je devais être à Toulouse. Il y avait beaucoup de monde sur la place, majoritairement des ados et des jeunes gens. Ces gens étaient répartis en différents groupes, certains glandaient, d'autres faisaient du skateboard, d'autres encore travaillaient leurs cours. Je me mis au centre de la place et j'ai commencé à exécuter une danse un peu Breakdance, à la Michael Jackson mais avec aussi des mouvements un peu orientaux. Ma danse me faisait l'effet d'une transe et je me sentais partir dans des figures compliquées qui s'imposaient à moi. J'étais appelé à me jeter dans l'espace comme pour m'envoler. Un peu effrayé par ce saut en l'air me tendant les bras, j'entrepris dans un premier temps de me suspendre à un poteau et de tourner autour à la façon d'un danseur de hip-hop. Fermement tenu par les mains au poteau, mon corps tournait en volant. Tout le monde me regardait, tous étaient captivés. Beaucoup m'encourageaient, certains semblaient plutôt jaloux, des filles m'admiraient (je voyais surtout le regard d'une blonde d'une vingtaine d'années à lunettes, cette jeune femme semblait une intellectuelle bien rangée un peu timide avec une grande classe). Après avoir tourné autour de ce poteau de plus en plus vite, je me suis jeté en l'air dans le vide et ai commencé à voler. Je volais en faisant des strilles, des arabesques. Mon allégresse était puissante et pétillante. Un jeune homme bien brun semblait m'invectiver d'en bas, il semblait mécontent de ce que je faisais. Je vins à sa hauteur et le saisis par le bras. Je l'entraînais dans mon vol en lui faisant faire diverses cascades que le public appréciait. Je le lâchais complètement puis revenais le cueillir à bout de bras juste avant qu'il ne s'écrase sur les briques. Je finis par relâcher mon acolyte et par le déposer couché sur un banc. Il n'avait pas l'air bien du tout, il était extrêmement pâle et ne tarda pas à vomir. Un jeune homme, grand et gros avec de longs cheveux, pestait après moi. C'était vraisemblablement un ami de celui qui vidait son estomac, l'œil vitreux. Je vis cet imposant jeune homme, tout en sirotant son soda en emballage de fast-food, tendre vers moi une sarbacane. Il me décocha deux fléchettes que j'esquivais en zigzaguant dans le ciel. Constatant que l'ambiance était agitée, je m'envolai plus loin. Je me posai quelques maisons plus loin, dans une rue étroite toute peinte en bleue. De très hautes maisons penchées se dressaient de chaque côté, multicolores. Le sol de la rue ainsi que les murs latéraux sous les maisons étaient peints d'un bleu grec intense. Je continuais en marchant la rue. Celle-ci descendait et je me dis alors que j'étais à Marseille et que je trouverais la mer en suivant ce chemin. Cette rue bleue déboucha sur une rue similaire orange quant à elle. Une troisième rouge vint ensuite. Et enfin, je débouchais sur une cité résidentielle de grand standing, pouvant ressembler à la Cadenelle. Depuis que j'avais quitté la place, je n'avais croisé personne... Tout était parfaitement désert. Le soir déclinait, la chaleur se dissipait, l'air était calme et doux. Juste devant la cité, je découvrais une file de gens qui m'était jusque là cachée par une haie. C'étaient des C.R.S., ils avaient leurs boucliers et leurs armes dégainés et faisaient face à une autre file de personnes (surement des voyous) qui étaient eux aussi armés. Les groupes étaient un peu symétriques : sept personnes de part et d'autre avec un ratio de trois femmes et quatre hommes. Le personnel du ministère de l'Intérieur était assez âgé, les gens leur faisant face étaient beaucoup plus jeunes (dans mes âges). Tous se tenaient immobiles, comme figés. J'essayais de passer discrètement derrière eux en pressant le pas. Comme je les entendais commencer à se mouvoir, je leur lançais : "S'il vous plaît, laissez-moi hors de tout ça. Je ne prends nullement position. Ne m'impliquez pas dans vos histoires, attendez que je sois loin et hors de danger pour bouger. Respectez le fait que dans ma vie je n'ai choisi ni d'être flic ni gangster. Pas même dans ma façon de penser, je n'ai choisi aucun de ces deux comportements". Mais ils ne m'ont pas écouté et ça a commencé à canarder. Je me suis jeté à terre juste derrière les voyous. Une jeune femme du groupe se tenant juste devant moi m'a fait glisser une arme. Elle semblait plus jeune que moi, le visage très pâle et fin, de longs cheveux blonds sortaient de sa casquette aux couleurs militaires. Elle semblait être la seule à faire cas de ma présence. Elle cherchait à me protéger. J'hurlais aux policiers de ne pas tirer dans ma direction mais ils ne m'écoutaient pas... Un des leurs, chauve, moustachu et bedonnant tira dans ma direction. Ce n'était pas un coup de feu, c'était une espèce de bille noire qui avait été projetée de son arme dans ma direction et qui roulait à mes pieds. Je me disais que ça devait être de la nouvelle balistique et que cela allait sans doute exploser à retardement. Je me saisissais de la bille et la renvoyais en direction de celui qui l'avait lancée. Une autre tira alors une nouvelle bille dans ma direction, c'était une femme rousse au visage ridé et au teint jaunâtre ravagé par la cigarette. Là, c'est la jeune blonde à casquette qui se saisit de la bille pour la renvoyer. Celles-ci n'éclataient toujours pas. Je ne savais pas à quoi m'attendre mais ces deux tirs dans ma direction me convinrent d'utiliser mon arme pour me défendre. Celle qui était un peu ma gardienne me montra sur quel bouton appuyer pour déclencher le tir (il y avait trois gâchettes). Je tirais une bille puis paniquais en constatant qu'un feu venait de prendre près d'une autre gâchette. Mon ange gardien sembla elle aussi un peu inquiète de ce feu qui allait grandissant (de l'étincelle initiale s'était formé un vrai feu, on aurait dit que j'avais un lance-flammes entre les mains). Elle m'expliqua que si je tirais là, aucune bille ne partirait mais que le feu s'éteindrait, elle me disait que j'avais dû faire une mauvaise manipulation au moment du tir, ce qui avait dû déclencher ce feu qui n'était pas grave s'il était éteint rapidement. Parmi les autres femmes du groupe de voyous, il y avait Florence Foresti. Celle-ci se tapit à terre après avoir tiré et se retourna vers nous un peu paniquée. Je dis à ma gardienne que Florence était la quintessence de l'humanité : elle était à la fois intelligente, d'une grande sensibilité, responsable, drôle et belle. J'exprimais mon bonheur de la rencontrer tout en déplorant les conditions.
Nuit du mardi 26 au mercredi 27 août 2014
Une vidéo était apparue sur YouTube me montrant à l'Ashram Shambala en compagnie d'un jeune homme blond un peu cinglé. La vidéo me montrait en démonstration d'amitié avec ce type que j'étais pourtant sûr de n'avoir jamais rencontré. L'image continuait par de très brefs extraits sortis de leur contexte où l'on me voyait hurler de façon rageuse et exaltée (à la fin d'un exercice d'Aharata par exemple) et on pouvait facilement conclure que j'étais un fou dangereux. Cela se corsait encore ensuite lorsqu'on voyait ce jeune homme au regard de shooté tenir seul à la caméra des propos haineux, homophobes et antisémites. J'essayais de scruter tous les recoins de ma mémoire afin de savoir si je pouvais avoir pu connaître ce jeune Russe, mais ne trouvais pas la moindre trace de souvenir en sa compagnie (il y avait pourtant peu d'hommes dans les séminaires à l'Ashram Shambala, ils ne pouvaient pas passer inaperçus). Afin de clarifier définitivement la situation et de laver ma réputation, je me rendis sur place à Novossibirsk. Là, j'arrivais juste à l'aube d'un rituel tantrique orgiaque qui se profilait. Je ne pouvais donc faire autrement que de le rejoindre pour espérer rencontrer ceux à qui je voulais parler. Avant d'ingurgiter la substance de rigueur pour le rituel, je convenais avec Soledad d'un code entre nous pour nous retrouver durant la partie et ne point se disperser avec d'autres.
Une vidéo était apparue sur YouTube me montrant à l'Ashram Shambala en compagnie d'un jeune homme blond un peu cinglé. La vidéo me montrait en démonstration d'amitié avec ce type que j'étais pourtant sûr de n'avoir jamais rencontré. L'image continuait par de très brefs extraits sortis de leur contexte où l'on me voyait hurler de façon rageuse et exaltée (à la fin d'un exercice d'Aharata par exemple) et on pouvait facilement conclure que j'étais un fou dangereux. Cela se corsait encore ensuite lorsqu'on voyait ce jeune homme au regard de shooté tenir seul à la caméra des propos haineux, homophobes et antisémites. J'essayais de scruter tous les recoins de ma mémoire afin de savoir si je pouvais avoir pu connaître ce jeune Russe, mais ne trouvais pas la moindre trace de souvenir en sa compagnie (il y avait pourtant peu d'hommes dans les séminaires à l'Ashram Shambala, ils ne pouvaient pas passer inaperçus). Afin de clarifier définitivement la situation et de laver ma réputation, je me rendis sur place à Novossibirsk. Là, j'arrivais juste à l'aube d'un rituel tantrique orgiaque qui se profilait. Je ne pouvais donc faire autrement que de le rejoindre pour espérer rencontrer ceux à qui je voulais parler. Avant d'ingurgiter la substance de rigueur pour le rituel, je convenais avec Soledad d'un code entre nous pour nous retrouver durant la partie et ne point se disperser avec d'autres.

Nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août 2014
- J'étais dans une voiture conduite par Patrick Bosso. Nous étions cinq dans le véhicule. J'étais à l'arrière, à l'étroit. Nous arrivions du Pontet sur Avignon, la conversation était animée dans la voiture. Lorsque nous stoppâmes au feu du carrefour pouvant conduire ou sur la Rocade sud, ou vers le centre-ville ou vers la route de Marseille (nationale 7), nous parlions de nourriture et d'intolérances alimentaires. Nous avions pris la file de gauche, signe que nous allons nous orienter vers la nationale 7 en direction des centres commerciaux Cap Sud et Mistral 7. Patrick prit alors la parole pour dire qu'il digérait bien tout, que s'il mangeait trop d'oignons ou d'haricots, cela pouvait lui donner des gaz, mais c'est tout.
- Je rentrais dans mon centre commercial de Cap-Sud à Avignon. Celui-ci était encore plus beau et agréable qu'à l'habitude. De larges banquettes très moelleuses étaient étendues tout le long de la galerie. De nouveaux magasins avaient ouvert. Au détour de mon parcours, à un angle, je tombais sur un espace insolite. C'était une exposition vivante orchestrée autour d'Elodie Bouchez et Natacha Régnier. J'étais très ému de retrouver Natacha. Je leur parlais à travers la vitre, Natacha n'osait pas me répondre, figée dans son rôle. Elodie n'était pas dans uns pose statufiée, elle me répondait donc à loisir en souriant généreusement. Elle avait des feuilles dans les cheveux et s'activait à récolter des morceaux de bois et autres plantes. Je revenais fréquemment les voir et bientôt elles m'invitèrent à les rejoindre à l'intérieur du local, au milieu de l'expo. Je jouais un rôle figé où j'étais aux genoux de Natacha en lui tendant une botte de paille au milieu de laquelle était glissé un bouquet de fleurs. J'essayais désespérément de parler à la volatile blonde si chère à mon cœur. J'essayais de m'enquérir s'il y avait bientôt une pause de prévue et si je pouvais les inviter à boire un café. Elodie acceptait ma proposition d'emblée avec enthousiasme, Natacha finit par y assentir d'un hochement de tête.
- J'étais dans une voiture conduite par Patrick Bosso. Nous étions cinq dans le véhicule. J'étais à l'arrière, à l'étroit. Nous arrivions du Pontet sur Avignon, la conversation était animée dans la voiture. Lorsque nous stoppâmes au feu du carrefour pouvant conduire ou sur la Rocade sud, ou vers le centre-ville ou vers la route de Marseille (nationale 7), nous parlions de nourriture et d'intolérances alimentaires. Nous avions pris la file de gauche, signe que nous allons nous orienter vers la nationale 7 en direction des centres commerciaux Cap Sud et Mistral 7. Patrick prit alors la parole pour dire qu'il digérait bien tout, que s'il mangeait trop d'oignons ou d'haricots, cela pouvait lui donner des gaz, mais c'est tout.
- Je rentrais dans mon centre commercial de Cap-Sud à Avignon. Celui-ci était encore plus beau et agréable qu'à l'habitude. De larges banquettes très moelleuses étaient étendues tout le long de la galerie. De nouveaux magasins avaient ouvert. Au détour de mon parcours, à un angle, je tombais sur un espace insolite. C'était une exposition vivante orchestrée autour d'Elodie Bouchez et Natacha Régnier. J'étais très ému de retrouver Natacha. Je leur parlais à travers la vitre, Natacha n'osait pas me répondre, figée dans son rôle. Elodie n'était pas dans uns pose statufiée, elle me répondait donc à loisir en souriant généreusement. Elle avait des feuilles dans les cheveux et s'activait à récolter des morceaux de bois et autres plantes. Je revenais fréquemment les voir et bientôt elles m'invitèrent à les rejoindre à l'intérieur du local, au milieu de l'expo. Je jouais un rôle figé où j'étais aux genoux de Natacha en lui tendant une botte de paille au milieu de laquelle était glissé un bouquet de fleurs. J'essayais désespérément de parler à la volatile blonde si chère à mon cœur. J'essayais de m'enquérir s'il y avait bientôt une pause de prévue et si je pouvais les inviter à boire un café. Elodie acceptait ma proposition d'emblée avec enthousiasme, Natacha finit par y assentir d'un hochement de tête.
Nuit du jeudi 28 au vendredi 29 août 2014
J'assistais au nouveau spectacle des Enfoirés. La retransmission débutait par un magnéto. On y voyait Muriel Robin qui présentait aux côtés de Jean Dujardin. Ils étaient assis côte-à-côte à une table avec un bric-à-brac devant eux. Jean avait un smoking, on aurait dit une présentation de télé-shopping. Muriel Robin enchaînait les vannes sur un ton monocorde décalé. Autour d'eux se tenaient Fred Testot et Omar Sy. Fred inspectait le sol, les murs et le plafond avec inquiétude (il portait de grosses lunettes à montures noires). Omar semblait, à l'opposé de son acolyte, très décontracté et insouciant. Il se marrait de temps en temps et jouait avec les éléments du décor et notamment une guitare dont il faisait semblant de jouer. L'Oscarisé John Dugarden prit une endive cuite à un moment et commença à la frotter sur une râpe à fromage. Muriel se retourna vers lui en lui disant : "J'allais dire que t'étais en train de partir en live... Mais là, il semblerait que tu partes en râpe, en fait." Hilare, Jean se retourna vers elle et dit : "Mais tu sais, Mumu, je peux même partir en live Rap". Et il mit une casquette à l'envers et improvisa un titre de Rap façon Casse de Brice. Omar et Fred faisaient les chœurs (eux aussi avaient mis des casquettes à l'envers à la visière jaune). Lorsque le titre fut fini, le magnéto s'arrêta et nous partîmes sur le direct où Mimie Mathy était face à un public déchaîné. Elle était debout sur un épais socle et son bras était pointé vers le haut, on aurait dit la statue de la liberté. Liane Foly était au bas de l'édifice, à demi-cachée et faisant mine de nous demander de ne pas dire qu'on la voyait. Mimie parla un peu à Mumu qui avait réapparu dans le magnéto sur un écran derrière la scène. Puis, elles éclatèrent ensemble d'un dantesque "On compte sur vous !!!".
J'assistais au nouveau spectacle des Enfoirés. La retransmission débutait par un magnéto. On y voyait Muriel Robin qui présentait aux côtés de Jean Dujardin. Ils étaient assis côte-à-côte à une table avec un bric-à-brac devant eux. Jean avait un smoking, on aurait dit une présentation de télé-shopping. Muriel Robin enchaînait les vannes sur un ton monocorde décalé. Autour d'eux se tenaient Fred Testot et Omar Sy. Fred inspectait le sol, les murs et le plafond avec inquiétude (il portait de grosses lunettes à montures noires). Omar semblait, à l'opposé de son acolyte, très décontracté et insouciant. Il se marrait de temps en temps et jouait avec les éléments du décor et notamment une guitare dont il faisait semblant de jouer. L'Oscarisé John Dugarden prit une endive cuite à un moment et commença à la frotter sur une râpe à fromage. Muriel se retourna vers lui en lui disant : "J'allais dire que t'étais en train de partir en live... Mais là, il semblerait que tu partes en râpe, en fait." Hilare, Jean se retourna vers elle et dit : "Mais tu sais, Mumu, je peux même partir en live Rap". Et il mit une casquette à l'envers et improvisa un titre de Rap façon Casse de Brice. Omar et Fred faisaient les chœurs (eux aussi avaient mis des casquettes à l'envers à la visière jaune). Lorsque le titre fut fini, le magnéto s'arrêta et nous partîmes sur le direct où Mimie Mathy était face à un public déchaîné. Elle était debout sur un épais socle et son bras était pointé vers le haut, on aurait dit la statue de la liberté. Liane Foly était au bas de l'édifice, à demi-cachée et faisant mine de nous demander de ne pas dire qu'on la voyait. Mimie parla un peu à Mumu qui avait réapparu dans le magnéto sur un écran derrière la scène. Puis, elles éclatèrent ensemble d'un dantesque "On compte sur vous !!!".
Nuit du vendredi 29 au samedi 30 août 2014
Je m'éveille dans une chambre d'hôtel de chaîne de type "Première Classe". Il y a là Bugs Bunny accoudé à l'appareil de télévision fiché au coin de la pièce. Le lapin de dessin animé grignote son éternelle carotte tout en s'entretenant avec Porcinet debout auprès de lui. De l'autre côté de la pièce se trouve mon père tout nimbé de lumière et vêtu d'une chemise jaune flashante. Il se met en face de moi et m'annonce qu'il veut me tuer. Un frisson me traverse, puis je lui dis que j'apprécie l'idée, que j'ai toujours aimé l'adversité et que cela fera une bonne occasion de tester mes capacités. Mon géniteur prend alors une arme à feu et me tire dessus. J'entreprends de me soustraire à la balle tirée et me retrouve un peu comme Keanu Reeves dans Matrix, penché en arrière dans un temps figé ne durant en réalité qu'une infinitésimale fraction de seconde. J'ai aussi créé autour de moi un espèce de champ protecteur lumineux dans lequel la balle se décompose avant de m'atteindre.
Je m'éveille dans une chambre d'hôtel de chaîne de type "Première Classe". Il y a là Bugs Bunny accoudé à l'appareil de télévision fiché au coin de la pièce. Le lapin de dessin animé grignote son éternelle carotte tout en s'entretenant avec Porcinet debout auprès de lui. De l'autre côté de la pièce se trouve mon père tout nimbé de lumière et vêtu d'une chemise jaune flashante. Il se met en face de moi et m'annonce qu'il veut me tuer. Un frisson me traverse, puis je lui dis que j'apprécie l'idée, que j'ai toujours aimé l'adversité et que cela fera une bonne occasion de tester mes capacités. Mon géniteur prend alors une arme à feu et me tire dessus. J'entreprends de me soustraire à la balle tirée et me retrouve un peu comme Keanu Reeves dans Matrix, penché en arrière dans un temps figé ne durant en réalité qu'une infinitésimale fraction de seconde. J'ai aussi créé autour de moi un espèce de champ protecteur lumineux dans lequel la balle se décompose avant de m'atteindre.
Nuit du samedi 30 au dimanche 31 août 2014
- J'étais dans une voiture conduite par un Jean-Jacques Goldman jeune et chevelu. Nous serpentions sur les routes enneigées des Pyrénées. Nous avions organisé un petit concert des Enfoirés sur la place du village d'Osséja. JJG avait son bras droit étendu sur mon appuie-tête, sa main recouverte d'un gant blanc venait frôler mon épaule. J'étais ému par ce contact avec lui. Je me sentais protégé, peut-être aussi un peu adoubé. Un sourire lumineux merveilleux éclairait le visage de l'artiste qui conduisait avec souplesse. Je sentais l'odeur de son blouson de cuir noir. Nous arrivions à notre destination et y retrouvions Liane Foly. Tout en sortant de la voiture, je disais à LF combien j'aimerais la voir faire à nouveau des imitations et des écritures de sketchs.
- J’étais à l’extérieur, dans une espèce de parc d’attractions. Je retrouvais Marie, une ancienne camarade Avignonnaise de collège dont toute la classe (très majoritairement masculine) était amoureuse. Elle semblait ravie de me voir. J'en étais ému, d'autant plus que la dernière fois que je l'avais vue (dans la cité des papes), elle avait l'air un peu paumée. Nous sommes montés ensemble dans un manège et elle ne cessait de me parler. Elle me prit bientôt la main et me déclara de façon un peu timide qu'elle regrettait de ne pas s'être plus intéressée à moi quand nous étions plus jeunes. J'étais si heureux d'entendre ça... Nous nous sommes alors embrassés, un baiser magique qui fout des frissons partout et fait le cœur se fêler. Joyeusement, nous avons entamé une course folle dans le parc d'attractions. Nous étions si légers que j'avais l'impression que l'on volait. Le ciel était couvert mais le soleil se mit à briller alors que nous prenions place dans une attraction où nous montions sur des bouées qui dégringolaient dans l'eau sur une espèce de toboggan. Marie et moi étions dans une bouée différente, mais nos mains ne cessaient de se toucher, elles restèrent même liées dans la brutale descente. J'étais si ému de ce contact de sa main, tellement de bonheur inondait ma poitrine. Je me demandais s'il ne fallait pas que je me reprenne... J'étais peut-être trop passif, c'était elle qui entreprenait, c'était elle qui m'avait donné sa main... Et puis, je me demandais si je n'étais pas aussi trop émotif, pas assez viril. Ces questions m'assaillaient et me faisaient serrer la précieuse main avec force, n'avais-je pas péché jusque là dans ma vie par excès d'émotivité ? Ma compagne de jeux sauta de sa bouée et me rejoint, me tirant ainsi de mes réflexions. Nous nous sommes enlacés tendrement, au doux tangage de notre embarcation de fortune voguant sur cette eau si bleue.
- J'étais dans une voiture conduite par un Jean-Jacques Goldman jeune et chevelu. Nous serpentions sur les routes enneigées des Pyrénées. Nous avions organisé un petit concert des Enfoirés sur la place du village d'Osséja. JJG avait son bras droit étendu sur mon appuie-tête, sa main recouverte d'un gant blanc venait frôler mon épaule. J'étais ému par ce contact avec lui. Je me sentais protégé, peut-être aussi un peu adoubé. Un sourire lumineux merveilleux éclairait le visage de l'artiste qui conduisait avec souplesse. Je sentais l'odeur de son blouson de cuir noir. Nous arrivions à notre destination et y retrouvions Liane Foly. Tout en sortant de la voiture, je disais à LF combien j'aimerais la voir faire à nouveau des imitations et des écritures de sketchs.
- J’étais à l’extérieur, dans une espèce de parc d’attractions. Je retrouvais Marie, une ancienne camarade Avignonnaise de collège dont toute la classe (très majoritairement masculine) était amoureuse. Elle semblait ravie de me voir. J'en étais ému, d'autant plus que la dernière fois que je l'avais vue (dans la cité des papes), elle avait l'air un peu paumée. Nous sommes montés ensemble dans un manège et elle ne cessait de me parler. Elle me prit bientôt la main et me déclara de façon un peu timide qu'elle regrettait de ne pas s'être plus intéressée à moi quand nous étions plus jeunes. J'étais si heureux d'entendre ça... Nous nous sommes alors embrassés, un baiser magique qui fout des frissons partout et fait le cœur se fêler. Joyeusement, nous avons entamé une course folle dans le parc d'attractions. Nous étions si légers que j'avais l'impression que l'on volait. Le ciel était couvert mais le soleil se mit à briller alors que nous prenions place dans une attraction où nous montions sur des bouées qui dégringolaient dans l'eau sur une espèce de toboggan. Marie et moi étions dans une bouée différente, mais nos mains ne cessaient de se toucher, elles restèrent même liées dans la brutale descente. J'étais si ému de ce contact de sa main, tellement de bonheur inondait ma poitrine. Je me demandais s'il ne fallait pas que je me reprenne... J'étais peut-être trop passif, c'était elle qui entreprenait, c'était elle qui m'avait donné sa main... Et puis, je me demandais si je n'étais pas aussi trop émotif, pas assez viril. Ces questions m'assaillaient et me faisaient serrer la précieuse main avec force, n'avais-je pas péché jusque là dans ma vie par excès d'émotivité ? Ma compagne de jeux sauta de sa bouée et me rejoint, me tirant ainsi de mes réflexions. Nous nous sommes enlacés tendrement, au doux tangage de notre embarcation de fortune voguant sur cette eau si bleue.